Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: saoria

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 23 capitoli

Pubblicato: 06-05-07

Ultimo aggiornamento: 24-06-08

 

Commenti: 191 reviews

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Romance

 

Riassunto: Et si Kaori faisait part de ses sentiments à Ryo à travers une lettre.

 

Disclaimer: Les personnages de "ET SI TU SAIS M'AIMER" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Et si tu sais m'aimer

 

Capitolo 14 :: Porter sa croix

Pubblicato: 02-12-07 - Ultimo aggiornamento: 16-05-08

Commenti: Bonsoir Voila la suite qui j'espère vous plaira. J'ai eu un peu de mal à l'écrire car j'avais des remords à faire vivre cela à notre nettoyeuse. Vous remarquerez que je ne la ménage pas et cela dans aucune de mes fics. Je suis sadique , heu......non. Enfin des fois. Dans ce chapitre elle est torturée par sa décision et Ryo qui ne se doute pas de ce qui la tracasse réellement même s'il a remarqué un changement, de la cause réelle de son renfermement. Je vous dis donc bone lecture et à la semaine prochaine. PS : merci pour vos reviews. Bisous

 


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Les jours qui suivirent furent quelques peu tendus à l'appartement. Kaori comptait un à un les jours qui la séparaient de ce fameux vendredi où tout allait se jouer, où sa vie allait basculer. Son moral était au plus bas. Elle faisait tous les matins la grâce matinée et passait ses journées enfermée dans l'appartement. Les seules sorties qu'elle s'accordait, étaient celles sur le toit afin de profiter du calme reposant des nuits et du ciel étoilé. Ryo s'inquiétait de son état car tout dans leur vie était parfait. Parfait me direz vous c'est peut-être exagéré pour un couple de nettoyeur, mais ils n'avaient pas été aussi bien depuis longtemps. Il avait pourtant tenté de la faire parler, il avait été présent, attentionné, à son écoute mais rien. Plus les jours passés et plus elle se laissait aller à sa mélancolie. C'était comme si elle n'avait plus goût à rien. Ryo était lui aussi affecté par ce manque de vitalité si soudain, il n'aimait pas la voir ainsi. De plus, son état avec un impact direct sur leur couple. En moins d'une semaine leur relation s'étaient détériorées dans le sens ou Kaori acceptait à peine qu'il la touche. Elle prétextait souvent être fatiguée, mais la vraie raison était qu'elle voulait se garder pour son enfant. Profiter de lui encore le peu de temps qu'ils leur restaient. Elle se trouvait égoïste dans son comportement car elle voyait bien que Ryo en souffrait mais elle ne le faisait pas contre lui. C'était plus fort qu'elle, comme si elle voulait le protéger. De quoi, de qui?  

 

Durant cette semaine Ryo s'était fait le plus doux, le plus tendre et le plus aimant des partenaires, mais rien n'y fit. Ne supportant plus cette situation qui le frustrait au plus haut point, il se mit alors à rentrer tard les soirs au grand désarroi de Kaori qui ne pouvait que pleurer. Elle se sentait seule dans ce grand lit, mais elle ne pouvait se plaindre car elle en était responsable. Elle craignait que s'il ne la touche et en particulier son ventre, il ne découvre la vérité. C'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour l'éloigner d'elle et ce jusqu'à ce fameux vendredi.  

 

Un soir, Ryo rentra plus tôt. Il avait décidé que cette situation ne pouvait plus durer. Il se devait d'en avoir le coeur net. Comme à son habitude Kaori avait été la première à aller se coucher. Lorsqu'il pénétra dans la chambre, celle-ci lui tournait le dos, elle semblait dormir. Il prit une douche et se glissa sous les draps. Il se rapprocha alors d'elle et se mit à lui caresser la nuque ce qui la fit légèrement se mouvoir et se coller tout contre lui. Jugeant l'instant opportun, il glissa sa main sous sa nuisette et tout en l'embrassant, il se mit à la caresser. Voyant que celle-ci répondait à ses baisers, il se fit plus pressant. Ils n'avaient pas fusionné depuis plus d'une semaine et pour l'étalon de Shinjuku cela relevait de l'exploit d'avoir tenu aussi longtemps connaissant son appétit insatiable pour la chose. L'envie et le désir était bien là, il ne voulait qu'une seule chose la faire sienne, se mêler à elle pour ne former qu'une seule personne. Il se mit alors sur elle et continua de l'embrasser tout en faisant glisser la bretelle de sa nuisette. C'est à ce moment que Kaori se réveilla, au contact des mains chaudes de son homme sur son corps froid.  

 

_Ryo gémit-elle alors que celui-ci refusait de lui rendre ses lèvres.  

 

_J'ai tellement envie de toi lui dit-il en lui mordant l'oreille. Cet aveu c'était une sorte de cri de frustration de toute une semaine d'abstinence complète qu'il venait de subir et provenait du plus profond de ses entrailles.  

 

_Ryo je suis fatiguée, j'ai envie de dormir.  

 

_Laisse-toi faire Sugar, c'est moi qui mène la danse. Il prit de nouveau possession de ses lèvres et descendit en direction de sa poitrine. Tu me rends fou tu sais ça. Tu me manques tellement mon ange.  

 

_Ryo j'ai pas envie.  

 

Elle avait laissé échapper cette phrase comme un murmure comme si elle avait eu honte de la prononcer à haute voix mais Ryo n'avait eu aucun mal à l'entendre. Elle le rejetait, elle le repoussait. Pourquoi? Il ne parvenait pas à comprendre, pas à la comprendre? Lui pourtant si habitué à ne pas réfléchir, à agir par instinct, à ne rien regretter et à toujours avancer, regrettait ce qui venait de se passer. Il avait voulu trouver de l'apaisement à son contact et c'est ce qu'il avait tout d'abord ressenti en s'allongeant à ses côtés et en la sentant tout contre lui, mais à présent il n'éprouvait que frustration, et colère. Il éprouva alors un sentiment de solitude totale, il finissait toujours par ce sentir seul lorsqu'il partageait le lit d'une femme mais pas avec elle, cela ne lui était jamais arrivé, jamais depuis le début de leur relation. Sauf à cet instant, une solitude qu'il avait si longtemps chérie, comme un ultime voile afin de masquer la vérité de la réalité de sa vie. Le silence qui les berça était inquiétant, et pesant, trop inquiétant.  

 

Elle s'en voulut de lui faire cela, d'autant qu'elle avait pu sentir la force de son désir pour elle, il était prêt, et elle, elle le cassait dans son élan. Demain elle avait son rendez-vous et elle ne voulait surtout pas que cette nuit entrave sa décision. Ryo se retira alors et se laissa tomber dépité et en colère sur le dos à côté d'elle. Il passa sa main sous sa nuque et fixa le plafond.  

 

_Je suis désolée Ryo, pardon fit-elle en posant sa mains sur son épaule mais il se poussa afin de briser de contact. Kaori était surprise par sa réaction même si elle la comprenait et aussi apeurée car jamais il n'avait agi ainsi avec elle .  

 

_Si j'avais su je serais resté avec mes bunny's au moins elles ne m'ont pas accueilli aussi froidement.  

 

Que lui disait-il? Qu'il préférait la compagnie de ces femmes de petites vertues à la sienne.  

 

_C'est quoi le problème Kaori? J'ai beau être attentif et patient tu t'éloignes de moi.  

 

_C'est toi qui me demande ça après ce que tu viens de me dire. Tu me sautes dessus comme un animal en rut, alors que je dormais et tu oses me demander c'est quoi le problème.Tu peux comprendre que je n'ai pas envie, que je suis fatiguée. Non pour toi ce n'est pas envisageable, même inconcevable qu'une femme n'ait pas envie de faire l'amour avoir toi le seul et unique étalon de Shinjuku parce qu'elle se sent fatiguée.  

 

_C'est que tu te sens réellement fatiguée ou bien c'est par ce que c'est moi? Sa voix avait un ton rauque légèrement dépité.  

 

_Qu'est ce que je suis censée comprendre, et qu'est ce que c'est que cette question tordue, par ce qu'elle est tordue ta question tout comme ton esprit à cet instant pourtant tu n'as pas bu? Elle s'était alors relevée pour lui faire face.  

 

_Tu l'as dit toi même en disant à Mick qu'il serait dans deux ans le père de tes enfants et comment tu as dit à Miki, ah oui que Falcon était un homme parfait. Ces temps ci c'est à peine si tu me laisses te toucher, tu fais tout pour éviter de te retrouver seule avec moi. Tu ne me dis pas plus de 3 mots dans la journées, tu fais en sorte d'aller te coucher avant moi et lorsque je te rejoins tu dors. On a pas fait l'amour depuis plus d'une semaine et chaque fois que je fais un geste vers toi tu me repousses. Il a pas encore si longtemps on le faisait tous les soirs, tu avais un tel appétit, tu avais besoin de moi, envie de moi aujourd'hui plus rien le vide absolu, je dirais même le néant. Nous étions en si parfaite osmose, nous avions une telle complicité que je ne comprends pas ce virage à 180 degrés. Aide-moi à comprendre.  

 

_Il n'y a rien à comprendre Ryo.  

 

_Tu me fais payer mon choix.  

 

_Mais de quoi tu parles à la fin Ryo? lui dit elle agacée et éxcedée par la tournure que prenait la conversation ou plutôt la dispute qui à son sens prenait dangereusement la direction d'un règlement de compte.  

 

_Celui de ne pas vouloir d'enfant.  

 

_Tu crois que je suis comme cela.  

 

_Tu ne préférerais pas être dans les bras d'un autre plutôt que dans les miens? Dans les bras d'un homme qui aspire aux même choix de vie que toi.  

 

Là s'en était trop, il venait de dépasser les bornes. Kaori lui asséna une violente gifle qui projeta la tête de Ryo sur le côté. Il avait été surpris. Sans le moindre regard dans sa direction, elle prit son oreiller, repoussa le drap puis quitta le lit et la chambre. Elle regagna sa chambre et ferma violemment la porte en la faisant claquer. Comment avait-il pu lui dire une chose pareille? Elle était en colère, contre Ryo mais aussi contre elle pour avoir désertée la chambre, mais émotionnellement elle ne se sentait vraiment pas capable de mener la lutte avec lui. Pour preuve la gifle. Elle avait préféré la fuite à la confrontation. Mais que lui dire, désolée chéri mais je n'ai pas envie de faire l'amour avec toi ce soir. Ne m'en veux pas s'il te plaît. Je suis fatiguée et je dois absolument me reposer. Demain est un jour important pour moi. Comprends-moi, demain j'ai rendez-vous à la clinique pour subir une IVG, alors tu comprendras que je ne suis vraiment pas d'humeur, mais rassure-toi je te promets qu'à mon retour ça ira mieux, j'irai mieux et on pourra de nouveaux batifoler comme des fous comme au début de notre relation. Tu comprends n'est ce pas. Je savais que tu comprendrais. Merci tu es vraiment un amour. J'ai tellement de chance d'avoir un homme aussi compréhensif et attentionné que toi. Mais la réalité était tout autre, non il ne comprenait rien. Comment aurait-il pu le pauvre? C'est bien là que se situait le problème, il ne comprenait pas, rien du tout et à elle, et à ses sentiments, et à ses émotions et à la situation. Mais à qui la faute?  

 

Ryo se caressa de sa main sa joue avant de se laisser tomber de nouveau sur son oreiller. Elle n'y était pas aller de main morte preuve qu'elle était réellement en colère. Elle avait utilité le geste à la massue preuve évidente qu'il l'avait blessée et qu'elle était réellement en colère. Il se pencha vers son chevet et prit une cigarette, il tira une bouffée qui ne lui apporta aucun apaisement bien au contraire. Se rendant compte de la portée de ses mots, il écrasa sa cigarette dans le cendrier, et rejeta à son tour le drap. Il quitta leur chambre et se rendit dans l'ancienne chambre de sa partenaire. Il frappa deux coups à la porte, mais n'eut aucune réponse. Il ouvrit alors la porte et entra dans la pièce qui baignait dans une semi-clarté. Il marcha en direction du lit et s'assit sur le rebord de celui-ci. Kaori lui tournait le dos le regard brillant signe évident qu'elle avait pleuré. Une fois de plus il l'avait fait pleuré?  

 

_Pardon Kaori je ne suis qu'un idiot. En lui disant cela il tenta un geste de réconciliation en tendant son bras sur son épaule.  

 

_Je confirme dit-elle en larmes en se dégageant de son emprise.  

 

_Reviens dormir avec moi lui demanda-t-il d'une voix suppliante.  

 

_Je reste ici. Sa voix tonna comme une affirmation non négociable.  

 

_Je ne veux pas rester seul, j'ai besoin de te sentir prés de moi. Il s'allongea à ses côtés afin de mettre son visage face au sien. Il passa sa main sur sa joue afin de faire tarir ses larmes qu'il avait fait naître et l'autre autour de sa taille pour la presser tout contre lui.  

 

_Va donc demander à une de tes bunny's de te tenir compagnie cette nuit. Je suis certaine qu'elles se feront plus douce avec toi que moi.  

 

Sur ces paroles, elle lui tourna le dos puis dégagea sa main de sa taille. Il l'avait blessée, comment pouvait-il penser une seule seconde qu'elle désirait un autre homme dans sa vie? Elle qui était prête à tout pour lui, elle qui allait commettre l'innommable et elle qui allait aller contre tous ses principes par amour pour lui. Comment avait-il osé prononcer ces mots si douloureux à con corps et à son coeur? Il lui avait dit qu'il préférait la compagnie des bunny's à la sienne. Alors c'est tout ce qu'elle était pour lui une sorte de distraction qui se devait d'assouvir les désirs et besoins de Mr chaque fois que celui-ci le désirait. Et si elle si refusait alors Mr irait voir ailleurs.  

 

_Kaori je suis vraiment désolé, les mots ont dépassé ma pensée. Je ne pensais pas ce que je t'ai dit. C'est juste que je me suis senti rejeté et ça ma fait mal. Jamais je n'aurais cru, ni pensé éprouver cette douleur. Parle-moi mon amour, je t'en prie. Tout sauf ce silence.  

 

_Ryo lorsque je te dis que je suis fatiguée, c'est que je suis vraiment fatiguée, ni voit rien de personnel contre toi. Je ne veux ni ne désir avoir Mick ou Falcon dans ma vie ou quiconque d'autre et encore moins dans mes bras. Comment as-tu pu penser et me dire cela? Il suffit alors que je fasse ou dise une chose qui ne te plaise pas pour que de nouveau tu m'insultes et me rabaisses de la sorte. Ryo que fais-tu de mes envies, de mes désirs et de mes sentiments? Seul toi compte comme toujours finalement.  

 

_Ce n'est pas vrai et tu le sais, tu m'importes plus que tout, plus que moi même n'en doute jamais Kaori.  

 

_Tu viens de me prouver le contraire. Ryo je suis vraiment fatiguée, j'aimerais dormir à présent. J'ai une longue journée qui m'attend demain.  

 

Voyant qu'elle ne changerait pas d'avis et ne souhaitant pas envenimer la situation davantage, Ryo rendit les armes, pour ce soir il n'insista pas. Il se leva du lit et quitta la chambre après un dernier regard en direction de sa belle. Kaori eut un mal fou à trouver le sommeil. C'était en colère et encore plus angoissée qu'elle ne l'était déjà qu'elle allait se rendre à l'hôpital et seule. Elle n'avait pas fait un geste dans sa direction comme si elle avait voulu se punir pour l'acte qu'elle allait commettre. Elle souffrait et elle ne souhaitait pas que sa douleur s'atténue par sa présence. Elle savait que l'unique moyen de ressentir, de se sentir encore vivante était de l'éloigner d'elle, de l'ignorer pour se retrouver face à sa conscience. C'était sa punition, celle qu'elle s'octroyait et certainement la plus douloureuse et la plus terrible, se retrouver face à soi. Elle était prête à faire beaucoup de choses pour protéger l'homme qu'elle aimait, le protéger des autres mais aussi d'elle même, car malgré tout ce qu'il lui disait, elle était un poids et le plus lourds qu'il n'ait jamais eu à porter. Oui, jusqu'où une personne était prête à aller pour protéger celle qu'elle aime? Kaori elle le savait jusqu'au bout, jusqu'à la destruction et l'annihilation de ses propres et plus beaux rêves. Jusqu'au sacrifice de son bien le plus précieux son enfant. Jusqu'à la meilleure et la plus belle partie d'elle même qu'elle aurait pu lui offrir. Ce fut sur ces pensées qu'elle parvient à s'endormir, en pensant à cet être qui dans son ventre se sentait protéger  

 

_Kaori gémit Ryo en s'enfonçant dans son grand lit vide et froid, tout en renversant sa tête vers l'arrière afin de fixer le plafond. Il avait encore en mémoire son doux et beau visage ravagé par les larmes qu'il avait fait naître. Comment avait-il pu lui dire de telles paroles, elle qui durant ces 6 dernières années n'avait eu d'yeux que pour lui, ne respirait que pour lui et ne regardait que lui? Comment avait-il pu se laisser submerger par la colère pour avoir refusé un calin? Il avait voulu la toucher lui faire mal car il s'était senti une nouvelle fois repoussé, la fois de trop. Il avait juste voulu entamer la conversation afin de comprendre, mais elle avait presque tourné au règlement de compte. Mais qu'est ce qui se passait, qu'est ce qui leur arrivait? Il avait remarqué depuis ce fameux soir où il l'avait retrouvée prés de la fenêtre en pleurs que les choses avaient changé.  

 

A partir de cette nuit, elle avait été prise d'une frénésie sexuelle qui l'avait comblé au delà de ses rêves les plus fous et ensuite plus rien. Il avait été présent pour elle, attentif espérant qu'elle se dévoile à lui mais rien, il s'était même mis à la suivre croyant ainsi découvrir ce que son coeur refermait et qu'elle refusait de lui avouer mais là non plus cela n'avait rien donné. Alors il avait jugé que la seule façon d'avoir des réponses, était l'attaque frontale et c'est ce qu'il avait fait, mais pour quel résultat. Cela s'était avéré pire que tout, pire que la situation dans laquelle ils se trouvaient. Il avait été pleinement conscient de ce qu'il lui disait justement pour la faire réagir, chaque mots, chaque intonations étaient voulus. Pourtant il s'était laissé déborder entre la part de lui qui s'intéressait à la réalité des faits et celle qui avait voulu la blesser. Avec l'envie sincère de comprendre qui était la sienne, s'était superposée celle de la faire réagir pour ensuite lui faire mal tout comme elle lui faisait mal de part son comportement et son attitude. Jamais il ne se serait cru capable un jour d'avoir envie de la faire souffrir elle, d'être capable de lui faire du mal volontairement. D'où lui était venue cette envie? Etait ce réellement encré en lui, dans son côté obscur et sa froideur implacable.  

 

Au fond de lui il savait d'où lui était venue cette envie, de cette douce colère qu'il avait éprouvé lorsqu'elle avait répondu à Mick qu'il serait le père de ses enfants car même s'il savait qu'elle lui avait dit cela uniquement pour le déstabiliser et sur le ton de la plaisanterie il s'était senti visé comme si elle lui avait lancé un ultimatum. Ce sera toi ou bien ton meilleur ami, voilà ce que lui avait entendu, compris et retenu. Il médita une bonne partie de la nuit sur ce qui avait été dit et finit par s'endormir en se disant qu'il devait absolument se faire pardonner ses paroles et son attitude.  

 

Kaori se réveilla à 6HOO du matin. La veille elle avait préparé son sac avec le nécessaire et l'avait caché sous son lit. Quelque part, cette dispute de la veille au soir n'aurait pu mieux tomber. Elle quitta son lit fatiguée pour la salle de bain où elle prit une rapide douche qui finit de la réveiller. Elle se sentait bizarre ce matin, à la fois sereine, car tout allait enfin prendre fin d'ici quelques heures, mais aussi était terrifiée. En sous vêtement, elle se regarda longuement dans son miroir et en particulier son ventre où elle posa ses mains dessus. Elle le caressa tendrement comme pour le rassurer et par la même occasion se rassurer. D'ici quelques heures elle serait aussi vide qu'un puy vide sans fond. Elle ne le verrait donc pas s'arrondir et prendre forme. Elle s'habilla alors, elle opta pour une tenue toute noire, pantalon et chemisier. Elle prit son sac, ses papiers et descendit au premier. Elle avait un noeud au ventre qui l'empêcha d'avaler quoi que ce soit.  

 

Durant toute sa préparation elle n'avait pensé à rien, enfin plutôt à tout sauf ce pourquoi elle était debout et seule au milieu de son appartement. Oui elle devait s'occuper l'esprit pour ne pas sombrer, pour endiguer cette douleur qui commençait à s'éveiller en elle, pour ne pas se laisser submerger par celle-ci car elle se savait incapable de lutter, pas à un moment aussi proche de l'acte en lui même. Elle avait réussi jusqu'à présent à ne pas avoir réellement mal, à éviter toutes réelles douleurs que cette situation allait engendrée, elle aurait plus tard le temps d'avoir mal, une fois cela fait, elle le savait, c'était une certitude lorsque sa conscience se réveillerait et la mettrait face à ce vide qui allait l'encerclait de toute part. Oui pour le moment elle était au delà de toutes souffrances physiques et de toutes sensations agréables ou pénibles soient-elles. Elle était un corps plein de vie, un corps qui portait la vie et qui allait se retrouvait creux et certainement sans âme, car elle allait là sacrifier au nom de l'amour. Elle prit son trousseau de clés qui reposait sur la commode prés de l'entrée puis son sac à main sur le porte manteau et ouvrit la porte avec lenteur. Elle la franchit et la referma derrière elle, sans un regard en arrière comme pour ne pas voir ce qu'elle abandonnait. Elle n'avait pas eu une seule pensée pour son partenaire ce matin, ni pour ce qui s'était passé la veille, comme si rien n'existait autour d'elle hormis, elle et lui ce petit être qui lui avait offert le plus grand des bonheurs même si celui-ci fut de courte durée. Elle descendit les marches une à une et prit la direction de la boutique d'Eriko.  

 

Surtout ne pas penser, surtout ne pas s'arrêter pour ne pas douter. Surtout ne pas jeter un regard en arrière pour aller de l'avant. Surtout marcher, s'activer pour que rien n'entrave sa décision. Bloquer ses souvenirs, ses rêves, ses espoirs dans un coin de sa tête pour aller au bout du but que l'on s'est fixé. Faire l'abnégation de tout ce qui vous constitue et vous définit en temps normal pour se cramponner au choix que l'on s'est imposé. Voilà quelles étaient les pensées de Kaori lorsqu'elle arriva devant la boutique d'Eriko. Celle-ci à sa vue en sortit le sourire aux lèvres.  

 

_Bonjour Kaori, tu es bien matinale, je ne t'attendais pas avant au moins 8H00.  

 

_Bonjour Eriko. J'ai beaucoup de choses à faire.  

 

_Ca s'est bien passé avec Ryo.  

 

_Parfaitement bien, il ne se doute de rien.  

 

_Que comptes-tu faire alors?  

 

_Abuser une nouvelle fois de ta gentillesse. Peux-tu me préter ta voiture pour la journée s'il te plaît?  

 

_Bien sûr pas de problème. Tiens les clés.  

 

_Merci Eriko. Je t'adore.  

 

_Kaori tu es sûre que ça va.  

 

_Oui.  

 

_Je t'avoue que je n'aime pas tout le mystère que tu fais.  

 

_Ne t'inquiète pas. Je veux juste me retrouver seule pour prendre dans le calme des décisions qui auront un impact sur mon avenir. Je te la ramène à 18H00.  

 

_Pas de problème. C'est quoi ce sac.  

 

_Mes affaires.  

 

_Je peux te demander où tu vas sans paraître indiscrète.  

 

_Au bord de la mer. A tout à l'heure Eriko et merci encore.  

 

_Sois prudente sur la route.  

 

Kaori rangea son sac à l'arrière et monta dans la voiture. Après un dernier signe à son amie, elle fit démarrer la voiture et s'éloigna de la boutique pour se mêler à la dense circulation de ce matin.  

 

 


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