Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 23-05-04

Last update: 29-08-04

 

Comments: 25 reviews

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FantasyRomance

 

Summary: Ryô se voit confier la garde d'une petite Européenne menacée par les Chefs de plusieurs grandes pègres dont le nom fait frémir les pros du métier. Ce qui sera le plus troublant, c'est que ce n'est pas tant l'enfant qui est enviée, mais ses étranges pouvoirs...

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour une poussière d'étoiles..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour une poussière d'étoiles...

 

Chapter 8 :: Chapitre 7 : Une détermination à toute épreuve.

Published: 15-08-04 - Last update: 15-08-04

Comments: Hello ! Oui, je sais, vous avez le droit de me reprocher mes retards de plus en plus longs en Maj, mais je vous jure que je fais tout mon possible. Dites-vous que plus l'attente est longue, plus la qualité du chap est grande (je peux toujours rêvé, c'est pas interdit !). J'espère pouvoir rajouté un chap de "Entre hier et demain" avant mardi soir, parce que je pars en vacances et les majs suivantes se feront uniquement fin août... Donc, un gros bisou à tous et à toutes, merci pour vos reviews ou encouragements personnels, et surtout : Bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Le lendemain matin, la première cliente du Cat’s Eye n’est autre que l’inspectrice Saeko Nogami qui est venue prendre un bon petit déjeuner loin de son paternel surexcité à la préfecture de police.  

Elle le revoit encore s’énerver à tord et travers tout, et entend encore ses hurlements incompréhensibles. En récapitulant, il lui a reproché son incapacité, le déshonneur qui va s’abattre sur la police si jamais on ne récupère pas l’enfant, et pire que tout, trouver un bon moyen pour rassurer les gens qui ont vu les pouvoirs à l’œuvre de la gamine que le Japon est censé protéger.  

La première idée qui était venue à l’esprit de Saeko avait bien évidemment été de prétendre qu’ils tournaient un film fantastique et qu’ils avaient eu besoin de la surprise la plus totale pour cette scène, raison pour laquelle le metteur en scène avait décidé de filmer les habitants même de la cité nippone. Cette histoire aurait tenu toute la route si seulement un idiot de businessman n’était pas venu la semaine précédente lui réclamer son aide pour une histoire banale et l’avait donc reconnue en tant qu’officier de police. Et un officier de police qui joue un des rôles principaux d’un film de fantasy, c’est tout sauf crédible.  

- Cette fois-ci, Ryô va me le payer très cher, grogne-t-elle en avalant sa tasse de café noir.  

- Tu ne peux pas non plus en vouloir à Ryô, soupire Miki. D’après ce que tu m’as raconté, il n’aurait pas pu réagir autrement. La police allait rapidement rappliquer, ce qui est dangereux pour quelqu’un comme lui.  

- Je le sais parfaitement, Miki. Mais je dois bien t’avouer que ce n’est pas tant mon père qui m’ennuie dans cette histoire. Je suis plus que blindée à ces sautes d’humeur colériques.  

- C’est que tu n’as pas su rattraper tous les hommes qui se sont échappés, conclut facilement Falcon. Et que, par conséquent, les pouvoirs de la petite sont à présent révélés aux grands jours.  

- Ton instinct est toujours aussi infaillible, l’Eléphant... Il n’empêche que la petite européenne m’a bien étonnée hier. Mais bon, on est bon pour avoir des ennuis encore plus gros qu’auparavant… ce qui n’est vraiment pas bon signe.  

- Et dire qu’elle avait caché à tous de si grands pouvoirs, dit Falcon. Il aurait sans doute mieux valu qu’elle ne les expose jamais…  

- Je vous arrête tout de suite vous deux, gronde Miki. Dois-je vous rappeler que Kaori serait morte à l’heure qu’il est si la gamine n’avait pas dévoilé ses pouvoirs encore inconnus ? Je suis navrée, mais mon avis est qu’elle aurait de toute façon du utiliser toute sa puissance un jour ou l’autre. Et je préfère que ce soit pour avoir sauvé mon amie !!!  

Saeko sait parfaitement que la jeune femme a hurlé plus par besoin de dire ce qu’elle avait sur le cœur, mais Miki n’a pas tout à fait tord en précisant qu’Elision aurait de toute façon employé ses pouvoirs ; si ça n’avait pas été hier, c’aurait été plus tard. Et qui sait à quelle occasion et de quelle envergure ? Une telle pensée la fait frissonner.  

Une question traverse soudain l’esprit de l’inspectrice, question qu’elle ne s’était pas encore posée jusqu’ici : comment a réagi Ryô hier en rentrant chez eux ? Elle avait bien vu le regard flamboyant de rage qui assombrissait ses yeux la veille, et elle se demande ce qu’il a fait pour s’y opposer cette fois-ci. Il y a quelque temps de ça, il aurait très certainement été se saouler une nuit entière dans les bars de Shinjuku, mais ce n’est plus le cas à présent. Pourtant, elle qui connaît assez bien Ryô, sait parfaitement qu’il a du extériorisé d’une façon ou d’une autre son malaise. Le pire est qu’il a sans doute du ressentir et comprendre celui de la petite fillette qui a tué un homme de plein gré.  

Quand on y réfléchit plus profondément, il pourrait paraître normal que le nettoyeur et l’enfant se sont guéris l’un l’autre en dévoilant leur mal et leur remerciement. Cependant, ni Ryô ni Elision ne sont des gens dits « normaux ». Ils possèdent tous deux une pouvoir immense en leur être ; pouvoir qui se manifeste certes de façon très opposée, mais qui les réunit malgré tout.  

Mais qu’elle n’est pas la surprise générale lorsque le trio voit Ryô et la gamine entrer dans le café, alors qu’il n’est qu’à peine neuf heures du matin !  

MAIS ????  

 

Tous se demandent ce qui est le plus frappant : un Ryô qui ne bondit ni sur Miki ni sur Saeko avec un air de grand pervers dès qu’il franchit le seuil du café, ou bien cette jeune prêtresse à l’allure princière dans sa toge d’un blanc éclatant, avec ses longues boucles blondes entremêlées dans des rubans de pierres précieuses aux milles couleurs et dont les yeux aux reflets verts cendrés brillent d’une détermination éclatante. La chouette aux plumes blanches et argentées se tient fièrement sur son épaule droite et hulule doucement lorsque la demoiselle passe son doigt fin orné de l’unique anneau qui constitue sa parure de bijoux. Elision semblerait certainement minable comparée à toutes ces grandes princesses qui s’ornent de colliers, boucles d’oreilles, bracelets et bagues tous plus tape à l’œil les uns que les autres, mais la simplicité de la silhouette de la prêtresse suffit à la monter au rang de ces grandes dames du monde. De plus, Saeko est persuadée que les « cailloux » dont elle se sert pour rubans ne sont pas de simples cacailles colorées à la peinture.  

Ryô jette un petit coup d’œil à sa jeune cliente qui, même si son regard est tourné vers les trois autres personnes installées autour du bar, hoche la tête d’un signe d’acquiescement. Elle se met en marche vers le trio et Saeko ne peut s’empêcher de s’émerveiller devant un tel spectacle de grâce, de beauté et de détermination. Falcon, qui n’a à présent plus que l’ouïe et son instinct pour découvrir le caractère d’une personne, se doit de reconnaître que jamais une aura aussi… majestueuse a pénétré dans son café. Ce n’est plus la petite gamine qui était entrée dans son magasin la veille, mais belle et bien une prêtresse aux pouvoirs sensationnels. Non, vraiment, jamais il n’a auparavant ressenti une telle aura.  

- Pourrais-je avoir un jus de fruit, s’il vous plait ? demande Elision en s’asseyant dignement sur un des tabourets du bar.  

Falcon se détourne pour le lui servir. Etonnamment, il ne prend même pas la peine de demander à la demoiselle ce qu’elle désire comme jus plus spécifiquement.  

Ryô vient s’installer à côté de l’enfant, si elle en est encore une, et commande un café américain, histoire de prouver d’une manière assez sous-entendue qu’aujourd’hui n’est pas un jour ordinaire.  

 

Pendant que Saeko perd patience dans ce silence, les deux nouveaux venus sirotent tranquillement leurs boissons.  

- Mais enfin ! finit-elle par exploser. Pouvez-vous m’expliquer ce que vous fabriquer ? Surtout vous, mademoiselle. Permettez-moi de vous faire remarquer que votre tenue n’est pas des plus discrète dans ce pays !  

- Je le sais parfaitement, inspectrice Nogami. Mais je vous ferai moi-même remarquer que cette tenue ne serait même pas discrète si je me baladais dans mon propre pays. Et puis, croyez bien que je n’ai pas revêtu ce vêtement pour le simple plaisir de me pavaner en ville. Je crois que j’ai fait assez de dégâts hier pour cela, d’ailleurs. Mais puisque j’effleure le sujet, je voudrais vous remercier sincèrement pour ce que vous avez fait pour moi la veille. Tout d’abord, vous avez réussi à renvoyer Anchise chez nous et ensuite, j’ai du vous laisser sur les bras l’incident qui s’est produit à l’aéroport. Pour tout cela, je vous remercie, madame.  

La prêtresse tourne alors le siège du tabouret pour se trouver face à Saeko. Elle pose ensuite une main sur le cœur et hoche la tête en prononçant un dernier merci.  

L’inspectrice, surprise, ne peut néanmoins pas garder son visage frustré devant la sincérité de la jeune fille. Elle incline alors également la tête en marmonnant un petit « de rien » qui n’a pas vraiment sa place dans l’univers créé par Elision.  

 

- Tu mets ça sur ma note, hein ? sourit Ryô.  

- Ai-je seulement le choix ? ronchonne Falcon. Mais je te signale que ta « note » se rallonge un fameux coup cette fois-ci.  

- Alors ne rajouter pas celle-ci, s’interpose Elision. C’est moi qui t’offre ce café, Ryô.  

Elle tend à Falcon ce qui ressemble apparemment à un porte-monnaie de cuir sortant de l’antiquité. Ryô ne pense même pas à s’étonner qu’une Grecque aussi reculée de la société possède des yens japonais.  

Le gérant du Cat’s Eye a l’habitude des femmes âgées qui lui confient en toute confiance leurs portefeuilles pour qu’il puisse prendre l’argent des boissons consommées. Mais il ne leur a jamais dit non plus, et heureusement pour lui, qu’il voyait encore moins qu’elles... Pourtant, cette fois-ci, lorsqu’il tend le porte-monnaie après s’être servi en toute honnêteté, sa cliente refuse de le reprendre.  

- Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais vous pourriez facilement louer un bel appartement en plein centre durant au moins six mois avec l’argent dont vous disposer dans ce porte-monnaie.  

- Je le sais parfaitement, rétorque gentiment la fillette. Mais vous en aurez sans doute besoin pour réparer les dégâts qui arriveront fatalement dans votre café. Et je ne voudrais pas qu’Hermès vienne me rajouter à sa liste de voleurs…  

Falcon ne réagit pas, ou du moins cache son étonnement. Mais les deux femmes sont comme qui dirait « piquées au vif » lorsque les sous-entendus de ces paroles s’éclaircissent dans leurs têtes. Miki ne peut s’empêcher de lancer un regard inquiet en direction de Ryô qui reste de marbre face à toute réaction.  

- Par contre, si vous pensez avoir trop d’argent, pourriez-vous servir quelque chose à Kaori ? Je suppose que vous savez mieux que moi ce qu’elle a l’habitude de prendre lorsqu’elle vient ici.  

Falcon met en alerte ses sens hyper développés mais n’entend pas les pas de Kaori dans les environs, et ne ressent même pas son aura.  

Pourtant, à peine une minute plus tard, la jolie jeune femme fait tinter le carillon du café.  

 

Miki doit cligner plusieurs fois des yeux pour être certaine que sa Kaori se trouve belle et bien en face d’elle.  

La jeune femme est tout simplement sublime ! Habillée d’une longue robe d’une pièce d’un rouge sanglant, Kaori ne rougit qu’à peine lorsqu’elle croise le regard de son amie. Elle porte de hauts talons à pointe, un magnifique chignon dans ses cheveux châtains et une petite touche de fard à paupière tout aussi rouge que la robe qu’elle revête. Elle n’a pas contre pas besoin de rouge à lèvre pour s’accorder avec la couleur générale qui la couvre.  

Ce qui frappe d’autant plus l’ex-mercenaire est la détermination que décrit le regard étincelant de son amie ; Kaori et Elision pourrait facilement se combattre pour connaître laquelle des deux est la plus déterminée.  

Elle s’approche un peu plus du groupe, et Miki peut même remarquer les longues coupures de la jupe jusqu’à une hauteur très provocante des cuisses. Kaori s’installe à côté de son partenaire et commende un café que Falcon lui avait déjà préparé.  

- Alors ? demande Ryô sans être ébloui le moins du monde par cette prestation enchanteresse.  

- Aucun problème, fait Kaori en désignant un V avec ses doigts. Ca marche comme sur des roulettes.  

- Et ?  

- Il sera ici même à midi pile, avec ses onze collègues.  

- Ca fait douze en tout ?!? se surprend Ryô.  

- Et oui. Je ne te raconte pas le mal de chien que j’ai eu à ne pas laisser paraître mon étonnement lorsqu’il s’est vanté de ce nombre.  

- Douze, murmure la prêtresse assise à côté de Saeko. Comme les douze signes du zodiaque. Une très grande complicité doit être établie entre ces hommes qui ne poursuivent qu’un seul et même objectif.  

- Ce qui signifie qu’il faut mettre de côté l’idée de provoquer une petite bataille interne, constate Ryô. Ca sera encore moins évident que je ne l’avais prévu.  

- Je t’avais pourtant dit que ce serait tout sauf facile, Ryô. Mais ne t’en fais pas… Leur complicité, aussi grande soit-elle, possède un défaut majeur : ce sont tous des chefs de bande et tôt ou tard, chacun d’entre eux désirera prendre l’avantage sur les autres.  

- Quand ?  

- Ce sera à nous de provoquer un peu le destin et de faire en sorte que cette dispute soit plus rapide que prévue initialement par les dieux, sourit l’enfant avec un petit clin d'oeil.  

De son côté, Miki s’est rapprochée de son amie pour lui demander un peu plus d’explications sur le pourquoi d’une telle tenue à une heure si matinale. Kaori rigole légèrement, embarrassée par cette question.  

- Disons que nous avons tous trois décidé de passer à l’action. Et comme nous ne connaissons pas nos ennemis, nous allons organiser une petite rencontre… heu… ici même.  

- Voilà le pourquoi de l’argent, soupire Miki.  

- Hein ?  

- Rien, laisse tomber. Et peux-tu m’expliquer à présent la raison de cette… superbe robe qui ferait baver les morts ?  

- Une idée de Ryô.  

Pas étonnant sont en train de penser Miki, Saeko et Falcon. Le plus surprenant reste néanmoins de savoir pourquoi Kaori a accepté de s’habiller ainsi, elle qui en a parfaitement horreur.  

La raison est simple : pour la première fois, Ryô Saeba a été forcé de reconnaître devant sa partenaire que ses formes étaient des plus exquises et sa sensualité naïve a déjà souvent fait ses preuves. Ryô a donc franchi une étape dans leur relation pour mettre Kaori au devant de la scène et lui demander justement de séduire un homme…  

Quelle fatalité ! Il se dévoile uniquement pour demander la participation des plus actives de sa partenaire dans une mission à risque.  

 

 

 

Sept heures trente ce matin même, Ryô, Kaori et Elision programment leur coup dans le petit salon de l’appartement. Tous trois n’ayant pas dormi beaucoup et longtemps ont réussi à se mettre d’accord sur le besoin urgent de passer à l’action avant de se faire trop distancer par la concurrence.  

Ca signifie tout simplement qu’il faut impérativement qu’ils découvrent qui sont les « ennemis » pour pouvoir réagir et protéger efficacement la prêtresse grecque.  

- Tu es certain de qui tu condamnes, Ryô ? demande Elision.  

- Oui, j’ai vu son symbole sur les boutons d’un des hommes que j’ai tabassé hier.  

- Et tu crois que ce cher monsieur va se faire le plaisir de t’organiser une petite rencontre avec ses collègues à la recherche d’Elision ? se moque Kaori.  

- C’est là que tu vas devoir entrer en scène, partenaire.  

- Hein ?  

- Réfléchis un peu ! Ce vieux yakuza est le chef de son clan depuis plus de 40 ans à présent. Je crois qu’il a hérité de la place de son grand-père lorsqu’il n’avait que douze ans. Conclusion : il n’est pas encore si vieux que ça. Et puis, mes indics m’ont toujours affirmé qu’il admirait la beauté féminine, la vraie.  

- Et qu’est-ce que tu entends par « la vraie » ?  

- La jeunesse assez mûre. C'est-à-dire une jolie jeune femme âgée.  

- Jeune et âgée se contredisent dans ta phrase, Ryô, souligne Elision.  

- Ca signifie tout simplement qu’une personne comme Kaori, de près de trente ans, qui a réussi à garder toute la beauté de son adolescence a gravi les échelons de la vie. Elle sait donc comment utiliser sa beauté pour flatter et charmer les homes.  

- Tu me demandes donc… d’aller charmer ce vieux pépé pour qu’il nous organise une petite rencontre avec ses copains pour qu’on puisse au moins savoir à qui nous avons à faire.  

Si Ryô ne lui avait pas murmuré de si beaux mots durant la nuit, lorsqu’elle était venue le rejoindre dans le salon, elle aurait sans doute rougit immédiatement face à une telle déclaration. Mais elle doit avouer qu’entendre de telles paroles deux fois dans la même journée la met de très bonne humeur et lui donne un cran à toute épreuve.  

- Ouais. Et puis, je suis persuadé que si tu lui fais un petit pas de danse en lui montrant ta petite culotte, il acceptera sûrement de nous donner un rendez-vous dans les plus brefs délais.  

La massue est partie plus vite qu’il ne le faut pour le dire. Elision a sursauté sur le coup ; elle n’est pas encore habituée à ces délicates gentillesses qu’adresse Kaori à son partenaire uniquement. Un traitement spécial qui signale toujours au pervers obsédé qu’il est toujours vivant.  

 

Quelques minutes plus tard, Kaori sort enfin de la salle de bain avec une tenue qui a failli faire exploser le cœur du nettoyeur. Mais comment a-t-il réussi à reprocher à sa partenaire la monstruosité de si jolies hanches, la planche de si jolis seins tout ronds, et le ridicule d’une sensualité aussi provocante durant toutes ces années ? Si le vieux pépé résiste à un tel charme, c’est qu’il est vraiment bigleux !  

Mais bon, la jeune femme pourrait paraître un peu plus crédible si seulement elle n’était pas aussi crispée dans sa robe sanglante.  

- Et, relax’, soupire Ryô. Comment veux-tu le charmer avec un visage aussi dur ?  

- C’est que… c’est la première fois que j’ai autant d’importance dans une affaire. Et ça me stresse un max, surtout que… tu ne seras pas là.  

Ryô ne peut s’empêcher de sourire. Sotte, va, elle avait à chaque un fois un rôle important à tenir dans chacune des missions qu’ils ont entrepris ensemble. Evidemment, il n’y a qu’elle qui ne l’a jamais remarqué.  

- Ne t’en fais pas. Je serai juste à côté. Tiens, mets ça quelque part, fait-il en lui balançant un micro miniature.  

- Et où veux-tu que je mette ça ? Je te signale que je n’ai aucun bouton ou quoique ce soit, et qu’on ne porte pas de collier avec une robe à col fermé.  

- Et boucle d’oreilles ?  

- Depuis quand est-ce que j’ai les oreilles percées ?  

Ryô soupire. Ils n’iront pas très loin à ce train là. Heureusement qu’Elision entre en scène, sinon ils ne quitteront jamais l’appartement dans les temps.  

Elle tend à Kaori un bracelet de rubis finement travaillé. Ryô remarque sur le coup que c’est le bijou idéal : jamais les yakuzas ne chercheront des ennuis à Kaori avec un bracelet qui s’accorde parfaitement avec la couleur de sa robe. Et puis, les micros émetteurs se dissimulent habituellement dans les colliers ou les boucles d’oreilles, ils n’iront jamais imaginer qu’on puisse changer les bonnes vieilles tactiques.  

- Bon, en route ?  

Kaori prend une bonne bouffée d’air pour se détendre un peu, mais ça n’a pas l’air de marcher des masses.  

Alors, pour calmer sa partenaire, il passe tout près d’elle et passe « malencontreusement » sa main sur ses fesses. Plutôt que de se détendre, la jeune femme se crispe encore plus et rejette toute sa tension dans une méga massue (« cuvée exceptionnelle ») qui aplatit bien sûr l’obsédé qui lui sert de coéquipier.  

Pour la seconde fois en moins d’une demi-heure, Elision a le plaisir de découvrir qu’elle a posé sa vie entre les mains d’un incorrigible pervers prêt à tout pour sauter sur une femme et d’une jeune femme aux colères explosives très dangereuses… Heureusement que les étoiles lui ont vanté les mérites de cette merveilleuse équipe, car la prêtresse pourrait avoir de fameux doutes quant à leur efficacité. Et puis, même sans cet appui céleste, Elision est persuadée que sa vie ne pourrait se trouver en de meilleures mains.  

Mais bon, ce que les deux autres ne semblent pas avoir encore remarqué est qu’elle s’est revêtue de sa tenue traditionnelle de prêtresse et qu’à présent, quoiqu’il puisse arriver, sa confiance envers ces deux énergumènes sera indestructible.  

Elle sourit sincèrement, mais dans ces yeux éclate déjà la détermination qui passionne toujours le nettoyeur. Sa partenaire et sa cliente sont décidément toutes deux extraordinairement merveilleuses.  

- Jolie tenue, souligne-t-il au bout d’un moment.  

- Merci. Malheureusement pour toi, je vais t’attirer encore plus d’ennuis avec elle.  

- Il n’y a aucun problème ! Avec tout le bruit qu’on a fait hier, ils nous retrouveront de toute façon. Alors, autant s’affirmer et les impressionner en partant de nous-même à leur rencontre. Tu es prête ?  

Elision ne répond pas directement. Elle éprouve un sentiment qu’elle n’avait jusqu’à maintenant jamais ressenti aussi fortement : la peur. Songer qu’elle va provoquer elle-même les hommes qui la désirent à n’importe quel prix n’est pas non plus une pensée rassurante pour une gamine d’à peine huit ans.  

Quoiqu’il en soit, la fillette remercie intérieurement Ryô d’avoir employé le pronom « on » plutôt que « tu » en parlant des dégâts de son action irrévocable.  

Elle hoche donc la tête avec toute la sûreté dont elle est capable et City Hunter lui rend ce courage d’un chaleureux sourire.  

Oui, Elision se sent parfaitement bien entourée de cet homme et de cette femme.  

 

A 7h57, le trio quitte donc et enfin l’appartement pour mener à bien leur mission.  

- QUOI ??? 7h57 ! s’écrie Kaori. Ryô ! On devrait déjà être devant la maison du pépé !  

- C’est toi qui nous a mis en retard avec toutes tes chipoteries.  

- Et qui m’a retardée avec ses blagues complètement idiotes.  

- Heu, c’est pas pour dire, s’interpose Elision, mais en vous chamaillant, vous nous mettez encore plus en retard.  

Autant dire que l’enfant a usé de sa salive pour le vent parce que City Hunter n’a pas vraiment l’intention de prêter attention à son conseille… encore faudrait-il qu’ils l’aient entendu…  

Bon, c’est donc en se disputant comme ils en ont toujours eu l’habitude de le faire que la mission que s’est donnée City Hunter démarre.  

On peut retenir que ça n’a pas débuté sur les chapeaux de roues en tout cas… ^^ ;  

 

 


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