Chapitre 22 :: Epilogue : City Hunter Forever

Publiée: 16-03-07 - Mise à jour: 23-09-07

Commentaires: Et bien, nous y voilà. Cette aventure est aujourd'hui terminée. NOus allons devoir dire au revoir à Bagheera et à Vlad (ah ! Ce cher Vlad... Il va nous manquer. Life et moi, nous l'aimions beaucoup cet énergumène !) Alors, comme il se doit, et même si cela fait trop solennel,nous remercions tous ceux qui nous ont suivies, qui nous ont encouragées et harcelées ! Si si, y'en avait des harceleuses ! Nous avons été contentes de vous faire suivre cette aventure qui au départ, je le rappelle, sortait de la tête de Life ! Rendons à César ce qui est à César ! Mais elle a eu le malheur (ou le bonheur ? lol) de m'en parler ! Et voilà où tout cela nous a menées ! Alors merci encore car sans lecteurs les auteurs n'existeraient pas. En ce qui concerne notre top 3 et bien, nous ne sommes pas encore fisées ! Alors n'hésitez pas à nous donner le votre, il est encore temps ! Nous éditerons pour vous donner le notre. Comme ma co-autrice et moi nous nous voyons ce week end, nous nous déciderons. Sur ce, bonne (dernière snif) lecture. Kiss

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Auteur: Life  

Deux heures plus tard, Ryo et Kaori était de retour chez eux. Ils avaient eu besoin, en plus de leur douche, de beaucoup de temps pour arriver à la sortie des artistes. Tout le monde au Baiser du Dragon avait voulu leur souhaiter bonne chance et les avait suppliés de venir les voir de temps à autre. On avait finalement consenti à les laisser qu’après avoir obtenu la promesse qu’ils reviendraient au prochain jour de fermeture du Baiser pour participer à une fête d’adieu en leur honneur.  

Une fois dehors, Kaori retira son masque avant même d’être au bout de la ruelle et inspira profondément l’air frais de la rue. Elle n’était pas habituée aux foules et, avec tout le personnel autour d’eux, elle s’était peu à peu sentie mal. Heureusement Ryo avait réussi à les sortir de la situation sinon elle était sûre que la fête aurait eu lieu le soir même ! Et elle était sûre et certaine qu’elle n’en aurait pas tenu le coup. Chancelante sous le coup de la fatigue et des émotions, elle prit appui contre un mur. Immédiatement Ryo fut à ses côtés et sans dire un mot, l’aida à gagner la voiture garée deux rues plus loin.  

Arrivé à l’appartement, jugeant qu’elle tombait de fatigue, il la prit dans ses bras et la porta jusqu’à l’appartement. Kaori lui demanda de la poser quand ils furent en haut des escaliers, mais son homme ne l’écouta pas. Il entra, ferma la porta d’un coup de pied, et grimpa immédiatement jusqu’à l’étage. Ce n’est que quand ils furent dans leur chambre qu’il la posa sur le lit.  

« Dors » lui murmura-t-il en enlevant ses chaussures pour la couvrir ensuite des draps. « Je passe par la salle de bain et je te rejoins tout de suite. »  

Kaori voulut protester mais dès que sa tête rencontra l’oreiller moelleux, elle ferma les yeux et s’endormit immédiatement. Deux minutes plus tard Ryo revint dans la chambre et quand il vit sa femme endormie il sourit. Elle était tellement belle dans son sommeil. Il s’apprêtait à se coucher lui aussi quand il pensa à une dernière chose à faire. Il descendit au salon et décrocha le téléphone. Si quelqu’un avait besoin d’eux dans les 12 heures à venir, ils n’avaient qu’à laisser un message. Ils avaient tous les deux grandement besoin d’un sommeil récupérateur.  

Quand Kaori ouvrit les yeux, elle dut cligner plusieurs fois les paupières pour en dégager les brumes et la fatigue. Elle se sentait mieux, mais ce n’était pas encore la grande forme. Elle n’aurait jamais cru qu’une semaine de répétitions et une représentation pouvait être aussi exténuantes. C’était encore pire que les défilés d’Eriko ! Elle essaya de bouger un peu pour se caler plus confortablement, mais elle avait l’impression d’avoir des jambes de plomb. C’était d’ailleurs tout son corps qui semblait être du plomb. Elle fit un peu plus d’effort et fut récompensée d’un grognement assez mécontent. C’est alors qu’elle se rendit compte que le poids qui la clouait contre le matelas n’était autre que Ryo ! Elle avait appris à apprécier le contact tactile que son homme recherchait pendant la nuit, surtout le matin, mais là il poussait un peu trop ! Il allait l’étouffer ! Elle se releva tant bien que mal sur les coudes et poussa doucement Ryo sur son côté ce qu’il fit en ronchonnant. Mais l’inconvénient c’était que maintenant elle était tout à fait réveillée. Et se rendormir alors qu’elle portait encore ses vêtements du jour d’avant… Non merci ! Elle sortit du lit, un peu à contrecoeur comme à chaque fois, et se dirigea vers la salle de bain où elle fit couler l’eau de la douche pendant qu’elle se déshabillait. Quand elle entra dans la cabine, l’eau chaude lui caressa la peau et un soupir de bien-être s’échappa de ses lèvres. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par l’eau. Quelle ne fut donc pas sa surprise quand elle sentit une paire de main se refermer sur ses seins tandis que des lèvres s’attaquaient aux nerfs de son cou ! Le râle de plaisir qui s’éleva de sa gorge n’était que le prélude aux évènements qui allaient suivre.  

Quand le couple descendit dans la cuisine, l’après-midi était déjà bien entamée. Kaori fut la première à voir le témoin lumineux du téléphone, indiquant qu’ils avaient des messages. Curieuse elle s’approcha et remarqua que le combiné était posé à côté du poste. Voilà qui expliquait qu’ils avaient pu dormir aussi longtemps sans être dérangés. Elle mit le répondeur en marche au même instant que les bras de Ryo se glissèrent le long de sa taille.  

« Qu’est-ce qui se passe ? » murmura-t-il en embrassant le lobe de l’oreille de sa femme.  

« Hmm ? » répondit-elle, ses pensées pour le moment tournées ailleurs que sur le message téléphonique.  

« KAORIIIIIII !!!! » cria soudain une voix stridente. Surpris par le volume, le couple tomba à la renverse et regarda hébété l’appareil. « KAORI !! Mais répond, bon sang ! Où es-tu ?!! Kazue vient de perdre les eaux !! Mick vient de partir en trombe pour la maternité ! Mais réponds quoi ! Kaoriiii ??? »  

Un « clic » annonça la fin du message laissé par Miki. Kaori et Ryo se regardèrent, tous les deux encore sous le choc du puissant timbre de voix féminine qui avait failli faire exploser les vitres du salon, mais heureux de la nouvelle que la tenancière venait de partager avec eux. Mais de quand datait le message ? Ils n’eurent pas le temps de se lever pour vérifier, que la bande sonore annonça un second message.  

« Mais c’est pas vrai !!! » cria à nouveau la voix de Miki. « Il y a deux heures que je t’ai appelée et tu n’es pas encore là ! Tu ne m’as même pas rappelée pour me dire où tu étais ! Mais qu’est-ce qui peut bien être plus important que la naissance de ton filleul ou ta filleule ?!! Hein !? Kazue est en salle de travail et elle aurait bien aimé te savoir à ses côtés ! Alors bouge toi et ramène ton joli popotin à la maternité !! »  

« Tu vas être la marraine ? » demanda Ryo stupéfait en regardant Kaori dans les yeux.  

« Oui » murmura-t-elle. « Mick a beaucoup insisté et Kazue aussi. Je crois qu’ils voulaient surtout m’aider à me sortir de ma déprime et me donner un autre centre d’attention que toi. »  

« Mais c’est que je vais être jaloux moi de ce bonhomme » murmura-t-il en faisant glisser ses lèvres le long de son cou. Un troisième « bip » se fit entendre avant qu’une autre voix ne s’élève.  

« C’EST UNE FILLE !! » interrompit soudain le cri de Mick, visiblement fou de joie. « Can you believe it ! A girl !! Elle est super mignonne, tout comme sa mum. Non !! Elle est encore plus beautiful ! Ah, she’s really an Angel… Sandy Angel ! Ca sonne bien non ? Mais t’es où bon sang Ryo !! You son of a bitch ! Pourquoi tu n’es pas là pour venir admirer my girl ! T’es mon meilleur ami, et tu n’es pas là ! Jesus ! On ne peut vraiment pas compter sur toi ! Il est maintenant un peu tard pour les visites, mais si je ne te vois pas demain, I’ll hunt you down ! Ah, et si tu vois Kaori, ou que tu écoutes ce message ma chérie, Kazue et ta filleule ont hâte de te voir ! Bon, je vais aller chercher une bouteille de champagne pour fêter ça dignement ! Cheers ! »  

« Une fille, Sandy… » répéta Kaori un peu rêveusement. Son regard changea soudain et devint moqueur. « Désolée mon chéri, mais elle ne te fera pas concurrence et tu ne pourras pas être jaloux d’elle » le taquina-t-elle.  

« Le monde est injuste » pleurnicha Ryo tel un chien battu « une si belle fille et je vais devoir attendre au moins dix-huit ans avant de pouvoir l’emmener dans un love hôtel ! »  

« Non mais ça va pas » s’écria Kaori faussement outrée tout en le frappant du poing. « Tu m’as déjà oubliée ?! Je compte pour du beurre ?! »  

Ryo attrapa ses poings et l’attira à lui, leurs lèvres séparées de seulement quelques centimètres. « Jamais plus je ne t’oublierai » murmura-t-il « tu est la seule qui compte pour moi et il en sera à jamais ainsi » termina-t-il en l’embrassant passionnément.  

L’après-midi touchait à sa fin quand le couple sortit de la Mini rouge et entra dans la maternité. Ils se renseignèrent à l’accueil et trouvèrent la chambre de Kazue. Après avoir frappé à la porte, ils entrèrent et quelle ne fut pas leur surprise en voyant les douzaines de ballons accrochés à toutes les surfaces possible ! Pas de doute, songèrent-ils, Mick avait pété un câble ! Ils se frayèrent un chemin à travers la jungle des rondeurs caoutchouteuses et furent accueillis par un cri de joie de Kazue. Kaori qui était devant vit que toute la bande était présente et qu’il ne manquait que le couple City Hunter à l’appel.  

« Kaori ! Ma chérie ! Tu es venue ! » s’écria Kazue toute joyeuse. « Viens que je te présente ta filleule. Voici Sandy. Ma petite chérie, tu veux bien faire un joli sourire à ta marraine » murmura affectueusement la jeune maman.  

« Et c’est une petite copie parfaite de sa maman » ajouta Mick qui était assis à côté d’elle et qui regardait tendrement sa femme bercer sa fille.  

Kaori était déjà à côté du lit quand Ryo fit son apparition, les ballons ayant masqué sa présence. Tout le monde se figea de surprise. Les regards allèrent de la jeune femme à son partenaire, pour revenir sur elle et retourner vers lui. Ils attendaient tous la réaction de Kaori qui d’habitude était une boule de nerfs et de tristesse dès que son partenaire était dans la même pièce qu’elle. Mais à leur grande surprise, elle n’eut aucune réaction à sa présence. Elle était concentrée sur sa filleule et semblait ignorer le monde autour d’elle.  

« Félicitation, vieux » salua Ryo en s’avançant vers Mick, la main tendue, la serrant fortement. « Et félicitations à la maman aussi » continua-t-il en donnant un bisou sur la joue de Kazue à qui il tendit un petit paquet rose. Ils avaient pris le temps de s’arrêter pour faire un joli cadeau à la petite.  

Il fit le tour du lit pour saluer Falcon, Miki, Saeko et Reika ainsi que le Doc, avant de se poster derrière Kaori pour observer la star de la journée par-dessus son épaule. Les autres occupants de la pièce se crispèrent, sûrs que maintenant Kaori remarquerait sa présence. Ce qu’elle fit effectivement, mais sa réaction les laissa bouche bée.  

« Oh, Ryo » soupira-t-elle « Elle est tellement mignonne, c’est un vrai petit ange… »  

« Hmm, en effet » répondit doucement le nettoyeur en se penchant un peu en avant tout en glissant ses bras autour de sa taille pour finir par poser son menton sur la tête de sa femme.  

Leurs amis restèrent figés de surprise. Après les mois d’indifférence, aucuns d’eux n’arrivaient à croire ce qu’ils voyaient. Qu’est-ce qui s’était passé entre eux ?! Du jour au lendemain, Kaori ne pouvait plus voir Ryo sans se retrouver au bord des larmes, malgré ses efforts pour le cacher, et voilà qu’ils donnaient l’impression d’être un couple ! C’était à n’y plus rien comprendre… Ce fut, comme toujours, Miki qui brisa le silence et s’avança vers Ryo et Kaori pour leur poser la question directement afin de satisfaire sa curiosité légendaire.  

« Mais dites-moi vous deux, vous semblez bien proches tout d’un coup. Est-ce qu’il se serait passé quelque chose dont nous devrions être informés ? » demanda-t-elle, ses paroles remplies de sous-entendus.  

Elle espérait que Kaori se trahirait en rougissant ou en niant, mais à sa grande surprise il n’en fut rien. La jeune femme se redressa et la regarda droit dans les yeux en souriant.  

« Peut-être bien que oui, peut-être bien que non » répondit-elle mystérieusement. « Toi qui sait toujours tout, qu’en penses-tu » la nargua t-elle un grand sourire façon émail diamant fendant son visage.  

Une libellule s’écrasa sur la tête de Miki tandis que Kazue éclata de rire, ce qui réveilla Sandy qui se mit à pleurer. L’infirmière entra à ce moment et chassa tout le monde sous prétexte que mère et enfant devaient se reposer. Elle réprimanda ensuite Mick de l’excès de ballons et le pria de les accrocher autre part que dans la chambre ! Il s’exécuta en râlant contre le peu de cas que l’on faisait des nouveaux papas ! Tout en maugréant il décrocha les ballons mais ne put s’empêcher de lorgner dans le décolleté de l’infirmière qui le surveillait de près. Un filet de bave commença à poindre le bout du nez quand il reçut un biberon sur la tête, envoyé par sa chère et tendre. Il se retourna et avisa le merveilleux sourire qu’elle avait. Il se pencha alors pour embrasser sa femme et sa fille et quitta la chambre. Ryo, qui n’avait rien manqué de la scène, se sentit revivre. Après tous les déboires et problèmes, c’était un soulagement de constater que rien n’avait changé… Enfin, à quelques magnifiques exceptions près !  

Ne souhaitant pas encore se séparer de leurs amis, Miki et Falcon les invitèrent à venir boire un café chez eux, ce que Kaori, Ryo, Reika et Saeko acceptèrent. Tandis que Falcon servait ses invités, le regard de Miki se posa par hasard sur le journal du jour et elle lâcha un cri de surprise.  

« Quoi ? » demandèrent les autres, curieux et inquiets.  

« Bagheera ! Bagheera a pris sa retraite ! Il ne montrera plus en scène !! » s’écria-t-elle toute déçue.  

« Oui, on sait, on était présente » répondit Reika. « C’était une belle représentation qu’il a donné hier soir avec sa femme. Ca nous a tous beaucoup surpris ! C’était l’affolement au Baiser ! Mais quand on la voit, on comprend qu’il veuille la rejoindre… »  

« Quoi ! Sa femme ? Quelle femme ?! Vous saviez et vous ne m’avez rien dit ? » s’insurgea Miki qui ne supportait pas de ne pas être au courant.  

« Avec la naissance, on a pas tellement eu l’occasion de parler… » tenta Saeko pour se justifier mais Miki ne l’écouta pas et continua à lui faire des reproches tout en lui demandant des explications.  

Alors que les trois femmes discutaient de l’évènement, Kaori et Ryo échangèrent un regard complice tout en savourant un des délicieux cafés de Falcon. Ce dernier, avec toute son intuition habituelle, avait senti qu’il y avait quelque chose qui avait changé chez le couple infernal, qu’ils partageaient comme un secret. Mais comme à son habitude, qui était à l’opposée de celle de sa tendre (et curieuse ?) femme, il attendrait patiemment qu’ils en parlent eux-mêmes… Il savait que ce jour viendrait… 

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