Capitolo 3 :: A coeur partagé

Pubblicato: 11-05-07 - Ultimo aggiornamento: 09-09-08

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Il devait être 16HOO de l'après midi lorsqu'ils arrivèrent devant le Cat's. Kaori s'arrêta la première et regarda Ryo.  

_Je rentre la première et tu me suis. On fait comme tous les jours, tu fais le pervers et moi je te frappe avec ma massue.  

_Pas trop fort j'espère, faudrait pas abîmer la marchandise.  

_Cela dépendra de toi. Elle lui sourit puis s'en alla en lui lançant un regard plein de malice.  

_Je vais vivre un enfer alors, te savoir à côté de moi et ne pas pouvoir te toucher, je vais être intenable. Pourquoi cela n'arrive qu'à moi? Je suis maudit.  

Kaori entra dans le café.  

_Bonjour Miki, Bonjour Falcon.  

_Bonjour Kaori, je ne t'attendais plus.  

_Comme il faisait bon j'en ai profité pour faire un grand ménage et faire les courses fit-elle en prenant place sur son fauteuil.  

_Ryo n'est pas avec toi demanda Miki.  

_Il était derrière moi,  

_Attendez mademoiselle, c'était une proposition honorable entendirent-elles de dehors.  

_Il a dû croiser une paire de talons qu'il a tenté d'emballer fit Kaori s'en même prendre la peine de se tourner vers la porte. Ryo fit son entrée.  

_Miki mon amour cria celui-ci en se jetant sur elle telle une fusée, fusée stoppée par un plateau en plein vol lancé par Falcon. Il s'écrasa sur le sol telle une crêpe.  

_Non mais t'es malade Tête de poulpe tu veux me tuer.  

_Si c'était mon intention c'est un bazouka que j'utiliserais. Tiens toi loin de ma femme l'âne en chaleur.  

_Comment tu m'as appelé crane d'oeuf.  

_ En plus d'être non performant tu n'as pas de mémoire.  

_Je suis l'étalon de Shinjuku moi Mr, alors t'avise pas de me retraiter d'âne.  

_Toi un étalon, non un âne défraîchi.  

Fou de colère face à l'insulte qu'il venait d'essuyer, Ryo monta sur la chaise puis sur le comptoir et attrapa Falcon par le col de sa chemise. Il venait de subir un préjudice et il demandait réparation.  

_Répète si t'es un homme tête de luciole.  

_T'es qu'un âne défraîchi.  

_Je vais me le faire.  

Ryo se pencha plus sur Falcon et perdit l'équilibre, le renversant et tombant par la même occasion sur lui. Falcon amortit la chute de Ryo mais celui-ci entraîna avec lui les verres qui trônaient sur le comptoir. Miki sentit une colère s'insinuer en elle, elle était folle de rage car elle venait juste de terminer de ranger et voilà que c'était à nouveau le bazar.  

_Ryo je vais te tuer. J'en ai marre, tu ne peux pas te comporter comme un adulte.J'en ai plus qu'assez de vos enfantillages. Elle sortit une massue gigantesque et le frappa avec. Celui-ci crut mourir en voyant la taille de l'objet.  

Les deux hommes se relevèrent péniblement, mais Falcon l'envoya valser contre le mur.  

_Sale brute, fit Ryo à son attention. Miki, laisse tomber cette brute pour un homme doux et sensible comme moi. Il venait de s'approcher d'elle, remit ses vertèbres en place puis passa sa main autour de sa taille. La punition fut rapide. Miki l'encastra une nouvelle fois contre le mur avec une massue spéciale "bas les pattes"  

_Toi doux et sensible répéta-t-elle en riant à gorge déployée .  

_Je suis un incompris.  

Dépitée par l'attitude de son partenaire, Kaori se contenta de secouer la tête.  

_Je vais t'aider à ramasser les débris fit Kaori en contournant le comptoir et en passant derrière.  

_Merci Kaori.  

Les deux femmes se mirent donc à la tâche alors que les deux hommes se tenaient à chaque coin du bar, les visages fermés et les fronts plissés. Kaori se releva afin de mettre dans la poubelle les morceaux ramassés lorsque son regard s'arrêta sur une photo qui se trouvait non loin d'elle. Elle la prit et la regarda de longues secondes avant de pouvoir relever la tête.Voyant que son amie était immobile Miki se tourna vers elle et croisa son regard plein d'interrogation. Miki lui sourit tendrement, comme seule une femme heureuse et comblée était capable de le faire.  

_Miki c'est ce que je crois? osa demander Kaori.  

_Oui.  

Le cri que Kaori poussa fit sortir les deux hommes de leur mauvaise humeur. Elle se jeta sur Miki et la serra tout contre elle.  

_Je suis si heureuse pour toi et Falcon.  

_Merci.  

_De combien?  

_Trois mois.  

_Pourquoi n'avoir rien dit avant.  

_On voulait s'assurer que tout allait bien.  

Falcon qui savait de quoi les femmes parlaient commença à virer au rouge alors que Ryo se demandait pourquoi son hystérique de partenaire venait de crier.  

_Qu'est ce qui se passe? demanda Ryo qui s'était approché des femmes.  

Miki regarda Kaori comme pour lui demander son autorisation.  

_Fais-toi plaisir Miki. Le regard de Ryo allait de Kaori à Miki.  

_Je suis enceinte Ryo. Vous êtes les premiers à qui on le dit.  

_Je suis maudit, dit-il en pleurant. Comment peux-tu préférer ce gros molosse au superbe athlète que je suis. Ma vie est finie, ma douce Miki va avoir un bébé avec ça. Pourquoi, pourquoi, c'est pas juste.Ryo frappa des poings sur le comptoir puis dépité posa également le front dessus. Pourquoi moi j'y ai pas le droit?  

_Il ne tient qu'à toi de le vouloir Ryo. Je suis certaine que Kaori serait toute disposée à t'en faire un si tu le voulais vraiment.  

_Beurk, moi et ça, dit-il en pointant son doigt dans sa direction, mais c'est pas une femme c'est un homme. Pour cela faudrait encore qu'il y ait matière à toucher. Je ne tape pas dans le travelo moi.  

Sans était trop pour Kaori. Bien que leur relation avait évolué et que celui-ci lui avait avoué ses sentiments et même plus, il était hors de question qu'elle se laisse insulter de la sorte. Il avait dépassé les bornes, et il allait en payer les frais. Elle qui s'était promis d'être moins violente avec lui et bien s'était raté. Elle sortit sa plus grosse massue et le frappa de toutes ses forces avec.  

_Mesure tes paroles la prochaine fois Ryo fit celle-ci, et tout naturellement elle reprit place sur son siège comme si rien ne s'était passé. De plus, qui voudrait d'un pervers et obsédé compulsif comme toi pour père de ses enfants. Faudrait être complètement folle, maboule, chtarbe, siphonné du bocal pour le vouloir.  

_C'est bon on a compris fit Ryo qui se sentait diminuer au fil des insultes. Falcon tu viens définitivement de te passer la corde au cou lui dit Ryo. Tu vas lui faire peur à cet enfant quand il va te voir. Il va en faire des cauchemars.  

_Ne l'écoute pas Falcon je suis certaine que tu sauras très bien te débrouiller avec lui et que tu seras un bon père.  

_J'en suis aussi persuadée enchérit Miki en enveloppant son mari d'un regard rempli d'amour.  

Falcon le regarda alors et lui sourit pour le narguer. Seules ses dents blanches transparaissaient dans cette physionomie des plus impressionnante.  

_Même s'il n'est pas aussi obsédé que moi, il est plus chaud qu'on ne le croit ce Falcon reprit Ryo pour avoir le dernier mot. Il avait remporté la bataille.  

Ce qui devait se produire se produisit, Falcon resta immobile, comme paralysé, son crane vira au rouge et de la fumée sortit de ses oreilles. Miki regarda son époux avec des yeux plein d'amour en lui souriant. Elle aimait le voir gêné lui qui semblait si impénétrable d'ordinaire. Le café fut subitement enveloppé par un tel élan d'amour que Kaori en fut émue.  

_Je suis heureux pour vous deux, félicitation leur dit Ryo avec un franc sourire.  

_Merci.  

_On va vous laisser à présent, c'est que j'ai le dîner à préparer moi fit Kaori en se levant suivie de Ryo. Elle embrassa son amie et quitta le café avec son partenaire.  

Durant tout le trajet du retour, aucun des 2 ne prononça le moindre mot, même si Ryo jetait de temps à autre des regards en direction de sa partenaire. Une fois dans l'appartement, Kaori posa sa veste puis gagna la cuisine sous le regard insistant de Ryo. Elle ouvrit le réfrégirateur et en sortit le nécessaire. Elle tourna le dos à la porte et se mit à la tâche. Tel un chat, Ryo se glissa jusqu'à elle puis la saisit par la taille ce qui la fit sursauter. Elle ne s'attendait pas à cette réaction de la part de son partenaire. Il nicha alors sa tête au creux de son cou et l'assaillit d'une pluie de baiser ce qui la fit sourire et se tortiller encore plus sous l'effet des caresses de son homme et des chatouilles.  

_Ryo je cuisine lui dit-elle en riant.  

_Mais moi aussi.  

_Et bien merci d'accepter de me donner un coup de main. Emince les légumes.  

_Je ne parlais pas de cette cuisine. Il la tourna vers lui et l'embrassa langoureusement. J'en mourrais d'envie.  

Elle rougit et baissa les yeux. Décidément elle ne s'y faisait pas. Plus il était doux et attentionné envers elle et plus elle se sentait fondre, comme si elle allait se liquéfier.  

_Kaori, laisse-toi aller.  

_C'est plus facile à dire qu'à faire. Elle se décolla de lui et lui dit cela sans le regarder.  

_C'est à cause de ce que j'ai dit au café. Pardon, je n'en pensais pas un mot.  

_Je sais, c'est juste que c'est si inattendu et nouveau. Ca va tellement vite. Rien durant 6 ans et là, tout en même temps.  

_Tu veux qu'on ralentisse la cadence.  

_Non, il manquerait plus que tu fasses machine arrière. Il me faut juste du temps pour m'habituer et me familiariser à ce nouveau toi, tendre, délicat, attentionné et amoureux.  

_Et encore tu n'as rien vu ma belle. On le fait ce dîner.  

Afin de détendre l'atmosphère et surtout de la détendre elle, Ryo se comporta en parfait gentleman, aussi bien dans ses propos que dans sa façon de se tenir. Kaori en fut surprise et heureuse. Une fois le repas terminé et la vaisselle faite, Ryo prit place sur le canapé et feuilleta une revue de charme tandis que Kaori monta à l'étage et gagna la salle de bain pour se faire couler un bain. Elle avait besoin de se détendre et de se laisser aller. Tellement de choses s'étaient passées durant ces dernières 24 heures qu'elle avait besoin d'un moment rien que pour elle, pour faire le point et se remettre de toutes ses émotions. Elle s'assura que la porte était fermée à clé, pourquoi me direz-vous, mais par simple réflexe et aussi pour un moment d'intimité voyons. A présent qu'elle et Ryo avait franchi le pas, elle redoutait le moment où elle allait le voir passer la porte de la salle de bain. Elle se déshabilla, s'assura que l'eau était à une bonne température puis s'engouffra dans la baignoire. Elle étendit ses jambes, ramena la mousse sur sa poitrine, ferma les yeux et pencha sa tête en arrière. Comment un simple bain pouvait-il avoir un tel effet réparateur et apaisant et pour son corps endolori et pour son esprit en ébullition?  

Au salon, Ryo avait entendu sa belle fermer la porte de la salle de bain, et après quelques secondes, il entendit le bruit du jet d'eau. Et ni d' une ni de deux son esprit se mit à visualiser le corps nu de sa douce. Son visage se transforma illico presto en pervers, ses yeux se plissèrent de malice, ses lèvres arborèrent un sourire de pervers et de la bave dégoulina à chaque coin de lèvres. Sur la pointe des pieds, il gravit les marches et s'arrêta devant la porte de la salle de bain. Il voulut regarder au travers de la serrure mais sa belle avait fermé à clé. Un sourire de triomphe au visage, car elle le défiait de la sorte, sans cela elle n'aurait pas fermé à clé, il se releva et la trafiqua. Kaori connaissait peut-être toutes ses combines mais il avait plus d'un tour dans son sac. Un sourire libidineux sur le visage il entra dans la salle de bain aprés s'être déchaussé, satisfait d'avoir percé l'antre de sa douce. Il referma la porte et s'approcha tel un chat vers la baignoire. Là, il crut défaillir, elle était encore plus belle que cette nuit. Il avait cru ne jamais rien vivre de plus beau que cette nuit mais c'était sans compter sur cette vision qu'il avait de sa belle. Elle se prélassait dans ce bain moussant, le visage humidifié, les joues rosies et les cheveux plaqués en arrière. Ses bras reposaient de chaque côté de la baignoire et une de ses jambes à partir de la cuisse se trouvait hors de l'eau. Une déesse, il était face à une déesse mais pas n'importe laquelle, celle de ta tentation. Tout dans ce tableau n'était que tentation, car il faisait appel à l'imagination.  

Il posa sa main sur les orteilles de la jambe de sa belle et remonta jusqu'à sa cuisse en la caressant. Surprise par cette douce sensation qui lui arracha un sourire et voyant que celle-ci persistait, elle ouvrit les yeux et se retrouva en face de Ryo. Décontenancée, elle glissa au fond de la baignoire et sans les bras forts de Ryo pour la tirer de là elle se serait presque noyée. Elle s'était agrippée à lui comme à une bouée de sauvetage.  

_Non mais ca va pas lui cria celle-ci en colère.  

_Pardon je voulais te surprendre, je ne pensais pas te faire un tel effet.  

_Idiot. On peut savoir ce que tu fais.  

_Vu que tu m'as complètement trempé, je vais prendre un bain avec toi. Il jeta sa chemise au sol et lui lança un superbe sourire.  

_C'est hors de question. Elle s'était recroquevillée sur elle et plaça une main devant-elle comme pour instaurer une distance de sécurité entre lui et elle.  

_Je te promets d'être sage et de ne pas faire de bêtises.  

_Sur ce plan là, je sais ce que valent tes promesses.  

_Si cela peu te rassurer je resterai de mon côté. Ca te va.  

_Promis lui demanda-t-elle les yeux plissés pleins de méfiance.  

_Promis.  

Ryo termina de se dévêtir, sous le regard suspicieux de Kaori alors que lui s'amusait de cette situation. Il avait un physique de rêve, et Kaori avait du mal à ne pas le regarder, ses épaules larges et fortes, ses pectoraux musclés, ses abdominaux en chocolat, sa chute de reins, ses cuisses si fermes....oooooooh  

_Stop Kaori se rabroua mentalement celle-ci, c'est pas le moment.  

Ryo avait fait durer le plaisir en prenant tout son temps.Il aimait sentir le regard de sa belle sur lui, regard tendre, passionné et amoureux. Il se décida enfin à gagner la baignoire. Kaori avait préféré fermer les yeux pour ne pas céder à la tentation et avait gagné un des coins de la baignoire.  

_Tu peux ouvrir les yeux, je suis dans l'eau à présent donc je ne porterai pas atteinte à ta pudeur. Kaori se contenta de hausser les épaules. Je te taquine mon coeur lui dit-il en plaçant ses mains devant lui face à la massue que celle-ci brandissait.  

_Tu n'en as donc jamais assez.  

_Jamais. Il lui prit la main et l'attira à lui.  

_Ryo.  

_Rassure-toi je veux juste te sentir prés de moi. Il la tourna afin qu'elle s'adosse tout contre lui et lui caressa la joue. Ils restèrent de longues minutes ainsi, sans se parler, juste à entendre la respiration de l'autre et à sentir les battements de leur coeur battre à l'unisson. Kaori émit un léger frisson.  

_Ca va lui demanda Ryo d'une voix tendre.  

_Oui j'ai juste froid.  

_On va sortir.  

_Non, on est bien ici.  

_A quoi tu penses?  

_Miki et Falcon.  

_Leur bébé.  

_Tu crois que nous aussi un jour....Elle ne termina pas la fin de sa phrase. Elle se décolla de lui et tourna la tête dans sa direction afin de croiser son regard. Elle voulait voir ses yeux lorsqu'il allait lui répondre.  

_Non je ne pense pas, c'est trop dangereux Kaori. Te protéger toi c'est une chose, protéger une famille c'en est une autre. Je ne ferai pas de mon enfant un orphelin, je m'y refuse. Je sais mieux que quiconque ce que c'est que de grandir sans parents.  

_ On sera deux donc plus fort, tu ne crois pas que...Il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Il posa son doigt sur ses lèvres.  

_Kaori tu connais mieux que personne les risques de ce métier et ce milieu, avoir un enfant serait de la pure inconscience. Je suis une homme de l'ombre, la main de la mort alors avoir un enfant, ce serait une faiblesse pour moi, certainement la plus grande car cela serait comme ouvrir la porte de ma vie à mes ennemis, comme si je leur donnais l'arme avec laquelle ils pourront m'abattre.  

_Ryo tu n'es rien de tout cela et puis je ne parlais pas dans l'immédiat, peut-être dans deux ou trois ans.  

_Non Kaori. Je ne veux pas qu'on l'utilise comme bouclier contre moi, et je ne veux pas avoir à choisir un jour entre lui et toi. Il y a deux choses que je ne pourrai jamais te donner, un enfant et un mariage. Je sais que tu en rêves, mais tout ce que j'ai à t'offrir est là devant toi, je ne peux pas plus Kaori, pardonne-moi.  

Ryo savait parfaitement qu'il lui faisait mal, mais il ne voulait surtout pas lui mentir. Il préférait qu'elle sache d'entrer ce qui l'attendait pour ne pas à avoir à le regretter par la suite. Il avait vu cette lueur de tristesse au fond de ses yeux et cela lui avait broyé le coeur. Face à son mutisme et à ce regard si mélancolique il ne put en supporter davantage. Il quitta le bain, enroula une serviette autour de sa taille et sortit laissant Kaori seule face à ses pensées et à ce qui venait d'être dit. Il avait laissé un grand froid derrière lui, et il ne savait pas comment faire pour renouer le contact et le dialogue. Elle ne resterait pas avec lui après cela, il avait peur.  

_Je n'aurai jamais d'enfant, je ne serai jamais mère parvient-elle à dire au bord des larmes. Sans enfant on est pas femme.  

Ryo s'était adossé au mur dans le couloir et de frustration, il mit un léger coup avec sa tête contre le mur. Il entendit les paroles de son ange. Il s'en voulait de la faire souffrir, et de briser ses rêves mais avait-il vraiment le choix. Il ne se passait pas un jour sans qu'il n'ait pas peur pour elle, alors avec un enfant en plus, il n'y arriverait pas. Pourtant il aurait adoré avoir un enfant de son ange, si seulement la vie avait été différente mais le destin était ainsi. Elle était la seule femme qui lui avait rendu l'espoir et fait caresser le rêve qu'il pouvait avoir une vie presque normale.Il regagna sa chambre et s'habilla. Après de longues minutes Kaori se décida enfin à sortir. Elle prit le chemin de sa chambre mais fut stoppée par Ryo.  

_Où vas-tu? lui demanda celui-ci la peur au ventre.  

_Dans ma chambre je vais dormir. Elle ne prit même pas la peine de le regarder, il en conclut qu'elle n'avait pas encore accepté la nouvelle  

_Tu ne dors pas avec moi.  

_Je suis fatiguée Ryo. Sa voix était vraiment lasse même distante.  

_Je te laisserai tranquille, je veux juste te savoir avec moi.  

_Je vais mettre mon pyjama.  

Elle regagna la chambre de Ryo, et plongea sous les draps sans lui adresser le moindre regard. Elle lui tourna le dos et se mit en boule. Il tenta de briser la glace en passant sa main autour de sa taille afin de l'attirer à lui espérant un geste de sa part, mais rien.  

_Ryo je suis fatiguée, je veux dormir.  

_Tu m'en veux.  

_Non, je suis juste déçue. Merci lui dit-elle en pressant un peu plus son oreiller contre sa joue.  

_De quoi? Il lui avait refusé le beau des présents et elle, elle le remerciait. Elle était vraiment un ange de bonté au coeur pur.  

_D'avoir été franc avec moi.  

_Tu m'aimes toujours?  

_Evidemment idiot. Et puis si tu ne veux pas me faire un enfant j'irai demander à Mick ou à un autre de s'accomplir de cette tâche, je suis certaine qu'il se fera un plaisir de m'exaucer. Elle lui avait dit cela juste pour le tester et voir sa réaction.  

_Jamais de la vie tu m'entends. Il venait de l'attirer brusquement à lui et se plaqua tout contre elle. Tu es à moi et je ne laisserai aucun autre homme poser ses mains sur toi, jamais tu m'entends. Je tuerai quiconque qui osera le faire.  

Ses yeux se firent sombres, impénétrables et froids l'espace de quelques secondes. Il semblait plus que déterminé, alors qu'elle avait dit cela sur le ton de la provocation, lui avait été plus que sincère. A cette réaction elle lui sourit puis lui posa un furtif baiser sur les lèvres. Après tout, il y avait peut-être encore de l'espoir vu sa réaction.  

_Pourquoi tu ris?  

_Mr est jaloux.  

_Pas du tout.  

_Ah non!  

_Non, je m'assure juste que mon bien reste mien.  

_Oui c'est cela. Allez bonne nuit.  

Il se détacha d'elle et passa son bras autour de sa taille. Il avait besoin de la sentir près de lui aprés la scène de le salle de bain. Kaori eut du mal à trouver le sommeil, elle ne parvenait pas à penser à autre chose qu'à la discussion qu'ils avaient eu quant à son désir de devenir mère un jour . Il en fut de même pour Ryo. Il la regarda longuement dormir avant de se lever et de prendre une cigarette qu'il alla fumer prés de la fenêtre. Il passa une partie de la nuit assis sur une chaise à la contempler et à se demander si finalement il avait fait le bon choix. 

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