Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 23-05-04

Last update: 29-08-04

 

Comments: 25 reviews

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FantasyRomance

 

Summary: Ryô se voit confier la garde d'une petite Européenne menacée par les Chefs de plusieurs grandes pègres dont le nom fait frémir les pros du métier. Ce qui sera le plus troublant, c'est que ce n'est pas tant l'enfant qui est enviée, mais ses étranges pouvoirs...

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour une poussière d'étoiles..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How to put images in a fanfiction?

 

It’s simple. Just send the images to me and tell me where the images should be in the text. I’ll take care of the rest. Please log in to send me these images and use the email you gave me when you signed ...

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   Fanfiction :: Pour une poussière d'étoiles...

 

Chapter 4 :: Chapitre 3 : Un conte fantastique.

Published: 18-06-04 - Last update: 18-06-04

Comments: Hello ! Souhaitez-moi bon courage, plus qu'un exam'. Et malgré la fatigue et des crampes à l'estomac (le stress ne me réussit absolument pas), je vous envoie un petit chapitre. J'ai vraiment hâte d'écrire le suivant, car c'est lui que je désire rédiger depuis le début (il arrive après 4 chap, c'est quand même pas trop mal, lol). Au fait, je me posais une question : est-ce que mes fics vous plaisent toujours autant ? C'est parce que vos reviews (même si j'en reçois encore, grands mercis) deviennent un peu plus rares il me semble. Mais bon, optimisons, bientôt les vacances et donc, bientôt des chapitres à gogos (ça aussi, je l'espère). Bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Et ce téléphone qui n’arrête pas de sonner depuis une demi-heure… Non mais, depuis quand est-ce qu’on ne laisse plus les gens dormir en paix ? Pas la peine de s’exciter à ce point pour si peu de chose, tout de même !  

Ryô descend les escaliers d’un pas pas très droit et décroche maladroitement le combiné. Massant ses tempes en furie, c’est un petit « allô » complètement paumé qui se perd dans l’écouteur.  

L’inspectrice Saeko Nogamie attaque en force notre pauvre nettoyeur complètement aphone de sa voix criarde et colérique. Une demi-heure qu’elle tente de le joindre sans obtenir la moindre réponse, la patience de la plus charmante des inspectrices de Tokyo est mise à rude épreuve. D’autant plus qu’elle a passé deux semaines abominables à attendre le bon moment sans pouvoir jamais réagir et que tout compte fait, elle n’a pas été d’une grande utilité à Ryô. Conclusion, colère et inutilité donne à la dame une humeur qui n’ira pas en se bonifiant au cours de cette journée.  

Mais elle se voit quand même contrainte de baisser d’un ton si elle ne veut pas que son interlocuteur, si difficilement joignable, ne lui raccroche au nez.  

- Rendez-vous au Cat’s Eye d’ici une heure ! Toi et Kaori ! réplique simplement Saeko au bout de quelques secondes de silence.  

- QUOI ? Et c’est pour me dire ça que tu t’excites sur le téléphone depuis une demi-heure ! Non, mais, tu te rends compte de l’heure qu’il est ?  

- L’horloge du commissariat affiche 14h28, Ryô.  

- HEIN ?  

- Dis-moi, tu es rentré à quelle heure, ce matin ? Je parie du moins que Kaori a dû t’attendre vu que je l’ai attendue durant plus d’une heure devant le tableau de la gare.  

- Voilà le pourquoi d’une aussi bonne humeur, songe Ryô en posant son dos sur le mur du salon. Donc, conclusion de ce coup de téléphone : tu me proposes encore un travail, officiel donc pas de coup pour moi, et comme il s’agit très certainement de protéger un homme, tu comptais offrir tout d’abord l’argent à Kaori vu qu’elle n’est pas au courrant de ce que la police m’a récemment versé…  

- Pas tout à fait. Tu n’as bon que dans la moitié de ton raisonnement : c’est un travail officiel. Et puis, c’est bien toi qui m’a si toujours signalé que c’est ta partenaire qui est censée se charger de tes rendez-vous, non ? Alors, pour une fois que je fais dans les règles des choses, voilà qu’on me gronde, boude l’inspectrice.  

- Et pourquoi au Cat’s ?  

- Tout simplement parce que je vais avoir besoin d’aide, Ryô, soupire Saeko.  

Le nettoyeur connaît très bien cette voix ; l’inspectrice est des plus sérieuses.  

- Et ça ne peut mal pour Kaori ?  

- Je n’en sais absolument rien, Ryô. Tout ce que je sais, c’est que j’ai besoin de City Hunter, cette fois-ci, pas uniquement de Ryô Saeba. Bon, je dois te laisser. Je te laisse un peu plus de temps que prévu : on se revoit à 16h pile ! Et ne sois pas en retard, pas comme d’habitude…  

- Entendu. Ciao, Inspectrice de mon cœur.  

Tous deux raccrochent le téléphone.  

L’inspectrice, derrière son bureau et sous une paperasse incroyable, esquisse l’ombre d’un discret sourire. « Inspectrice de mon cœur » ne lui convient plus aussi parfaitement qu’il y a quelques temps. Même quand Kaori est arrivée, elle pouvait encore espérer quelques traitements de faveur, mais à présent, tout ça est terminé. Elle peut dire adieu aux petits boulots gratuits. Quoiqu’en dise Ryô, il n’est plus aussi « Etalon de Shinjuku » qu’il y a peu.  

 

 

Alors qu’il est en train de se préparer de mixture aux œufs, au café et à la menthe, saupoudrée d’une boite entière de Buscopan (médicament contre les aigreurs d’estomac), donnant ainsi une couleur brun-vert à la boisson – si on peut encore considérer ceci comme telle. Et puis, tant qu’il y a est à faire la cuisine, il y ajoute un peu de sel – pas trop pour ne pas faire fondre les œufs – du poivre, quelques pincées de thym, du paprika et vraiment une bonne dose de n’importe quoi ! A croire qu’il découvre seulement les épices que sa cuisine possède et qu’il s’amuse à tous les essayer. Il remplit cependant deux grands verres de… sa préparation maison, dirons-nous, et boit le premier d’une traite ! (On se demande vraiment comment il fait).  

Et voilà que sa partenaire se lève enfin. Elle en a mis du temps aujourd’hui, dis donc. Enfin, c’est peut-être de sa faute aussi quelque part, non ?  

Il s’approche avec un grand sourire de l’escalier pour voir la tête de sa partenaire ; c’est, après tout, la première fois qu’il va la voir avec la gueule de bois et il ne veut pas en perdre une seule seconde. Mais alors qu’il s’apprête à sortir dans le couloir et lâcher une feinte à deux balles, il voit une tornade lui passer devant et se diriger tout droit vers les toilettes.  

Une libellule s’accroche à l’épaule gauche du nettoyeur qui ne sait pas s’il faut en rire ou s’en apitoyer. En tout cas, il est certain d’une chose : il a bien amoché sa partenaire hier soir… ou très tôt ce matin, comme on veut.  

 

La jeune femme pénètre dans le salon un bon quart d’heure plus tard, le teint blanc comme neige et pas très stable sur ses jambes.  

- Oula… Toi, fait Ryô en la rattrapant juste avant qu’elle ne s’écroule. Eh ? Ca va pas ?  

- J’en peux plus Ryô. Mes jambes me portent plus.  

- Ah lala… Ca se voit que t’as vraiment pas l’habitude, toi ! Si je ne te savais pas vivante, je croirais que tu es un esprit qui revient me hanter.  

- C’est sûr qu’à côté de toi, je suis une novice tout ce qu’il y a de plus débutante en matière de gueule de bois ! Ouch… Oh, ma tête !  

Le nettoyeur sourit. Si sa douce coéquipière parvient encore à vouloir le remettre en place, c’est que ce n’est pas encore trop trop grave. Quoiqu’il a intérêt à prendre soin d’elle, parce que sinon, elle ne survivra pas très longtemps. Et il ne pourra plus faire tout ce qui veut d’elle non plus… Ah, plus de massue, plus de boulet, plus de garçon manqué qui repousse les femmes (heu, ce n’est plus tout à fait vrai avec ses longs cheveux). Mais, honnêtement, comment pourrait-il jamais songer à vivre sans elle ? Mais, chut, ok ? Il ne faut le répéter à personne, surtout pas à la jeune femme qu’il tient dans les bras.  

Il lui tend le second verre à la mixture plus que douteuse en l’incitant à l’avaler d’une traite… ce que fait innocemment sa malheureuse et inconsciente partenaire. Elle prend tout juste le temps de se rendre compte que l’évier est tout prêt quand elle sent la mixture remonter son œsophage. Mais de sa main droite, Ryô l’attrape à la taille et lui ferme fermement la mâchoire de son autre main, obligeant ainsi la pauvre victime à garder cette… cette sorcellerie dans sa gorge.  

- Non ! Ca, il faut que tu le gardes ! Je sais que c’est dur, mais d’ici une demi-heure à peine, tu seras fraîche et dispo comme si de rien n’était.  

- V frrr vr v vrfffrf vrfff vrffff ffrr vffrrff fffff… (TRAD : Je crois que je préfèrerais encore rester malade durant une semaine !)  

- Désolé, mais on a rendez-vous au Cat’s Eye d’ici trois quarts d’heure à peine.  

- Hum ????  

- Tu devrais être contente, on va avoir une mission officielle de Saeko !!  

A ces mots, et surtout à ce nom, Kaori se raidit et elle lancerait un regard noir à son partenaire si elle en avait les moyens ; ce qui est loin d’être le cas pour l’instant.  

Ryô se doit, alors qu’il tient toujours la bouche de sa partenaire fermée, d’expliquer tout ce qu’il sait sur le coup de fil de l’inspectrice quelques minutes plus tôt.  

 

Sous une douche bienfaisante, les idées de Kaori semblent se retrouver un peu dans tout ce bordel intérieur. Alors, c’est juré, désormais, l’alcool se passera d’elle. Plus jamais, non, plus jamais elle ne touchera un verre d’alcool, même un petit machin de rien du tout ! C’est la privation totale ! Surtout si c’est pour subir cette mixture infâme que lui a fait prendre Ryô le lendemain. Oh, mais quelle horreur. Mais qu’est-ce qu’il a bien pu mettre là-dedans ? (Vaut peut-être mieux pas qu’elle le sache, je crois.)  

Mais, ce « cocktail Saeba » lui laisse surtout le souvenir de sa main posée sur ses lèvres. Bon, d’accord, ce n’est rien et encore moins sur le coup, mais avec un peu de recule… Et puis, pour bien la maintenir, même s’il ne s’en rendait pas compte, Ryô s’était complètement collé au dos de Kaori…  

La jeune femme passe de l’eau chaude à l’eau glacée pour faire évaporer cette rougeur apparue sur ses joues. Elle s’habille en vitesse d’une jupe mi-longue blanche et d’un sweet de mi-saison bleu marine avant de redescendre dans le salon pour laisser la douche à son partenaire.  

- Alors ? Ca va mieux ? ironise-t-il.  

- Beaucoup mieux, merci ! Mais je te retiens quand même, triple idiot ! Je t’avais pourtant dit que je ne supportais pas l’alcool.  

- Ah, parce que tu le supportes mieux maintenant, peut-être ?  

Pour toute réponse, une petite massue – il vient quand même de la sortir d’un mauvais pas – vient lui cogner la tête. Ouf, une massue, même petite, signifie que sa partenaire va beaucoup mieux à présent.  

- Et dépêche-toi un peu, ou sinon on sera encore en retard et tu sais parfaitement que j’ai horreur de ça !  

- Ah ! T’es bien une Makimura, toi, soupire Ryô avant de regretter immédiatement ses mots.  

- Oui, et bien tu as de la chance que mon frère et moi te surveillons. Je n’ose même pas dénombrer tous les contrats que tu aurais déjà loupés sans nous ! Et maintenant : DEPECHE TOI.  

- Bon, bon, bon, j’y vais. On n’est même plus libre de vivre comme on veut, ici !  

 

 

Miki prépare un café bien fort pour la bande qui est désormais au complet depuis l’arrivée de City Hunter. Il est vrai qu’on a souvent l’occasion de les voir tous réunis en ce lieu, pourtant, on ressent l’état officiel des choses d’aujourd’hui. Ils ne se sont pas rassemblés uniquement pour causer entre femme ou se jeter sur la serveuse du bar (ceci est valable pour deux hommes, rassurez-vous. Quoique, quand on compte que la bande ne se compose que de trois hommes…).  

Il y a tout d’abord les patrons du café – qui, contrairement aux propos de Ryô, fait un tabac chez les gens respectables – Miki et Falcon, deux heureux époux et parents tout récemment ! Un joli petit bout de chou de trois semaines et qui se prénomme Yui. Le petit garçon dort pour l’instant dans la chambre au-dessus de la salle, alors le papa a clairement préciser à ses deux irrécupérables collègues de se tenir à carreau.  

Pour continuer par couple, il y a les fraîchement mariés Mick et Kazue qui s’apprêtent à partir pour leur voyage de noce d’ici un mois ; ils ont tous deux préférés attendre la fin des vacances d’été.  

N’oublions pas notre couple favori, qui n’en est un que dans nos rêves pour l’instant, Kaori et Ryô.  

Bon, dans tout groupe, il faut bien une exception à la règle. Et malgré les nombreuses rencontres entre fille et des centaines de prétendants, le préfet Nogami n’a toujours pas réussi à caser sa fille. Aussi se préoccupe-t-il davantage des amourettes qui n’en sont pas de sa fille que de son rôle de chef de la police, alors l’inspectrice Nogami n’a toujours pas rencontré l’âme sœur. Elle ne s’en désespère pas d’ailleurs, préférant rester la charmeuse que de devenir la casée. Et sa réputation dans toute cette histoire ? Son père s’en contre-fiche. Et s’il désire tant que ça à être grand-père pour sa retraite, qui tarde décidément trop aux yeux de Saeko, il n’a qu’à passer à une de ses sœurs cadettes très jolies et en âge de se marier elle aussi.  

Et autour d’une petite tasse de café italien – ben c’est Saeko qui invite, autant que ce soit elle qui décide, non ? – elle leur décrit rapidement les faits.  

- Nous avons reçu un appel de l’ambassadeur d’Athènes hier soir, nous conjurant de prendre soin d’une jeune personne menacée de mort par les plus grandes pègres, mafias et tout le tralala que l’on peut imaginer dans ce même décor.  

- Djeuté, ironise Mick. Ils n’y vont pas de main morte les gars.  

- Et peut-on au moins savoir ce que le Japon a à voir avec la Grèce ? demande Falcon plus sérieusement.  

- Heu… c’est là que ça devient compliqué, Falcon.  

Tout le monde dévisage l’inspectrice, perplexe de ce qu’elle vient d’énoncer.  

En fait, l’histoire qu’elle se doit de leur conter est si stupide et si infantile qu’elle-même a du mal à croire que c’est un adulte qui a lancé un SOS à la police japonaise… A vrai dire, ce n’est pas tant dans ses policiers qu’elle fonde ses espérances, mais en ses « nettoyeurs » à la renommée internationale. Etrange d’ailleurs que des ambassadeurs d’Occident possèdent de telles informations.  

- Ok, on y va avec les grandes légendes, soupire-t-elle. Mais avant toute chose, je dois commencer par vous décrire la Grèce.  

- Ben, c’est un pays européen, point final, non ?  

- Absolument pas, Mick, et cesse un peu de m’interrompre sans arrêt comme ça. C’est vraiment agaçant ! Donc, la Grèce est un des pays culte de l’Europe dans son grand ensemble, un pays fondateur si vous préférez. Aujourd’hui, il s’agit surtout d’un pays chrétien, comme la plupart des pays riches occidentaux, mais qui a gardé en son sein toute la magie de leur ancienne culture.  

- Ah, oui, la fameuse mythologie grecque, murmure Kazue.  

- Exact. Je ne m’y connais pas beaucoup, mais je sais que la mythologie grecque a été le berceau de tout le bassin méditerranéen durant des siècles, surtout grâce à l’Empire Romain qui avait repris les mêmes traditions, en changeant simplement les noms de leurs dieux.  

- Tu veux dire qu’il s’agit d’une religion polythéiste ?  

- Oh, ça oui. J’ai été obligée d’apprendre le nom de quelques dieux principaux ce matin, et je peux te jurer que chaque chose à son dieu. La terre, le ciel, les eaux – et encore, ils séparent les océans de toutes les rivières qui possèdent chacune leur divinité – et les événements, telles la guerre, la fécondité des femmes, etc… Je ne m’en sors plus dans tous ces noms. Et le pire, c’est qu’on m’a annoncé avec ça qu’il y a encore tous les héros et tout le cinglinglin qui font la richesse de leur culte.  

- Bon, passe les détails culturels, s’il te plait, la coupe Ryô.  

- Heu… Oui… Bref, même si de nos jours, la religion est devenue monothéiste, il reste dans leurs traditions des rites typiquement païens, principalement dans les danses, je crois. Et comme dans toute religion perdue ou oubliée, il reste toujours des adeptes.  

- Des adeptes ? s’étonne Kaori.  

- Des personnes qui vivent encore comme dans l’Antiquité, lui explique son partenaire. La plupart de ces personnes restent dans l’anonymat et vivent encore comme au vingtième siècle ACN, retirées dans des coins quasi inaccessible et où les touristes ne vont jamais s’avanturer.  

- C’est exact, acquiesce Saeko. Et la jeune fille en danger fait partie de la secte la plus sacrée de la culture grecque, d’après ce que j’ai pu comprendre. On m’a appris que cette secte était la plus fidèle au mode de vie des grecs d’il y a 2500 ans.  

- Attends ! Tu as bien dit JEUNE fille ? Ah, mais ça va mieux tout ça ! Moi qui pensait que tu voulais encore protéger un homme !  

- Navré mon bon vieux, sourit l’inspectrice, mais c’est une gamine que tu devras protéger.  

- Une… une gamine ? Une de ces petites adolescentes en pleine crise ? Alors, là, je refuse net !  

- Nous n’avons pas le choix, Ryô. Pour… pour la prospérité de ce monde, nous n’avons pas trop le choix, je crois.  

Une fois de plus, tout le monde dévisage l’inspectrice avec de grands yeux tous ronds. Celle-ci rougit d’agacement et leur explique en soupirant :  

- D’après ce que j’ai cru comprendre, cette JEUNE fille, qui ne doit même pas être adolescente, a été prisonnière de ces vieilles traditions pour une raison bien plus importante que « sauver le culte et les vieilles traditions ». Et c’est là que tout devient ridicule ! Car, elle possèderait… certains pouvoirs.  

C’est dans un murmure qu’elle vient d’achever sa phrase. Non, franchement, ce n’est vraiment pas dans ses habitudes de formuler de telles idioties.  

- Heu, tu es certaine de ne pas être malade, Saeko ? s’inquiètent Mick et Ryô.  

- Absolument pas, et je tiens à te rassurer que je ne crois pas un traître mot de ce que mon père m’a raconté. C’est sans doute l’ambassadeur qui n’a pas su bien traduire notre langue. Peut-être voulait-il simplement parler de l’importance capitale de cette gamine dans leur société, des pouvoirs qu’elle possède dans la sauvegarde de leur vie antique… J’en sais rien moi.  

- Je crois que si !  

Comme toujours, la voix de Falcon tranche la conversation de sa sagesse.  

- Explique-toi, grogne l’inspectrice.  

- Tu as dit toi-même que la prospérité de notre monde dépendait de cette jeune fille, n’est-ce pas ? Ca signifie alors que, quelque part, tu crois en ce conte d’enfants.  

- C’est… simplement que… Si une telle personne, possédant ce genre de pouvoirs extraordinaires, est réellement recherchée par les plus grandes crapules, c’est très certainement dans le but d’utiliser ses dons étranges. Et… J’ignore de quels dons il pourrait s’agir, mais imagine seulement que cette gamine soit capable… de prédire l’avenir dans un futur relativement proche – disons une semaine tout au plus – tu ne crois pas que ce serait utile pour des chefs prévoir toutes les possibles attaques, savoir quand leur production sera bonne ou autre ?  

- Et puis, si toutes les crapules de cette planète recherche vraiment cette enfant, il doit quand même y avoir de bonnes raisons, murmure Kaori.  

- Eh ? s’interpose Ryô. On entre complètement dans un conte fantastique, là !  

- Vous n’y croyez pas, n’est-ce pas, messieurs dames ?  

Un homme, un vieillard plutôt, assez étrangement vêtu, s’avance dans le café alors que tout le monde le regarde la bouche béante.  

 

L’homme, très droit et géant (il doit bien atteindre le 1m95), s’installe sur un des fauteuils tandis que Miki lui verse une tasse de café.  

- Tiens ? Un café italien ?  

- Heu… vous préférez que j’en prépare un autre ? s’excuse-t-elle.  

- Pas du tout, mademoiselle. Je ne me sens pas trop dépaysé ainsi. Mais le moment n’est pas vraiment venu pour une discussion tranquille autour d’une tasse de café.  

C’est à ce moment seulement que Ryô remarque un bandeau ensanglanté qui sert de garrot à son bras droit. Il doit aussi avouer qu’il s’était surtout focalisé sur cette étrange tenue qui se résume à une toge blanche, accrochée par une broche d’or en forme de rameau d’olivier.  

- Le don d’Athéna, murmure l’homme en lui souriant. Elle offrit aux hommes un olivier qui leur apportait ombre et huile.  

- Athènes ? N’est-ce pas plutôt la capitale de votre pays, ça ?  

- J’ai dit Athéna, jeune homme. La déesse de l’intelligence et des arts, protectrice de la ville d’Athènes.  

Bon, c’est bon, on a compris, notre cher nettoyeur ne s’en sortira jamais parmi tant de divinités qui ont des fonctions multiples à tord et à travers tout ! Mais c’est pas possible ? Quel idiot assez tordu a pu passer son temps à trouver des dieux par-ci, par-là. Et qu’est-ce qu’il vient faire au milieu de tant de paroles sacrées dont il n’est même pas adepte, lui petit nettoyeur du Japon ?  

Mais l’homme le regarde attentivement, lui et lui seul, sa tasse de café entre ses mains. Le temps semble se suspendre un moment avant que le vieil homme ne reprenne la parole.  

- Vous nommez-vous… Riz-eau ?  

- Heu… ça se prononce plutôt Ryô.  

- En effet, la prêtresse me l’avait murmuré. Je suis navré d’avoir ainsi offensé votre nom, monsieur.  

- Et… comment connaissez-vous mon nom ? Et qui est cette prêtresse ?  

- La grande prêtresse est celle qui voit tout et sait tout. Elle est l’oracle que nos dieux ont choisi pour encore communiquer avec nous… Hermès lui a soufflé votre nom en rêve.  

Et paf, voilà encore un nom qu’il ne comprend pas ! Cette mission s’annonce plutôt mal…  

Mais tandis qu’un corbeau lui traverse la tête, Ryô remarque que le regard de l’homme dégage plus qu’un sourire aimable et qu’une sympathie courtoise. De la peur et une supplication vraiment noble se reflètent dans ses yeux bleus, vraiment pas typiques aux orientaux. Pourtant, le nettoyeur lit parfaitement dans son regard que ce patriarche, qui a très certainement passé le cap des septante ans, possède une fierté sans borne qui ne se laisse effacer que par une sagesse exemplaire. Encore une fois, qui est-il pour que cet homme s’incline ainsi devant lui ?  

Et malgré lui, malgré le peu de croyance qu’il porte en ce monde, il comprend définitivement que cette histoire l’implique directement, que cette culture dont il ignore tout l’appelle quelque part, et que la seule chose qu’il lui reste à faire est de protéger cette fameuse gamine qui possède tant de pouvoirs.  

 

 


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