Chapter 16 :: l'heure des choix...

Published: 23-06-05 - Last update: 23-06-05

Comments: Bonjour ! Je tiens à vous dire un énorme merci pour vos reviews. Personnellement, j'aime assez ce chapitre... Il montre assez bien l'était d'esprit de Ryo... Donnez moi votre avis... BONNE LECTURE

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Ryo cligna des yeux une nouvelle fois. Il se sentait engourdi, pâteux et sa tête lui faisait mal comme après une nuit passée à écumer les bars de la ville…Depuis une demie heure, la même image dansait devant lui. Sa partenaire à moitié nue (là il exagère ! Tant que c’est une inconnue c’est sexy, mais dès que cela touche à la personne que l’on aime, cela devient abject ! Ha… Les hommes).  

Il ne parvenait toujours pas à bouger de devant l’écran ! Son esprit s’y refusait. Il aurait aimé sortir de la pièce et même de l’appartement. Allez prendre une bonne cuite dans le de ses repères favoris… Noyer ces images insoutenables ! Cette main sur elle…  

Son cœur hurlait, mais sa raison continuait de vouloir feindre l’indifférence. Peu à peu, la colère pris le pas sur l’hébétement. Comment ? Comment avait elle osé… Se laisser ainsi tripoter devant des milliers de caméras !!!!!!!!!!!! Et quelle tenue… Jamais il n’aurait imaginé que sa partenaire puisse oser porter quelque chose d’aussi provocant et obscène !!!!!!!!!!!!!!!!!  

Dring ! Dring ! Dring !  

Ryo décrocha le combiné, le visage de plus en plus fermé.  

- Ryo ! C’est Mick !!!!!! Devine qui j’ai vu à la télé ce soir… Gloussa le blond.  

- Je sais répondit le brun laconique.  

- Non mais quelle robe… Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé Kaori aussi sensuelle !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Quel style, quelle classe !!!!  

- C’est tout ce que tu as à me dire ? Je suis assez pressé, là… Salut ! Et il raccrocha le combiné avec violence.  

Mick regarda le téléphone. Aie, il avait peut être commis une gaffe ! Bah ! Après tout, il n’avait rien dit de mal…  

L’étalon de Shinjuku attrapa sa veste et claqua la porte derrière lui. Il avait un besoin urgent de prendre l’air, de humer les odeurs éventées et chaudes de sa ville. Il déambula au hasard dans les rues sombres, à la recherche d’un endroit sinistre où finir la nuit.  

- Tiens, mais c’est mon p’tit Ryo’chou murmura une voix câline.  

L’interpellé passa son chemin sans relever l’invitation tacite. Ce soir, l’homme n’avait pas la moindre envie de faire la fête dans un quelconque cabaret. Ce soir, il estimait avoir assez vu de paire de jambes et de poitrine offertes aux yeux de tous ! Non, en cet instant, il ne désirait qu’une chose ! Oublier ces images, calmer la brûlure qui lui consumait l’âme…  

Le port… C’était le seul coin hormis son toit qui pouvait apaiser les remous de son âme. Non… Ce n’était pas tout à fait vrai. Il existait bien un autre lieu où son cœur se réchauffait, mais cette nuit c’était le dernier endroit où il se serait senti à sa place… Le cimetière.  

- Maki… Qu’est-ce qui lui est passé par la tête?!  

Au loin, les sirènes des bateaux de pêches entonnèrent leur complainte, comme pour accompagner la détresse du nettoyeur. Ce dernier alluma une énième cigarette ; exhala une bouffé, souffla tout en regardant s’en échapper les volutes de fumée.  

Il soupira, las. Dire que seulement huit ans auparavant, il aurait fait son baluchon et aurait embarquer sur l’un de ces rafiaux puants pour une quelconque destination… La fuite en avant toujours et encore ! Mais pas ce soir.  

Non, car grâce ou peut être à cause de la famille Makimura, il s’était sédentarisé… Humanisé… La bête qui était en lui s’était assoupie à défaut de mourir. Il était redevenu un homme comme les autres ou presque ; avec ses joies et ses peines !  

C.H fouilla fébrilement dans la poche de sa veste à la recherche de son élixir, son remède contre les doutes qui l’assaillais lorsqu’il pensait à sa partenaire. Pourquoi son vieil ami Maki lui avait-il confié l’avenir de sa petite sœur ? Pourquoi avait il mit entre ses mains tachées de sang, celles pures de la jeune femme ? Ce dernier il à quels tourments il exposait son partenaire ? Et sa sœur ? Pourquoi avait il fallut qu’elle décide de rester auprès de lui ?  

Bien souvent, Ryo s’était demandé ce que serait devenue Kaori si Maki n’avait pas été tué ? Quelle profession aurait elle exercé ? Serait elle mariée et mère à cette heure ci ? Tant de questions que le destin avait choisit d’ignorer.  

En mourrant, son ami et associé avait scellé le cœur de Ryo. Il l’avait condamné à éprouver des sentiments ,des émotions dans un monde de froideur et mort Il lui avait offert son plus précieux trésor, le souhait qu’il le garde à son tour ; mais pas qu’il lui appartienne…  

Mais en fait, peut être s’était-il fourvoyé depuis le début. Peut être que son ami voulait juste qu’il se substitut à lui… Que Ryo prenne soin de Kaori comme lui l’avait fait depuis toujours ! Comme un grand frère de rechange en quelque sorte… Et lui imbécile n’avait rien compris ! Rien compris à la promesse la plus importante qu’il avait faite de sa vie… Il aurait du juste veiller sur elle, de loin ! Comme l’aurait fait Maki.  

Lâche… Ce petit mot lui revenait régulièrement en tête depuis huit ans. Lâche… Pour la tranquillité de son esprit et de son cœur, il aurait du lui signifier depuis longtemps la fin de se partenariat absurde. A chaque fois s’était la même chose… Encore et encore ce dilemme.  

Le whisky pur malt coula dans sa gorge en un flot continu. Il ne pris pas la peine de reprendre sa respiration. Cette nuit, peu lui importait l’air. Seul comptait l’alcool qui lui brûlait le gosier, mais éteignait pour quelques temps les flammes de la jalousie qui lui lâchait le coeur…  

- On ne peut pas continuer ainsi… La boucle est bouclée (Mon dieu ! que va faire l’étalon ?).  

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