Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: saoria

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 23 capitoli

Pubblicato: 06-05-07

Ultimo aggiornamento: 24-06-08

 

Commenti: 191 reviews

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Romance

 

Riassunto: Et si Kaori faisait part de ses sentiments à Ryo à travers une lettre.

 

Disclaimer: Les personnages de "ET SI TU SAIS M'AIMER" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Et si tu sais m'aimer

 

Capitolo 15 :: Le jour J

Pubblicato: 12-12-07 - Ultimo aggiornamento: 17-05-08

Commenti: Bonjour. On avance enfin dans l'histoire. J'espère que ce châpitre vous plaira et faire de mes fidèles lectrices des alliées à ma cause. Je vois laisse découvrir ce nouveau châpitre et merci pour vos reviews. Bisous

 


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Kaori mit une demie heure pour arriver à l'autre bout de la ville. Elle gara la voiture dans le parking de l'hôpital réservé aux visiteurs et coupa le contact. Elle resta assise dans la voiture les mains posées sur le volant une bonne quinzaines de minutes à regarder ce grand édifice où une partie de sa vie allait se jouer. Elle ne pouvait s'empêcher de regarder les gens qui passaient les portes et elle se demandait pour quelles raisons elles s'y rendaient? Elle ferma les yeux, prit une profonde inspiration puis expira lentement afin de calmer son coeur qui commençait à s'affoler. Elle prit son sac, sortit de la voiture et verrouilla les serrures. D'un pas lent et lourd , elle marcha en direction de l'entrée de l'hôpital comme si elle se rendait à l'échafaud. Elle arriva devant l'accueil et fit face à une infirmière qui lui sourit. Elle était jeune et belle et semblait pleine de vie, tout ce qu'elle était encore il y avait de cela quelques semaines.  

 

_Bonjour puis-je vous renseigner?  

 

_Bonjour, je m'appelle Kaori Makimura j'ai rendez-vous avec le docteur Fujihawa.  

 

_Laissez-moi regarder son planning. Je vois, en effet votre intervention a été repoussée d'une heure. Suivez-moi, je vais vous conduire dans votre chambre, vous pourrez ainsi vous préparer le temps que le docteur arrive.  

 

Kaori suivit l'infirmière jusqu'à sa chambre sans prononcer la moindre parole. Elle n'en avait ni la force , ni l'envie. Tout ce qu'elle voulait s'était en finir au plus vite.  

 

_Nous y voici. Vous trouverez sur le lit une combinaison, vous devrez la mettre. Je vais vous laisser vous changez. Je reviendrai un peu plus tard.  

 

Kaori semblait se trouver à mille lieu d'ici. Elle se contenta d'un signe de la tête à l'infirmière puis regarda tout autour d'elle. Cette chambre était petite, propre mais très impersonnelle. Kaori posa son sac sur la chaise à côté d'elle, puis alla s'asseoir sur le lit. Elle porta son regard sur chaque élément de cette chambre, carrelage, néons, portes, rideaux et son regard trouble se posa alors sur son sac. Elle alla le prendre et reprit sa place initiale. Elle l'ouvrit et se mit à en sortir ses affaires jusqu'à ce que sa main tremblante ne s'arrête incapable de poursuivre son geste.  

 

Silencieusement les larmes coulèrent le long de ses joues sans qu'elle ne puisse les retenir, ni les contrôler. Des larmes de douleurs. Des larmes de solitude. Des larmes de désespoir. Des larmes de détresse. Des larmes de survie, mais essentielles qui lui montraient qu'elle n'était pas morte, qu'elle pouvait encore ressentir et éprouver malgré ce qu'elle s'apprêtait à faire. Des larmes vitales pour l'empêcher de ne pas sombrer dans la folie, pour expulser la douleur qui la rongeait de l'intérieur, afin de conserver cette espoir dans la vie, et dans sa vie pour celle qu'elle allait sacrifier à tout jamais.  

 

Pleurer la calma paradoxalement, elle qui avait cru qu'une fois commencé elle ne parviendrait plus à s'arrêter, mais en même temps, elles lui rappelaient ce qu'elle allait faire. Elle les essuya et se dit qu'elle devait se ressaisir, ne surtout pas flancher si prés du but. Comme si ses larmes allaient lui apporter une réponse ou encore arranger les choses, comme si elles allaient réussir à lui ôter cette douleur qui lui lacérait le coeur et qui lui fendait l'âme. Comme si pleurer allait la faire changer d'avis. Non, rien n'y ferait, rien, pas en si peu de temps et pas si prés de l'échéance. Elle voulut alors se lever pour se changer mais ses jambes se dérobèrent sous son poids. Elle s'affala une nouvelle fois sur le lit, elle ne pouvait pas flancher, pas maintenant, pas après s'être conditionnée de la sorte, pas après s'être anesthésiée de cet espoir que cet enfant avait fait naître en elle en l'étouffant dans l'oeuf, non tout mais pas maintenant. Elle n'en avait pas le droit car elle avait fait plus de la moitié du chemin.  

 

Elle le ferait par amour, pour son amour, pour lui témoigner tout son amour, oui elle le ferait. Cet amour inconditionnel et complet qu'elle lui vouait, cet amour irraisonné et inimaginable qui était le sien et qu'elle allait faire vivre et durer par son geste. Pourquoi ne parvenait-elle pas à prononcer ce simple mot, ce mot qui définissait si bien ce qui allait bientôt être, ce mot si écoeurant à prononcer mais qu'elle allait tout de même mettre en pratique? Pourquoi ne parvenait-elle pas à le dire? Il n'avait pourtant rien de compliquer, ni de vulgaire, il sonnait bien à l'oreille alors pourquoi ni arrivait-elle pas? Pourquoi, oui pourquoi? Parce que même si elle se sentait prête physiquement , psychologiquement elle ne l'était pas et le fait de ne pas parvenir à prononcer ce petit mot en était la preuve. Oui elle n'était pas prête? Ce fut sur cette pensée que l'infirmière frappa à la porte puis entra dans la chambre.  

 

_Je vois que vous êtes prête, vous avez mis la blouse c'est bien. Vous devez vous allonger à présent. D'ici quelques minutes les infirmiers vont venir vous chercher pour vous conduire en salle d'opération. Rassurez-vous tout ira bien?  

 

 

 

Lorsqu'au petit matin Ryo émergea le réveil indiqua 9H00. Il s'étira de tout son long et passa sa main à côté de lui pensant y trouver sa belle, mais il dut faire face au vide. Il se releva alors sur les coudes et regarda l'emplacement vide de son ange. C'est alors que tout lui revient en mémoire. Il se laissa tomber sur le matelas encore plus dépité que de ne pas l'avoir trouvée prés de lui. Elle allait lui en vouloir et il allait avoir du ma là se faire pardonner. Il fallait qu'il trouve un moyen pour qu'elle lui pardonne. Il regarda son réveil et vit qu'il était 9H05. Son ange n'avait même pas pris la peine de le réveiller preuve qu'elle était encore remontée contre lui. Elle avait dû se lever tôt il ne l'avait pas entendu, faut dire qu'il était exténué. Le début de soirée avait été arrosé et il avait fait la tournée des bars, et le reste de la nuit il s'était repassé inlassablement la dispute avec Kaori ce qui l'avait plus qu'épuisé. Il se leva et se dirigea dans sa chambre. Le lit était fait preuve qu'elle s'était levée, et le calme qui régnait lui montra qu'elle avait déjà quitté l'appartement. Il se rendit à la salle de bain prit une douche, s'habilla puis descendit au premier. Elle ne lui avait même pas préparé le petit déjeuner.  

 

_Ryo tu t'es mis dans une sale position. Je vais devoir redoubler d'efforts pour qu'elle me pardonne.  

 

Il se prépara un café et se fit des oeufs pour calmer son ventre. Une fois ce petit déjeuner pris, il lava les couverts utiliser, nettoya la table et laissa la cuisine dans le même état où il l'avait trouvé en arrivant. Il se rendit au salon et s'assit sur le canapé afin de réfléchir à une bonne idée pour se faire pardonner par sa belle.  

 

_Des fleurs, non c'est trop banal, un bijoux, c'est excessif, je sais un dîner aux chandelles préparé par mes soins. Je vais lui faire la totale et lui sortir le grand jeu. A moi le feu d'artifice ce soir se dit-il à haute voix en se relevant du dossier et en se frottant les mains rien qu'à la pensée de cette nuit. Je vais enfin pouvoir faire mokkori fit-il en arborant un faciès de pervers et en laissant la bave dégouliner de chaque coins de ses lèvres. Reprends toi ce n'est pas le moment et elle ne va pas céder aussi facilement, je vais devoir me mettre à genoux. Bon avant tout il faut que j' aille faire des courses afin de lui préparer ce fameux dîner. Il se leva heureux de son idée prit sa veste et ses clés puis quitta précipitamment l'appartement. Ryo descendit les escaliers 4 par 4 pour se rendre au garage et quitta l'immeuble dans sa mini.  

 

Au même moment le téléphone de l'appartement sonna.  

 

_Bonjour Melle Makimura. Je suis la secrétaire du docteur Fujihawa. Je vous appelais juste pour vous avertir que votre intervention a été repoussée d'une heure. Le docteur a été retardé par une de ses interventions donc il sera en retard. Afin que vous n'attendiez pas pour rien, votre opération a été repoussée d'une heure. Merci pour votre compréhension et à tout à l'heure.  

 

Lorsque Ryo regagna l'appartement il devait être 11h30. Ses bras étaient chargés de sacs et il déposa le tout sur la table de la cuisine. Il rangea les courses et se rendit au salon avec un sac entre les mains. Il avait vu gros et il espérait ne rien avoir oublié. Tout y était, les fleurs des roses et des immortelles, un bon vin, des bougies parfumées, il avait même acheté des huiles essentielles pour un petit massage coquin, on ne sait jamais s'était-il dit. Et la pièce maîtresse de cette soirée, une superbe robe à bretelles fines roses qu'il déposa sur le lit de sa douce.  

 

_Avec ça si je ne réussis pas mon coup c'est vraiment qu'il y a un problème et que je ne sais plus y faire.  

 

Il jeta un dernier regard en direction du lit sur lequel reposait la robe et referma la porte derrière lui sourire aux lèvres. Il donnerait cher pour voir la tête de sa belle au moment où elle découvrirait la robe. Il descendit au premier afin de préparer la table. Il déposa une superbe nappe blanche, mit les couverts, les flûtes à champagne et enfin les chandelles parfumées. Il prit quelques pétales et les éparpilla sur la table ainsi que sur tous les escaliers lui montrant le chemin à suivre jusque dans leur chambre.  

 

_Voilà une bonne chose de faite. A présent allons préparer le dîner. Il regarda sa montre. Il est 12H10, et Kaori ne rentre pas avant 18H00. J'ai donc le temps, je ne vais pas me presser afin de ne rien rater. J'ai mis le vin au frais, les fleurs dans l'eau. J'ai mis sur cintre mon pantalon, ma veste et ma chemise. Le lit est fait et j'ai changé les draps, j'y ai également mis des pétales de roses et des petites bougies un peu partout dans la chambre. Je ne peux pas faire plus romantique. Tu vois ce que tu me pousses à faire Kaori. Jamais je me suis mis en 4 pour une femme et quel qu'elle soit, sauf pour toi. J'ai le CD que je vais mettre durant le dîner. Tout est prés je n'ai plus qu'à me mettre aux fourneaux pour nous préparer un succulent repas. Il rangea le CD sur le chaîne hi-fi puis prit la direction de la cuisine lorsque son regard s'arrêta sur le répondeur qui clignotait de sa lumière rouge annonçant qu'il y avait un message. Il alla jusqu'à lui puis appuya sur le bouton.  

 

_"Bonjour Melle Makimura. Je suis la secrétaire du docteur Fujihawa. Je vous appelais juste pour vous avertir que votre intervention a été repoussée d'une heure. Le docteur a été retardé par une de ses interventions donc il sera en retard. Afin que vous n'attendiez pas pour rien, elle a été repoussée d'hune heure. Merci pour votre compréhension et à tout à l'heure."  

 

Face au message Ryo resta comme paralysé. Mais qu'est ce que cela signifiait. Il écouta une nouvelle fois le message la peur au ventre. Ce message disait que Kaori devait subir une intervention, mais il ne précisait pas à quelle heure exactement, ni quelle intervention. Elle ne lui avait rien dit. Il devait s'agir d'une erreur alors il réécouta le message une 3 ème fois. L'infirmière connaissait le nom de Kaori, elle s'adressait bien à elle ce, message lui était destiné. Pourquoi n'était-il pas au courant? Pourquoi ne lui avait-elle rien dit?Il regarda sa montre, celle-ci lui indiquait 12H20. Mais Kaori était avec Eriko elle devait l'aider pour sa collection. Il ne comprenait rien. Si elle devait se faire opérer pourquoi ne lui avait-elle rien dit, et de quel ordre était cette opération? Il prit alors le téléphone et composa le n° de la boutique d'Eriko qui semble -t-il était occupé. Frustré, il raccrocha d'un geste rageur. Il monta les marches deux par deux et se précipita dans sa chambre. Il ouvrit les tiroirs de la commode à la recherche d'un quelconque indice mais rien. Il fit de même avec l'armoire et les chevets, mais il ne trouva rien.  

 

Poussé par la colère et par la peur, il souleva même le matelas pour s'assurer qu'elle n'avait rien caché dessous. Là non plus rien. Il quitta alors précipitamment sa chambre et se rendit dans celle de sa partenaire. De nouveau il partit à la recherche d'indices mais rien, c'était comme si elle avait volontairement effacé toute trace, elle n'était pas la partenaire de City Hunter pour rien, mais lui ne se faisait pas non plus appeler City Hunter pour rien. Tout y passa, boite à bijoux, les coffrets et les malles, armoires, commodes, étagères, lits, tapis...Tout y passa mais il ne trouva rien. Découragé et frustré, il s'assit à même le sol et posa sa tête sur le lit de sa belle. Il la tourna et son regard s'arrêta sur son chevet. Il avait tout fouillé sauf le chevet. Il se jeta sur lui et l'ouvrit. Il vida le contenu du tiroir à terre, rien. Il ouvrit la petite porte et en sortir un pochette. Il l'ouvrit et découvrit une photo mais pas n'importe quelle photo et un CD.  

 

Ses mains tremblaient face à sa découverte, il ne parvenait pas à les arrêter, jamais cela ne lui était arrivé même lorsque Kaori avait été en danger, il avait ressenti de la peur, et de l'angoisse mais jamais cette douleur au creux de son ventre, cette douleur vicérale. Sans ôter son regard de la photo qui n'était autre que l'échographie il descendit au premier et mit le CD dans la chaîne hi-fi. Là au son des battements de coeur de celui-ci son coeur rata un battement. Comment avait-il fait pour ne rien voir? Tous les signes étaient pourtant là. Plus il regardait la photo, plus il entendait les battements de ce coeur et plus la colère grandissait en lui. Tout lui devient subitement limpide, ses nausées, ses envies alimentaires, cette prise de poids, cette frénésie sexuelle, cette mélancolie dans son regard, ses absences alors qu'elle pensait que personne ne la regardait, cette distance qu'elle avait mise entre eux, son mutisme, ce refus qu'il la touche. Oui tout devient si clair pour le nettoyeur n°1 du Japon qui n'avait rien vu? N'avait-il réellement rien vu ou bien n'avait -t-il rien voulu voir? Et il se proclamait le n°1 de tout le Japon, le meilleur des meilleurs, après cela à qui allait-il le faire croire?  

 

De rage il prit sa veste et ses clés , mit la photo dans sa poche et sans prendre le peine d'éteindre la chaîne hi-fi quitta l'appartement au rythme des battements de ce coeur auxquels son coeur s'était calé et qui devinrent les battements de son coeur à lui.  

 

Il arriva devant la boutique d'Eriko en faisant grincer les pneus. Il en sortit furibond et poussa violemment la porte ce qui attira l'attention d'Eriko. Elle se leva et face au visage fermé et noir de Ryo, elle comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Il n'avait pas besoin de prononcer le moindre mot, son regard noir, et son front pissé lui firent comprendre qu'elle avait affaire au grand nettoyeur City Hunter et non à l'ami Ryo Saeba.  

 

_Eriko je ne le demanderai qu'une fois? Ou est -elle? lâcha-t-il d'une voix tranchante en serrant des dents ce qui déforma légèrement son visage. Il n'avait vraiment pas envie de rire.  

 

Elle n'avait aucune envie de lui mentir. De plus tout chez lui lui faisait comprendre qu'elle n'avait pas intérêt. Les rares fois où elle l'avait vu ainsi c'était lorsque la vie de Kaori avait été en danger. Elle savait que l'instant était grave.  

 

_Je ne sais pas et c'est la vérité s'empressa t-elle de lui dire en mettant ses deux mains devant elle comme pour se protéger d'une éventuelle attaque.  

 

Il fit un pas en avant en serrant du poing tout en la fixant droit dans les yeux. Même si les gens mentaient il savait lire en eux, le regard était ce qui généralement trahissait toute personne mais celui d'Eriko était criant de sincérité.  

 

_Que t'a t-elle dit? Le ton employé par Ryo la fit déglutir, dur, froid et impénétrable.  

 

_Elle m'a demandé d'appeler chez vous pour que je lui demande qu'elle m'aide sur ma prochaine collection fit-elle d'une voix légèrement tremblante. A cet instant Ryo lui faisait réellement peur. Elle voulait que tu penses qu'elle était avec moi donc sachant cela tu ne la surveillerais pas. Elle avait besoin de cette journée. J'était son alibi pour la journée.  

 

_Quoi d'autre?  

 

_Rien, que se passe-t-il Ryo?  

 

_As-tu la moindre idée de l'endroit où elle a pu se rendre?  

 

_Elle m'a dit qu'elle allait au bord de la mer afin de réfléchir. Elle m'a demandé ma voiture, je la lui ai donc prêtée.  

 

_Ta voiture est toujours équipée d'un système de repérage?  

 

_Oui, je les appelle tout de suite lui dit-elle voyant exactement où il voulait en venir.  

 

Elle devait subir une intervention et il n'avait pas le temps d'appeler tous les hôpitaux et toutes les cliniques de la ville afin de découvrir où elle se trouvait. De plus, elle avait pu donner une fausse identité. Eriko revient une minute après auprès de Ryo. Elle lui tendit un papier.  

 

_Tiens, ma voiture se trouve à cet endroit.  

 

Ryo prit le papier, lut l'adresse et le rangea dans la poche de son pantalon. Eriko n'osait pas demander ce qui se passait d'autant plus que la première fois il avait ignoré sa question. Kaori était son amie et elle s'inquiétait pour elle.  

 

_Ryo que se passe-t-il? Kaori est mon amie dis-moi. Ne me laisse pas ainsi.  

 

_Par ce que cela t'intéresse à présent lui dit-il en se tournant brusquement vers elle et en faisant un pas en avant mais il s'arrêta aussitôt. Il ne devait pas se laisser aveugler par sa colère. Ton amie te demande de mentir impunément pour elle et tu ne cherches pas à savoir pourquoi? Et à présent tu oses me demander ce qui se passe. Il était réellement en colère et à cet instant il n'y avait que sur elle qu'il pouvait la déverser à défaut de lui même pour n'avoir rien vu.  

 

_Tu es injuste je m'inquiète réellement pour elle.  

 

_J'ai pas de temps à perde avec toi. Prie pour que j'arrive à temps.  

 

_ Ryo, non attends, ne pars pas ainsi lui cria-t-elle en se jetant à sa poursuite.  

 

Elle se mit à le suivre dans la rue, mais celui ci avait déjà gagné sa voiture.  

 

_Que tu arrives à temps pour quoi Ryo ? cria t-elle à gorge déployée alors que la voiture s'éloignait d'elle.  

 

Dépitée, elle passa sa main dans ses cheveux, elle fit un tour complet afin de voir s'il n'y avait pas un taxi dans le coin pour suivre la voiture de Ryo mais rien, la route était déserte. Frustrée, elle mit ses mains derrière sa nuque et regarda la voiture s'éloigner jusqu'à entièrement disparaître pour finalement regagner sa boutique. Elle avait l'adresse, elle savait où il se rendait, elle hésita un instant et jugea préférable de ne pas s'y rendre, ils devaient régler cette histoire entre eux. Elle prit son portable et laissa un message sur la messagerie de Kaori en lui expliquant la situation et en lui demandant de la rappeler au plus tôt. Toutefois un tas de questions l'assaillirent. Que faisait-elle dans cet hôpital? Pourquoi l'avoir caché? Que voulait-elle leur dissimuler?  

 

 

Ryo dans sa voiture roulait à vive allure. Il grilla plusieurs feux rouges et roula même sur le trottoir afin de se frayer un passage dans les bouchons. Il ne cessait de klaxonner et d'accélérer pour freiner aussitôt, il se mit même à taper sur le volant, il n'avançait pas. C'était trop lent, bien trop lent pour ce qui se jouait à cet instant précis. Cette situation le stressait au plus au point, il avait peur de ne pas arriver à temps, peur de ce qu'il allait trouver à son arrivée. Il arriva enfin devant l'hôpital, il se gara et descendit précipitamment de la voiture sans prendre la peine de fermer la portière. Il se mit à courir en direction de l'entrée de l'hôpital . L'accueil était désert, et la réceptionniste avait quitté son poste. D'impatience il se mit à faire sonner la clochette qui retentit encore et encore attirant l'attention d'une infirmière. L'état d'anxiété et de nervosité dans lequel se trouvait Ryo mit de suite l'infirmière en alerte. Il ne lui laissa pas le temps d'arriver vers elle qu'il se jeta à sa rencontre.  

 

_S'il vous plaît, aidez-moi. Ma femme doit subir une intervention mais je ne sais pas à quelle heure ni dans quel service, je dois absolument la voir. C'est urgent.  

 

_Calmez-vous Mr.  

 

_Comment voulez-vous que je me calme. Je dois savoir dans qu'elle chambre elle se trouve, il faut absolument que je l'en empêche.  

 

_Quel est son nom?  

 

_Kaori Makimura.  

 

L'infirmière pianota sur son ordinateur et releva la tête en direction de Ryo.  

 

_L'intervention s'est terminée il y a de cela 3H00 Mr, je suis sincèrement désolée. Elle doit encore être dans le service obstétrique dans une de nos salles de réveille.  

 

A l'écoute de cette nouvelle, Ryo crut recevoir un coup de couteau en plein coeur. Il arrivait trop tard. Ce n'était pas possible, elle ne devait pas se faire opérer pas temps qu'il n'était pas arrivé . Il regarda sa montre et vit que celle-ci lui indiquait 15HOO. Ce n'était pas possible, il était en plein cauchemar. Il avait perdu plus d'une heure dans les bouchons et le fait de devoir traverser toute la ville pour se rendre dans cet hôpital ne l'avait pas aidé. Face au mutisme de Ryo qui paraissait complètement déconnecté de la réalité l'infirmière se sentit l'obligation de le ramener à la réalité.  

 

_Mr le N° de chambre de votre femme est le 245. Voulez-vous que je vous y accompagne?  

 

Ryo ne prit même pas la peine de lui répondre. Il se tourna et prit le chemin inverse, celui-là même empreinté à son arrivée. Il était comme ivre, il éprouvait les même symptômes il avait du mal à se tenir debout et à marcher droit, son souffle devient plus lourd, il avait l'impression de suffoquer et ses mains commencèrent à trembler. Jamais il n'aurait cru être aussi touché par un tel évènement, évènement auquel il avait été exclus. Il souffrait son coeur souffrait d'une douleur qui lui était encore inconnue jusqu'à aujourd'hui. Il n'avait pas eu le temps de s'attacher, de se l'imaginer, de ressentir de la joie face à sa nouvelle venue, non on ne lui avait pas donné le temps, le temps de réaliser qu'il aurait dû, qu'il aurait pu devenir père.  

 

Une fois à l'extérieur de cet immeuble il s'adossa au mur et se laissa légèrement glisser. Il devait voir Kaori mais il ne se sentait pas prêt. Comment avait-elle pu faire cela sans lui en parler? Il rageait intérieurement qu'elle l'ait exclus de sa grossesse, tenu à l'écart de cet évènement si important. Pourquoi avait-elle agi ainsi? Pourquoi lui avait-elle caché qu'elle attendait un enfant, son enfant? Il n'y avait plus aucun doute à avoir, elle était en obstétrique. Pourquoi avait-elle agi de la sorte derrière son dos? Pourquoi, pourquoi, pourquoi? Plus il se posait cette question et plus la réponse s'imposait à lui comme une évidence. A cause de lui bien évidemment. Ne lui avait-il pas dit qu'il ne voulait pas d'enfant, elle avait tenté d'instaurer un dialogue mais il y avait mis un terme définitive en clôturant le chapitre. Elle n'avait pas insisté de peur de le perdre. Il devait la voir, il ne voulait pas la laisser seule malgré la colère qui bouillait en lui, elle ne devait surtout pas rester seule. Elle devait être anéantie, au bord du désespoir et ressentir une profonde douleur, encore plus forte que la sienne, douleur que seule une mère est capable d'éprouver face à la perte de son enfant.  

 

Il se releva alors, il devait la voir. Il s'apprêta à regagner l'hôpital, il se tourna vers l'entrée et c'est là qu'il la vit assise sur un banc, les bras ramenés sur son ventre, légèrement pliée en avant se balançant d'avant en arrière. 

 


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