Capitolo 31 :: "Oh temps suspend ton vol "

Pubblicato: 11-12-03 - Ultimo aggiornamento: 11-12-03

Commenti: Glooups…..le chapitre central, c’est le suivant…désolée...mais j’avais besoin d’un moment de calme (pas qu’après ce soit super, mais bon..).…c’est la première partie…elle débroussaille le terrain. Chapitre 31….Pour moi, c’est un exploit…quand je pense qu’au début, je me demandais si j’atteindrais les 10 !!! (je sais pour d’autres c’est commun, mais on a les victoires que l’on peu) Si certains d’entre vous, veulent écrire des fics qu’ils n’hésitent pas, ça fait du bien...croyez moi. N’oublier pas, je n’ai que 9 tomes de CH, alors je me plante peut-être complètement Pour le pb qui n’allait pas (au chapitre 30) c’est résolu sur ma disquette et sur HFC et je donne une explication dans les reviews.

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Kazue et Mick était dans le jardin. Chaudement habillés (je vous rappelle que nous sommes en février), ils étaient assis sur un banc.  

Quelques semaines s’étaient passées depuis la confrontation avec Hiroshi. L’état de Kaori était stationnaire. Ni pire, ni meilleur.  

Les jours passaient et rien ne semblait changer.  

Elle restait étendue dans son lit…Belle au Bois Dormant que rien ne semblait pouvoir réveiller… Étrangement, elle semblait si détendue, si reposée, enfin sereine. Le professeur avait certifié qu’elle ne souffrait pas, et que son corps avait reconstitué ses forces.  

Seulement, elle restait inaccessible à tous ses amis, à sa sœur, à Ryô.  

Elle n’était jamais seule, chacun veillait à rester le plus longtemps possible avec elle, même Falcon. Ils lui parlaient, se parlaient entre eux, mais rien n’y faisait.  

Leur confiance, leur foi, semblait lentement se craqueler devant l’absence de progrès…  

Savoir que chaque jour qui passait diminuait ses chances de se réveiller amoindrissait encore plus leurs espoirs.  

Mais que pouvaient-ils faire d’autre que la veiller et croire en elle ?  

« - Pourquoi se conduit-il comme ça ? » Kazue se serra contre Mick  

Ils n’avaient pas besoin de dire le nom, tout deux savait bien qui était le sujet de conversation.  

« - C’est un homme d’action, rester comme ça, impuissant n’est pas naturel pour lui !!! »  

« - C’est toi qui dis ça !!! Après la façon dont tu l’as secoué la dernière fois…Non mais laisse moi rire… »  

Pourtant la jeune femme ne se mit pas à rire. Elle se serra encore plus contre l’homme.  

« - Je sais ce que j’ai fait. Il avait besoin de ça à ce moment. Mais, tout cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de doutes, de peurs, d’inquiétudes… »  

« - Pourtant… »  

« - Laisse moi finir Kazue. Je ne veux pas le défendre, mais je le comprends…et votre attitude à toi, à Miki et à Sayuri ne l’aide pas beaucoup… »  

« - Je n’ai pas envie de l’aider... J’ai envie d’aider Kaori… »  

Il lui sourit tristement.  

« - Et tu ne crois pas qu’aider Ryô, c’est aider Kaori ? »  

« -…. » Kazue resta silencieuse. Que répondre à ça ?  

« - Alors laisses moi continuer. Il ne sait pas montrer ses sentiments Et je l’ai poussé à faire un acte dans ce sens. Mais, cela ne l’a pas changé, pour autant. » Entourant de son bras les épaules de sa compagne, Mick essayait autant d’expliquer le comportement de son ami à lui-même qu’à Kazue.  

Ryô avait fait un choix. Mais, pour l’unique fois dans sa vie, il semblait ne pas l’accepter totalement. Comme si l’indécision que Mick avait cru balayer était revenue, plus obsédante, plus forte.  

Mick continua.  

« - Il a l’impression qu’il doit tout résoudre tout seul. Chaque fois qu’il rentre dans la chambre, il voit Kaori inerte…et il sait que c’est sa faute. » Voyant que Kazue allait répliquer, il s’empressa de poursuivre : « Je sais ce que je lui ai dit, que Kaori avait choisi elle-même sa vie…mais il n’empêche, sans lui, elle n’aurait pas accepter ce milieu et elle ne se retrouverait pas ainsi. Il ne peut se défaire de sa culpabilité. Ni de son impuissance. Il trépigne de retrouver Hiroshi et de lui faire payer son acte, ne serait-ce que pour ne pas rester inactif. Mais, surtout, il sait que Kaori a besoin de lui plus que tout au monde. Ça lui fait peur…Autant que quelqu’un soit si dépendant, quelque part, de lui, que d’être dépendant d’elle. Il refuse ses sentiments. Et il ne sait plus si c’est pour son bien à elle ou à lui… Je t’assure, je n’aimerais pas être à sa place… »  

Kazue le regarda les yeux grands ouverts.  

« - Et bien, voilà une longue déclaration….depuis quand le défends-tu avec autant de conviction ? »  

« - Je n’aimerai pas être à sa place…mais pourtant je l’ai été… »  

« -… » Kazue ne dit rien. Parlait-il d’elle ? de Kaori ? d’une autre ?  

« - Je parlais de toi, bien sûr… » On aurait dit qu’il avait lu dans l’esprit de la jeune femme. « Si j’ai voulu essayer de revenir dans le milieu après l’affaire de la poussière d’Ange, c’était aussi pour m’éloigner de toi. Nous étions trop proches…Cela me faisait peur. Dans notre milieu, il n’y a pas de sentiments, sinon c’est la mort assurée. Il fallait que je sache…si mon amour était sincère …s’il pouvait te protéger…Il n’y avait pas que ça, je le reconnais, mais cela faisait aussi parti de ma décision… »  

Certes, il ne parla pas des visites nocturnes qu’il avait tentées avec Kaori. Pieux mensonge ! Bah, disons qu’il ressemblait trop à Ryô.  

« - Co…Comment as-tu fait pour te décider ?… »  

Il aurait pu lui mentir. Lui dire que l’amour était plus fort que tout, que rien n’aurait pu le séparer d’elle…Mais il n’aurait pas été totalement sincère. Et si Kaori lui avait appris une chose, c’est que la sincérité était capitale.  

« - Mes mains l’ont fait un peu pour moi… »  

Le regard de Kazue se voila imperceptiblement. Ce n’est pas ce qu’elle attendait de lui. Il s’en rendit compte et approcha encore plus son visage du sien.  

« - Je ne veux pas te mentir Kazue. Si je commence à le faire, tu ne pourras jamais avoir confiance en moi. Je ne fais plus parti du milieu, plus totalement. Les risques sont moins grands maintenant pour la femme que j’aime. Si j’avais retrouvé mes mains, te serais-je revenu ? Je ne peux pas en être sûr. Mon travail, c’était ma raison d’être. Mais il en a été décidé autrement. Et je vais te dire…dès que tu es près de moi, je ne regrette rien…Ta présence me réconforte de tout ce que j’ai perdu et me donne plus que ce que j’avais espérer de la vie. »  

La sincérité dans son ton ne faisait pas de doute. Pourquoi lui disait-il ça, aujourd’hui ? Peut-être car l’histoire de Ryô et de Kaori lui avait appris que ne pas dire les choses étaient encore plus douloureux, que personne ne savait comment demain tournerait, et dans ce cas il ne fallait pas perdre une occasion d’affirmer son amour ?  

« - Mais pour Ryô, c’est différent. Il est le numéro 1 du Japon. La cible par excellence. Et tout ceux qui l’entourent aussi. »  

Cette phrase sonnait comme une sentence. Comme un fait sur lequel aucun d’eux n’avait de possibilité d’action, pris dans le tourbillon des événements.  

Ils échangèrent un tendre baiser. Simplement pour profiter encore plus de la présence de l’autre, du don de l’autre, mais aussi pour se redonner du courage, pour ne pas baisser les bras, pour Kaori et Ryô.  

Mais quel était le comportement de Ryô qui laissait Kazue si indécise et si peinée ?  

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