Chapter 27 :: Petite flamme...(1/2)

Published: 04-07-05 - Last update: 04-07-05

Comments: Bonjour ! Merci pour vos reviews ! Je tiens à signaler que cette première partie de chapitre est très, très, très, très imagée (poétique, fleur bleu, guimauve...). Donc si vous n'aimez pas ce style... Passez votre chemin !!!!! La seconde partie sera plus... Enfin, vous verrez !!! Bisous et bonne lecture ! A vos reviews...

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- Je te rend ta liberté, fais en bon usage…Et prends les bonnes décisions ! Inlassablement les paroles de Kaori martelaient le crâne de Ryo. Bien qu’épuisé, ce dernier n’avait pu fermé l’œil du restant de la nuit. Il appréhendait que sa partenaire décide de partir, finalement. Peu à peu cependant, le sommeil eu raison de lui. Ses paupières se firent lourdes et malgré toute sa volonté, la torpeur l’envahit.  

******  

L’homme avançait lentement dans le dédale de son existence. Bien que dans le noir, il percevait clairement ce qui l’entourait. Il marcha encore et encore ; ce chemin, il le connaissait sans le voir. Il le ressentait, plus exactement ! Ses sens ne lui mentaient jamais. Ce chemin, s’était sa vie. Ce noir, s’était son âme. Cette solitude, s’était son amie ! Sa vie, s’était la mort ! Une destinée inexorable dans ce monde sans avenir !  

Puis tout à coup, sans que rien ne l’y prépare, C. H aperçu un point lumineux loin devant et se mit à courir sans savoir pourquoi. L’ombre foulait le sol comme si sa vie en dépendait ; il sentait que c’était là sa chance… La dernière !  

Il ouvrit la bouche, mais aucun son ne se répercuta dans le néant. Instinctivement, Ryo porta sa main à sa gorge. Que lui arrivait il ? Il aurait tellement aimé l’appeler, lui dire de s’approcher, de ne pas le craindre. Mais la petite lumière semblait tellement loin de lui. Elle avançait à son rythme, glissant le long de ce lieu comme une plume agile.  

Il courait maintenant à perdre haleine ! Plus il cavalait, plus la lumière semblait reculer. Il serra les points. Non, il finirait par la rattraper. Elle ne pourrait pas lui échapper. Cette lumière était sienne. Son cœur mourrait de se réchauffer à son contact. Dans un ultime sursaut de combativité, il accéléra ; tendit le bras de toutes ses dernières forces pour l’attraper.  

Puis finalement, alors que la flammèche laissait s'amoindrir la distance qui les séparait, l’ombre stoppa sa course et réfléchit. Après tout, était-ce bien raisonnable de courir ainsi après ce feu follet ? Cela valait il la peine de risquer d’exciter la convoitise ? Un jour peut être en aurait elle assez de l’oppressante noirceur de son monde. Ou bien, tôt ou tard finirait-elle par dépérir dans son néant. Avait il le droit de la forcer à s’éteindre petit à petit ? Ne méritait-elle pas de vivre parmi les siens ?  

La petite flamme dansa quelques secondes devant ses yeux puis repris sa route, laissant l’ombre adossé au vide de sa vie. Il ferma les yeux et se promis de garder dans son cœur le souvenir brûlant de cet éclat. Elle serait jusqu’à son dernier jour, sa petite lumière vacillante dans le noir.  

Ryo r’ouvrit les yeux, baissa la tête. Fini, tout était fini à présent. Il se retrouvait à nouveau seul dans son monde de silence et de noirceur. Autour de lui les ombres allaient et venaient, le frôlant au passage, mais sans jamais prendre le temps de s’arrêter. Etait-il invisible, ou seulement insignifiant ?  

Après tout, s’était sûrement mieux ainsi ! La lumière brillait trop pour lui. Il n’était pas habitué à tant de clarté. Sa vie n’était pas faite pour le jour ni son cœur pour l’amour. Non ! A bien y réfléchir, mieux valait la solitude du néant ! Qu’aurait il fait de cette flamme ardente ?! Il y avait fort à parier que l’ombre si serait brûler les doigts en fin de compte…  

Pourquoi tant de tergiversations ? Avant de croiser le chemin de la petite lumière, il était bien dans le noir ! Il était dans son élément. Une ombre parmi tant d’autre. Une solitude parmi des millions. Comment un rayonnement aussi insignifiant avait il put le bouleverser à ce point ?!  

Sans qu’il en prenne vraiment conscience, ses yeux s’embuèrent silencieusement et un flot continu d’eau salée se déversa. Pourquoi pleurait-il au juste ? Il n’en savait rien… City Hunter avait seulement le sentiment d’avoir laissé échapper sa chance. La chance auquel tout homme aspire.  

Très loin au fond de lui, une petite voix lui murmura :  

- Lorsque l’on ne connaît que le malheur, le bonheur fait peur…Je te rends ta liberté, fais en bon usage ! Et prends les bonnes décisions.  

*******  

L’homme s’éveilla et se leva d’un bon ! Il venait enfin de comprendre. Comment avait-il put ne pas saisir le sens véritable ? Aveugle qu’il avait été… Le malheur oui il connaissait et que trop ! Le bonheur, effectivement il en avait peur ; à en mourir ! La liberté était sienne, mais à quel prix ? Souvent, les bonnes décisions, sont celles que l’on prends sans réfléchir !  

La réflexion, s’était là son unique problème… En huit ans, il n’avait fait que réfléchir, peser le pour et le contre ! Il s’était flageller l’âme… Mais avait refusé d’écouter son cœur ! Au contraire de lui, Kaori ne vivait qu’en écho à son cœur ! Elle aimait envers et contre tout…  

Cette promesse au lieu de le rendre plus fort, n’avait fait que l’affaiblir ! Aveugle, il l’avait été…Sourd, il s’était obligé ! Muet, l’amour l’avait rendu… Et un calvaire sa vie était devenue. Sa partenaire avait raison encore une fois… La promesse faite à Maki les avaient ligotés et pourtant éloignés.  

Lui se sentait responsable de la petite sœur. Il se devait d’endosser le rôle vacant de père, mère et grand frère. Il n’avait le droit de rien, sinon de l’aimer en secret ! Son rôle devait se borner à la guider, l’épauler mais sans jamais déborder.  

Elle se sentait emprisonnée par la promesse qu’il avait faite. Elle se devait d’endosser le rôle de petite sœur, d’amie et de partenaire. Elle n’avait le droit à rien, sinon de l’aimer en secret ! Son rôle devait se borner à être protéger, guider mais sans jamais déborder.  

En lui rendant sa liberté, elle avait sceller leur destiné. La liberté avait un prix, l’amour. Pour la première fois en huit, Ryo se sentit aussi léger qu’une plume. Il sentait son corps se réchauffer… Un peu comme s’il avait été au soleil !  

Malgré lui, un sourire vint adoucir ses traits virils.  

- Ma petite flamme…  

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