Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 21-10-23

Ultimo aggiornamento: 01-11-23

 

Commenti: 10 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Kaori se retrouve avec un objet entre les mains qui va soulager grandement ses articulations.

 

Disclaimer: Les personnages de "A la baguette" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A la baguette

 

Capitolo 7 :: Chapitre 7

Pubblicato: 27-10-23 - Ultimo aggiornamento: 27-10-23

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Le prochain chapitre sera probablement publié dimanche alors passez un bon week-end. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

7. De l’intervention américaine en pays nippon… n’y pond.  

 

Pfuit pfuit…  

 

- Encore raté !, grogna Mick, accoudé à sa fenêtre.  

- Ko-ke-kok-ko-o ! Ko-ke-kok-ko-o !, le nargua la bestiole, agrippée à la rambarde de l’immeuble de briques rouges face à lui.  

- Je me demande qui, dans le voisinage, a bien pu décider de prendre un coq…, pipa Kazue, agacée par le nouveau cri du volatile qui ne cessait de crier depuis hier soir.  

- Ca m’étonne que Ryô ne soit pas encore monté le zigouiller., fit l’américain, lançant un regard noir vers la chambre de son ami.  

- Tu m’as dit qu’il n’avait pas l’air en forme hier… Je devrais peut-être aller voir…, suggéra la doctoresse.  

- Faisons cela. Tu vois s’il est malade et, moi, je vais me faire le coq et hop au vin !, s’exclama Mick avec enthousiasme.  

 

Un coq au vin… ce n’était pas la première fois dont il lui parlait de la recette mais elle n’était toujours pas plus attirée que cela pour goûter…  

 

- Ko-ke-kok-ko-o !  

 

Peut-être qu’elle changerait d’avis à force de l’entendre crier et puis il était bientôt midi. La faim l’aiderait peut-être également.  

 

- Qu’est-ce… que vous faites là ?, s’étonna Kaori en trouvant le couple à la porte.  

- Double mission : je viens m’occuper du volatile sur ton toit et Kazue vient examiner Ryô. Il doit être alité pour ne pas s’en être occupé avant…, expliqua Mick, entrant dans l’appartement.  

- Oh…, souffla Kaori.  

 

Une idée, il lui fallait vite une idée. Sinon Mick allait tuer Ryô… et elle pouvait le comprendre puisqu’il n’avait cessé de chanter à tue-tête depuis qu’elle l’avait transformé en volaille… la veille au soir. Elle n’en avait même pas dormi de la nuit, tentant de le faire taire puis rentrer par tous les moyens, sans succès.  

 

- Ryô… Ryô est sorti. Il se sentait beaucoup mieux ce matin. Il est parti… faire des recherches pour arrêter le harceleur de Maho., mentit la rouquine.  

- Donc vous voyez, tout va bien. Vous pouvez rentrer., leur fit-elle savoir.  

- Moi, j’ai encore une mission : je vais dézinguer ce sale volatile pour le faire cuire au vin !, annonça Mick.  

 

Partant vers l’escalier, il retroussa ses manches de veste, dévoilant ses fléchettes dont les pointes semblaient luire à la lumière. Kaori sentit un long frisson la parcourir et, d’un bon, s’interposa.  

 

- Tu ne peux pas !, lui intima-t-elle.  

- Ah ben si que je peux ! Il m’a fait chier toute la nuit ! Il m’a même empêché de m’envoyer en l’air à force de cocoricoser au mauvais moment !, lui apprit-il.  

- Cocoricoser ?, répéta Kaori sans comprendre.  

- Ah oui, c’est vrai, quand on est au Japon, causons comme les japonais., musa-t-il, réfléchissant.  

- De ko-ke-kok-ko-oser au mauvais moment ! Alors je vais aller me débarrasser de cette chose !, lui assura-t-il, la poussant sur le côté.  

- Tu ne dis rien ?, demanda la rouquine à son amie doctoresse.  

- Il m’impressionne., fit Kazue.  

 

Kaori sentit une libellule tomber derrière elle à la réplique de son amie.  

 

- Il a acquis beaucoup de subtilités de notre langue depuis son arrivée…, expliqua-t-elle.  

- J’imagine., grommela son amie, se demandant comment empêcher un massacre… ou que Ryô ne redevienne lui-même devant les yeux de son ami.  

- Qu’est-ce que je peux dire pour l’arrêter ?, insista la rouquine.  

- Rien. Il faut dire qu’il nous a vraiment empêchés de… enfin, je ne te ferai pas de dessin et Mick était particulièrement inspiré alors la frustration n’en est que plus grande ce matin., soupira la scientifique.  

- Mais moi, je ne peux pas le laisser faire !, fit Kaori.  

- Pourtant, tu étais aux premières loges…, lui fit remarquer son amie.  

 

Aux premières loges et même l’instigatrice… raison de plus.  

 

- Je sais mais c’est comme ça. On ne tue pas les êtres innocents chez moi., répondit la rouquine avant de monter quatre à quatre jusqu’au toit.  

- Ko-ke-kok-ko-o !, fut-elle accueillie.  

- Profites-en bien car bientôt tu ne chanteras plus. Et puis, tu sais mon pote, les coqs, ça chante lorsque le soleil se lève : ni avant ni après. Ca n’a plus aucun sens sinon., le prévint l’américain.  

- Mick, s’il te plaît… Laisse, je vais m’en occuper., plaida la rouquine.  

- Ah non ! C’est mon coq au vin !, lui apprit-il, cherchant à attraper le volatile.  

 

Le coq ne s’en laissa conter et il s’envola ébouriffant la mèche dorée de l’américain qui la remit en place en fronçant les sourcils.  

 

- Tu sais, mon pote, à part Kazue, personne ne touche à mes cheveux., le menaça-t-il.  

- Mick, tu ne peux pas le tuer., répéta Kaori.  

- Oh si je peux et je vais te le prouver., lui assura-t-il, se mettant à courir après le coq.  

- Ko-ke-kok-ko-o ! Ko-ke-kok-ko-o !, le narguait ce dernier, lui échappant.  

 

A force de le poursuivre, il ne vit qu’au dernier moment lorsque le coq s’envola, le garde-corps apparaître devant ses yeux et il se cogna dedans dans un grand bruit de fracas.  

 

- Ko-ke-kok-ko-o ! Ko-ke-kok-ko-o !, chanta le coq se posant au dessus de lui.  

- Tu vas me le payer, sale poulet !, vociféra l’américain.  

- Je n’espère pas sinon je vais encore me faire enguirlander., pipa Kaori.  

 

C’était après tout le sort qui devait permettre à Ryô de redevenir un homme alors elle espérait bien qu’il serait en coq et non pas castré comme un poulet ou un chapon… Elle entendrait parler du pays sinon…  

 

- Viens ici que je t’attrape !, hurla Mick, sautant sur la bestiole.  

 

Ce faisant, il poussa le coq à s’envoler et, plutôt que de le sentir dans ses bras, il sentit l’air et, baissant les yeux, vit le sol arriver à grande vitesse.  

 

- Ca fait mal ça., compatit la rouquine.  

- Bon allez, Ryô. Arrête tes bêtises et viens ici en silence. Je sais que tu n’es pas content mais là, il en va de ta vie et Mick est vraiment furieux. Il n’a pas eu la nuit de folie qu’il voulait. Tu devrais comprendre, non ?, lui expliqua-t-elle, espérant atteindre les neurones dans son cerveau.  

 

Etait-il seulement capable de l’entendre et de raisonner comme un humain ?, se demanda-t-elle soudain.  

 

- Aïe !, fit-elle alors que le coq venait la taper de son bec sur ses jambes.  

- Tu te venges de moi ! C’est pour ton bien que j’ai fait ça ! Tu voulais rester une poule toute ta vie ?, lui demanda-t-elle.  

- Ko-ke-kok-ko-o ! Ko-ke-kok-ko-o ! Ko-ke-kok-ko-o !, se fâcha-t-il.  

- Oui, je sais. C’est de ma faute mais un peu de la tienne aussi. Si tu ne cessais de m’énerver et si tu n’avais pas cassé la baguette, au moins tu serais redevenu humain. Ca fait plus d’une nuit que tu aies comme ça et je ne sais pas comment te faire redevenir normal ni quand ça s’arrêtera., lui fit-elle savoir.  

- Moi, je sais quand ça va se finir., fit Mick.  

 

Les yeux exorbités, un bandana en travers du front et deux couteaux à la main, il apparut, visiblement prêt à en découdre avec la volaille. Sans attendre, il se jeta sur le coq qui partit en courant, esquivant ses attaques en s’envolant, jamais très haut mais suffisamment pour lui échapper.  

 

- Ko-ke-kok-ko-o !, volait régulièrement dans les airs comme s’il narguait son adversaire qui lui ne démordait pas de son idée.  

 

Il mangerait du coq au vin le soir même… et après il passerait une nuit d’amour acharnée avec sa dulcinée.  

 

- Mick, arrête !, lançait régulièrement Kaori, tentant de s’interposer mais s’écartant quand elle sentait le danger trop proche.  

 

Elle avait comme une drôle de sensation de déjà-vu. Lui revenaient en tête les images de l’arrivée de Mick dans leur appartement sauf que Ryô ripostait à coup de balles et non de ko-ke-kok-ko-o ! et de fiente… Elle grimaça en voyant l’état du toit, espérant qu’une bonne pluie viendrait à bout de tout cela parce qu’il ne faudrait certainement pas compter sur l’aide de Ryô pour nettoyer son bazar.  

 

De nouveau bousculée, à la fois par le coq et par le chasseur, elle sentit la colère la prendre.  

 

- Ca suffit la bataille de coqs !, hurla-t-elle, joignant le geste à la parole.  

 

Un coup de vent plus tard, elle rouvrit les yeux et trouva non pas un coq et un homme mais… un coq à terre et un autre dans les bras… immobiles heureusement. Elle se souvint alors qu’au moment où elle s’était fâchée, Ryô s’envolait vers elle. Donc elle le tenait… probablement.  

 

- Oh merde… Oh merde merde merde… qu’est-ce que j’ai fait ?, murmura-t-elle en panique.  

 

Elle courut vers la porte du toit et la bloqua fermée. Ce n’était vraiment pas le moment que quelqu’un d’autre arrive… Le coq toujours dans les bras, elle observa les lieux et se demanda quoi faire. Ce n’était pas que Ryô cette fois mais Mick aussi et elle n’avait aucune idée de la manière dont elle allait gérer tout cela. Pour l’instant, la situation était gelée, ça lui laissait le temps de réfléchir.  

 

Elle devait rendre leur forme humaine aux deux coqs, se débarrasser de Mick et remettre le temps en route. Elle pouvait le faire. Elle avait déjà inversé des sorts… une fois lorsque Ryô était un étalon et qu’il allait… Elle ferma les yeux pour juguler la colère qu’elle ressentit avant de les rouvrir. Non, elle devait être en colère. Il n’y avait que lorsqu’elle était en colère qu’elle réussissait à jeter des sorts donc loin de la fuir, elle devait la chercher et la laisser monter en elle.  

 

Avant tout, elle devait imaginer la scène de sortie. Mick ne devait pas s’être rendu compte qu’il était transformé en coq. En revanche, il était à la poursuite d’un coq mais, lorsqu’il se réveillerait, il n’y aurait normalement plus de coq mais Ryô et un Ryô nu alors qu’elle avait dit qu’il était parti. Elle posa Ryô et alla jusqu’à Mick.  

 

- Je vous laisserais bien ici tous les deux. Au moins, j’aurais la paix., soupira-t-elle.  

- Mais bon, il y en a qui tiennent à vous… dont moi alors… Désolée, Mick., fit-elle, le tournant de cent-quatre-vingt degrés.  

 

Elle retourna à sa place et reprit Ryô dans ses bras. Il ne s’enfuirait pas au moins.  

 

- Allez, on se concentre, Kaori., murmura-t-elle.  

 

Elle ferma les yeux, caressant inconsciemment Ryô, et se remémora tous ces moments qui l’avaient mise en pétard. Il y en avait tellement qu’elle avait le choix. Le jour où il lui avait dit qu’elle n’était plus une femme pour commencer… Sans cela beaucoup de choses auraient pu être différentes… Et puis le Renard d’Argent, et Mary… et Sonia… Et toutes ces remarques désobligeantes et puis Mick qui arrivait et détruisait l’appartement qui venait juste d’être refait. Et toutes ces séances de drague et…  

 

- J’en ai marre. Ca doit s’arrêter et revenir à la normale !, hurla-t-elle, secouant les bras.  

 

Au dernier moment, elle les resserra autour du coq mais le vent qui la frappa avec force l’obligea à fermer les yeux. Juste après, elle entendit un cri qui s’éloignait et sentit un corps chaud contre le sien, de la peau nue sous ses doigts et un souffle chaud contre son oreille.  

 

- Qu’est-ce que… Mick, je vais te tuer ! Tu as encore essayé de tripoter, Kaori !, entendit-elle au loin.  

 

Mais ce n’était qu’un bruit de fond. Il y avait quelqu’un beaucoup plus proche qui accaparait toute son attention et celle de ses sens. Ryô… nu… dans ses bras… Elle sentait ses pommettes chauffer, son cœur battre fort mais elle était incapable de bouger.  

 

- Tu as réussi…, murmura-t-il au bout d’un long moment, sortant de sa propre transe.  

- Je… oui…, fit-elle dans un souffle.  

 

Quand elle leva les yeux vers lui, un regard un peu perdu mais aussi empreint de tendresse et d’amour, il sentit qu’il allait perdre les pédales. Il devait faire quelque chose. Il sortit de ce regard ensorcelant et dériva sur ses lèvres, ces jolies lèvres qu’il avait envie de goûter mais là aussi il devait échapper à cet envoûtement et il baissa les yeux.  

 

- Euh… Ryô…, pipa Kaori, rouge écrevisse.  

 

Elle pouvait sentir sa virilité tendue et pressée contre elle. Il n’y pouvait rien : la vue de ses seins enserrés dans un joli soutien-gorge en dentelle blanche avait réveillé une partie de lui trop longtemps en manque d’action.  

 

- Je bande ! Ca y est, je bande ! Tu vois ce que me fait l’effet du manque ! Je bande pour toi !, s’exclama-t-il, s’écartant d’elle au risque de faire quelque chose d’insensé.  

- Kaori, je bande ! Je suis de nouveau un homme ! Kaori !, continuait-il à crier.  

- Arrête de t’exciter comme ça. Tu vas ameuter tout le quartier !, le prévint-elle.  

- Kaori, je suis un homme., lui dit-il à nouveau, venant la saisir par les épaules.  

- Ca… je peux le voir., pipa-t-elle, détournant pudiquement les yeux de son corps nu.  

- Tu as réussi ! Je pourrais presque t’embrasser !, lui affirma-t-il.  

 

Leurs regards se connectèrent un moment et le temps se suspendit. Peut-être qu’il pourrait le faire et alléguer un moment de folie… Peut-être qu’il pourrait… juste un instant… ses lèvres contre les siennes… Ce serait peut-être aussi agréable que son corps contre le sien…  

 

- Presque hein ? Je n’ai pas perdu la tête non plus !, ricana-t-il, préférant ne pas tenter le diable.  

 

Il s’éloigna, débloqua la porte et l’ouvrit.  

 

- Kaori… merci., lui dit-il avec tendresse avant de disparaître.  

 

Il descendit les escaliers et se dirigea vers la salle de bains. Après une nuit passée dehors à hurler comme il l’avait fait, il avait bien besoin d’une bonne douche chaude pour se réchauffer… ou d’un autre corps contre le sien, féminin de préférence, justement proportionné au sien. Il se secoua et tourna le jet d’eau vers le froid, histoire de faire taire une certaine sensation qui naissait dans son bas-ventre… et dans son corps plus généralement. Ca avait été loin d’être désagréable de sentir ses mains sur ses fesses, son souffle sur son torse… Stop ! Il devait arrêter cela tout de suite.  

 

Il sortit de la douche et s’essuya. Juste par acquis de conscience, il vérifia que tout était bien en place visuellement, qu’il n’y avait pas une plume restée en place, ou un morceau de crête. Il exerça à loisirs sa voix pour être sûr qu’il ne restait pas une note féminine qu’il n’aurait pas voulu laisser sortir. Tout était en place. Il poussa un long soupir de soulagement et décida qu’il allait cesser de provoquer sa partenaire. Il ne voulait plus se retrouver dans la peau d’un animal. Il en avait plus qu’assez. Et puis avec toutes ces bêtises, il avait perdu déjà cinq jeans, tee-shirts et vestes…  

 

Il sentit le sang quitter ses joues et sortit de la salle de bains en courant, descendant les escaliers avec à peine une serviette autour des hanches, et s’arrêta devant le placard de l’entrée. Son arme était là dans son holster. Son arme fétiche n’avait pas disparu et ça le soulagea. C’était celle qu’il avait le mieux en main, qui était comme un prolongement de sa main, avec laquelle il était plus en sécurité et pouvait le mieux assurer celle de Kaori.  

 

- Tu t’étais déshabillé la première fois que tu as été… transformé. J’ai pu la récupérer., lui fit savoir Kaori.  

- Où est Maho ?, lui demanda-t-il, curieux de ne pas voir la magicienne dans les parages.  

- J’ai demandé à Umi de l’emmener à l’atelier. Elle n’en pouvait plus de tes hurlements de coq et elle doit préparer son show pour mardi., lui expliqua-t-elle.  

- Tu peux aller t’habiller. Je prépare le déjeuner et on pourra aller le relever., suggéra-t-elle.  

- Ca marche., fit-il simplement, retirant la serviette de ses hanches et la jetant autour de son cou.  

 

Ca, ce n’était pas pour l’énerver mais juste pour la voir rougir. Sans un mot, il remonta et gagna sa chambre. Moins d’une demi-heure plus tard, ils quittaient l’immeuble, un repas froid dans un panier, et retrouvèrent la magicienne dans son atelier.  

 

- Alors, tu as trouvé des informations ?, lui demanda Umi de but en blanc.  

- Des infos…, murmura Ryô, ne comprenant pas.  

- Ben oui, ta visite aux indics de ce matin… Quelle tête en l’air ! Il pense certainement plus aux filles qu’il a draguées !, ironisa Kaori, donnant un coup de coude à son partenaire.  

 

Celui-ci comprit que c’était l’excuse qu’elle avait trouvée pour demander de l’aide à leur ami. C’était plus plausible que de lui dire qu’il était le coq qui hurlait sur le toit.  

 

- Pas grand-chose. J’ai eu beau hurler, rien n’est apparu d’importance., répondit-il.  

- Et tu t’es débarrassé de la sale bête sur ton toit ? J’allais lui mettre une boulette mais Kaori m’a dit que tu le ferais., lui demanda-t-il d’un ton neutre.  

 

Une vague de reconnaissance submergea le nettoyeur. Il devait la vie à sa partenaire par deux fois même.  

 

- Elle n’est plus là., fit Kaori.  

- On prend le relais, Umi. Tu peux y aller si tu veux. On passera peut-être au Cat’s ce soir, histoire de vous dire bonjour., proposa-t-elle.  

 

L’ex-mercenaire acquiesça et s’en alla, les laissant seuls.  

 

- Ca y est ? Le sort s’est arrêté ?, fit Maho, les rejoignant.  

- J’ai réussi à l’inverser… heureusement sinon on aurait eu un double problème…, lui apprit Kaori.  

- J’ai transformé un de nos amis également et j’ai aussi arrêté le temps pendant quelques instants.  

 

Elle avait besoin d’explications et Maho pouvait les lui donner.  

 

- Wouahou… Tes pouvoirs se développent super vite. Il va falloir être prudent., leur apprit la magicienne.  

- Mais pourquoi ça arrive ?, s’étonna la rouquine, sentant son partenaire s’immobiliser derrière elle.  

- Je ne sais pas. Tu avais peut-être ça en toi ou alors c’est l’effet naissant de la période et de la conjonction particulière que les planètes vont atteindre dans quelques jours., lui apprit sa cliente.  

- Moi, je veux juste que ça s’arrête. C’est trop dangereux., soupira la jeune sorcière.  

- Je vais essayer de moins faire l’andouille pour que tu n’aies plus à t’énerver contre moi., lui proposa Ryô, posant une main sur son épaule.  

- Ca m’aiderait… beaucoup., apprécia-t-elle.  

- Sinon… pense massue. Tu peux me frapper comme avant., fit-il, n’en revenant même pas de dire une telle chose.  

 

Le corbeau qui passa derrière eux ne fit que confirmer cette impression que partageait également Kaori. Ryô réclamait des massues ? C’était le monde à l’envers, non ?  

 

- Ca aussi, je voudrais éviter. Imagine si je transfère le pouvoir dans une massue ?, fit-elle, inquiète.  

- Il suffirait de ne plus y toucher. Ce serait l’idéal., fit Ryô avec un sourire.  

- Ah oui, ce serait une solution mais il faudrait alors que je l’identifie correctement., pensa-t-elle.  

- Ou alors que tu arrêtes définitivement d’utiliser ces engins de malheur…, suggéra-t-il.  

- Et toi, tu arrêterais tes bêtises ?, lui retourna-t-elle.  

 

Pour toute réponse, il grimaça et détourna le regard.  

 

- Sur ces grandes pensées existentielles…, intervint Maho.  

- Qui de vous deux veut être mon assistant dans un numéro de transformation ?, ajouta-t-elle.  

 

Les deux partenaires firent un pas en arrière et, voyant le sourire malicieux de leur cliente, comprirent qu’il s’agissait en fait d’une plaisanterie, ce qui les fit rire de bon cœur.  

 

Le reste de la journée se passa dans le calme et la bonne humeur et, après avoir déposé les filles au Cat’s pour leur permettre de se détendre en bonne compagnie, Ryô partit faire le tour de ses indics. Revenant les chercher deux heures plus tard, il entrevit un homme planqué dans un coin, homme qui les suivit jusqu’à l’immeuble. Il avait maintenant identifié le harceleur de Maho et il attendit tranquillement la nuit pour s’en occuper, sans bruit ni éclat, déposant un homme ficelé devant le commissariat. Et voilà, une nouvelle affaire bouclée. Maintenant, il ne restait qu’à régler ce petit problème de sorcière et tout retrouverait sa place.  

 

- Promis ! Je n’ai pas fait le tour des cabarets ni ennuyé les filles !, se défendit-il en trouvant Kaori dans le séjour en rentrant.  

 

Elle cligna des yeux, ne comprenant pas sa réaction.  

 

- Pourquoi tu dis ça ?, lui demanda-t-elle.  

- Je croyais que tu m’attendais pour savoir ce que j’avais fait et me punir. Franchement, je n’ai pas envie de passer une autre nuit je ne sais où. Je veux juste dormir dans mon lit., plaida-t-il.  

- En fait, je venais juste de finir le film. J’allais éteindre la lumière., lui apprit-elle, pointant du doigt vers l’interrupteur.  

 

La lumière s’éteignit comme par magie et ils grognèrent tous les deux.  

 

- Kaori…  

- Oui, je sais. Il va falloir que ça s’arrête., soupira-t-elle.  

- Sinon, je vais devoir t’attacher les mains., la menaça-t-il.  

 

Etrangement, l’obscurité se chargea d’une certaine électricité et tous deux se dépêchèrent de monter dans leur chambre respective plutôt que de subir une nouvelle épreuve. Cette nuit-là, au moins, aucun animal ne vint perturber le sommeil du quartier. 

 


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