Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 23-05-04

Last update: 29-08-04

 

Comments: 25 reviews

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FantasyRomance

 

Summary: Ryô se voit confier la garde d'une petite Européenne menacée par les Chefs de plusieurs grandes pègres dont le nom fait frémir les pros du métier. Ce qui sera le plus troublant, c'est que ce n'est pas tant l'enfant qui est enviée, mais ses étranges pouvoirs...

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour une poussière d'étoiles..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour une poussière d'étoiles...

 

Chapter 9 :: Chapitre 8 : Une Kaori sexy ?!?

Published: 29-08-04 - Last update: 29-08-04

Comments: Hello ! Je vous avais bien dit que mes MAJ seraient plus régulières maintenant, même si là je dépasse toutes mes espérances, lol. Pour ce chap, je me suis lancé un défi. Faire de Kaori une femme de charme. C'est tout un défi parce que je suis aussi novice qu'elle en la matière, lol. Bref, j'ai essayé de mettre du romantisme, de la provocation, de l'humour aussi... et j'espère y être parvenue. Surtout, dites-moi ce que vous en penser !!! Bonne lecture !

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Harcelée par les nombreuses questions de son amie, Kaori se voit dans l’obligation de raconter toute l’histoire de ce qui s’est passé en une heure de temps, et sans lésiner sur les détails si elle ne tient pas à provoquer la frustration de Miki.  

Le pire pour elle est de revoir chaque minute qu’elle a passée auprès du vieil homme, et c’est dans ces instants-là qu’elle aimerait s’enterrer six pieds sous terre pour pouvoir rougir tranquillement. Il est vrai qu’elle a du cacher sa timidité durant tout ce temps, et l’après coup se fait vraiment sadique avec elle. Elle qui ne se croyait pas charmeuse pour deux sous est bien obligée d’admettre quelle a surpassé toutes ses croyances.  

Mais alors que Kaori débute son histoire, Miki remarque le regard maussade de Ryô. Il lui fait penser à un gamin boudeur qui n’a pas envie qu’on dévoile un secret. Impatiente d’en connaître réellement la raison, l’ex-mercenaire ouvre toutes grandes ses oreilles, à l’affût du moindre indice pouvant lui expliquer cette soudaine mauvaise humeur.  

 

 

 

Plus tôt dans la matinée…  

 

Un homme en noir s’incline devant elle en lui indiquant le chemin à suivre. De toute façon, même si elle viendrait à se perdre dans cette maison rustique, il y a assez de gardes tous les deux mètres pour qu’elle puisse se renseigner sur l’endroit où elle pourrait trouver le vieux pépé. Enfin, il faudrait déjà qu’elle arrête de le désigner ainsi ou elle finira par appeler le chef de cette façon à voix haute ; ce qui n’apporterait aucun avantage à cette histoire.  

Tandis qu’elle arrive enfin devant la chambre de l’intéressé, l’un des gardes la prévient de saluer respectueusement leur maître si elle ne tient pas à avoir des ennuis par la suite. Mais avant qu’il n’ait le temps de commencer à ouvrir la porte coulissante en toile, Kaori se jette à l’eau pour quelques secondes de drague avant l’instant I. N’oubliant surtout pas de bien déhancher sa taille, elle approche son visage à peine maquillé de celui du rustre qui venait juste de lui donner un ordre d’une façon pas très polie. Elle s’approche de ses lèvres comme pour l’embrasser, mais dévie au dernier instant vers l’oreille droite de l’homme complètement déstabilisé.  

- Tu me ferais du bobo, hum ? demande-t-elle d’une voix si sensuelle qu’elle n’en revient pas elle-même.  

Mais suivant le bon conseil de Ryô, elle respire un bon coup pour éviter de rougir et défie le garde ouvertement avec toute la candeur et la sensualité dont elle est capable. Se rappelant l’une des positions préférées de Saeko, Kaori fait glisser sa jambe droite par l’ouverture provoquant de sa robe, laissant tous les gardes pouvant la voir ébahi par cette vision divine.  

Quelqu’un grogne derrière la porte ; son visage lui est encore inconnu, mais la jeune femme sait pertinemment de qui il s’agit. Le garde toussote un peu pour faire partir sa gêne, bien qu’il n’y réussit pas vraiment, et ouvre définitivement la porte.  

Le petit jeu est terminé, maintenant place au grand spectacle.  

 

Tout comme l’avait conclu Ryô, le pépé en question n’était pas si vieux que ça. Et bien qu’il ait la cinquantaine, Kaori lui donnerait à peine 45 ans. Est-ce que c’est de vivre dans le milieu qui donne une fausse impression sur l’âge ? Après tout, qui irait songer que son partenaire a déjà atteint la quarantaine ?  

- Et bien, voilà une charmante compagnie que je ne regrette pas d’avoir invitée à la dernière minute, sourit l’homme en toisant Kaori d’un regard circulant de sa tête au pied.  

- Allez ma grande, songe-t-elle au fond d’elle-même. C’est maintenant que tout doit se jouer. Une heure, c’est tout ce qu’on te demande. Une heure où tu dois être encore plus provocante que Saeko.  

Une autre voix à l’intérieur d’elle-même lui murmure que ça signifierait presque jouer la pute d’un bar que de dépasser le niveau de l’inspectrice Nogami. Mais la jeune femme n’a plus vraiment le temps de laisser sa bonne raison guider son esprit. Elle a juré à Ryô et à Elision de jouer son rôle à la perfection, et elle a toujours eu en horreur de ne pas tenir ses promesses. En revoyant le visage de son partenaire et celui de la petite fille, elle parvient à aller chercher assez de courage pour lancer à l’homme un regard qu’elle espère assez envoûtant pour s’accorder avec un sourire moqueur.  

- Je dois vous avouer que votre retard me froisse quelque peu. J’ai pour principe d’être toujours ponctuel, moi !  

- Moi aussi. C’est donc un point que nous avons un commun, non ?  

- Il est 8h25…  

- Une femme n’est jamais en retard, lance-t-elle d’un ton formel. Et puis, si vos hommes ne m’avaient pas non plus mise en retard en me retenant inutilement, juste pour me baver dessus…  

- Si vous ne vouliez pas qu’une telle chose arrive, peut-être aurait-il mieux valu ne pas venir ainsi vêtue, la coupe-t-il sans scrupule.  

Kaori voit clair dans le jeu de ce vieux. Et s’il croit pouvoir la déstabiliser avec de si simples reproches, il vaudrait mieux qu’il vienne prendre des cours particuliers avec Ryô…  

- J’ai pour habitude de bien me vêtir lorsque le rendez-vous et la personne sont importants. Et je suis dans le regret de vous dire que je n’ai pas eu le temps d’aller me chercher un kimono assez beau pour vous plaire.  

- Vous me plaisez parfaitement ainsi, mademoiselle. J’apprécie tout particulièrement votre clarté d’esprit.  

- Alors c’est parfait ! Ai-je le droit de m’asseoir ou dois-je continuer à vous dominer ?  

- J’allais vous prier de vous installer dans ce fauteuil, s’excuse-t-il en désignant un siège à bascule en osier.  

Pour l’instant, on pourrait estimer que le score est de 1 à 0 en faveur de la jolie Kaori. Et, étrangement, la jeune femme commence réellement à s’amuser dans ce rôle de femme mûre et sexy…  

 

 

 

Mais il ne faut surtout pas oublier que la charmante Kaori n’est pas seule. Après tout, City Hunter, c’est bien elle, mais c’est également son partenaire, Ryô Saeba. On pourrait même ajouter que pour cette affaire, la petite prêtresse s’ajoute au sein de l’équipe.  

Installée dans une petite camionnette, Elision regarde avec inquiétude un Ryô perché à dix mètres au-dessus d’elle, chipotant aux câbles électriques pour que son histoire de « gars de la sécu des lignes électriques du quartier » soit plausible aux yeux des gardes qui surveillent la maison du pépé. Elle répète pour la dixième fois au moins la même question : « Est-ce que tu es sûr que tout va bien ? Tu ne vas pas tomber ? ». Et Ryô rigole à l’écoute de cette même question qu’il n’arrête pas d’entendre depuis plus d’un quart d’heure.  

- Tu sais, Elision, dit-il avec une voix quelque peu paternelle, Kaori en a pour une bonne heure à draguer le pépé dans sa vieille baraque. Tu ferais mieux de ne pas trop t’inquiéter pour moi vu que je suis parfaitement bien installé ici.  

- Tu sais voir Kaori de là où tu es ? s’étonne la gamine.  

- Je ne vois que son ombre au travers du mur de toile. Mais ce n’est pas vraiment elle que je dois regarder, plutôt les hommes tout autour de la chambre. Si ceux-ci commencent à s’activer, alors seulement on devra s’inquiéter.  

- Et qu’est-ce qu’il faudra faire à ce moment-là ?  

- On avisera.  

Traduction : Bonne question, tu as une idée ?  

Un petit corbeau passe derrière la superbe chevelure aux reflets dorés de l’enfant. S’ils doivent aviser sur le moment même, alors la pauvre Kaori a de bonnes raisons pour se faire du souci.  

- Tu te tracasses pour elle ? entend-elle dans son écouteur.  

- Evidemment. Ca me fait du mal que vous courriez tous deux autant de risques pour moi…  

- C’est notre métier, tu sais.  

- Peut-être. Mais serais-tu prêt à prendre le risque de la perdre pour une cliente avec qui tu n’entretiens qu’un bref lien par contrat ?  

Ryô ne répond pas sur le champ. Avec une autre cliente, il aurait immédiatement répondu que Kaori connaît les règles du métier autant que ses risques et que c’est de sa propre initiative qu’elle va au-devant de ce danger. Mais il ne peut pas vraiment mentir à Elision. Peut-être est-ce parce que son pouvoir l’impressionne un peu, ou peut-être est-ce tout simplement du à la pureté quasiment palpable qui émane de l’enfant.  

Avant de reprendre le fil de la conversation, il fait promettre à la fillette que les paroles qu’il pourra prononcer aujourd’hui ou un autre jour ne devront jamais être trahi par sa bouche. Elision le promet, même s’il n’avait pas vraiment besoin de lui demander une telle faveur.  

- « Vos deux étoiles sont très proches l’une de l’autre. Tu ne pourras jamais te séparer d’elle, pas plus qu’elle ne pourrait un jour se séparer de toi. Elle te connaît mieux que quiconque, tout comme toi tu restes la personne qui la connaît et la comprend mieux que quiconque d’autre. »  

- Hein ? s’étonne Elision.  

- C’est mots pour mots ce que tu m’as dit dans la voiture, l’autre jour quand nous venions d’échapper à une bande de malfrats grâce à Kaori.  

- Je m’en souviens parfaitement.  

- J’ai beaucoup réfléchi à ces paroles et, après ce qui s’est passé hier à l’aéroport, j’en suis venu à une conclusion très simple.  

- Laquelle ?  

- Je… j’aime Kaori.  

Un long silence s’installe entre l’homme et l’enfant. Un silence très gêné pour Ryô qui se demande bien pourquoi il a révélé le plus grand secret de son existence (si c’en est encore un !) à une parfaite étrangère. Quoique l’on dit souvent qu’il est plus facile de parler à un inconnu que de se dévoiler à quelqu’un qui vous est proche.  

Elision sourit, mais Ryô ne peut pas le voir de là où il est.  

 

- Ryô ?  

- Hum ?  

- Ca y est, Kaori se met vraiment au boulot cette fois.  

- Ok, tu me passes la conversation, que j’entende ce qu’il va raconter.  

- A une condition ?  

- Hum ?  

- Ne t’excites pas jalousement : tu te ferais immédiatement remarquer. N’oublie pas que ce sont les gardes que tu dois regarder.  

- Et pourquoi est-ce que je serais jaloux, moi ?  

- Parce que ta partenaire va devoir, pour la toute première fois, draguer un homme qui n’est pas toi…  

Ryô ne répond pas à la provocation, bien que celle-ci soit parfaitement bien raisonnée. En boudant sur son petit poteau électrique, il prête attention à la conversation. Quoique… contrairement à ce qu’il avait annoncé, il prête plus attention à la voix de la jeune femme qu’à celle du vieux pépé… Elision entend parfaitement ses grognements comme quoi Kaori avait tout intérêt à ne pas prendre cette habitude par après, à ne pas non plus pousser trop loin le charme devant ce vieux pépé tout baveux et sans dents… (et on en passe des meilleures…)  

Pour la deuxième fois en très peu de temps, un petit corbeau passe dire bonjour à la jeune prêtresse. Et elle qui s’attendait à ce qu’il soit sérieux après cette conversation, elle se rend compte qu’elle ne le connaît pas encore tout à fait… A vrai dire, comme c’est la première fois qu’elle sort de son temple, elle n’a pas vraiment l’habitude à ce que les gens affiche une autre expression que du respect devant elle.  

 

 

 

A chaque instant de la conversation, Kaori n’oublie pas les trois mots conseils que Ryô lui a donné : sensualité, fierté et provocation. En mettant ces trois mots en action, il n’est pas trop difficile de faire perdre ses moyens au vieil homme. Ce qui surprend sans doute le plus le maître de la maison est que la douceur et la naïveté de la partenaire de City Hunter n’est normalement plus à démontrer. Hors là, tout ce qu’il peut voir devant lui est une femme sûre d’elle, provocante, tout en gardant un charme encore enfantin qui la rend troublante.  

- Et pourquoi votre partenaire ne vous a-t-il pas accompagné ? lance-t-il en essayant de perturber un tant soit peu la jeune femme qui pour l’instant mène très nettement le combat de cette conversation.  

- La raison est très simple. Si vous vous êtes bien renseigné sur notre équipe, vous devriez savoir que c’est moi qui rencontre la première fois le client en fixant moi-même le rendez-vous et le prix à payer.  

- Et que dois-je vous payer, moi ?  

- Je pense que vous le savez parfaitement, fait-elle d’une voix suave.  

Ce disant, elle change sa position. Un peu mise de travers en prenant nonchalamment appui sur le bras du fauteuil, elle pose très délicatement sa jambe gauche sur celle de droite, en prenant bien la peine de la faire remonter très lentement pour que le grand-père puisse voir chaque centimètre de ces jambes qui vient se placer avec sensualité. Ce qu’elle n’avait malheureusement pas prévu est que l’ouverture latérale de sa robe se laisse glisser en même temps que la jambe, mais vers le bas celle-là. A présent, ces deux jambes longilignes sont pratiquement entièrement à découvert et elle est persuadée que le patriarche peut voir la couleur de sa petite culotte en dentelle rouge. Respirant un bon coup, elle tente de ne pas rougir, ce qui est décidément très dur pour elle.  

Son vis-à-vis déglutit avec effort et repose son regard sur elle. Elle peut y lire de la colère parmi tous les sentiments confus qui y luisent.  

- Et depuis quand jouez-vous les provocantes ? Je sais parfaitement que ce n’est pas dans vos habitudes, mademoiselle Makimura.  

Elle tente le petit rire de Saeko Nogami lorsqu’elle se veut moqueuse. Elle le réussit plutôt bien.  

Elle décide alors de se lever, de contourner la petite table de salon en verre qui la sépare de l’homme et vient se placer bien en face de lui. Elle pose les deux mains sur chacun des bras du fauteuil du vieillard qui sent une sacrée sueur froide apparaître sur tout son corps.  

Malheureusement, ce qu’elle n’avait pas imaginé possible est arrivé. En baissant ainsi les bras, le bracelet que lui a offert Elision glisse très rapidement sur son poignet jusqu’à se heurter violemment sur le bois de chêne du fauteuil. Le petit micro émetteur maintenu entre deux rubis quitte alors sont logement et se casse en deux sur le sol. C’est à son tour d’en attraper une sueur froide et elle lance un regard qu’elle sait trop inquiet vers le vieil homme.  

Côté positif : celui-ci ne semble pas avoir remarqué la présence du micro. Mauvais côté de l’histoire : il a eu largement le temps de voir l’instant de panique dans ses yeux marrons.  

- Un problème ? demande-t-il, certain de sa victoire.  

Pour lui, la seule raison pour cette panique soudaine est que la jeune femme est allée trop loin dans ses limites lorsqu’elle se voulait sensuelle. En s’approchant de lui, sa timidité reconnue s’est à nouveau manifestée en l’empêchant d’aller plus loin.  

- Aucun, rétorque Kaori, une idée soudainement apparue dans son esprit.  

Elle décide de s’asseoir sur le bras droit du fauteuil et se met à rire bruyamment.  

- Un problème ? répète l’homme déconcerté.  

- Oui, vous !  

- Comment ?  

- Ryô pensait que vous étiez l’un des chefs qui désirent enlever notre cliente. Le problème est que je suis à présent certaine que vous n’êtes pas l’un de ces chefs. Vous m’en avez apporter la preuve suffisante.  

- Qu’est-ce qui vous fait penser ça ? s’énerve l’homme.  

Touché ! La fierté d’un chef yakuza est décidément un point faible facilement atteint.  

- Vous n’êtes certainement pas assez puissant pour en être un. Je suis en train de perdre mon temps ici.  

Elle fait mine de se lever, mais le bras de l’homme la retient fortement.  

- Je vous interdis de me sous-estimer ainsi ! gronde-t-il. Nous voulons cette gamine, et nous l’aurons !  

Kaori sourit, victorieuse, et se rassied.  

- Alors croyez bien qu’ils vous largueront bien vite s’ils apprennent que vous avez cru trop vite à votre propre victoire. Voyez-vous, lorsque j’ai fait semblant d’être paniquée, j’ai bien vu votre regard présomptueux qui se voyait déjà grand gagnant de cette rencontre.  

Elle se racle la gorge et lance d’un ton ferme et dur.  

- Se voir vainqueur avant la fin ne peut vous amener qu’à la place du vaincu !  

L’homme est saisi d’effroi. Elle a raison, entièrement raison et il le sait. Dans ce milieu, on ne peut être certain de sa victoire qu’au moment où on la tient bien entre les mains. Si on se pense vainqueur avant ce moment précis, alors on est certain de se faire littéralement éliminer, rejeter sur le côté comme une simple feuille dans une tornade.  

Elle penche la tête vers lui, enlace ses bras autour de son cou et vient poser son front contre celui de l’homme.  

- Je suis donc forcément la gagnante de notre petit jeu. N’ai-je pas droit à une récompense ?  

 

 

 

Voilà comment la charmante moitié de City Hunter a su prendre avantage de la pire connerie qu’elle pouvait faire en ce jour.  

Oui, mais réalisez-vous au moins ce qui s’est passé ? Plus de micro = plus de paroles. Le problème est que le cher nettoyeur a continué de surveillé sa partenaire à travers le mur de toile, où il ne pouvait que contempler les ombres des occupants de la chambre, c’est-à-dire le vieux pépé et sa partenaire. Alors, franchement, quand il a vu Kaori se lever pour se placer face au chef yakuza dans une position des plus envoûtantes, Elision a déjà eu l’occasion d’apprendre quelques injures japonaises… Mais, quand le micro fut détruit, il n’avait plus le son pour comprendre le plan de sa partenaire. Par contre, il avait tout le loisir de contempler sa Kaori assise sur les genoux du grand-père en train de l’embrasser…  

 

Elision ne savait plus vraiment quel sentiment abordé face à une telle situation inattendue. De la tristesse pour le cœur brisé ? De l’amusement devant un spectacle aussi pathétique ? De la colère en voyant les gardes alertés ? Elle sait répondre à beaucoup de questions, peut-être même d’avantage que des génies qui ont passé leur vie entière a apprendre, mais là, elle doit avouer qu’elle sèche complètement.  

Sur son petit poteau électrique, Ryô ne cesse de passer par tous les sentiments possibles et inimaginables. Premièrement, la colère : il s’est mis à hurler comme un dingue contre sa partenaire qui faisait ce qu’Elision ne sait trop quoi (son vocabulaire est grand, mais reste dans un rang social un peu moins vulgaire). Deuxièmement, l’idée de vengeance : jamais il n’a été permis à la fillette d’entendre tant de menaces visant un seul et même homme. Et durant deux bonnes minutes, il a continué ainsi à changer sans arrêt ses émotions, cherchant soudain du réconfort ou complotant mystérieusement comment mettre le feu à la maison traditionnelle.  

Mais apparemment, après ces trois bonnes minutes où Elision était juste capable de suivre les sautes d’humeur du nettoyeur, Ryô vient de s’enfoncer dans une déprime totale.  

- Oulà, songe l’enfant. Cette fois-ci, c’est bien fini. Mais bon…  

Il est vrai que le spectacle n’est pas des plus jolis à voir. Ryô, la tête en bas, le visage pâle comme un mort et les yeux dans le vide, ne cesse de ruminer dans sa barbe des mots incompréhensibles. A peu de choses près, on pourrait même voir de petits esprits frappeurs en train de ricaner autour du nettoyeur complètement abattu.  

- Heu… Ryô ?  

- Aaaaaagah…  

- Heu… Ryô ? Ryô tu m’entends ?  

- Ka…o…ri…pé…pé…  

- RYO !!!  

Cette fois-ci, la voix criarde d’une gamine de huit ans a réussi à réveiller le nettoyeur.  

- Eh, ça va pas la tête ! On peut même plus déprimer tranquillement, maintenant ?  

- Si tu t’étais contenter de déprimer tout simplement, j’aurais essayer de te consoler plutôt que de t’hurler dessus ! Mais avec tout le cinéma que tu nous as joué il y a quelques minutes, tu as alerté les gardes. Si on ne s’en va pas d’ici tout de suite, on va avoir des ennuis et en créer à Kaori !  

- Ca lui apprendrait, tiens !  

- TU DEVRAIS AVOIR HONTE, RYO, gronde Elision avec une voix encore plus criarde que précédemment. Kaori est en train de faire tout ce qu’elle peut pour te venir en aide, et toi, tu désires la punir ?!  

- Eh oh, ça se voit bien que tu n’as pas vu ce que j’ai vu, toi !  

- Et depuis quand est-ce que tu n’as plus confiance en ta partenaire ? Il y a à peine quelques minutes, tu m’as répété la phrase que je t’avais murmurée dans la voiture. Mais si je t’ai dit que Kaori était la personne qui te connaissait le mieux, j’ai répété exactement la même phrase pour toi. Désirerais-tu me dire bien en face que je me suis complètement gourée et que tu ne considères Kaori que comme une partenaire à distance, un simple collègue de travail à qui on ne dit que bonjour et au revoir ?  

Sur le ton de ces paroles, Ryô se rend bien compte qu’Elision n’est pas le genre de personne qui se met facilement en colère, du moins dans une rage pareille. Dans le deuxième écouteur, le seul qui marche encore, il l’entend souffler très précipitamment. Il ne doit pas non plus attendre très longtemps pour entendre une demande sincère de pardon.  

Il décide de redescendre, retourne à sa place de conducteur et est à nouveau déstabilisé devant les larmes de l’enfant. Il les essuie assez maladroitement.  

- Hé, c’est plutôt à moi de te demander pardon. J’aurais jamais du réagir comme ça. N’empêche, Kaoriiiiiiiiiiiii…  

Ce disant, il avait été chercher un mouchoir on ne sait où et tirait dessus avec ses dents. Son petit jeu n’a plus rien à voir avec sa déprime passagère ; c’est juste une façon comme une autre de faire sourire l’enfant. Et lorsqu’il rencontre le joli sourire de la fillette, il sourit également et met le moteur en route.  

Il s’arrête devant les gardes et leur souhaite une agréable journée. Mais quand ceux-ci leur demande pourquoi il s’est tant agité à l’instant, il a simplement expliquer que c’était les risques du métier.  

- Risques du métier ? s’étonne Elision cachée à l’arrière pour ne pas être vue.  

- Bah quoi, une petite électrocution ? Ca fait mal, tu sais.  

- Ah, pour ça, il est certain que tu m’as donné l’occasion de m’en apercevoir.  

- J’ai toujours clamé haut et fort qu’il n’existait qu’un seul et unique homme comme moi.  

Elision rigole, soulignant que chaque homme est différent sur terre.  

 

En chemin vers le Cat’s Eye, ils continue leur petite dispute amicale comme quoi Elision manque cruellement d’humour pour une gamine de huit ans et que Ryô devrait retourner à l’école pour au moins connaître la base des choses principales sur l’humanité.  

Un proverbe dit que « qui se ressemblent, s’assemblent ». Mais il paraît également que « les opposés s’attirent ». C’est bien évidemment le cas avec Ryô et Kaori, mais également avec Ryô et Elision. Un homme extraverti qui aime une jeune femme timide ; une petite fille trop sage pour son âge qui apprend à vivre grâce à un homme trop gamin pour l’être.  

Une chose est sûre, Kaori a manqué un sacré moment de rire…  

 

 

 

Dans son récit, Kaori vient d’en arriver à ce fameux moment où elle a du retourner sa situation de panique. Miki l’applaudit bien fort et Ryô soupire très profondément. L’ex-mercenaire lance un regard triomphant en direction du nettoyeur. A présent, elle a compris le pourquoi de sa mauvaise humeur. Car si le micro était détruit et que Ryô gardait un œil sur sa douce partenaire, il est certain qu’il a du se poser pas mal de questions quant aux actes de Kaori.  

Miki croise ensuite le regard éclatant d’Elision, et toutes deux se mettent à rire gentiment. C’est à ce moment-là que Miki souhaiterait être capable de retourner dans le temps pour assister à la scène qu’Elision a eu l’occasion de voir. Elle s’approche de la jeune prêtresse et lui demande à l’oreille si elle voudrait bien lui résumer le spectacle quand elles seront seules à seules. Elision le lui promet et ajoute même dans un clin d’œil qu’elle n’en fera pas de résumé, sinon la joie du moment ne se communiquerait pas aussi bien.  

Mais Ryô, loin d’être dupe, a très facilement deviné le sujet de la petite conversation des deux femmes. Il accroche Elision par le cou et lui ébouriffe les cheveux, tout en la menaçant des pires sévices si elle ose dévoiler le moindre mot concernant son « petit instant d’égarement émotionnel ».  

Kaori, quant à elle, se tourne vers Saeko en la remerciant d’avoir servi d’aussi bon mannequin à sa première tentative de drague. Saeko, qui s’attendait à tout sauf à ça, rougit légèrement et signale à Kaori qu’elle sera toujours là pour des cours particuliers si le besoin s’en fait sentir.  

Durant cinq bonnes minutes, tout le groupe rie de bon cœur devant un tel spectacle… un spectacle qui pourrait porter le titre de « la joyeuse petite famille ».  

Kaori s’étonne d’un éclat qu’elle vient seulement de découvrir dans les yeux de son partenaire.  

- On dirait bien qu’il s’est fortement attaché à la petite princesse, murmure Miki à son oreille.  

Décidément, Miki a vraiment un don pour traduire oralement toute ses pensées. Kaori sourit à son amie.  

- Et que s’est-il passé ensuite ?  

Là, Kaori se met à rougir une nouvelle fois…  

 

 


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