Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 23-05-04

Last update: 29-08-04

 

Comments: 25 reviews

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FantasyRomance

 

Summary: Ryô se voit confier la garde d'une petite Européenne menacée par les Chefs de plusieurs grandes pègres dont le nom fait frémir les pros du métier. Ce qui sera le plus troublant, c'est que ce n'est pas tant l'enfant qui est enviée, mais ses étranges pouvoirs...

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour une poussière d'étoiles..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, se ...

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   Fanfiction :: Pour une poussière d'étoiles...

 

Chapter 6 :: Chapitre 5 : Problème à l'aéroport

Published: 11-07-04 - Last update: 11-07-04

Comments: Hello ! Comme mon anniv' tombe aujourd'hui, j'ai décidé de vous le faire partager avec un petit chap. Sympa non? LOL, ne me croyez pas, tout est pur hasard. J'ai simplement l'habitude de MAJ le week-end et je n'ai pas eu le temps hier. Bref, l'histoire se poursuit petit à petit et j'espère que ça vous plait toujours autant. Comme dans ce chap, j'ai inclu un nom mythologique que vous ne connaissez peut-être pas, je l'ai expliqué en fin de chap avec des ***. Ca pourrait peut-être arriver par la suite, je ne sais pas, mais au moins, vous êtes averti. Surcharger moi de reviews, surtout ! Lol... Bonne lecture.

 


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Ryô doit tout de même avouer que l’idée du petit garçon à casquette n’est pas une si mauvaise idée pour camoufler les traits physiques trop étrangers de la fillette. Lui et Kaori se font tout simplement passer pour les parents de la gamine qui est revenue seule de l’étranger et qui a laissé à la consigne sa chouette. Quoi de plus normal après tout ? Mise à part peut-être qu’un hibou n’est pas l’animal de compagnie le plus discret, mais bon…  

Il ignore si c’est à cause de son contrat qui lui indique de protéger la gamine, mais Ryô se sent à l’aise dans ce travail, pour une fois. Il faut aussi avouer que Kaori n’aura pas vraiment autant de raisons pour l’encastrer dans le mur… vu que lui-même ne sautera pas sur sa cliente. Et encore heureux pour lui…  

En revenant à l’animal de compagnie… non seulement la chouette n’est pas très discrète, mais elle attire par-dessus tout tous les regards vers elle. Il faut aussi avouer qu’il est rare d’en rencontrer d’aussi belle, avec un pelage éclatant gris et blanc et aux reflets parfois argentés. Honnêtement, même s’il n’y connaît absolument rien, Ryô doit avouer que cette créature est tout simplement magnifique.  

- Olive, pardon de t’avoir fait attendre, murmure la petite fille en caressant délicatement les plumes du rapace.  

L’animal hulule gaiement et mordille gentiment l’index de l’enfant.  

A ce moment, le cœur du nettoyeur se laisse attendrir ; ce que sa partenaire lui fait remarquer en rigolant. Mais il peut percevoir que dans les yeux de Kaori, un éclat tout aussi attendri brille.  

- Vivement que cette affaire se termine, songe-t-il. J’ai plus de barrière à mettre moi ! Kaori commence à me connaître beaucoup plus qu’une partenaire devrait le savoir et Elision peut voir en moi comme dans un livre ouvert. Ah, je dois avouer que j’en ai mare de ces histoires de petites filles qui lisent dans le cœur des gens !  

Mais rien ne sert de s’apitoyer sur son propre sort, surtout dans de telles circonstances. Ryô secoue vivement la tête pour chasser ces stupides pensées, ce qui ne manque pas de faire rire ses deux compagnes. Car, qu’il le veuille ou non, c’est ainsi qu’il se doit de les nommer tant qu’il surveille la gamine. Quant à Kaori, disons tout simplement que ça fait un bail que c’est sa compagne.  

- Bon, maintenant on rentre tranquillement à la maison, ronchonne-t-il vaincu par la gente féminine.  

- A la maison ?  

- Puisqu’il faut que je te protège, autant que tu sois dans l’endroit le plus sûr. Et comme tu n’as même pas de poitrine, notre appart’ est sans nul doute cet endroit sûr.  

La gamine qui n’a pas fait le rapport entre ces dires se laisse convaincre par Kaori qui tente tant bien que mal d’expliquer plus sérieusement la situation de leur appartement et la protection qu’il peut lui apporter.  

Elision accepte donc, en posant pour condition de se rendre avant tout au Cat’s Eye pour voir Anchise.  

- Condition acceptée !  

De toute façon, Ryô a quelques questions à poser à cette peste de Saeko qui l’a encore enfilé dans une drôle d’histoire.  

 

 

 

Ryô ignore ce qui est le plus impressionnant : de voir un vieil homme capable de s’agenouiller si bas qu’une feuille de papier serait aussi plate que lui, ou bien de constater la différence de langage de la prêtresse depuis qu’elle est entrée dans le café. En effet, même si ses apparences sont restées très gamines, Elision parle comme une vraie dame du monde, ne se laissant dominer que lorsqu’elle sait parfaitement qu’elle a tord ; ce qui, soit dit en passant, semble arriver très rarement.  

Après que la jeune fille ait ordonné à son « grand-père », comme elle l’appelle elle-même, de se relever, ils se sont tous deux diriger vers la table la plus éloignée. Quoique ça ne s’avérait absolument pas nécessaire étant donné que personne ne comprend un seul mot de ce qu’ils échangent.  

- Alors ? murmure Saeko tout bas. A-t-elle des « pouvoirs » ?  

- Plus encore que tu ne sembles le croire, ma belle, répond Ryô. Non seulement elle sait qui je suis, mais en plus, elle parvient à deviner le profond de ma personne. Tu m’as encore confié une sacrée mission.  

Saeko lui sourit ironiquement en lui faisant remarqué que ça le dépayserait un peu. Comme toujours, elle s’en tire sans trop de mal avec lui.  

- Ah ouais, pourvoir du genre troisième œil ou seconde vue, plaisante Mick.  

- Ben, je sais pas trop… A la télé, les médiums parlent de leur seconde vue comme un don qui… leur permet de voir la personnalité d’une personne rien qu’en la regardant droit dans les yeux. Hors, je te rappelle que la demoiselle connaissait déjà mon nom avant même de m’avoir rencontré. Et puis… ce qu’elle m’a dit… Au moment où elle l’a dit, on était loin de croiser nos regards.  

- Ah, dans la voiture ? intervient Kaori. De quoi parliez-vous tous deux ?  

« Elle est la personne qui vous connaît le mieux. Tu ne pourras jamais te séparer d’elle, pas plus qu’elle ne pourrait un jour se séparer de vous. » C’est son secret le plus profond, son amour pour Kaori… Oh, bien évidemment, Mick peut se venter de le connaître, mais pas aussi… explicitement qu’Elision l’a formulé. Si on demandait un jour à l’américain de décrire les sentiments, il dirait simplement que Ryô aime Kaori. Point à la ligne. Mais… imagine-t-il seulement à quel point Ryô aime sa partenaire ? Peut-il seulement comprendre la profondeur de ce sentiment ? Sans doute, mais rien n’est moins sûr.  

Tiens, maintenant qu’il y songe. Au lieu de dire… se séparer de toi, elle lui a dit, se séparer de vous. Est-ce un défaut de son langage à elle ? Ou est-ce qu’au contraire, elle savait très bien ce qu’elle disait.  

Vu ce qu’Elision lui a expliqué au sujet de sa connaissance parfaite des choses, la seconde proposition semble être la meilleure. Peut-être, mais pourquoi ce… vous ?  

- J’ai compris, soupire Kaori à côté de lui. Encore un secret de plus entre toi et ta cliente. J’aimerais quand même te rappeler, mon cher Ryô, que ce n’est qu’une gamine, quoique sa nature laisse paraître. Alors, j’espère pour toi que tu te tiendras à carreau !  

Et le petit 100T vient menacer le pauvre nettoyeur qui promet immédiatement sagesse et obéissance. La massue disparaît aussi vite qu’elle est venue et laisse un petit fou rire hoqueter dans les paroles de sa partenaire.  

- De toute façon, tu n’auras pas trop le choix. Avec moi dans les parages, je veux dire.  

Ryô sourit malgré lui et malgré la présence de tous ses amis qui le regardent. Et d’un ton un peu bourru, il demande à Falcon de lui verser un peu de whisky dans son café ; ça n’a jamais fait de tord à personne, explique-t-il alors que sa partenaire s’apprête déjà à le sermonner quant à « l’alcool en plein travail ».  

 

La conversation semble tourner à l’orage du côté de la prêtresse et du vieux sage, car Elision s’est brusquement levée en frappant du poing sur la table. Malheureusement pour eux, il est toujours impossible de déchiffrer leurs paroles. Le vieil homme reste très calme face à la colère de la fillette, quoiqu’il essaye visiblement de la ramener à un état d’esprit plus calme.  

Etrangement, alors que Mick lui murmure quelque chose à l’oreille, Ryô est attiré par un léger tremblement qui passe dans son café. Oh, c’est presque impalpable, mais il est persuadé d’avoir ressenti une secousse infime traverser sa main tenant la tasse. Il regarde Elision qui s’est levée de colère et qui tremble sous le choc qu’elle vient d’infliger à son poignet.  

Puis, sans cérémonie, la demoiselle quitte la table et vient les rejoindre au bar.  

- Inspectrice Nogami, j’aurais une faveur à vous demander.  

Un certain rayonnement se dégage d’elle, sans doute cette stature royale que possède toute personne qui se doit de tenir tête aux autres.  

- Heu… oui ? fait Saeko surprise par cette interpellation soudaine.  

- J’aimerais que la police se charge de ramener Anchise dans notre pays dans les plus brefs délais. Demain matin, au plus tard.  

- Co… comment ?  

- Prêtresse ! Vous n’avez le droit de me faire ça.  

- Ils n’hésiteront pas à s’en prendre à toi pour faire chavirer ma confiance, Anchise, réplique du tac o tac la demoiselle. Monsieur Saeba aura déjà toutes les peines du monde pour me protéger seule, je ne veux en aucun cas tenter les démons des pays maudis en te gardant auprès de moi. Tu ne me seras de toute façon d’aucun secours si tu te fais enlever, que du contraire.  

- Mais… Je me charge de vous depuis votre naissance, dame ! Vous… vous n’avez pas le droit de m’éloigner de vous.  

- Anchise, regarde-toi, soupire Elision non sans douceur. Un sage aussi respectable que toi devrait plutôt prendre soin de lui et se rendre le plus heureux possible avant que la dernière Moire ne coupe son fil. ***  

Ryô murmure alors à l’oreille de sa partenaire pour en savoir un peu plus sur cette « Moare », mais la jeune femme ne se rappelle pas d’avoir jamais entendu ce nom. Elle lui précise d’ailleurs qu’elle n’avait jamais étudié que les dieux et héros importants lorsqu’elle était encore au lycée.  

- Mais… réplique encore le vieil homme.  

- Si je peux me permettre d’intervenir dans votre conversation, s’interpose Saeko, je trouve que la… heu… prêtresse ? a entièrement raison. Et pour votre sécurité et la tranquillité de la demoiselle, je suis prête à vous faire escorter jusqu’en Grèce. Je pense d’ailleurs qu’il vous serait possible de rejoindre Athènes en avion dès ce soir.  

- Ce sera parfait, sourit Elision.  

- C’est hors de question, gronde Anchise.  

- Il en sera ainsi, Anchise. Et ne m’oblige pas à t’en donner l’ordre !!!  

- Vous… vous n’oseriez pas ? bégaye le vieillard.  

- Si tu m’obliges à en arriver là, je n’hésiterai pas une seule seconde. Inspectrice Nogami, faites en sorte qu’Anchise ait son billet retour le plus rapidement possible, s’il vous plait.  

- Entendu. Je retourne au poste de police. Je viendrais vous chercher d’ici… une bonne heure.  

- C’est parfait.  

- C’est hors de question, s’entête inutilement Anchise.  

Mais Saeko est déjà sortie du café et il se retrouve face à sa prêtresse. Ryô distingue dans ses yeux un éclat colérique perdu au milieu de tant d’autres éclats indéchiffrables. Mais une autre lumière brille : une infinie tristesse.  

- Ma dame… Vous…  

- Anchise. Je t’ordonne de quitte ce café en compagnie de l’inspectrice Nogami quand elle sera de retour. Je te donne l’ordre de retourner chez nous et, par pitié, ne t’en fais pas pour moi.  

- Ma dame… B… bien !  

Et Anchise s’incline respectueusement avant de retourner à la table où il s’était inutilement disputé avec sa prêtresse. Elision quant à elle, suit Miki et Kaori pour changer ses vêtements de garçon et revêtir une tenue plus féminine que Saeko avait pris la peine d’apporter.  

 

Dans l’arrière salle du café, Miki vient de laisser Kaori et la jeune fille seule à seule. Apparemment, seule Kaori est capable de comprendre un peu mieux les larmes qui coulent sur les joues de l’enfant.  

- Je lui avais promis, tu sais, murmure-t-elle. Je lui ai toujours dit que je ne donnerais jamais d’ordre à celui qui a toujours été si patient et si doux en m’éduquant et en veillant sur moi. Et aujourd’hui…  

- Mais tu as bien agi, Elision, la rassure Kaori. Ryô et moi pourront déjà difficilement te protéger contre tant de pègres réunies. Et je suis persuadée qu’Anchise sera mieux dans son pays, n’est-ce pas ?  

- Oui… Je m’étais déjà opposée à sa venue, mais j’ai facilement cédé devant son insistance. J’ignorais encore quel danger je courrais réellement quand j’ai pris l’avion hier soir.  

- Et comment le sais-tu, à présent ? Je veux dire… Seulement 24h ont du s’écouler depuis que tu as quitté ton pays, et je ne crois pas que tu as déjà eu l’occasion d’en parler avec quiconque.  

- Les dieux m’ont mis au courrant, murmure l’enfant. Apollon m’a montré mon étoile, entourée de nombreuses autres qui brillent d’un éclat malfaisant.  

Kaori ne réplique pas. Elle ne parvient pas vraiment à définir le don de cette enfant. Elle a très certainement un pouvoir de médium, mais la façon dont elle communique ses paroles sont si… floues. En tout cas, la jeune femme ne doute pas une seule seconde de l’immense pouvoir de cette enfant. Elle ignore pourquoi, mais son cœur réagit étrangement à ses côtés. Il faut aussi avouer qu’elle a un penchant assez naïf à croire au paranormal ; ce qui a souvent exaspéré son partenaire.  

- Dis-moi… Est-ce que tu sais ce qu’ils te veulent, ces hommes ?  

- Ils en veulent à mon don… je crois.  

- Lire l’avenir ?  

- Entre autre, mais il ne se résume pas uniquement en cela.  

- Que veux-tu dire ?  

- Viens, Kaori, la coupe la fillette. Je ne voudrais pas qu’Anchise parte en aillant un mauvais souvenir de moi.  

Et elle se dirige vers la porte. Mais avant de la franchir, elle se retourne et dit d’une voix adulte et grave.  

- Prends garde à toi, Kaori. Ma vie ne vaut pas ton sacrifice.  

- Co… Quoi ?  

- Fais attention à toi, souffle simplement l’enfant avant de retourner dans la pièce illuminée du Cat’s Eye.  

 

 

 

Saeko et trois de ses « camarades » de la police sont venus cherchés le vieil Anchise il y a peu. Elision a demandé à Ryô l’autorisation de l’accompagner, ce que le nettoyeur a été incapable de lui refuser.  

Ce qui l’impressionne le plus, est le comportement des deux grecs. C’est à croire que le vieil homme est incapable de se fâcher contre sa prêtresse plus de quelques secondes, car c’est lui-même qui est venu demandé pardon à la demoiselle. Et ce qui l’étonne le plus est le sourire discret de l’enfant qui ne s’est même pas excusée pour ce qu’elle a dit. Elle a simplement murmuré un « Ce n’est pas grave » au vieil homme et l’affaire a directement été notée close !  

Kaori a décidé de se remettre au volant, ça calme ses nerfs selon elle. Ryô se permet donc de jeter de temps à autre un œil discret en direction de la banquette arrière. Quoique la jeune fille a perdu de sa vitalité ; elle regarde passer le paysage indéchiffrable du côté de la vitre et ne réagit même pas à ses questions.  

- C’est la première fois que tu vas te séparer de ton grand-père, n’est-ce pas ? finit-il par demander.  

Elision hoche simplement la tête en signe d’accord.  

- Il fait encore jour, murmure-t-elle. Je ne sais pas encore voir les étoiles.  

- Hein ?  

- Non, rien… Si je dois rester en ta compagnie durant quelques jours, il va falloir que tu t’habitues à mes airs distants en certains moments, sourit-elle.  

- Tu parlais d’étoiles en ce moment.  

- Oui… Tu sais, il arrive parfois que… je ressente un appel. Comment t’expliquer ça… J’ai l’impression que l’on veut me dire quelque chose, mais je suis incapable de savoir qui c’est ou comment je peux faire pour entrer en contact avec lui.  

- C’est ce qui arrive pour l’instant ?  

- Plus maintenant. J’aurais pourtant aimé lui parler…  

- Pourquoi ?  

Cette discussion sort un peu de l’ordinaire de Ryô, mais il comprend que la gamine ait besoin de dévoiler un peu sa vie. Il a déjà entendu dire qu’une personne parle plus facilement de ses problèmes à un parfait inconnu qu’à la personne qu’il connaît le plus. Ce n’est peut-être pas dans son contrat, mais s’il peut aider Elision d’une façon ou d’une autre, il en serait ravi. Il ignore exactement pourquoi, mais il en serait ravi…  

- Parce que… je n’ai pas envie qu’on meurt pour moi.  

Ces paroles, l’enfant l’a simplement soufflé, pas assez fort pour que Ryô l’entende. Mais elle a remué les lèvres, ce qui suffit pour lui de comprendre ses pensées.  

Et alors, il ne sait trop pourquoi (de toute façon, il agit étrangement depuis qu’il a rencontré la fillette), il demande à Elision de le rejoindre sur ses genoux où il l’enlace maladroitement, mais si gentiment. Ce qui ne manque évidemment pas à la demoiselle de rougir légèrement au niveau des joues.  

Kaori à leur droite sourit en souhaitant au fond d’elle d’être à la place de la chanceuse.  

 

 

 

Arrivés à l’aéroport, Saeko et ses trois collègues emmènent le vieux sage vers la salle où ils doivent attendre le départ de l’avion. Avant de s’y rendre, Elision et Anchise se sont tendrement enlacés. Il lui a sourit, et c’est à moment précis que Ryô a remarqué que l’homme était en effet très âgé.  

Il a tendu à Elision le brin d’olivier que Ryô avait remarqué la première fois qu’il avait vu le grand-père. Il a ainsi souhaité à la déesse Athéna qu’elle veille à sa place sur sa prêtresse.  

Et l’avion décolle.  

- Mes hommes resteront en sa compagnie jusqu’à ce qu’il ait rejoint votre temple. Enfin… jusqu’à la limite qu’ils ne pourront pas franchir.  

- Je vous remercie infiniment, Inspectrice Nogami.  

- Je crois que désormais, on peut se tutoyer, n’est-ce pas ? Je m’appelle Saeko.  

- Et moi Elision.  

A la tête de l’inspectrice, Ryô peut facilement imaginer la moue qu’il devait faire lorsque la gamine lui a dit son nom. Mais bon, sans doute que pour Elision, leurs noms japonais sonnent tout aussi bizarrement…  

 

C’est en sortant de l’aéroport que Ryô a son plus mauvais feeling de la journée. Une cinquantaine d’hommes les encerclent très rapidement, ordonnant à toute personne environnante de s’étendre à terre, les mains sur la tête. Tout se déroule si vite que même Saeko ne sait comment réagir. Il ne fait d’ailleurs aucun doute que ses méthodes de séductions seront vaines face à ces hommes.  

- Kaori… Quand je t’en donnerai le signal, tu emmèneras Elision le plus loin possible. Il y a une sortie secondaire à gauche.  

- Entendu !  

Kaori enlace l’enfant comme pour la protéger et le cœur de la jeune fille rate un battement.  

- Saeko ?  

- C’est quand tu veux Ryô.  

- MAINTENANT.  

Et Elision se sent projetée vers la gauche, puis tirée par le bras par Kaori qui la supplie de courir le plus vite qu’elle peut. Ce qu’elle fait.  

 

Mais les étoiles avait mis en garde leur petite prêtresse. Et il est impossible d’empêcher Kaori de faire son métier.  

Alors, quand au milieu de la bataille du nettoyeur et de l’inspectrice, un des gars en noir a remarqué la fuite de l’enfant, il a tiré sans trop viser. Ses ordres étaient pourtant très clairs : ramener la fille vivante. Mais la balle devait la toucher au front, en pleine tête et elle serait morte sur le coup. Du moins, elle aurait du mourir…  

C’est sans compter évidemment sur l’intervention d’une âme aussi pure que les étoiles avec qui la prêtresse à l’habitude de parler. « Prends garde à toi, ma vie ne vaut pas ton sacrifice ». C’est ce qu’elle lui avait dit. Mais le destin est une chose bien cruelle. Et si Elision a le droit de lire le futur, elle ne possède pas celui de changer la destinée des hommes.  

Ryô regarde de loin la trajectoire de la balle, et sait parfaitement où elle va atterrir.  

- KAORI ! hurle-t-il…  

Désespérément…  

 

 

 

 

 

 

*** Les Moires de la mythologie grecque (appelées Parques chez les latins) sont trois sœurs qui règlent la vie de chaque mortel. En effet, la première, nommée la Fileuse, file la laine (c’est la naissance de l’homme). Ensuite, la seconde, appelée la Destinée, enroule ce fil (c’est le déroulement de la vie). Et finalement, la dernière, appelée l’Inflexible, qui coupe le fil (et provoque ainsi la mort de l’homme).  

 

 


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