Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Sophie

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 15-09-03

Ultimo aggiornamento: 11-02-04

 

Commenti: 102 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Il s'agit de tenter de répondre au challenge de Kaori "Jamais sans toi"...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jamais sans toi (ou une autre avancée)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Jamais sans toi (ou une autre avancée)

 

Capitolo 10 :: Une soirée bizarre.

Pubblicato: 07-10-03 - Ultimo aggiornamento: 07-10-03

Commenti: Je préfère vous prévenir…je n’ai jamais réfléchi à l’option que Toshio soit un ennemi…c’est vrai, après tout , même les proches de City Hunter peuvent rencontrer des gens « normaux », non ? Donc, si vous vous attendez à ce que Toshio sorte une arme, passez votre chemin… j’ai essayé d’expliquer (avec mes gros sabots) la différences de comportement de Saeko...C’est vrai qu’elle perd un peu de son charme quand elle ne manipule pas les hommes...mais je me dis que si elle a aimé Hideyuki elle ne devait pas trop être comme ça avant... Maintenant que ce chapitre est terminé, peut être est-il un peu trop guimauve...j’essaierais d’éviter cet écueil quand je reprendrais avec Ryô et Kaori.. ; Au fait, si vous souhaitez une quelconque orientation, n’hésitez pas à me le dire. Encore un truc à dire, mes chapitres n'apportent pas toujours grand-chose à l'action, mais je me sens toujours obliger de laisser mes personnages dans une pré conclusion. (pas de cliffhanger avec moi)

 


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Retour à Saeko a l’approche du Café Cat’s Eye.  

 

La jeune femme avait un accessoire qui ne collait pas avec le reste de son habillement habituel : un sac à dos noir.  

Toshio avait bien deviné, il lui avait fallu un long moment avant de remettre la main sur son ancien survêtement. Il était bien rangé, mais dans un endroit où elle n’accédait pas souvent. Elle avait été soulagée de voir qu’il lui allait encore, même si ce genre d’habit ne la mettait pas en valeur. En fouillant encore plus loin, elle avait aussi retrouvé ce vieux sac à dos. Par contre, pour les baskets, il fallait se faire une raison. Elle n’en avait pas acheté depuis des lustres. Elle aurait bien demandé à Reika de lui en prêter une paire, mais sa sœur était absente de Tokyo. Elle n’allait tout de même pas aller à l’intendance du commissariat et demander une des paires utilisées pour l’entraînement. D’un autre coté, elle n’avait pas le temps d’aller en acheter une.  

Devait-elle téléphoner à Toshio pour remettre leur rendez-vous ? Pas question. Il se serait gentiment moqué d’elle. Et puis, elle avait envie de le voir.  

Aussi, pour régler son problème, elle ne voyait qu’une solution possible. Elle ne lui plaisait pas trop.  

Elle poussa un soupir et prit son téléphone.  

Heureusement, elle tomba tout de suite sur la personne qu’elle voulait contacter : Kaori. Au début, cette dernière ne comprit pas trop la requête de Saeko. Mais, elles finirent par se mettre d’accord et se donnèrent rendez-vous au Cat’s eye. Kaori viendrait avec une paire de baskets pour Saeko.  

 

La belle inspectrice poussa la porte du café et fut soulagée de constater qu’il n’y avait que Kaori. Heureusement, cette dernière n’avait pas mis Ryô au courant de leur tractation. Saeko sourit intérieurement. Connaissant le spécimen, il serait venu simplement pour la taquiner et essayer de régler ses comptes avec elle. En outre, elle n’ignorait pas que Kaori n’aimait pas trop que Ryô rencontre Saeko.  

« - Bonjour, Kaori, Miki.. »  

« - Bonjour Saeko… »  

« - Tu m’as apporté les baskets ? »  

« - Oui, évidemment. Je pense qu’elles t’iront sans problème. »  

« - Merci »  

Miki lança une remarque.  

« C’est bizarre de te voir avec un sac à dos et demander des baskets… Tu as aussi l’air plus souriante que d’habitude…  

Saeko n’allait pas se laisser décontenancer pour si peu.  

« - Non, non, je suis simplement sur une nouvelle affaire. Vous me connaissez...pour moi, rien de plus enthousiasmant qu’une nouvelle enquête… »  

Elle n’avait pas envie de parler de Toshio. C’était son secret. Elle n’était pas sur des sentiments qu’elle ressentait pour lui. En tout cas, elle n’allait pas les exposer sur la place publique.  

Kaori prit un air suspicieux.  

« - Dis, ce n’est pas un prétexte pour rencontrer Ryô que tu m’as demandé ces chaussures ? Parce que je préfère être clair. Nous ne travaillerons pas pour toi, gratuitement. »  

« - Mais non, qu’est ce que tu vas t’imaginer ? J’ai vraiment besoin de ces baskets. D’ailleurs je te remercie de me les avoir prêter et je les ramènerais à Miki pour qu’elle te les rende…comme ça, je ne risquerais pas de rencontrer Ryô. Ca te va ? »  

Kaori se calma.  

« Ok…C’est sérieux comme affaire ? »  

Saeko vit le visage de Toshio en esprit.  

« - Peut être un petit peu trop sérieux pour moi… » Mais elle se reprit instantanément.  

« - Il faut que j’y aille. Encore merci Kaori ».  

Elle partit en courant, avec son sac à dos et ses baskets.  

« Bizarre, bizarre….tu ne trouves pas, Miki ? »  

Cette dernière haussa simplement les épaules.  

 

Saeko attendait Tosh devant son lycée. C’était étrange d’être là. Il était presque 19.00. Elle était arrivée un peu en avance, mais elle savait que Toshio serait ponctuel. En effet, à l'instant où l'heure sonnait, elle vit le jeune homme sortir par la porte principale. Il avait son habits de prof, mais, comme elle, il portait sur l'épaule un sac à dos qui contenait, Saeko en était sur, son jean et ses baskets.  

Il s'approcha d'elle.  

« - Bonjour Saeko, prête pour une incursion dans un monde à cent lieues de celui que tu connais? »  

« - Dis comme ça, j’ai l’impression que je vais faire une plongée dans le monde du danger…je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée d’accepter…. »  

Il ria à cette remarque.  

« - Je suis prof…je combats la prise de stupéfiant sous toutes ses formes….Le seule dépendance que je m’octroie c’est celle que j’ai pour toi. Franchement, je serais stupide d’emmener une inspectrice de police dans un cloaque de dealers, non ? »  

«- Sans doute…et puis, pourquoi me demander de prendre des baskets si c’était pour ça ? »  

« - Peut être justement pour endormir tes soupçons… » Il laissa sa phrase en suspens.  

 

Il ne l’emmena pas à la bouche de métro. Ils s’arrêtèrent devant une voiture. Enfin, si cette définition pouvait servir pour décrire l’improbable croisement entre une Quatrel et un monospace.  

« - Le carrosse de Mademoiselle est avancé. »  

« - Pardon, une citrouille avant sa transformation alors…Sans plaisanter, tu as l’intention de me faire monter dans ça ? ! »  

« - Si tu préfères perdre 3h00 pour rejoindre l’autre coté de la ville…. »  

Devant la moue dubitative de sa compagne, Toshio enchaîna.  

« - Je sais que ça ne vaut pas ta Porsche. Je reconnais que se faire conduire par toi, méprisant les règles de sécurité élémentaires et ne descendant jamais en dessous de 100km/heure, me procure une sensation de liberté et un plaisir sans précédent…mais aujourd’hui, on change…C’est moi qui invite… »  

« - Je sais, mais…la dedans ??… »  

Il lui ouvrit la porte et la poussa doucement.  

« - Imagine ce que diraient mes élèves s’ils me voyaient….Quoique avec toi à mes cotés, ta beauté éclipse l’originalité de cette voiture. ‘  

« - L’originalité, vraiment. Mais je comprend pourquoi tu veux que je viennes te chercher à la sortie des cours, maintenant » dit-elle en se glissant à la place du passager après une ultime hésitation.  

Il fit le tour de la voiture et se retrouva à ses cotés.  

« - Évidemment, j’ai maintenant beaucoup plus d’autorité sur mes étudiants depuis qu’ils m’ont vu te rejoindre… »  

Elle souria. Elle savait que Toshio la trouvait belle. Il n’aurait pas été un homme sinon. Mais, elle savait aussi qu’il ne s’arrêtait pas à ça. Il essayait, vainement, de se montrer à la hauteur de la bombe sexuelle qu’elle était. Elle savait qu’il se demandait quelque fois pourquoi une aussi jolie fille passait autant de temps avec lui. Quand il lui avait demandé, elle n’avait pas su quoi répondre. Encore maintenant, elle se posait la question. Il n’était pas le genre d’homme qu’elle aimait fréquenter…mais, il était l’homme avec qui elle aimait être.  

 

Tout d’un coup, un horrible doute apparut.  

« - Dis Tosh, tu n’as pas l’intention de sortir un télescope et de m’emmener dans un champ pour observer les étoiles ? »  

Il la regarda malheureux.  

« - Mince, je n’y avais même pas penser… pourtant j’ai bien un télescope et j’adore regarder les étoiles…quel nul je suis… »  

« - Mais, c’est pas vrai, je sors avec un adolescent attardé…Dis moi, Tosh, quel âge mental as-tu ? »  

Concentré de nouveau sur la route, il ne détourna pas le regard, mais dit avec un sérieux inhabituel chez lui :  

« - J’ai le même âge depuis longtemps. Exactement l’âge parfait pour t’aimer »  

 

Surprise par ce genre de réponse frontale, Saeko tourna la tête et scruta le paysage à travers la vitre pour éviter d’avoir à lui parler. Elle n’aimait ce genre de phrase. On ne disait pas les choses comme ça normalement. Elle ne connaissait personne qui montrait ses sentiments aussi franchement.  

Pour Saeko, si on parlait d’amour tout haut, c’est qu’on n’était pas sincère. Pourtant, même si Tosh avait beaucoup de défaut, il ne savait pas mentir.  

Elle jeta un coup d’œil à la dérobée vers son ami. Elle s’étonnait toujours de sortir avec lui.  

Il n’était pas beau, du moins pas dans le sens classique du terme. Certes, ses yeux rieurs et son perpétuel sourire lui donnaient un certain charme, mais il n’était pas à l’image des gravures de modes, ni surtout des hommes sur lesquels l’inspectrice jetait normalement son dévolu. En temps ordinaire, elle l’aurait purement et simplement ignoré. Il était rentré dans sa vie par hasard et il n’en sortait plus. Elle ne voulait pas qu’il en sorte.  

Que lui reprochait-elle encore ? Son agaçant comportement d’adolescent. Il réagissait quelque fois comme un enfant de 15 ans…mais l’instant après il devenait sérieux et ses propos prenaient une profonde signification. A qui ressemblait-il, dans ce sens ? La connexion se fit immédiatement avec Ryô. Mais elle l’écarta rapidement. Certes Ryô et Tosh pouvaient passer du comportement pré adulte à celui d’adulte responsable sans transition mais la comparaison s’arrêtait là. Ryô était un obsédé sexuel facile à manipuler mais avec une blessure infiniment profonde, Tosh était un adulte qui gardait ses rêves d’enfants. De Ryô, l’esprit de Saeko vogua vers Kaori puis vers Hideyuki. Aurait-il approuvé qu’elle sorte avec Toshio ? Drôle de question à se poser ! Mais, aurait-il vraiment aimé ce qu’elle était devenue avant qu’elle ne rencontre Tosh ? Questions stériles qu’elle écarta rapidement de son esprit.  

 

« - Tu es bien silencieuse, depuis près d’une heure. » La remarque de Toshio la fit sortir de sa rêverie.  

« - Je me demandais où tu pouvais bien m’emmener et si j’avais bien fais de venir. »  

« - Trop tard pour t’enfuir, on est arrivé. »  

Toshio se gara dans un parking. La nuit était tombée et Saeko ne savait pas trop où ils se trouvaient. Ils sortirent de la voiture et s’avancèrent en direction des lumières.  

Tout d’un coup, l’immense enseigne apparut. Ce n’était pas vrai ! De tous les endroits possibles et inimaginables, il avait choisi celui-ci. Cet homme avait vraiment un grain.  

Il l’avait emmenée …… à la patinoire. (y en-t-il vraiment une à Tokyo? J’imagine que oui.)  

 

Elle resta interdite. Elle n’en croyait pas ses yeux. Elle rêvait sans aucun doute. Depuis quand un rendez-vous l’avait-il amené à la patinoire ? Elle regarda Toshio. Non, ce n’était pas un adolescent boutonneux…Bon, il n’avait pas choisi le cirque, c’était déjà un bon point. Mais la patinoire ! Saeko n’arrivait pas à se remettre de ce choc. Elle aurait préféré les étoiles dans un champ, plutôt qu’une régression de presque 20 ans. Elle failli envoyer une réflexion acerbe à son compagnon, mais il ne lui en laissa pas le temps. Il la tira et ils rentrèrent dans le complexe.  

 

A l’entrée, un vigil surveillait.  

« - Salut Toshio. Ca faisait un bail ? »  

« - Salut Jeff. Hé oui, je ne viens ici qu’exceptionnellement maintenant. Elle est libre ? »  

« - Presque tout le monde ignore son existence, alors tu vas encore l’avoir pour toi tout seul…enfin presque… » Dit-il en reluquant Saeko qui failli lui décrocher un coup de pied bien senti.  

« Jeff Colhrun, je te présente Saeko Nagomi. Et s’il te plait ne la regarde pas comme si c’était un sac de bonne viande… »  

Il n’attendit pas les remarques de Jeff, et dirigea Saeko vers les vestiaires.  

Il sortit une clé de sa poche et ouvrit un des casiers. Il en extraya deux paires de patins à glace.  

« - J’espère que celles-ci te conviendront. C’est une de mes anciennes paires. »  

Saeko ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Le planter là comme un imbécile ou jouer le jeu ? Il ne se rendait vraiment pas compte de ce qu’il faisait. Bah, maintenant qu’elle était ici… Elle attrapa les patins et commença à les mettre.  

« - Je n’avais pas besoin de baskets alors ? »  

« - Je ne t’ai jamais dit de prendre des baskets, Saeko. Mais rien que de penser à tout ce que tu as du faire pour les obtenir… »  

« - C’est bon, ne remue pas le couteau dans la plaie. »  

Une fois harnachés, ils se dirigèrent vers la patinoire. Mais, au lieu, de pénétrer dans la salle principale, Toshio attira Saeko dans un petit couloir sombre. Ils le suivirent 10min et débouchèrent…à l’air libre.  

En dessous de la voûte étoilée, un lac scintillant reflétait la lune. Pendant un cours instant Saeko resta sans voix...Était-elle tombée dans un conte de fée sans s’en rendre compte ? N’eu été ses pieds alourdis par les patins et le bas de survêtement qui lui donnait un drôle de genre, elle se serait cru propulsée dans une histoire de princesse. Elle senti Toshio qui la poussait et le charme se rompit. Ses yeux s’habituèrent à l’obscurité et elle découvrit que « son » lac n’était qu’une patinoire. Au dessus de celle-ci un dôme vitré laissait la lumière de la nuit tombée sur la glace.  

Toshio la doubla et s’avança sur la glace. Il fit quelques tours et l’apostropha...  

« - Hé bien, au moins, je t’aurais laissée sans voix..., allez viens, je suis sur que tu sais patiner. »  

« - Exact. »  

Saeko s’élança sur la piste. En effet, elle était bonne patineuse. Elle avait touché à tous les sports quand elle était petite et elle avait gardé un corps d’athlète. Après quelques tours de pistes pour se « dérouiller », elle retrouva rapidement ses marques et entreprit quelques figures qui laissèrent Toshio perplexe.  

Il ria.  

« - Je savais bien que je n’arriverais pas à t’impressionner par mon jeu de glisse. »  

Il s’appuya sur la rambarde. Elle s’approcha de lui.  

« - Ici, c’est mon jardin secret, tu sais...Quand j’étais petit, nous habitions tout prêt de cette patinoire. Quand quelque chose n’allait pas chez moi ou dans ma vie, je venais me réfugier dans cet endroit. Au début, j’allais dans la pièce principale et puis on m’a laissé aller partout. J’étais une sorte de mascotte....Un jour, j’ai découvert cette patinoire. Par la suite, j’ai appris qu’elle était interdite au public à cause de la baie vitrée qui n’était pas sécurisée. Mais, elle m’avait déjà fasciné. Elle était pour moi un moyen de me reposer et de me calmer. Alors au diable les dangers... C’est pitoyable dis comme ça, sachant que tu risques ta vie pendant chacune de tes enquêtes mais c’est ma seule poussée d’adrénaline, le seul moment où je me met en péril, c’est quand je viens sur cette piste sous ce ciel.... »  

Saeko sentait qu’elle ne devait pas l’interrompre, qu’il lui ouvrait une partie de son coeur, même si c’était un coeur simple.  

« Depuis, c’est toujours ici que je viens quand la vie me joue des sales tours ou quand je suis trop en colère pour réfléchir sainement. Je viens et je fais quelques tours. J’ai alors l’impression que mon coeur se purge de ces mauvaises sensations, que tout devient plus clair, plus limpide... »  

Il lui souria comme pour s’excuser d’avoir trop parler.  

« Maintenant, tu sais....Veux-tu faire quelques pas, avec moi....comme des danseurs d’Holiday on Ice ? »  

Il lui tendit la main. Saeko comprit, par cette dernière boutade, qu’il avait fini de se découvrir. Aussi innocent que fut son secret, il le lui avait dit. Cet endroit comptait beaucoup pour lui. C’était son refuge, l’endroit où la dureté de la vie ne l’atteignait pas. Et il l’avait fait pénétré dans ce monde. Sans répondre, elle lui prit la main et ils commencèrent à rouler de concert.  

Au bout de quelques temps d’un silence gêné, Tosh prit l’initiative et ils commencèrent à parler de tout et de rien. Ils terminèrent par rire ensemble. Cela dura trois bonnes heures. Vers minuit, Tosh s’éloigne d’elle et s’assit au milieu de la patinoire, en tailleur. Il ne dit rien. 10 minutes après, Saeko, tout d’un coup mal à l’aise, vint s’arrêter près de lui. Elle le regarda avec une moue interrogative.  

D’un signe il l’invita à se joindre à lui. Elle s’assit en face de Tosh.  

« - En fait, Saeko, je ne t’ai pas tout dit... Je voulais te montrer cet endroit parce qu’il compte beaucoup pour moi, mais aussi parce qu’il va m’aider à te parler... »  

« - à me parler ? Mais on ne fait que ça.... »  

« - Nous nous parlons...mais quelques fois j’ai l’impression qu’il reste des non dits...et je ne veux pas de ça entre nous. Les non dits sont sources de malheur...  

Que pouvait-elle répondre à ça. Une image fugace de Kaori et Ryô apparut, et elle comprit instantanément où les non dits pourraient les mener, elle et Toshio. Mais elle ne comprenait pas.  

« Quels non dits ? Je ne t’ai jamais menti. J’espère que toi non plus... » fit-elle soupçonneuse.  

« -Je ne t’ai jamais menti non plus. Mais Saeko, je m’interroge. J’aimerais aller plus loin avec toi...mais je ne suis pas comme les autres mecs avec lesquels tu sors normalement. Pas la peine de nier. Tu es comme tu es et je t’aime comme ça. »  

Il reprit son souffle. Saeko ne voyait pas où il voulait en venir. Elle soupira discrètement. Quelque part, c’était beaucoup plus facile quand elle ne faisait que prendre ce qu’elle voulait chez les hommes.  

« Voyons voir... Saeko tu es comme cette patinoire. Tu es de la glace qui protège en son sein des merveilles. Et tous les jours je me heurte à cette évidence : qu’est ce que tu fais avec moi ? Pourquoi me laisses-tu rentrer dans ta vie ? Que peux-tu me trouver que tu ne trouverais pas auprès de tes soupirants habituels ? J’ai peur que tu m’abandonnes... »  

La jeune femme ne savait pas quoi lui répondre. Pourquoi aime-t-on certaines personnes et pas d’autres ? Il n’y a pas de raison, c’est comme ça. Pourquoi était-elle si différente avec lui ? Pourquoi ne pensait-elle pas à le manipuler ? Pourquoi sa simple présence lui suffisait-elle ? Tout ça n’était que des questions sans réponse. Saeko réagissait beaucoup à l’instinct, tout simplement.  

Elle s’approcha de Toshio et l’embrasse tendrement. Ensuite, elle lui glissa à l’oreille.  

« Je ne peux pas répondre à ta question, j’en ignore la réponse. Je te dirais que mon jardin secret c’est toi....tu es mon yin et je suis le yang.... »  

Tosh prit son visage entre ses mains.  

« - Hum, il faudra revoir nos rôles dans notre couple...être la partie féminine me donne un coup au moral.... »  

Ils éclatèrent de rire.  

 

 

Plus tard, en arrivant au pas de sa porte, Saeko proposa à Toshio de monter. Elle savait qu’il accepterait ce soir. Quelque chose s’était passé pendant cette soirée, indéfinissable mais bien présent. Il la suivi.  

 

Quelques heures plus tard, Saeko se réveilla. (hé oui, j’ai mis mon histoire dans lecture pour tous..et puis, je suis d’humeur romantique, en ce moment..l’automne peut-être..) Il faisait encore nuit. Elle sentait la chaude présence de Tosh à coté d’elle. Pendant quelques instants, elle réfléchit à la possibilité de se lever, de s’habiller et de partir, ne revenant que quand elle serait sur qu’il ne serait plus chez elle. Mais les émotions de la nuit lui revinrent, pas seulement le contact physique (quoique aussi) mais également la gamme d’émotions qu’il avait su faire naître en elle durant toute la soirée.  

Elle ne se retourna pas pour voir le visage de l’homme qui dormait à ses cotés. Elle n’avait pas besoin de se rassurer. Par contre, elle s’approcha de lui et se serra encore un peu plus.  

Qu’importe le futur. Elle était très bien là où elle était. Elle ne pouvait pas encore dire si c’était pour la vie, et d’ailleurs peu importait. En tout cas, le jeu (même pour une semaine ou un mois) en valait la chandelle.  

 

 


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