Capitolo 13 :: L'appel d'Eriko

Pubblicato: 21-11-07 - Ultimo aggiornamento: 10-04-09

Commenti: Bonjour. Je sais j'ai pas posté la semaine dernière, j'étais malade donc pardon. J'espère que ce chapitre vous plaira, on avance un peu dans l'histoire avec un Kaori toujours à fleur de peau, déchiré entre ces deuc amours. Je vous laisse lire et découvrir par vous même la suite de l'histoire. Merci pour vos nombreuses reviews elles me font super plaisir comme toujours. Bisous.

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Face aux révélations de son homme, Kaori était restée figée l'espace d'un instant le coeur battant à tout rompre. Non, il ne pouvait pas être au courant, elle avait pris les précautions nécessaire. Toutefois un doute subsistait en elle et dans son coeur réveillant alors son espoir. Serait-il possible qu'il ait deviné? Non pas après la scène de la salle de bain où il avait déserté et la baignoire et la salle de bain, pas après cette tension qui était né entre eux et qui avait clos le sujet une fois pour toute. Mais alors pourquoi avoir dit cela? Peut-être que le destin venait de lui tendre une perche afin de désamorcer ou plutôt de lancer ou mieux relancer la discussion a ce sujet. C'était peut-être l'occasion qu'elle attendait depuis des semaines. Elle descendit alors à la cuisine rejoindre son partenaire la tête pleine de ses pensées, et l'espoir de nouveau chevillé au coeur mais une fois face à lui, toute sa volonté fondit comme neige au soleil. En croisant son regard noir, elle perdit et sa confiance et son espoir. Ryo n'était pas homme à faire dans la devinette, s'il savait il serait aller droit au but en la questionnant et sa remarque n'était dû qu'au fait qu'en effet elle avait pris du poids et pour cause elle était enceinte, elle attendait leur bébé.  

Après s'être rendue au tableau qui était une nouvelle fois vide à son plus grand soulagement Kaori se rendit au cat's. Cela faisait quelques jours qu'elle n'avait pas vu Miki et elle lui manquait. De plus, elle voulait avoir des nouvelles du bébé. Elle ne l'avait pas vu depuis 5 jours et déjà son ventre arborait fièrement ses rondeurs,et elle portait sa première robe de grossesse. Kaori resta figée sur le seuil de la porte à sa vue. Elle était si belle, si heureuse et si femme qu'elle en éprouva des picotements dans la poitrine ainsi qu'une certaine jalousie car elle vivait la grossesse parfaite.  

_Ce n'est pas le moment de penser à cela se fustigea-t-elle.  

La vue de Miki la ramenait inlassablement à sa propre grossesse, à toutes ses questions, aux choix qui allaient être les siens avec de l'amertume et de la culpabilité au fond du coeur. Pourquoi certaines femmes y avaient-elles droit et pas elle? Comme la vie était injuste et cruelle. Elle avait perdu son frère devait-elle aussi le perdre lui. Sans s'en rendre compte elle posa machinalement sa main sur son ventre afin de nouer le contact avec son enfant comme pour s'assurer qu'il était encore bel et bien là, que ses pensées ne l'avaient pas fait disparaître. C'est à cet instant que Miki la vit.  

_Bonjour Kaori mais entre donc, ne reste pas sur le seuil de la porte.  

_Bonjour Miki, tu as une mine superbe. Tu es tout simplement magnifique. On peut dire que la maternité te réussit. La fin de sa phrase avait été moins vive et son regard posé sur le ventre arrondi de son amie presque éteint, non pas qu'elle n'était pas heureuse pour elle bien au contraire mais tout la ramenait inévitablement à sa propre histoire, à elle et à son état. Mais elle se reprit aussitôt. Sa peine et sa tristesse ne devaient en rien entacher la joie de son amie.  

_Ca va Kaori tu as l'air toute triste. On dirait que tu n'as pas le moral.  

_Je suis fatiguée tout simplement. Notre dernière affaire plus Ryo, je suis à plat.  

_C'est vrai que tu as la teint pâle. Ryo ne prend vraiment pas soin de toi. Je vais lui causer du pays moi fit-elle en tapant du poing sur le comptoir.  

Là Kaori sourit. Son amie ne savait pas mais son homme était vraiment aux petits soins pour elle et plus encore.  

_Calme-toi Miki ce n'est pas bon pour le bébé.  

_C'est vrai, bébé me donne des coups, tu veux voir. Avant même que Kaori n'aie eu le temps de lui répondre Miki avait fait le tour du comptoir, pris sa main et l'avait posé sur son ventre. Elle plongea son regard dans celui de Kaori qui trop surprise s'était laissée faire. Son ventre était dur et rebondit plutôt arrondi. Elle fit glisser sa main aux endroits même où l'enfant donnait des coups.  

_Tu le sens, là, une vraie petite terreur comme son père.  

_ Falcon est un amour. Ca y est, je le sens Miki lui répondit Kaori au bord des larmes. Le regard qu'elle portait sur son ventre était rempli d'amour mais c'était aussi un regard empli de sa propre douleur. Je t'envie Miki laissa-t-elle échapper d'une voix sanglotante. Miki vivait la grossesse idéale, avec Falcon à ses côtés. Tous deux étaient concernés par ce futur évènement qui remplissait leur vie de joie.  

Kaori réalisa qu'elle n'arriverait jamais à ce stade de sa grossesse, que personne hormis elle ne poserait de main sur son ventre de cette façon avec envie et curiosité, personne pas même Ryo, surtout pas Ryo. Elle aurait voulu crier sa douleur et se peine mais ce n'était ni le moment, ni l'endroit. Elle réalisa alors que les derniers jours qui la séparaient de son rendez-vous à l'hôpital allaient être une véritable torture. Ce qui la faisait surtout souffrir c'était cette compréhension de la situation, que malgré tout elle se devait de continuer et d'afficher un visage serein quoi qu'il lui en coûte, alors qu'elle n'avait qu'une envie trouver un immense trou pour s'y terrer jusqu'au jour J, ne voir personne, ne pas assister aux élans d'amour entre Miki et Falcon, ne plus voir son ventre arrondi pour ne plus éprouver cette culpabilité qui jour après jour la rongeait petit à petit. Elle avait peur de penser à l'après, elle ne voulait d'ailleurs pas y penser et n'y pensait pas. Seul comptait ses jours qui la séparaient de l'échéance. Le vide voilà ce qu'elle ressentait, un gouffre qui n'en finissait pas de se creuser la séparant de ses amis et de Ryo. Il avait raison quelque part et d'une certaine façon elle s'éloignait de lui. Chacune de ses respirations la rapprochaient un peu plus de l'un pour l'éloigner un peu mieux de l'autre. Elle avait besoin des bras de Ryo autour d'elle, de sa force tranquille, de ses silences et surtout de sa présence. Il avait toujours été là pour elle dans les bons comme dans les mauvais moments, il était juste là et cela lui suffisait mais pas pour cette épreuve. Elle allait devoir la traverser seule mais c'était tellement douloureux, angoissant et surtout terrifiant.  

A cette révélation Miki releva son regard afin de la regarder et l'enveloppa d'un regard plein de tendresse face à la mélancolie qu'exprimaient ses yeux. Un silence s'installa alors entre les deux femmes, silence plein de sous entendu, de non dit et de compréhension, mais Kaori sentait l'urgence de ne pas s'étendre ainsi, alors elle prit une profonde inspiration, ravala ses larmes en cherchant au plus profond d'elle même la force de ne pas sombrer pour avoir le courage de continuer et d'afficher une mine joviale. Malgré ce sourire Miki n'était pas dupe elle connaissait les sentiments de Kaori envers les enfants et elle espérait sincèrement et du plus profond de son être qu'un jour elle puisse connaître les joies de la maternité qui la rendaient si heureuse elle à ce moment précis.  

_Tu me sers un café s'il te plaît Miki.  

_Tout de suite. Ryo n'est pas avec toi.  

_Non je l'ai laissé à l'appartement devant la télévision. Election de miss en maillot de bain.  

_Je vois. Je voulais te demander la semaine prochaine ça te dirait de venir faire les boutiques avec moi. J'ai vu des petites choses très jolies pour le bébé j'aimerais ton avis.  

Miki voulait bien faire, elle pensait que cela lui ferait du bien de faire les boutiques avec elle, que ça lui changerait les idées et surtout qu'elle penserait à autre chose qu'a ce qui la rendait triste à savoir Ryo.  

_Oui pourquoi pas lui répondit-elle alors qu'elle n'en avait aucune envie. S'il y avait bien une chose qu'elle ne voulait pas faire c'était bien celle-ci. Se retrouver entourer par ce qui avait attrait à ce qu'elle allait sacrifier. Cela serait trop douloureux et au dessus de ses forces mais alors pourquoi lui avoir répondu cela. Pour ne pas éveiller de doutes, de soupçons, pour rester fidèle à ce qu'elle était l'amie aimante et dévouée. Elle aurait tellement aimé que les circonstances soit différentes pour se réjouir pleinement pour son amie mais la réalité en était autrement.  

_Kaori qu'est ce qui ne va pas, je vois bien que quelque chose te perturbe. Tu me disais tout avant.  

_Miki? il n'y a rien je t'assure.  

_Vraiment alors pourquoi cette tristesse dans tes yeux? C'est à cause du bébé.  

_Que vas-tu chercher? Je suis si heureuse pour vous deux.  

_Je sais, tu y penses avoue.  

_Comment ne pas y penser mais c'est une chose qui m'est inaccessible.  

_Si Ryo ne se décide pas alors prends les devants, fais- en un sans lui. Aujourd'hui on vit dans une époque où on peut se passer d'eux pour cela.  

_C'est vrai mais c'est un bonheur qui se doit d'être partagé, c'est un évènement que je veux vivre à deux et pas seule dans un appartement vide. C'est vrai que ça doit être merveilleux mais un enfant c'est censé être le fruit de l'amour et non être basé sur une envie solitaire du moment. C'est toute une vie qui se joue. J'envie la chance que tu as d'avoir trouvé en Falcon un homme dévoué, aimant et aussi attentionné. Quand je vous vois ainsi cela me rend l'espoir que je perds au fil des jours par ce que je me dis que si tu y est parvenu alors pourquoi pas Ryo. Je veux me raccrocher à ça. Et puis c'est Ryo que je veux, je ne veux pas d'autre père pour mes enfants. Cet aveu lui fit d'autant plus difficile à avouer qu'elle portait à cet instant même son enfant dans son ventre, alors comment envisager ne serait ce qu'une seconde pouvoir être capable de faire cela.  

_Et tu as raison, car ils ne sont pas si différents que cela, mon nounours est aussi redoutable que lui mais il est bien moi pervers que Ryo. Je devrais peut-être demander à Falcon de faire en sorte qu'il se lâche un peu plus.  

_Mais t'es pas bien, ne change rien en lui, il est parfait.  

_Tu as raison qu'est ce que je raconte. Il manquerait plus qu'il saute sur tout ce qui porte une jupe. Tu trouves Falcon parfait répéta Miki surprise par cette révélation, il va falloir que je me méfie de toi alors. Tu n'aurais pas des vus sur mon mari.  

_Non, mais ça va pas, cria Kaori rouge de honte face aux allusions de Miki qui arborait un splendide sourire aux lèvres. Voyant son ami se moquer d'elle, Kaori se reprit très vite. Et si c'était le cas, tu ne crois quand même pas que je te le dirais. Cette fois ce fut à Kaori de rire face au visage soucieux de Miki. Est prit qui croyait prendre.  

_Aucune chance que cela n'arrive, Falcon reste Falcon.  

_Un homme reste un homme Miki? quel qu'il soit!  

Là, les deux femmes éclatèrent de rire. Cette discussion sérieuse et redoutée de Kaori avait prit un air plus frivole qui les détendit ainsi que l'atmosphère. C'est cet instant que choisir Mick et Ryo pour faire leur entrée. Chacun des deux se jeta sur une des deux femmes et chacun d'eux reçut une massue en guise de bien venue.  

_Vous ne changerez donc jamais fit Miki.  

_Jamais, en y réfléchissant et vu sous cet angle je pense que j'y réfléchirais à deux fois avant de te sauter dessus la prochaine fois. Mais tu es énorme Miki une vrai baleine.  

_Oui et je suis ravie de l'être lui répondit-elle avec un magnifique sourire.  

_Par contre Kaori toujours aussi bien en chair fit Mick avec un sourire libidineux sur les lèvres. Là, Ryo le regarda et l'espace d'un instant un éclair traversa ses yeux. Il avait tripoté sa femme il ne payait rien pour attendre. Kaori remarqua cet éclair dans le regard sombre de son partenaire ce qui la fit sourire. Elle éloigna Mick d'elle en l'envoyant valser d'un coup de massue à l'autre bout du café.  

_Falcon n'est pas là demanda Ryo?  

_Parti faire des courses.  

_Temps mieux cela me laisse le temps pour profiter entièrement de toi ma douce Miki. Contrairement à ce malotru je te trouve divinement belle. Tu es radieuse ma chérie.  

_Qui est ce que tu appelles chérie fit une voix bourrue en provenant de derrière eux?  

_Umi chéri, cria Mick en voyant l'air méchant de Falcon. Je complimentait ta charmante femme sur sa charmante tenue.  

_Menteur fit Ryo.  

_La ferme toi.  

_L'embête pas, elle est enceinte.  

_Pour qui me prends-tu? Je sais me tenir moi! Dis Kaori cela te dirais de me faire un bébé.  

Elle qui avait porté sa tasse à ses lèvres, et avait failli s'étouffer. Elle en recracha le contenu et se mit à tousser. Mick se rapprocha d'elle et se mit à lui tapoter le dos. Avec son bras elle l'écarta de lui afin de mettre entre eux une distance de sécurité.  

_Mais t'es pas bien, tu veux ma mort ou quoi lui cria celle-ci?  

_Rassure-toi, j'ai mon brevet de secouriste. Je t'aurais réanimé par un divin bouche à bouche. Il approcha ses lèvres des siennes en forme de coeur.  

_Ouais, je vois ça d'ici.  

_Alors tu n'as pas répondu à ma question. Vu que l'autre abrutit ne se décide pas, je tente ma chance. Ce serait un honneur pour moi de me dévouer.  

_Ah oui et Kazue tu l'oublies!  

_Je la quitte si ta réponse est oui.  

_Dans deux ans si je n'ai pas trouvé la personne idéale pour me faire un enfant alors oui.  

_Tu es sérieuse.  

_Oui, si tu es toujours d'accord.  

_Pourquoi dans deux ans et pas tout de suite? Il ôta jeta ses vêtements en l'air et se retrouva en caleçon prés à lui sauter dessus.  

_Minute papillon rhabille-toi avant que je ne change définitivement d'avis. Je vais me laisser le temps de trouver ma moitié Mick. Si je peux éviter de briser le coeur de Kazue. Mais cela signifiera plus de mokkori avec personne d'autre que moi. Tu y survivras.  

_Et comment j'attends que ça moi!  

_Idiot, attend que je vois ta petite Kazue et que je lui dise ce que tu viens de me dire, tu peux tirer un trait su ton mokkori du soir. Tu es finalement aussi dépravé que l'autre là bas.  

Ryo avait parfaitement compris qu'elle lui faisait passé un message. Deux ans, c'était le temps qu'elle lui accordait avant de passer à l'étape supérieur mais quelle était-elle? Allait-elle le quitter? Etait-elle sérieuse lorsqu'elle songeait à Mick en tant qu'hypothétique père de son enfant?  

_Mais ma douce Kaori je plaisantais. Tu ne vas rien lui dire, hein fit-il en s'accoudant au bar et en se prenant la tête entre les mains. Je meurs si je n'ai pas mon mokkori du matin et du soir.  

Kaori se leva heureuse de son effet. Elle lui sourit et posa sa main sur son épaule  

_Mick moi aussi je plaisantais. Tu feras un très bon père, mais tu seras celui des enfant de Kazue sauf si elle te quitte avant vu ton comportement peu exemplaire. Bon j'y vais Eriko doit m'attendre. A plus tout le monde.  

_Kaori, je t'appelle pour qu'on se mette d'accord sur le jour pour faire les boutiques.  

_Entendu.  

Elle s'éloigna d'un pas certain du café heureuse d'en être enfin sortie. Elle commençait à manquer d'air. Toutes les discussions avaient pour sujet les bébés et cela lui devenait de moins en moins supportable. Lorsque Mick lui avait fait cette proposition , elle aurait voulu le gifler. Comment pouvait-il tenir de tels propos alors qu'il avait une femme magnifique et aimante au prés de lui, comment avait-il pu lui faire une telle proposition vu son état. Mais il ne le savait pas. Il avait dit cela pour faire réagir Ryo qui était resté une fois de plus resté figé. Il n'avait pas eu la moindre réaction face à sa réponse, pourtant elle était certaine qu'il avait reçu le message. Plongée dans ses pensées elle arriva enfin devant la boutique d'Eriko.  

_Bonjour Kaori.  

_Bonjour Eriko, tu vas bien.  

_Maintenant que tu es là oui. J'ai reçu ma nouvelle collection, tu veux bien essayer quelques modèles que j'ai un aperçu de ce que cela donne. S'il te plaît.  

_Très bien.  

Kaori essaya plusieurs tenues toutes plus sublimes les unes que les autres.  

_Dis tu n'aurais pas pris du poids toi.  

_Si, faut que j'arrête de me jeter sur la nourriture en attendant Ryo les soirs. Je suis tellement angoissée que je compense en mangeant.  

_Ca te va bien rassure toi et tu n'as pas du prendre plus de 5 kg. C'est surtout au niveau de la poitrine.  

_Eriko j'aimerais de te demander un service. Kaori se fixait dans le miroir et elle réalisa pour la première fois qu'elle avait vraiment grossi. Elle avait pris des hanches, un peu de ventres et c'est vrai que sa poitrine était bien plus opulente. Elle posa alors ses mains sur ses hanches et de détailla de la tête aux pieds.  

_Je t'écoute.  

_ Ce soir je voudrais que tu appelles à la maison et que tu me dises que vendredi tu as absolument besoin de moi pour toute la journée.  

_Si tu veux mais pourquoi?  

_J'ai besoin de ce vendredi. J'ai des choses à faire et je ne veux pas que Ryo soit au courant.  

_Tout cela m'a l'air bien mystérieux.  

_C'est d'accord.  

_Oui. Dis tu as rencontré quelqu'un.  

_Eriko fit Kaori. en haussant le ton lui signifiant qu'elle ne voulait pas poursuivre dans cette direction  

_Quoi j'essaie de deviner. Très bien je n'ai rien dit. Mais rassure-moi tu ne comptes pas faire quelque chose de dangereux ou d'irréfléchi sinon Ryo risque de me tuer et rappelle-toi qu'il est le nettoyeur n° 1 du Japon. J'en tremble rien que d'y penser.  

_Rassure-toi Ryo ne te fera rien du tout.  

_Plus sérieusement, tu as des problèmes.  

_Non j'ai juste besoin de réfléchir au calme et de ne pas l'avoir dans les pattes c'est tout. Alors c'est ok.  

_Pas de problèmes , mais un service en appel un autre.  

_Ok je défilerai pour toi ou te servirai de modèle.  

_Parfait alors je dirais que j'ai besoin de toi pour ma nouvelles collection. Je t'appellerai sur les coups des 20H00. Ca te va.  

_Ce sera parfait. Je vais me changer et y aller.  

Sur ce Kaori quitta son amie et se rendit au cimetière machinalement. Ce n'est qu'en arrivant face au portail qu'elle réalisa l'endroit où elle se trouvait. Elle avait juste marché, repoussant le moment où elle allait devoir se retrouver seule avec Ryo pour faire semblant que tout allait bien. Elle avait besoin de se confier et Hide était le meilleur des choix, avec lui elle savait son secret en sécurité. Elle poussa le portail, traversa les allées et s'arrêta devant sa tombe.  

_Bonjour frangin laissa -t-elle échapper en sanglotant. A bout elle se laissa glisser sur le sol et sans quitter l'inscription sur la pierre tombale se laissa aller à sa peine et à sa douleur. Elle avait tellement mal et ici elle savait qu'elle pouvait se laisser aller loin des regards des siens. Elle pleura de longues minutes, cela lui fit le plus grand bien. Elle ne prononça pas d'autres paroles comme s'il était déjà au courant. Sa simple présence la réconfortait. Avec Ryo, Hide était le seul à avoir ce pouvoir sur elle, la calmer et la rassurer uniquement par le fait d'être là avec elle et Hide était bien là avec elle dans son coeur. Le vent se mit alors à souffler faisant voler ses cheveux et lui brouillant la vue mais cela ne la fit pas pour autant changer de place. Elle resta là prostrée face à son frère, le regard vide et triste. Après de longues minutes elle se décida enfin à bouger. Elle essuya ses larmes puis ramena ses cheveux vers l'arrière. Tout en se redonnant une apparence normale elle lui sourit, cet instant de communion avec lui lui avait fait le plus grand bien. Elle avait rechargé les batteries pour quelques jours encore, elle espérait juste que cela suffirait. Elle se releva, passa ses mains sur ses vêtements afon de les épousseter puis déposa un baiser sur la stèle avant de reprendre le chemin de l'appartement.  

Elle s'arrêta face à son immeuble et leva la tête vers leur appartement. Ne surtout pas flancher maintenant se dit-elle mentelement. Elle termina de traverser la cours puis regagna leur appartement. Ryo n'étant pas là, elle monta se changer puis fit le ménage et s'attela à préparer le repas dans la cuisine. Ryo ne rentra pas avant 19H30. Heure à laquelle Kaori termina de préparer le repas. Elle l'entendit mettre sa clé dans la serrure et refermer la porte derrière lui. Il jeta comme à son habitude sa veste sur le porte manteau et s'affala tel un pachyderme sur le canapé. Il reposa sa tête en arrière et fixa le plafond. Ce ne fut que le contact de la main de Kaori sur son bras qui le fit sortir de ses réflexions.  

_Ca fait longtemps que tu es rentrée? lui demanda celui-ci en l'attirant vers lui.  

_Oui, le repas est prêt, on passe à table dans une demi- heure. Je vais monter me changer. Elle lui déposa un furtif baiser sur les lèvres puis s'apprêta à quitter ses bras lorsqu'il la retient.  

_C'était quoi ça?  

_Un baiser.  

_Tu appelles ça un baiser. Kaori se rapprocha alors de lui prit son visage en coupe et lui donna un vrai baiser.  

_Merci il me permettra d'attendre jusqu'à ce soir. Là, il lui fit un clin d'oeil en lui laissant imaginer ce qu'il lui réservait ce soir.  

_Idiot lui dit-elle en passant sa main dans ses cheveux.  

Elle monta à l'étage et prit un bain. Eriko ne devait plus tarder à appeler, d'ici quelques minutes le téléphone allait sonner et elle allait laisser Ryo répondre. C'est alors qu'elle entendit enfin la sonnerie. Elle quitta la baignoire et s'enroula dans une serviette.  

_Kaori cria Ryo. Téléphone c'est Eriko.  

Elle sortit de la baignoire afin de prendre la communication dans le couloir et fut surprise d'y voir Ryo téléphone en main ce qui la fit s'arrêter net.  

_Qu'est ce qu'elle veut. Il se tourna vers elle et déglutit en la voyant si peu vêtue recouverte de centaines de gouttes d'eau qu'il ne demandait car lécher. Il perdait pied, elle était si désirable et si belle que l'espace de quelques secondes il décrocha de la conversation.  

_De quoi répéta celui-ci trop pris par ses pensées libidineuses. Kaori avait bien reconnu ce regard. Elle regarda ce que Ryo regardait et c'est la qu'elle remarqua qu'elle ne portait qu'une petite serviette sur elle et ce n'était vraiment pas bon pour elle.  

_Que veux-elle?  

_Elle demande si tu es libre vendredi toute la journée, elle à besoin de toi pour sa collection.  

_Ok pas de problème.  

Sans rien ajouter de plus elle regagna leur chambre, connaissant l'énergumène elle savait qu'il ne tarderait pas, elle le laissa à sa conversation avec son amie et se dépêcha de s'habiller. C'est alors qu'elle le vit franchir le seuil de la porte après avoir jeter ses vêtements au 4 coins de la pièce et se propulser sur elle nu telle une fusée. Sa réaction ne se fit pas attendre, elle sortit une massue et l'aplatit avec. Trop surpris par ce geste il n'eut pas le temps de l'éviter.  

_Ca va pas qu'est ce qui t'a pris?  

Réalisant ce qu'elle venait de faire, elle se précipita sur lui afin de l'aider à se relever.  

_Pardon, je ne voulais pas mais c'est parti tout seul, un vieux réflexe. Elle avait vraiment l'air désolée et sincère.  

_Ouais, il va falloir oublier ces réflexes ma douce. Je pensais qu'on avait dépassé ce stade. Si chaque fois que je veux faire mokkori, il faut que je m'attende à cela et bien que crois que ça va me couper toute envie  

_Mais on l'a dépassé ce stade Ryo, je ne sais pas ce qui s'est passé et puis si ça permet de ralentir la cadence alors pourquoi pas. Bon, on va manger je meurs de faim. Sans rien ajouter elle le leva avec un sourire aux lèvres et quitta la chambre sous le regard désabusé de Ryo.  

_Ralentir la cadence répéta celui-ci pas sûr d'avoir bien entendu les paroles de sa douce. mais je ne veux pas ralentir la cadence MOI cria celui-ci en insistant bien sur le moi.  

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