Capitolo 9 :: Révélation (2e partie)

Pubblicato: 05-04-06 - Ultimo aggiornamento: 05-04-06

Commenti: Petit chapitre de transition. La fin des révélations. La fin des doutes ... la véritée mise à nue^^. Voilà, je n'ai plus rien à vous dire ... sauf que c'est bientôt la fin de cette fic. Bonne lecture à vous!

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Silence. Personne ne bougeait. Umibozu semblait taillé dans un bloc de marbre, Ryô tenait toujours sa tasse et Virginie fixait le comptoir.  

« Sebastian est le fils de cette d’ordure ? »  

« On peux le considérer comme cela, oui. »  

« Je te croyais plus tatillonne quand il s’agissait des hommes. » railla Ryô.  

« Alejandros et moi avons décider d’adopter Sebastian. … je n’aurais pas pu le laisser seul dans la jungle urbaine … »  

« Maman ! Ici aussi il y a une zolie dame ! … Mais pas aussi zolie que la madame que papa devait s’occuper »  

Sebastian venait d’entrer dans le salon, suivit par Miki. L’enfant respirait la joie de vivre, inconscient de tout ce qui se tramait autours de lui. Il saut gaiement sur les genoux de sa mère et posa sa tête contre son cœur. Il ne bougea plus, nichée dans les bras qui lui promettaient sécurité et amour.  

« Virginie, faudrait nous expliquer. J’arrive pas à suivre ton raisonnement. Tu connaît mon ex-client, qui devait s’occuper de Kaori. Avec cet homme, tu as adopté un enfant. En me disant que tu te range, tu essaye de ma faire oublier que tu as voulu me tuer, moi et Kaori. Tu me prend pour qui ? »  

« D’accord, je vais t’expliquer. Mais promets-moi qu’après mon histoire, on s’occupe de Gonzales. …  

Après la guerre, toutes les bandes se sont dispersée. Maman et moi sommes parties en Europe. Une sorte de retour aux sources si tu veux. J’y ai fait des études, pas longtemps, juste assez pour vivre convenablement. Maman travaillait comme secrétaire pour un bureau italien. Là, j’y ai rencontré Alejandros. On peux parler de coup de foudre immédiat. D’amblée, je lui ai tout dit. Ma vie passée dans la jungle, les gens qui sont morts par ma faute, mes amis et mes ennemis. Tu figurais en première ligne. J’ai toujours su qu’il était jaloux de notre passé. …  

Enfin, je m’égare. J’ai passé avec lui des années fabuleuses. Maman mourut peut après nos fiançailles. J’ai commencé à déprimé. Le pire, c’est que je ne savais pas pourquoi. Alejandros a très vite compris. Mes racines se trouvaient en Amérique Latine, pas dans le faste et le brillant de l’Europe. Nous sommes partit très vite, lui avec comme excuse d’un nouveau parfum exotique, moi comme bénévole dans les anciens villages que nous avions dévastés.  

Là, j’ai tout fait pour me racheter. Si tu savais le nombre d’enfants orphelins qu’il y a … Et j’ai rencontré Sebastian. Il était tout petit, malade, orphelin et sauvage. Je l’ai soigné et très vite je me suis attachée à lui. Alejandros l’accepta et nous avons formé une famille. Ma famille. »  

« C’est bien beau, mais pourquoi es-tu venue ici ? », demanda Ryô  

« Je voulais te revoir, une dernière fois. Briser enfin la dernière chaîne qui me reliait à mon passé. … Et je t’ai vu. Avec elle. Tu semblais heureux, sans l’être totalement. Alejandros et moi avons donc voulu jouer les bons samaritains. Il a inventé cette histoire de formule pour venir près de toi. En même temps, il draguait ton amie ouvertement et moi, je lui disais toute la vérité. Une relation durable ne repose que sur la vérité, non sur le mensonge. Le couteau de la semaine passée, c’était moi. Je voulais rendre plus crédible l’idée des poursuivants. Mais tu es devenu comme fou. … As-tu idée de ce que j’ai ressentis ? Mon meilleur ami qui frappait mon fiancé, devant les yeux de son fils et de ceux de sa partenaire. J’ai voulus plus d’une fois t’arrêter, lancé un couteau dans ton dos, te voir mourir plutôt que lui. Mais elle me rappelait que tu étais comme moi, une ombre qui ne demande qu’à aimer et aimer en retour … »  

Elle caressa les cheveux de l’enfant. Ce dernier soupira et sa petit main se resserra dans le vide. Le cœur de Ryô fit de même. Il l’avait jugée, sans appel. Il l’avait condamnée, sans se poser de question. Elle avait voulu l’aider, même si sa manière était un peu brutale …  

« Bon, tu sais où ce Gonzales crèche ? J’ai bien envie de lui passer le bonjour, pas toi ? »  

Virginie se tourna vers son ami. Elle lui souriait, comme avant. Elle en était transformée. La beauté froide qu’il avait revu se transformait en une femme aimante et chaleureuse.  

« Ryô …. »  

« Si tu veux, on peux se retrouver chez moi dans, disons …, une demie heure. »  

BANG (x3)  

Ryô était, de nouveau, encastré dans le bar. Sur sa tête se mêlait un vase lancé par Miki, un tabouret par Virginie et un poing gigantesque d’Umibozu.  

« Fou n’afez aucun humour, fous frois … »  

« Vous n’allez quand même pas partir avec ce bout de chou ? », demanda Miki. « Je veux bien m’en occuper si vous voulez. »  

« Je … je ne peux accepter, ce serait bien trop … »  

Elle tendit les bras pour placer son enfant dans ceux de Miki. Sebastian s’agita un instant mais se calma tout aussi rapidement. Virginie effleura son front d’un baiser et chuchota :  

« Dors mon ange … maman reviendra très vite … »  

Miki sortit de la pièce, transportant le précieux fardeau.  

« Tu as déjà une idée de ce que nous allons faire ? » demanda Ryô.  

« Aucune. Mes seules infos que j’ai sur cet homme est son prénom … ou son surnom, comme il est d’usage dans notre métier. » répondit-elle.  

« On peux charger à l’aveugle. » répliqua Falcon.  

« Cela ne te changera pas trop … » commença Ryô.  

Click.  

Il se tut. Virginie venait de sortir un couteau de poche et l’avait placé sur son entrejambe. Elle paraissait calme et comme ignorante de son geste.  

« Ce n’est pas le moment pour tes vannes foireuses, Ryô. La vie de l’homme que j’aime et de Kaori est en jeu. Et si jamais on perds, je te le ferais regretter amèrement. »  

Doucement, elle déplaça son couteau, pour le reposer sur le comptoir. Elle ferma les yeux et joignit les mains, signes qu’elle réfléchissait sérieusement.  

« En se basant sur le témoignage de Sebastian, ce sont des guérilleros. Donc, ils doivent vivre éloignés de la ville. … »  

« Tu radote … » dit Ryô.  

« Mais il faudrait un endroit assez vaste pour y entreposer des armes, des jeeps, des camions, des hélicoptères peut-êtres et des centaines d’hommes. … je ne vois pas du tout où … »  

« Au port. C’est le seul endroit assez vaste pour tout y cacher … » lui répondit le nettoyeur.  

« Quel originalité … » railla Virginie.  

« Et que fait-on ? », demanda Umibozu.  

« Comme tu l’a si bien dit : à l’aveugle. On fonce dans le tas … et on prit pour que cela fonctionne. »  

« Sans plan ? Comment as-tu fait pour survivre, Vi ? Il nous faut un plan et … »  

« J’ai dit : Sans plan, c’est clair ? »  

« Oui …oui, très clair. »  

Ryô se trouvait de nouveau avec un couteau à l’entrejambe et un bazooka devant son nez. Umibozu avait un de ses sourires, celui qui est digne d’un fou dangereux sortit de l’asile psychiatrique.  

« Enfin un peu d’action…. » dit il tout bas  

Et Ryô sut qu’il allait passer une après-midi dangereuse …  

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