Chapter 26 :: Nuit...

Published: 03-07-05 - Last update: 03-07-05

Comments: Bonjour... Merci pour vos reviews ; la fin est là, toute proche ! Demain, je magerai donc le dernier chapitre de cette histoire. Ensuite, repos... Après j'attaque la fin de Peut être... J'espère que le petit rebondissement vous aura plu ?!

Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27

Ryo stoppa sa mini devant la porte du garage ; il n’en pouvait plus. Le temps et l’inquiétude avaient eu raison de ses nerfs. Pour la première fois en huit ans, il n’avait pas réussit à retrouver Kaori. Tout avait joué contre lui, la météo désastreuse, la circulation infernale…  

Il se sentait impuissant ! Lui le nettoyeur le plus craint du Japon, celui pour qui « impossible » n’était qu’un mot insignifiant, venait de prendre une magistrale claque à son « sixième sens ». De plus, il n’avait pu compter sur l’aide coutumière de ses émetteurs miniatures, car sa partenaire ne portant aucun de ses vêtements habituels n’avait de ce fait, aucuns mouchards sur elle…  

- Putain ! Je vais devenir cinglé !!!!!!!! Où est-ce qu’elle s’est planquée ?! Personne ne l’a vue. J’ai faits le tour de tous mes indics rien ; des gens qu’elle connaît rien ! Le cimetière rien ; le port rien ! Même sa sœur ne sait rien… Songea l’homme en se rappelant de quelle manière Sayuri l’avait incendié lorsqu’il l’avait mise au courant de l’affaire…  

« Flash-back »  

- Sayuri ?! Excuse moi de te déranger, je me demandais si Kaori ne t’avait pas appelée aujourd’hui ?! Demanda Ryo feignant l’indifférence.  

- Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il se passe Ryo ? J’exige que tu me dises ce que tu as encore fabriqué ?! Je te signale qu’on a un accord, tout les deux ! Si tu ne prends pas soin de ma petite sœur, où si tu la rends malheureuse, je reviens illico la récupérer !!!!!!!!! Alors, je t’écoute…  

Et pendant une heure et bien qu’il continu inlassablement ses recherches, C. H tenta d’expliquer à la jeune femme son problème. Il dû bien évidement en passer par les menaces, les hurlements et les pleurs ! Lorsque enfin elle se fut calmée, il réussit à lui faire dire que non malheureusement sa sœur n’avait pas téléphonée depuis deux semaines et que oui, bien évidement il la préviendrait aussitôt qu’il aurait mit la « main dessus ».  

« Retour au présent »  

Ruisselant, Ryo monta les marches. Il se sentait lessivé, abattu et abandonné ! Il venait de vivre la pire nuit de sa vie. Pire que les nuits qu’il avait passé caché dans la jungle à attendre ses ennemis ; pire que les nuits où son organisme avait dû lutter pour évacuer la poussière d’ange ! Pire que la nuit où il avait du tuer Kaibara et même Pire que la nuit où Maki avait perdu la vie…Cette nuit, il avait compris à quel point l’espoir pouvait être fragile.  

Il ouvrit la porte de son appartement d’un coup sec ; jeta ses vêtements maculés de boue sur le sol rutilant et s’avança vers le meuble où se trouvaient ses meilleures amies ! En cette minute, un bon verre serrait le bien venu. Le froid et la peur engourdissaient ses membres. Son cœur ne battait plus que par instinct et son cerveau ne fonctionnait que pour lui renvoyer des bribes de paroles cruelles qu’il avait eu envers son ange.  

Inlassablement, il se réentendait lui dire qu’elle n’était pas une professionnelle, pas féminine, une vrai planche à pain, travesti… Huit ans de sarcasmes lui revenaient en pleine figure comme un boomerang vengeur. Il avala d’un trait le whisky qui lui brûla le gosier, tandis qu’une chaleur diffuse se propageait dans son être.  

L’alcool semblait l’enflammé de l’intérieur. Les nerfs du nettoyeur jusque là tendus à bloc menaçaient de craquer sous le poids de la culpabilité. « Les feux » de l’impuissance dansaient dans ses yeux hagards. Plus rien ne comptait pour lui, à présent qu’elle s’en était allée. Il venait de perdre la lumière qui le maintenait en ce monde de folie…  

De rage et de souffrance, il donna un coup de pieds dans la table basse, qui s’envola littéralement pour venir se fracasser contre le mur d’entrée. Il s’attaqua ensuite au canapé, au meuble de TV, puis se fut le tour de la table de la salle à manger… Il devenait fou ! Fou d’amour, de douleur… Il redevenait la « bête »…  

- Bien… Je vois que tu prends visiblement de « bonnes décisions » !?! Murmura Kaori les yeux encore ensommeillés.  

Emporté dans son élan chaotique, ce dernier ne semblait ni voir, ni entendre. Cependant, son sixième sens l’averti d’un danger. Dès lors et avec une rapidité hors du commun il dégaina, pointant le bout de son canon contre le front de son vis-à-vis.  

- Non ! Mais ça ne va pas ?! Tu oses pointer ton revolver sur moi ! Et puis c’est quoi ce bordel ? Tu veux réveiller le quartier ou quoi ?! Non de dieu, on peut savoir ce qu’il te prend de saccager l’appartement ?! Tu t’es encore pris une cuite ?! Je te préviens… Tu vas t’en mordre les doigts.  

La jeune femme à présent parfaitement éveillée tenait dans la main une massue capable d’anéantir un état tout entier. Ses yeux lançaient des flammes plus brûlantes que la lave de l’enfer. Sa colère était t-elle qu’elle ne voyait plus rien d’autre.  

Ryo cligna des yeux, croyant que l’alcool lui jouait un vilain tour. Il avança les mains pour la toucher, hésita pour finalement les laisser pendre le long de son cœur à demi vêtu. Il devait rêver, ce ne pouvait pas être Kaori qui se tenait devant lui et ne portant pour seul vêtement qu’un ancien tee-shirt à lui… La pièce seulement éclairé par les rayons de la lune aux trois quart pleine, formaient des arabesques sur les jambes fuselés de cette dernière.  

- Mais… Kaori ? C’est bien toi ? Tu n’es pas un effet de mon imagination ? Lâcha son partenaire sous le choc  

- Evidement abruti !!! Qui veut tu que se soit ?  

- Qu’es-ce que tu fais…  

- Ce que je fais ?! Tu te fou de moi ?! Ce que je fais ? Je m’apprête à te réduire à l’état de courant d’air Ryo Saeba…  

- Non… Je veux dire qu’est-ce que tu fais, ici ? Dégluti le brun toujours stupéfait.  

- Ici ? Comment ça ici ? J’habite ici, pauvre con !!!!!! Tu n’as tout de même pas bu au point de ne plus savoir que je vis ici, dans le même appartement que toi ?! Siffla la jeune femme rouge de colère.  

Tout à coup, Ryo empoigna cette dernière et la secoua sans ménagement. Tous les doutes et la souffrance d’avoir cru la perdre refirent surface et explosèrent. Il venait de passer la nuit entière à la chercher, alors qu’elle dormait paisiblement chez eux ! S’il n’avait pas été si inquiet, la situation l’aurait sûrement amusé.  

- Espèce d’idiote !!!!!!!!!!!!! Hurla t-il blême de rage. Je t’ai cherché partout ! Toute la nuit j’ai roulé à ta recherche. Au cimetière, au port, chez Miki, chez Mick, chez Eriko ! Partout !!!! Je suis même allé chez Théo !!!!!!!!!!!! Et toi pendant ce temps toi, tu étais là ! Bien tranquille…Vociféra C.H.  

- Oui j’étais là !!!!!!!!!!!!! Cria Kaori à son tour. Je suis ici chez moi, jusqu’à nouvel ordre !!!!!!!!!! Alors je ne vois pas pourquoi je serais partie…  

- Mais ! Tu m’as dit… Enfin, tu as dit … Tenta d’expliquer son partenaire, ses doigts toujours agrippés aux bras de la jeune femme.  

- Je sais très bien ce que je t’ai dit, idiot ! Et je ne reviens pas dessus… Cette promesse te bouffe la vie Ryo et à moi aussi… Cela partait d’un très bon sentiment ! Cependant, avec le temps cela nous a ligoté l’un à l’autre. Cela nous a empêché d’avancer dans la vie ! Soupira Kaori. J’ai compris que nous n’arriverions à rien chacun de notre côté et encore moins ensemble, si les choses restaient ainsi... Elle se dégagea doucement de l’emprise de son partenaire qui ne fit aucun geste pour la retenir, malgré l’envie irrésistible qu’il avait de la prendre dans ses bras.  

- …  

Ryo était déboussolé. Son cœur reprenait un rythme normal culpabilité était toujours présente. Il fallait qu’il parle. Qu’il lui dise ce que son cœur hurlait depuis tant d’années. Mais il devait avant toute chose lui demander pardon…  

- Kaori…  

- Ryo… Te rappelle tu ce que je t’ai également dit ? Demanda cette dernière d’une voix hésitante.  

- Oui, je crois… Murmura l’intéressé en réfléchissant. Tu as dit « je te rends ta liberté, fais en bon usage ! Et prends les bonnes décisions » !  

- Bien… Je crois qu’il est temps d’aller se coucher ! Bonne nuit Ryo.  

Sans qu’il s’y attende, la jeune femme regagna sa propre chambre, le laissant seul et désemparé dans le salon. Que voulait dire cette phrase ?! Qu’attendait-elle de lui ?  

Epuisé physiquement et moralement, C. H se vautra sur le canapé ; incapable de monter les escaliers. Il s’empara de son téléphone portable et appela l’un après l’autre leurs amis pour les rassurés…  

Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27