Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: tennad

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 23 chapitres

Publiée: 15-11-09

Mise à jour: 19-12-10

 

Commentaires: 227 reviews

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DrameGeneral

 

Résumé: Le piège n'est pas toujours là où l'on croit...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mission G" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mission G

 

Chapitre 15 :: … aux apparences trompeuses

Publiée: 20-06-10 - Mise à jour: 20-06-10

Commentaires: Bonjour, bonjour! Je vois que vous vous inquiétez pour cette fameuse demande mais est-ce là le plus gros souci de Kaori? Voyons voir ce que nous réserve ce chapitre... bon dimanche à toutes et à tous. A très vite, biiisouuusss!!

 


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« Je suis dans de beaux draps », pensa Kaori en regardant Kan qui attendait toujours une réponse. Pour elle tout était clair, c’était non mais comment lui dire ? Comment se sortir de là ? Elle aurait aimé entendre cette demande venir d’un autre homme. Elle aurait aimé être à ses côtés à ce moment précis. Elle aurait aimé ne pas s’être engagée tête baissée dans cette histoire… Elle devait faire face à ses décisions et trouver une parade pour rester maître de la situation.  

 

- Kan ! Il faut que je te parle ! Fit Luang en intervenant sans prévenir pour le plus grand soulagement de Kaori qui voyait là un moyen de reculer l’échéance.  

 

- Pas maintenant ! Ragea Kan face à son associé.  

 

- C’est urgent ! Insista Luang sensiblement agacé par la présence de Kaori qu’il tentait d’ignorer.  

 

- Très bien j’arrive, soupira-t-il. On reprendra cette conversation ce soir si tu veux bien, annonça-t-il à Kaori en déposant un tendre baiser aux creux de la paume fébrile de la jeune femme sans quitter son regard noisette où il pouvait lire une certaine appréhension.  

 

Kaori regarda les deux hommes s’éloigner et tout doucement son cœur retrouva un rythme plus régulier. Il fallait qu’elle sorte d’ici et vite. Elle ne pouvait jouer plus longtemps ce rôle qui prenait des proportions démesurées. Elle se leva et emprunta le même chemin que les deux hommes auparavant. Alors qu’elle voulut traverser la demeure pour rejoindre l’entrée principale, elle entendit des éclats de voix semblant provenir de la bibliothèque. Se rapprochant sans faire de bruit, elle les écouta attentivement. Ils se disputaient au sujet d’une cargaison qui arriverait plus tôt que prévu et qui apparemment chamboulait leur plan. Elle mémorisa les informations attrapées à l’insu des deux hommes et pensa qu’il était temps de partir. Cependant, un autre sujet vint sur le tapis : Luang voulait présenter une personne à Kan et ce dernier devrait être satisfait de cette rencontre. Cela intrigua la curiosité de Kaori. Elle les entendit revenir vers elle et recula précipitamment. En faisant cela, elle se heurta à un meuble sur son passage et faillit en faire renverser un vase et ainsi démasquer sa présence. De justesse elle retint l’objet de tomber et se précipita dans les escaliers pour se cacher à l’étage alors que sa récente blessure lui vrillait le bas du dos.  

 

- Qu’est-ce qu’on fait de ta petite copine ? Demanda Luang.  

 

- Ne t’inquiète pas pour elle et montre moi ce qui semble te ravir.  

 

- Que me caches-tu ? Demanda l’associé interloqué par le comportement distant de Kan envers lui concernant la jeune femme.  

 

- Rien que tu ne sauras bien assez tôt, lui sourit ce dernier.  

 

Redescendant de quelques marches, Kaori vit les deux hommes s’engouffrer derrière une porte qu’elle n’avait même pas remarquée jusque là. Elle descendit le reste des escaliers en guettant les alentours et en occultant sa douleur. Ecoutant les bruits derrière la porte, Kaori entrouvrit celle-ci pour s’apercevoir qu’il y avait un autre escalier qui semblait mener en dessous de la maison. Sans réfléchir, elle descendit à son tour.  

 

Alors qu’elle arpentait ces marches sans faire de bruit, Kaori déboucha sur un sous-sol. Restant cachée dans l’encadrement de cette entrée, Kaori observa Luang sortir une clef de sa poche. Cet endroit était composé de divers box dont celui du fond que Luang s’empressa d’ouvrir. De là où elle se tenait, elle ne pouvait rien voir de ce qui se trouvait à l’intérieur mais au regard satisfait et fier qu’affichait Kan à l’encontre de son ami, ce qui s’y trouvait devait avoir de l’importance.  

 

- Il est mort ? Retentit la voix posée de Kan en se doutant de l’identité de cet homme.  

 

- Non, je me suis dit que tu voudrais certainement lui parler toi aussi. Répondit sur le même ton Luang.  

 

- Où l’as-tu trouvé ? Et que t’a-t-il dit ?  

 

- Il se terrait dans un hôtel minable, j’ai eu vite fait de le retrouver… mais il s’est montré très avare sur ses agissements.  

 

- Bien, alors reprenons où tu en étais. Fit Kan en faisant craquer ses articulations avant de pénétrer dans cette petite pièce.  

 

Kaori se crispa quand lui parvinrent les hurlements déchirants d’un troisième homme. D’après ce qu’elle comprenait de l’interrogatoire que lui faisait subir Kan, cet homme était celui qui lui avait tirée dessus à la soirée. Ils l’avaient donc retrouvé et ils avaient décidés de faire justice par eux-mêmes.  

 

- Qui es-tu ?! Pour qui travailles-tu ?! Harcelait Kan à chaque frappe qu’il portait sur l’individu.  

 

- Je… n’ai eu… besoin de personne pour te retrouver ! Cracha l’inconnu.  

 

Le coupable devenu victime semblait lui aussi avoir des choses à reprocher à ses deux tortionnaires. Il recherchait quelqu’un et soupçonnait Kan et Luang d’être derrière cette disparition.  

 

- Il délire et cherche un prétexte bidon pour obtenir une quelconque clémence ! Intervint fougueusement Luang.  

 

- Mon nom est Fujo… cela ne te rappelle personne ? Elle te faisait confiance et du jour au lendemain elle a disparu !! Qu’as-tu fait d’elle ?!!  

 

- Fujo… ce nom ne m’est pas inconnu…  

 

- Tu l’as déjà oubliée ?!! Elle méritait mieux qu’une ordure de ton espèce !!  

 

- Il s’agit de ta sœur… tout ça pour elle, quel gâchis. Tu es donc ce fameux frère dont elle m’avait tant parlé…, réfléchissait Kan nullement ébranlé par les propos de son prisonnier. Saches que je ne suis pas responsable de ses actes mais si j’ai bonne mémoire, elle se sentait étouffée par ta jalousie maladive… pas étonnant qu’elle ait fui loin de toi mais elle s’est aussi éloignée de moi sans prévenir. Tu t’en prends à la mauvaise personne. J’aurai pu passer sur ce geste désespéré mais malheureusement pour toi en voulant m’atteindre, tu as blessée celle qui a remplacée ta sœur et qui a mes yeux n’a pas de prix. Et ça je ne peux pas le pardonner ! Trancha-t-il froidement.  

 

- Laisse-moi m’en débarrasser ! Lâcha Luang déjà son arme en main.  

 

- Non. C’est à moi d’en finir. Annonça posément Kan sous le regard interloqué de son associé.  

 

Aussi loin que Luang pouvait se souvenir, jamais Kan n’avait tué de ses mains et de sa propre initiative une personne. Il lui avait toujours laissé le soin de tout régler de manière définitive. Au vu de ce changement si radical chez son ami, Luang su que la jeune femme nouvellement arrivée dans leurs vies avait fait bien plus de dégâts chez Kan qu’il avait pu croire. Il était dorénavant prêt à tuer pour elle.  

 

Kan, qui jusqu’à présent refusait même l’idée de porter une arme, s’empara de celle de Luang. Il la sous pesa et détailla l’engin. Armant le chien, il dressa fièrement le bras en mettant en joug l’homme ligoté sur une chaise. Moins de deux mètres les séparaient et même en n’étant pas un tireur averti, il ne pouvait manquer sa cible. Il nota les traits tuméfiés de sa future victime et le regard chargé de peur et de colère qu’il lui portait.  

 

- Va au diable !! Lui cracha Fujo.  

 

- A toi l’honneur. Répondit Kan en tirant sans la moindre hésitation.  

 

Malgré ce qu’il avait pu en penser, Kan ne ressentit rien en tirant et en voyant le corps inerte s’affaisser lourdement. Il lui avait suffit d’une balle pour satisfaire sa vengeance. C’était nettement plus facile qu’il le croyait de prendre la vie d’un autre.  

 

Guettant les moindres paroles, Kaori porta ses mains à sa bouche pour retenir un cri lorsque le bruit du tir résonna contre les murs caverneux. Son cœur s’affolait alors que tout son être tremblait face à ce qu’il venait de se produire. Complètement chamboulée par cet acte, elle remonta aussi vite et silencieusement que possible les escaliers. Elle sentait ses jambes se dérobées sous elle et avait envie de vomir. Elle atteignit la porte qu’elle referma. Elle devait fuir au plus vite loin de cet homme qui malgré les apparences et ses aveux, tuait de sang froid. Fébrilement elle s’approcha de la porte d’entrée mais les hommes de gardes avaient repris leur poste. Revenant sur ses pas, elle entendit Kan et Luang remonter. Sans réfléchir, elle se précipita dans la bibliothèque.  

 

 

- Qui appelais-tu ? Fit Kan en faisant irruption dans la grande pièce où se trouvait Kaori depuis quelques minutes.  

 

Prise en faute, elle se retourna doucement vers lui pour croiser son regard suspicieux. Rien sur lui ne laissait deviner ce qu’il venait de faire.  

Essayant de freiner les battements effrénés de son cœur afin de se montrer aussi calme que possible, elle reposa le combiné sur son socle et s’avança vers Kan.  

 

- Tu es pâle… tout va bien ? S’inquiéta Kan devant le comportement quelque peu nerveux que la jeune femme cherchait à lui cacher.  

 

- Je suis encore sous le coup de l’émotion..., répondit timidement Kaori avant de se reprendre. Tu m’as posée une question qui sous-entend la confiance et le respect entre deux êtres. Tu m’as fait savoir que j’étais libre de mes mouvements. Et même si je suis encore ici, je n’oublie pas que j’ai des responsabilités. J’appelais à la boutique pour savoir si tout ce passait bien…, lâcha-t-elle d’une traite avec un aplomb dont elle ne se serait jamais crue capable.  

 

Ils se fixèrent un instant. Kan semblant chercher la vérité dans ces propos.  

 

- Ils sont débordés alors je vais aller leur prêter main forte. Tenta Kaori en soutenant ce regard méfiant qu’elle ne lui connaissait pas à son égard.  

 

- Dans d’autres circonstances je ne m’y opposerai pas mais il se trouve que tu dois rester ici… pour ta sécurité. Annonça Kan sur un ton formel qui refusait toute contradiction.  

 

Il ne savait pas pourquoi il lui avait dit cela mais il ne voulait pas la perdre de vue un seul instant. Elle était de toute évidence surprise par cette volonté soudaine de la garder à demeure mais il s’en expliquerait plus tard. Pour le moment il ne voulait pas s’éparpiller et garder à proximité de lui tout ce qui le concernait aussi bien professionnellement que personnellement.  

 

Luang qui n’avait rien manqué de cet échange, pénétra à son tour dans la pièce. Il regarda méfiant Kaori quitter cette salle pour se rendre à l’étage. Reportant son regard sur son ami, ce qu’il vit l’inquiéta. Kan semblait blessé par l’attitude de la jeune femme. Sans relever ce qu’il venait de se dire, Luang se dirigea vers le téléphone et appuya sur la touche bis avant de mettre le haut parleur. Autant être fixé de suite.  

 

-Boutique d’Eriko Kitahara, Iko à l’appareil. Vous désirez un renseignement… ?  

 

Kan se sentit soulagé puis culpabilisa d’avoir douté. Tuer un homme lui faisait perdre tous ses repères à défaut de faire naître des émotions. Il devait se reprendre.  

 

- Prépares tout ce qu’il faut, fit-il avant de partir à la suite de Kaori.  

 

- Je ne lui fais pas confiance et tu devrais te méfier aussi !  

 

Stoppé dans son élan, Kan serra des poings avant de faire face à son ami.  

 

- Comment oses-tu te mêler de ça ? Tu te méfies toujours de tout et de tout le monde… j’en viens à me demander si à moi tu me fais encore confiance ?  

 

- … nous devons rester concentrés, tu sais ce que l’on risque et moi je tiens à ma tête ! Prévint Luang en soutenant le regard de Kan.  

 

- Je ne t’ai jamais fait défaut jusqu’ici et ce n’est pas maintenant que ça va changer mon ami. Le rassura Kan avant quitter la pièce.  

 

<<<<<<<<<<  

 

Après le désastre survenu dans la voiture, Ryô, toujours accompagné de Mick, avait pris le chemin de son appartement. Il était temps de faire avancer les choses plus concrètement. Il devait trouver un moyen d’obliger Makito à se découvrir. Ryô ne pouvait plus se permettre d’attendre un énième rendez-vous qui ne mènerait à rien. D’ailleurs même Reika n’avait pas eu de nouvelles concernant leurs supposées affaires en commun depuis.  

Ce ne fût qu’en arrivant à destination que Mick su où ils allaient. Ryô restait complètement imperméable à toutes ses tentatives pour savoir ce qu’il se passait dans la tête de son ami. Ce dernier restait silencieux, le visage sévère. L’américain descendit précipitamment de la voiture pour rattraper Ryô qui déjà gravissait l’escalier qui le menait chez lui.  

 

- Tu vas me dire ce qu’il t’arrive ! L’intercepta Mick en l’obligeant à s’arrêter et à le regarder.  

 

- Cette mascarade a assez duré ! Je la sort de là et n’essaye pas de m’en empêcher ! Annonça le nettoyeur en se défaisant de l’emprise de Mick.  

 

- Qu’as-tu entendu qui te mette dans un état pareil ? Il a découvert quelque chose sur elle ? Elle est en danger ? Tu vas parler ou il faut que je te cogne ?! S’énerva Mick devant le mutisme persistant de Ryô.  

 

Celui-ci se détourna du regard perçant de son ami. Mick comprendrait ses motivations si il lui disait la vérité et Ryô devait se rendre à l’évidence, il aurait besoin d’aide pour réussir.  

 

- Ce con a osé…, commença-t-il.  

 

- Il a osé quoi ? Répéta Mick soudainement paniqué.  

 

- … tu te rends pas compte mais c’est allé trop loin… beaucoup trop loin…  

 

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il lui a fait ?! Accouche nom d’un chien !!  

 

- Il l’a demandée en mariage !! Voilà t’es content, on peut s’activer maintenant ?!... et ça te fait marrer, j’y crois pas. S’indigna Ryô.  

 

- Avoues qu’il y a de quoi. T’es jaloux à la simple idée qu’un autre puisse avoir envie d’en faire sa femme. Bon c’est vrai y a nettement mieux comme premier choix, lâcha Mick en se pointant fièrement du pouce. Mais t’inquiète pas, elle lui dira certainement pas oui. Et on ne laissera pas cette mission s’enliser jusqu’à un éventuel mariage. On le bouclera avant et on la ramènera notre chère Kaori, tenta-t-il de le rassurer en reprenant son sérieux.  

 

Le regard sincère que lui adressa Mick, le réconforta un peu. Ryô n’en doutait pas, il trouverait un moyen pour que ce Makito paye ses crimes, sauf si bien sûr ce dernier ne survivait pas à l’intervention musclée du nettoyeur. Ryô sourit à cette éventualité. Ce fut là qu’il remarqua que le voyant du répondeur clignotait. Il enclencha l’appareil, surpris que quelqu’un ait tenté de le joindre ici :  

 

« Bonjour, je suis Iko de la boutique d’Eriko Kitahara… j’ai eu un appel un peu étrange de Kaori qui m’a demandée de vous joindre chez elle… elle ne semblait pas en très grande forme malgré ses affirmations. Elle vous fait savoir qu’elle va bien et qu’elle vous donne rendez-vous dans deux jours à 15h au port de… attendez je l’ai noté… de Yokohama pour finir ce que vous avez commencé. C’est tout, au revoir. »  

 

- Kaori est maligne, elle a trouvé un moyen de te prévenir sans éveiller de soupçon. Je te laisse prévenir Saeko pendant qu’on s’organise avec les autres. Encore un peu de patience et elle sera de nouveau parmi nous… je sais déjà comment lui montrer à quel point elle m’a manqué…, s’emporta joyeusement Mick en affichant un visage des plus pervers.  

 

- Il se peut que tu ne sois plus là pour ça si tu continues à baver comme un chien sur mon parquet ! Siffla Ryô, loin d’apprécier les sous-entendus lubriques de son acolyte.  

 

- OK gardes tes forces pour vos retrouvailles, je m’en voudrai que tu ne sois pas au max de tes capacités pour elle… en même temps je saurai me montrer à la hauteur de ses attentes…, se prit à rêver Mick.  

 

- MIIIIIICK JE T’AI PREVENU !! Hurla Ryô prêt à dégainer.  

 

Mais sans attendre son reste, l’américain avait déjà filé. Ryô savait que c’était pour dédramatiser la situation que son ami s’était laissé aller. Après tout, sans même lui avoir clairement dit les choses, Mick était le seul au courant de ce qu’il y avait maintenant entre Kaori et lui. Et même si Mick semblait ravi et quelque peu fier de ce « nouveau partenariat », il devait en souffrir. Mais ce n’était pas une raison pour qu’il s’imagine faire quoique soit avec elle. Ca ne lui plaisait déjà pas par le passé que l’américain ai ce genre de rêveries alors ce n’était certainement pas aujourd’hui qu’il allait l’accepter.  

 

Machinalement, Ryô réécouta le message. Il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour elle, surtout au vu du sous-entendu de la vendeuse qui contrairement à lui, lui avait parlé de vive voix. Mais il avait de quoi être fier de sa partenaire. Encore une fois elle avait su le surprendre. Bientôt elle sera là à ses côtés et il pourra lui dire toute sa fierté de l’avoir comme partenaire et toute sa reconnaissance qu’elle soit sa femme. Il ne reculera plus. Il n’avait plus peur de ce qu’il pourrait advenir d’eux car il se sentait capable d’affronter tous les obstacles du moment qu’elle était auprès de lui.  

 

<<<<<<<<<<  

 

Kaori s’était réfugiée dans la chambre que Kan avait mise à sa disposition. Se précipitant dans la salle de bain attenante, elle ne put contenir le dégoût qui la tiraillait. Se cramponnant au lavabo, elle laissa son amertume se déverser en une traînée acide qui eu presque raison de son être. Kaori se passa de l’eau sur le visage pour faire disparaître ce teint blafard et les larmes qui s’étaient aussi échappées. Elle avait chaud et pourtant elle tremblait. Il s’en était fallu de peu pour qu’il surprenne sa conversation téléphonique. Qu’adviendrait-il d’elle si Kan apprenait qu’elle n’était pas celle qu’elle disait ? Elle ne voulait même pas y penser. Elle découvrait chez lui deux visages, deux personnes complètement opposées. L’une attachante par ses attentions à son égard et l’autre implacable et vile. Comment pouvait-il passer d’une extrémité à l’autre sans sourciller ? Au travers du miroir, Kaori regardait cette bague offerte quelques instants avant qu’elle ne découvre ce côté sombre que lui cachait Kan. Otant le bijou de son doigt, Kaori prit conscience du danger que représentait Kan sous ses airs tendres et délicats. Reprenant son courage, elle décida de jouer le jeu jusqu ‘au bout. Elle comptait surtout que Ryô ai son message pour que tout ceci s’arrête à temps. Sans se l’expliquer, elle se sentait comme au bord d’un précipice… Elle devait être patiente, jusque là elle tiendrait bon.  

Elle retourna dans la chambre et directement déposa la bague dans le tiroir de la table de chevet.  

Elle ne vit pas l’ombre adossée contre la porte de la chambre se redresser et venir se poster derrière elle.  

Seule une vague foudroyante s’empara d’elle en la tétanisant sur place lorsque la voix glaciale et menaçante résonna à son oreille alors qu’une large main vint se plaquer sur sa bouche pour l’empêcher de parler :  

 

- Je sais qui tu es et ce que tu cherches ! Je ne te laisserai pas faire…  

 

 


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