Chapitre 6 :: Le parc.

Publiée: 28-07-06 - Mise à jour: 28-07-06

Commentaires: Hello tout le monde!!!! Et oui une revenante! lol oui oui, je sais que ça fait un an que je n'ai plus majer une seule de mes fics.....mais j'ai des excuses lol....plein de choses me sont arrivés (que du bon je vous rassure^^), mais ça me prend beaucoup de mon temps....et il ne m'en restait plus pour écrire mais je me suis décidée à prendre de bonnes résolution pour le jour de mon annif (oui c'est today et j'ai 23 ans^^). Pour ce qui concerne ce chapitre et cette histoire, je l'aime toujours autant et promis je la finirai! Pour ceux qui découvre l'histoire je vous invite à la lire et à me donner vos avis (ça c'est pour tous le monde). Je termine en disant que je n'ai pas su joindre ma béta, alors il reste peut-être quelques fautes, je m'en excuse d'avance. Voili, voilou, heureuse de retrouver le site de NJ et bonne lecture. Knocus

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La journée était déjà bien avancée, le soleil commençait à disparaître derrière les cerisiers du parc de Shinjuku. Les derniers employés quittaient leurs bureaux pour rentrer dans leurs foyers, bercés par un petit vent frais venant du large. Le parc était presque totalement désert, mais sur un blanc on pouvait apercevoir une silhouette masculine recroquevillée sur elle-même.  

-Elle a facile Saeko, elle appelle et elle dispose ! En plus elle se permet d’être en retard. J’attends encore dix minutes et puis je m’en vais. Maugréa l’homme entre ses dents et grelottant de froid.  

L’obscurité se fit plus intense et seuls quelques rayons perdus la perçaient par endroits. Les réverbères, s’allumant les uns après les autres, illuminaient les sentiers de promenade entre la végétation. Le gravier se mit à chanter comme un petit tic-tac.  

-Difficile de louper tes talons ! Tu en as mis un de ces temps, heureusement que tu as un beau corps pour te faire pardonner et je vais en profiter tout de suite ! L’homme se mit à voler en brase coulé, direction les longues jambes fuselées de la femme qui venait d’arriver.  

-Tu es en forme, à ce que je constate, répondit l’inspectrice en lui décochant un direct du droit. Reste calme, je ne suis pas là pour m’amuser.  

Mick rajusta son costume, épousseta la poussière de ses épaules et se rassit sur le banc ou la jeune femme l’attendait déjà.  

-Alors, parle si c’est si important, je t’écoute. Mick sortit une cigarette de son étui et l’alluma, déversant une large traînée de fumée blanche dans l’air.  

-Ryô m’a rendu une petite visite tout à l’heure et m’a demandé de rechercher ces informations. Saeko tendit à Mick une épaisse enveloppe brune contenant une liasse de divers papiers. Je ne les lui ais pas encore fait parvenir, je veux d’abord savoir pourquoi il en a tant besoin.  

-Et tu penses que je suis en mesure de répondre à cette question ? Ryô sait être discret et puis il n’a pas besoin de moi pour mener ces petites affaires, répondit-il en décachetant le paquet. Mais si tu as pris la peine de venir ici et à cette heure, c’est qu’il doit encore s’être mis dans de beaux draps.  

Saeko ne répondit pas, perdue dans ses pensées, elle se remémorait l’état dans lequel avait vu Ryô. Ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait perdre son calme, mais jamais de cette manière. Son regard l’avait trahi, dévoilant un être à qui la situation échappe, qui n’est plus maître de rien.  

-Il t’a dit quoi exactement quand il est passé te voir ? Mick l’interrompit dans ses réflexions intérieures.  

-Pas grand-chose, pour ainsi dire rien du tout, juste qu’il lui fallait ces renseignements.  

-Humm je vais te donner mon avis sur ces papiers, mais avant dis-moi pourquoi tu es venue me voir si rapidement....il doit avoir une raison particulière à ta conduite. Tu n’es pas le genre de femme à demander des conseils si tu peux l’éviter.  

L’inspectrice esquissa un demi-sourire, décidément elle qui se croyait si imperceptible était démasquée en un battement de cil.  

-Tu va devenir énervant si tu te mes à deviner mes pensées comme le fais si bien Ryô. Tu as vu juste, il y a autre chose. Ryô était dans un état étrange, il m’a presque que fait peur. Quelque chose ne tourne pas rond chez lui et je veux en avoir le cœur net.  

-Moi qui pensait que tu ne prêtais attention qu’a t’a propre personne, tu m’impressionne beaucoup.  

-Mick, je t’ai dit que je n’étais pas là pour plaisanter ! Je ne sais pas ce qu’avait Ryô, mais honnêtement ça m’inquiète. Alors ton point de vue sur ces documents ? Saeko s’était tournée vers son interlocuteur, le pressant de répondre à la question posée.  

-Tu vas être déçue, je ne sais pas. Enfin pas encore, mais je me demande si......Il faudrait que tu me rende un service avant, recherche ceci. Il sortit un petit calepin de sa poche, griffonna une dizaine de mots dessus, arracha une feuille et la tendit à l’inspectrice.  

Cette dernière lut la phrase inscrite, lui faisant soulever un sourcil en signe d’interrogation.  

-Qu’espère-tu trouver ? Je ne comprends pas pourquoi tu veux que je fouille de ce coté là, tu crois que...  

-Je ne crois rien, la coupa-t-il en se levant, je tire juste des conclusions de ce que je vois. Rends-moi ce petit service et je pourrai répondre à ta question. Je t’emprunte ton dossier, il faut que je passe voir quelqu’un. Il fit deux pas, puis s’arrêta subitement pour lancer ces dernière parole : « Kaori n’avait peut-être pas totalement tord ». Et il s’éclipsa à travers la végétation.  

Saeko tenait toujours en mains le petit bout de papier, se demandant comment il pourrait contribuer à la réponse qu’elle attendait. Ses pensées fusaient dans tous les sens, s’entremêlant dans une multitude de cas de figures. Ryô lui était venu en aide plus d’une fois sur des affaires très compliquées et scabreuses, c’était désormais à son tour de lui rendre service. Et puis, même s’ils n’étaient pas personne à l’avouer publiquement, une amitié était née entre eux et c’est au nom de celle-ci qu’elle ne le laisserait pas tomber.  

« Je vais finir en bonne sœur si je continue comme ça ! Je suis déjà transformée en renseignement publique par ces messieurs »  

Elle se leva du banc et s’éclipsa à son tour du parc.  

2h du matin. Appartement de City Hunter.  

L’appartement était calme, plongé dans la noirceur de la nuit, témoignant de la torpeur dans laquelle étaient tombés les êtres humains l’occupant. Myriam s’était assoupie peu après le dîner, exténuée de ses dernières nuits d’insomnie à scruter le moindre petit bruit qui aurait trahi une agression imminente. Kaori l’avait soutenue jusqu'à sa chambre, couchée dans des draps propres et rassurée par une flopé de paroles réconfortantes.  

Après un rapide passage aux sanitaires, Kaori rejoignait le canapé du salon, accompagnée d’une tasse de café fumant.  

L’horloge sonna 2h30.  

Toujours aucune nouvelles de Ryô et Oramy. Où pouvaient-ils donc être ? Etaient-ils ensemble, savourant l’intimité d’un hôtel de Shinjuku ?  

La jeune femme hésitait à se coucher, mais quelles raisons valables avait-elle de rester ainsi éveillée ? N’était-elle pas sotte de veiller un jeune couple probablement sorti s’amuser légitimement ?  

Kaori déposa brusquement sa tasse, à présent vide, sur la petite table basse et s’allongea entièrement dans le divan, la tête reposant sur l’accoudoir. Le plafond lui paraissait plus proche, presque fondu dans la noirceur du reste de la pièce, les murs formant un petit dôme déformé par un jeu d’ombres dont l’origine lui échappait.  

Certes, Ryô était cavaleur, avait souvent l’habitude de ne pas rentrer de la nuit pour s’occuper d’une affaire ou pour faire le pitre et jouer de ses charmes dans les bars de Shinjuku…..mais emmener une femme enceinte, qui plus est sa femme, dans ce genre d’aventure…..non, « ça » ce n’était pas le Ryô que connaissait Kaori.  

Peut-être était-il arrivé quelque chose de grave. Mais impossible de quitter l’appartement en laissant Myriam toute seule, la menace d’un enlèvement ou d’un assassinat étant trop important.  

Les minutes continuaient à s’égrainer, accentuant le mal être de Kaori. Cette dernière glissa une main dans la poche droite de son pantalon, extrayant un petit coffret, celui qu’elle avait dévoilé à Mick. Elle entreprit de glisser le dos de sont index près de l’ouverture de la boîte, dévoilant un petit anneau scintillant d’un fin jet de lumière lunaire.  

-Ryô…….pourquoi…..murmura-t-elle presque inaudiblement.  

Kaori extirpât la bague de son écrin, la glissant instinctivement à son annulaire gauche sans même prendre conscience de la portée réelle de son geste. Le bijou glissa sans encombre sur le doigt, témoignant de la perfection avec laquelle le joaillier l’avait sculpté pour lui. La jeune femme avait les paupières closes, la nuque jetée en arrière dans le vide, un pied se balançant sur le sommet de son genou remonté en angle droit. Tout se bousculait dans sa tête, tous ça avait été trop vite….Ryô,……Oramy,…..la bague,……le bébé,…..et….le bé….bé…  

Oui Ryô avait fait un enfant à une femme, l’avait aimée de tout son corps, de tout son cœur….  

« Comment ai-je pu ne rien voir, ne pas me battre pour toi….Tu vois Ryô, même dans ce domaine là je ne sais pas me battre ! Je me demande si je sais me battre dans un quelconque domaine d’ailleurs…. Je suis ridicule, tu vois je t’attends encore, alors que tu dois être endormi dans ses bras, bercé par ses doigts qui te caressent les cheveux. Et puis c’est normal, c’est ta femme, tu es son mari, le père de son enfant…. »  

Kaori se redressa d’un seul bon, projetant à terre l’écrin qui reposait sur ses cuisses.  

-Mais ces pilules ! articula-t-elle en rompant le silence de l’appartement. Oh Ryô rentre vite s’il te plaît ! ajouta-elle les mains crispées l’une sur l’autre.  

Et si Myriam avait vu juste et que le nettoyeur avait vraiment cédé aux démons de la drogue ?  

Une larme frôlât la narine de la jeune femme, terminant en une petite tache sombre sur un pantalon couleur fauve.  

« Même si je dois y passer le reste de ma vie, et que pour cela il me faille t’affronter ainsi que ta femme, je te sortirai de cet enfer ! Je te le jure. Pour ça je te montrerai que je suis une battante ! »  

Ce furent les dernières pensées de Kaori avant que cette dernière ne cède aux assauts de Morphée,….un morceau de métal précieux enroulé autours de l’annuaire.  

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