Capitolo 10 :: Les prémices d'un changement

Pubblicato: 26-10-07 - Ultimo aggiornamento: 11-01-10

Commenti: Bonsoir. Voilà un nouveau chapitre j'espère que vous aimerez. merci les filles pour vos reviews. Bisous et à la semaine prochaine.

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Une fois à l'appartement un grand silence gagna le salon et nos deux nettoyeurs. Ryo se permettait de temps à autre des regards en direction de sa belle qui n'avait pas décroché le moindre mot depuis leur départ de la clinique. Les autres avaient préféré les laisser seuls, ils avaient ressenti la tension naissante entre eux et ils avaient tout comme eux besoin de repos. Kaori posa les clés sur le meuble prés de l'entrée et se dirigea vers la cuisine lorsque le bras valide de Ryo la retient et la ramena vers lui. Surprise par ce geste elle releva la tête et croisa son regard devenu subitement si sérieux.  

_Qu'est ce qu'il y a? lui demanda-t-il d'une voix douce.  

_Rien lui répondit-elle en baissant la tête. Elle s'apprËta à se dégager de son étreinte lorsqu'il resserra son bras sur sa taille. Il avait beau utilisé un seul bras, la force était là.  

_Je vois bien que quelque chose te préoccupe, alors dis-moi.  

_Tu aurais du rester à la clinique. Tu étais dans le hangar lorsqu'il a explosé, tu risques une commotion ou je ne sais quoi d'autre encore. Doc et Kazue auraient pu veiller sur toi.  

_Pourquoi veux-tu que je reste là bas, alors que j'ai mon infirmière privée à la maison rien que pour moi, si tu vois ce que je veux dire. Là, le sourire mutin qu'il lui offrit la fit placer ses mains sur ses hanches.  

_Tu rêves, Kazue elle t'aurait dorloté, moi je vais veiller à ce que durant les trois prochains jours tu ne quittes pas la chambre et ton lit  

_Pour ce qui est du lit je suis entièrement d'accord.  

_Tu ne perds pas le nord toi.  

_Jamais.  

_Et aucune activité quel quelle soit si tu vois toi ce que je veux dire. J'ai été assez claire....., elle le toisa du regard, vu ta tête je pense que oui. A présent monte t'allonger. Et c'est non négociable.  

_Je n'aurai le droit à rien, même pas un petit mokkori, tout petit. Il relâcha son étreinte et mima le geste avec son pousse et son index.  

_Rien.  

Il nicha alors sa tête au creux de son cou et lui offrit une playade de doux baisers, mais elle resta de marbre. Ne voulant pas perdre le contrôle des échanges, elle dut serrer des dents.  

_N'essaie même pas de me corrompre tu n'y arriveras pas. Voyant qu'elle commençait à perdre pieds, elle mit le holà à leur échange. Ca suffit maintenant, tu n'arriveras à rien comme cela.  

_Je n'ai pas dit mon dernier mot. Puisque c'est comme ça je vais aller prendre une douche.  

_Tu veux un coup de main?  

_Oui, si tu veux te donner le peine de me délester de mes vêtements.  

_Pas ce genre d'aide Ryo.  

Elle le regarda monter à l'étage sans le quitter du regard. Sa blessure au bras l'inquiétait. C'était son bras avec lequel il tirait donc d'ici quelques temps la ville et surtout Saeko devraient se passer de lui. Quelque part, cela la ravie car il n'aurait pas à risquer sa vie. Il allait rester bien sagement à l'appartement et elle l'aurait pour elle toute seule. Fatiguée moralement de cette soirée lourde et chargée en émotions, elle se laissa tomber sur le canapé et ramena ses jambes tout contre elle. Elle posa son menton sur ses genoux et laissa ses larmes s'écouler. Elle relâchait enfin la pression, seule dans son grand salon éclairée par la lune , elle laissa ses angoisses s'exprimer. Elle avait réellement cru le perdre lorsque le hangar avait explosé, elle ne se souvenait pas avoir eu aussi peur pour lui certainement par ce qu'elle n'avait pas été à ses côtés. Elle resta ainsi de longues minutes avant de se décider elle aussi à regagner l'étage. Elle passa par la salle de bain, se passa de l'eau fraîche sur le visage avant de regagner la chambre. Ryo se tenait prés de la fenêtre. A son entrée, il se retourna vers elle, mais elle baissa la tête et se dirigea droit vers le lit. Elle se déshabilla, enfila son pyjama sous le regard attentif de Ryo et se glissa dans son lit. A son entrée, Ryo avait ressenti sa peine. Il alla vers elle et s'assit sur le rebord du lit. Elle lui tournait le dos. Il posa sa main sur sa taille comme pour la rassurer.  

_Kaori.  

_Ryo j'ai dit non, alors viens te coucher.  

_Regarde-moi.  

_Ryo on est fatigués tous les deux.  

_C'est pas ça lui dit-il voyant très bien à quoi elle faisait allusion. Connaissant l'énergumène à quoi d'autre aurait-elle pu penser? Tu as pleuré.  

_Non.  

_Regarde-moi alors.  

_Quoi fit-elle en se tournant vers lui afin de lui faire face. Qu'est ce qu'il y a?  

_C'est à moi de te poser cette question?  

_Tu as pris tes médicament lui dit-elle en se relevant précipitamment et en regardant en direction du chevet.  

_Kaori, il venait d'élever la voix car elle fuyait la discussion.  

Elle se figea alors et plongea son regard droit dans le sien surprise par ce brusque changement.  

_Pardon je ne voulais pas élever la voix. Pourquoi tu as pleuré, je vais bien?  

_Je sais. Des larmes de soulagement certainement. Lorsque le hangar a explosé j'ai su que tu étais à l'intérieur, j'ai cru devenir folle sur cette colline.  

_Justement je suis heureux que tu aies été sur cette colline.  

_Par ce qu'à cette heure ci, je serais à l'hôpital à la place de Reika.  

_En effet. Cela aurait pu être une possibilité même une probabilité.  

_Il est hors de question que je réitère l'expérience Ryo, plus jamais. Je n'imagine plus ma vie sans toi, et partout où tu iras et bien j'irai.  

_Moi non plus je n'imagine plus ma vie sans toi. Il s'allongea tout contre elle et après lui avoir déposé un baiser sur le front il la serra tout contre lui et ils s'endormirent.  

Les jours suivants, Kaori tient sa promesse, elle interdit à Ryo de quitter l'appartement et même leur chambre. Celui-ci aurait été heureux d'y rester, si seulement elle avait daigné y rester avec lui. Ils reçurent la visite de tous leur amis, même Reika que doc avait enfin autorisé à sortir. Mick ressentait la tension des deux femmes, il ne s'autorisait que rarement des regards dans leur direction uniquement lorsqu'il était sûr qu'elles ne le surprendraient pas. Il ne leur avait même pas sauter dessus, il n'avait rien tenté depuis la scène à la clinique ce qui en disait long sur l'état de leur relation. Il se contentait de garder une certaine distance mais cela commençait à lui peser car chassez le naturel et il revient au galop. Il prenait vraiment sur lui pour se maîtriser et ne pas bondir sur elles. N'y tenant plus, il se décida à déclencher le conflit au moins cela serait fait et il saurait à quoi s'en tenir.  

_Vous me faites encore la tête.  

Lorsqu'il dit cela tous les regards se tournèrent alors vers lui. Miki et Kaori se regardèrent avant que chacune d'elle ne pose son regard sur lui. A cet instant si elles avaient eu des lasers à la place des yeux, il serait mort sur le champs. Face à leur mutisme il poursuivit.  

_Je ne regrette pas mon mensonge, si c'était à refaire je ferais exactement la même chose.  

_De quoi tu parles Mick lui demanda Ryo intrigué par la subite tension qui régna dans le salon?  

_C'est vrai tu n'es pas au courant fit Miki en regardant Ryo. Mr nous a menti, il a osé nous dire que vous étiez en sécurité sur le port et non dans le hangar lorsqu'il a explosé pour qu'on parte à la clinique.  

_Je vous connais si je vous avais dit que Falcon était allé le chercher vous auriez déboulé comme des furies sur le port dit alors Mick pour sa défense.  

_Ca Mick ce n'était pas à toi de décider pour nous lui répondit alors Kaori d'une voix posée, mais qui commençait à mal contenir sa colère.  

_Si c'était à lui, raisonna alors la voix de Ryo.  

Les deux femmes regardèrent Ryo avec des regards pleins d'incompréhensions et le fixèrent longuement. Mick lui était heureux de ne plus être enfin leur centre d'attraction car Ryo venait de porter tout l'intérêt sur lui à sa plus grande joie.  

_Merci mon ami fit Mick qui se sentait vraiment seul depuis le début de cet échange. Un peu de soutien ne fait de mal à personne.  

_J'aurais fait comme lui, le port était une zone à risque et extrêmement dangereuse. Il vous a gardé en lieu sûr, j'aurais fait la même chose.  

_Tu serais allé jusqu'à nous mentir lui demanda Miki? en la toisant du regard.  

_Oui.  

_Et bien heureusement que tu es blessé car ces paroles t'auraient valu une massue, et pas la plus petite.  

_Vous voyez, Ryo aurait fait comme moi, on fait la paix maintenant dit-il en tendant sa main vers les femmes  

_C'est un peu trop facile Mick fit Kaori en se levant du canapé et en se dirigeant droit sur lui. Du point de vu de Ryo c'est légitime mais pour Miki et moi c'est impardonnable.  

Mick, voyant les deux femmes se diriger droit sur lui commença alors à reculer à petits pas.  

_Impard....onnable répéta celui-ci en bégayant.  

_Oui impardonnable répéta Miki qui avait rejoint Kaori.  

Les deux femmes se regardèrent et elles se sourirent. Chacune fit apparaître une massue et Mick fut encastré dans le mur.  

_Ca fait un bien fou dirent les deux femmes en coeur en battant des mains comme si celle-ci avaient été poussiéreuses.  

_Je n'aimerai pas être à ta place fit Ryo en allant vers son ami et en sa baissant à sa hauteur. Elles vont te le faire payer.  

_Tout ça pour avoir voulu les sauver.  

Saeko reçut les félicitations du préfet ainsi que du maire de la ville pour avoir démanteler tout un trafic de drogue et tout un réseau et bien entendu, les autres ne reçurent que de simples remerciements de Saeko et comme toujours personnes ne saurait jamais que ce coup de filet leur était dû.  

Les jours, les semaines, les mois s'écoulèrent et la vie continuait comme si de rien n'était. Aux yeux de tous, ils étaient toujours Ryo le pervers, et Kaori la douce. Aucun de leurs amis n'avaient perçu leur secret. Kaori voulait tellement leur dire, partager son bonheur avec Miki, car elle l'avait si longtemps soutenue, rassuré et consolé qu'elle voulait vivre sa joie avec elle, mais elle comprenait que Ryo veuille encore garder secrète leur liaison. Il voulait la garder pour lui, rien que pour lui, ne pas partager son bonheur avec les autres et encore moins subir leur interrogatoire car une fois tout le monde au courant il savait qu'ils n'y échapperaient pas. Depuis que cette affaire de drogue avait été réglée, ils avaient repris leur petite vie mais à une différence prés, Ryo se voulait bien plus tendre et plus doux avec son ange dans leur intimité. Il ne voulait plus qu'elle s'inquiète ou qu'elle doute de leur histoire. Et sa relation avait Mick s'était arrangée après je ne sais combien de coups de massues.  

Le ventre de Miki, s'arrondissait et Kaori passait de plus en plus de temps avec elle. Elle l'avait aidé à choisir la déco pour la chambre du bébé, elles avaient acheté les premières layettes ensembles et ne cessaient de parler de lui alors qu'il n'allait pas pointer le bout de son nez avant longtemps. Ce bébé faisait déjà partie intégrante de leur vie avant même d'être là. Souvent Ryo la surprenait regardant Miki, alors qu'elle pensait que personne ne la regardait, et même si son regard était rempli de joie, il y avait perçu au fond de l'envie et une profonde tristesse, tristesse qu'elle dissimulait parfaitement et dont-il était le seul responsable. Même si depuis la fameuse discussion de la salle de bain elle n'avait pas remis le sujet sur la tapis, il savait qu'elle y pensait continuellement, bien que rien dans son comportement ne la trahissait, si ce n'est son regard à certains moments .  

Ryo savourait chaque matin de se réveiller auprès de sa belle, mais il vivait aussi avec l'appréhension qu'elle ne se décide de le quitter un jour. Leur relation était nouvelle, donc fraîche, passionnée et enivrante mais une fois la routine installée, qu'allait-il se passait? Il connaissait bien les femmes pour savoir qu'elles en voulaient toujours plus et Kaori ne dérogerait pas à la règle. Un jour ou l'autre viendrait le jour ou elle exigerait d'avoir cet enfant et là que se passera-t-il? Comment réagirait-il? Accepterait-il de faire d'elle la femme la plus heureuse du monde ou bien la plus malheureuse, le quitterait-elle ou la quitterait-il ? Aujourd'hui après ces quelques mois de bonheur passés avec elle, il savait qu'il ne pourrait plus vivre sans elle, elle lui était essentielle, autant voir plus que l'air, et leur dernière affaire le lui avait prouvé.  

Cela faisait quelques jours que Kaori éprouvait du mal à trouver le sommeil. Elle ne cessait de se tourner encore et encore dans leur lit sans réussir à calmer cette sensation qui la prenait de toute part et lui nouait le ventre. Elle était incapable de définir exactement ce qui lui arrivait et ce qu'elle ressentait, elle savait juste qu'elle avait un besoin viscéral de se blottir tout contre Ryo et chercher la chaleur de ses bras mais après quelques jours cela n'y faisait plus rien. Alors elle se levait et se rendait dans la cuisine pour se préparer de quoi manger. Cela devenait presque une routine, chaque nuit elle n'y échappait pas. Elle mangeait et retournait dormir. Depuis quelques temps elle couvait un rhum. Elle ne cessait d'éternuer, n'avait plus d'appétit et rendait tout ce qu'elle avalait. Un matin elle quitta précipitamment le lit et s'enferma dans les toilettes où elle rendit tout son dîner. Ryo inquiet s'était levé et rendu devant la porte des toilettes. Il posa sa main sur la porte puis donna deux coups. (Ryo en caleçon face à la porte vous voyez ce que cela peut donner?)  

_Kaori ça va.  

_Oui ne t'inquiètes pas, je vais bien lui dit-elle en se laissant tomber sur le sol à bout de force. Elle n'avait plus rien à vomir, son estomac était vide. De sa main, elle essuya sa bouche et tira la chasse d'eau. Elle ne put se l'expliquer mais elle ne put retenir ses larmes.  

_Tu ne te sens pas bien.  

_C'est rien, ça doit être le dîner épicé d'hier qui est mal placé. fit -elle toujours cachée derrière la porte  

De l'autre côté de la porte Ryo était réellement inquiet. Jamais il ne l'avait vu ainsi aussi vulnérable. Il caressa la porte comme si cela avait été elle puis s'adossa contre le mur. Il voulait s'assurer de lui même qu'elle allait bien. Même si elle ne lui avait rien dit, il avait remarqué que quelque choses la tracassait depuis quelques temps. Elle avait le sommeil agitée et se réveillait souvent en pleine nuit. Après quelques minutes, elle sortit.  

_Tu es sûre que tu te sens mieux.  

_Oui Ryo lui répondit celle-ci en lui offrant un doux sourire.  

_Tu es pâle Kaori.Il posa sa paume tout contre sa joue et la lui caressa. A ce contact chaleureux Kaori se sentit déjà mieux.  

_Je te signale que je viens de vomir. Si tu le permets je vais aller m'allonger le temps de cette sensation de fatigue passe.  

_Je vais appeler doc.  

_C'est pas utile. Tu veux bien m'apporter un café s'il te plaît.  

_Tout de suite.  

Elle regagna la chambre et s'engouffra sous les couvertures. Elle avait froid. Mais que lui arrivait-il? Ryo revient avec une tasse de café et quelques gâteaux.  

_Merci.  

Dés la première gorgée d'avalée, elle se sentit mieux. Elle ressentait le regard inquiet de Ryo sur elle, et cela la toucha. Il se souciait réellement d'elle.  

_La nourriture épicée: terminée pour moi. J'ai eu des remontés toute la nuit.  

_Moi ça a été.  

_Normal tu es un estomac sur pattes qui peut avaler tout et n'importe quoi.  

_Et fit-il faussement indigné en lui donnant une petite tape sur la cuisse.  

_Quoi c'est vrai!  

_Ca va mieux on dirait, je suis content.  

_Oui c'est grâce à toi. Elle l'embrassa tendrement et se blottit tout contre lui. C'est pas tout mais faut se lever. J'espère qu'on aura un client aujourd'hui. Les finances diminuent à vue d'oeil, c'est pas bon.  

_Sois confiante.  

_Allez, je me lève. Tu viens au tableau avec moi.  

_Non, j'ai rendez vous avec Saeko.  

Là le regard de Kaori se fit mauvais, et Ryo ne savait pas si c'est lui qui le lui inspirait ou bien Saeko.  

_Kaori je serai sage, promis, tu n'as pas à t'inquiéter.  

_Je ne suis pas inquiète à cause de ça, je sais que tu vas bien te comporter( c'est vite dit), c'est juste que je me dis qu'une fois de plus tu vas te laisser berner par elle.  

_Tu me connais.  

_Il est justement là le problème, elle va te montrer ses jambes et toi idiot comme tu es, tu vas lui promettre monts et merveilles.  

_C'est faux, il n'y a qu'a toi que je promette monts et merveilles, et là il fondit sur ses lèvres et se détacha en grognant. Faut que je me prépare sans cela je vais être en retard.  

Bien plus tard dans la matinée, après s'être rendue au tableau qui une nouvelle fois était vide, Kaori décida de se rendre au cat's.  

_Bonjour Kaori  

_Bonjour Miki  

_Falcon n'est pas là.  

_Non il est allé faire des courses.  

_Et ton partenaire?  

_Il avait rendez-vous avec Saeko, j'espère qu'il ne va pas se faire embobiner. Quand j'y pense je me dis que j'aurais dû l'accompagner.  

_Connaissant l'oiseau il y a toute les chances pour que la réponse soit oui fit Miki.  

_Je savais que j'aurais dû l'accompagner, il ne sait rien lui refuser dit-elle en tapant sur la table.  

_Toujours pas de nouveau entre vous deux.  

_Non, parlons d'autres choses s'il te plaît sans cela je vais me mettre à déprimer. Kaori s'en voulait de lui mentir mais c'était encore trop tôt et Ryo n'était pas prés. De plus elle s'en voulait de mentir ainsi ouvertement à son amie, elle qui avait toujours été là pour elle.  

_Je te sers un café.  

_Oui merci.  

_Tiens, au fait tu n'as pas vu ma dernière échographie.  

_Non, Falcon est allée avec toi.  

_Oui et c'était folchlorique. Ne le dis pas à Ryo mais il est tombé dans les pommes lorsque le médecin m'a examiné.  

_C'est mignon. Tu as de la chance Miki, je t'envie lui dit alors Kaori avec un large sourire sur le visage à la vue du petit être sur l'échographie.  

_Ne perds pas espoir Kaori, ça t'arrivera lui dit-elle d'une voix chaleureuse et réconfortante.  

_Tu crois.  

_J'en suis persuadée, il faut juste que cet idiot de Ryo ouvre les yeux et se décide à passer à l'action. Et puis s'il ne veut pas dis-toi qu'il y a d'autres hommes sur terre qui se feraient un plaisir de t'avoir dans leur vie et dans leur lit et pourquoi pas te faire un enfant.  

_Miki, cria Kaori à la fois indignée et plus que gênée par les propos de son amie. Elle était devenue rouge écrevisse.  

A ce moment les deux femmes entendirent la porte du café s'ouvrir et une fusée humaine se diriger droit sur elle. Kaori fut la première à dégainer et à atteindre sa cible.  

_Kaori mon amour, eut le temps de crier Mick avant de manger la massue.  

_Bonjour Mick heureuse de te voir.  

_Moi aussi ma belle, Miki ma chérie tu es ravissante, viens embrasser tonton Mick.  

_Si tu tiens à la vie, reste où tu es et t'avise pas de me toucher lui dit Miki d'une voix menaçante en caressant de sa main le bazooka laissé par Falcon pour cet usage.  

_Pourquoi autant de haine mesdames? Faites l'amour et pas la guerre !  

_Garde tes belles tirades pour celles que tu chasses dans la rue lui répondit Kaori.  

_Tête de poulpe n'est pas là?  

_Je t'interdis de parler de mon Umi chou en ses termes lui fit Miki en lui décrochant une massue. Il se la prit alors sur la tête mais celle-ci malgré son tonnage fut très légère et n'occasionna aucun dégat sur Mick qui se mit à rire. Les hormones, je suis une faible femme.  

_Toi oui mais pas moi. Face à la massue qui se matérialisa dans les mains de Kaori, Mick déglutit difficilement.  

_Merci Kaori.  

_De rien ma chérie.  

_Mais pourquoi tu as fait ça demanda Mick en pleurs?  

_Solidarité féminine mon cher, solidarité féminine.  

_Et Ryo, où il est?  

_Avec Saeko.  

_J'en connais un qui doit s'amuser se dit-il pour lui même. Et cette grossesse Miki ça se passe bien.  

_Merveilleux, tu devrais essayer avec Kazue. Ma dernière échographie regarde, n'est-il pas magnifique.  

_Je vois rien, c'est un tas de tâches, ah oui, là je vois son petit crâne chauve et reluisant le même que son père. Y a plus de doute à avoir Falcon sait y faire.  

_Rends-moi cela lui fit Miki en lui arrachant la photo des mains blessée par ces dires et les larmes aux yeux.  

_Tu es content, tu l'as fait pleurer Mick s'offusqua Kaori le regard noir de colère.  

_Mais j'ai rien dit.  

_Une femme enceinte est plus sensible à cause de ces hormones. Tu es vraiment insensible Mick.  

_Pardon Miki, je ne voulais pas, il est magnifique ton bébé, une vraie merveille, je te jure. Il se plia en 4 pour qu'elle s'arrête de pleurer.  

_C'est vrai tu ne mens pas.  

_Tu sais bien que je ne mens jamais à une jolie femme. Tu me pardonnes. Il lui prit alors la main et pour se faire pardonner lui fit un baise main digne des plus grands gentlemen.  

_Oui, mais ne recommence pas.  

_Promis Miki chérie.  

_Ca va mieux ? Miki demanda Kaori inquiète.  

_Oui merci.  

_Dis moi Kaori tu n'aurais pas grossi lui demanda Mick afin de détourner la conversation sur un autre sujet et cela marcha mieux qu'il ne l'aurait cru.  

Pour toute réponse elle lui sourit tendrement en le pinçant violemment pour ce qu'il venait dire. Celui-ci endura le châtiment en serrant les dents sans émettre le moindre son. Kaori le regarda alors, satisfaite et rassurée, le regard luisant de sa vengeance. Elle s'apprêta à se saisir de sa tasse de café lorsqu'elle se mit subitement à avoir très chaud. Sa tête devint subitement très lourde, sa vue s'assombrit, ses oreilles se mirent à siffler et se fut le trou noir. Lentement elle glissa de son fauteuil mais fut rattrapée par Mick qui la retint et la souleva.  

_Kaori, oh mon dieu eut le temps de crier Miki en la voyant tomber. Elle a fait un malaise. Porte la derrière Mick.  

Il l'allongea sur le canapé et Miki lui tamponna sur le visage un linge humide ainsi que sur le cou et sur le haut de sa poitrine.  

_Kaori, Kaori réveille-toi ma douce lui dit Mick en lui donnant de légères tapes sur le visage afin se stimuler son sang.  

Elle émergea enfin des ténèbres dans lesquels elle avait été plongée quelques secondes.  

_Que s'est-il passé? demanda-t-elle d'une voix blanche.  

_Tu t'es évanouie, tu nous as fait une sacré peur lui dit Miki en lui caressant la joue. Elle s'autorisa seulement à cet instant à s'asseoir sur le fauteuil en face d'elle.  

Elle tenta de se relever mais fut stoppée par Mick.  

_Doucement ma belle, laisse le temps à ton corps de récupérer. Je savais qu'un jour où l'autre tu me tomberais dans les bras.  

_Mick c'est vraiment pas le moment lui fit remarquer Miki qui commençait réellement par être agacée par son comportement. Elle le poussa puis se tourna vers Kaori et lui sourit tendrement pour la rassurer mais elle avait surtout besoin d'être rassurée.  

_Miki ça va mieux lui répondit son amie en lui prenant la main comme pour la convaincre. Elle avait pu voir dans ses yeux son inquiétude.  

_Tu as la main gelée Kaori et tu es très pâle. Je vais appeler le médecin  

_C'est inutile, j'ai rendez-vous à 14H00.  

_Tu es malade ? demanda inquiète Miki, qu'est ce qui se passe?  

_Non rassure-toi ! Hier soir avec Ryo on a mangé épicé et depuis j'ai des brûlures d'estomac, je ne peux plus rien avaler de solide. Je pense que c'est à cause de cela que j'ai perdu connaissance. Je t'écoutais lorsque tout est devenu noir. Rassurez-vous ça va mieux.  

_On devrait prévénir Ryo pour qu'il t'accompagne leur dit Mick soucieux lui aussi de l'état de son amie.  

_ Oui pour qu'il se moque encore de moi et me dise que comme partenaire j'ai une petite santé, non merci. Ca va beaucoup mieux d'ailleurs !  

Elle n'était vraiment pas rassurée sur son état, bien qu'elle tentait de persuader ses amis du contraire.  

_Ote-toi de là que je me lève Mick, et n'essaye pas d'en profiter. Le ton menaçant qu'elle employa eut son effet. Elle remarqua alors que son chemisier était déboutonné.  

_A qui je dois cela ? fit elle en montrant son col ouvert.  

Elle regarda Mick suspicieuse.  

_A moi Kaori, je t'ai passé un linge humide sur le visage et le cou afin de te rafraîchir.  

_Décidement, tu vois le mal partout ma douce ! lui fit Mick un sourire ravageur sur les lèvres.  

_A qui la faute.  

_Je t'ai porté secours cela mérite bien une récompense. Il s'approcha d'elle, passa sa main autour de sa taille et lui tendit ses lèvres en forme de coeur.  

_Ne prends pas tes rêves pour la réalité Mick. Mais merci me m'avoir porter secours et de m'avoir évité de me faire mal en tombant, tu es un ami, un vrai. Il ressentit toute la sincérité de ces paroles et à ses yeux cela valait tous les baisers du monde.  

_Je vais rentrer et me préparer.  

_Tu nous tiens au courant Kaori.  

_Promis Miki !  

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