Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 21-10-23

Ultimo aggiornamento: 01-11-23

 

Commenti: 10 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Kaori se retrouve avec un objet entre les mains qui va soulager grandement ses articulations.

 

Disclaimer: Les personnages de "A la baguette" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A la baguette

 

Capitolo 9 :: Chapitre 9

Pubblicato: 30-10-23 - Ultimo aggiornamento: 30-10-23

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Eh oui, on n'a pas eu le crapaud mais le singe... C'était mignon, non? lol. Alors à quoi aurons-nous droit aujourd'hui? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

9. Caresse de chat amène des puces (ou presque)  

 

Le lendemain midi, Ryô se réveilla frais comme un gardon, logé tranquillement sous sa couette, nu comme un ver. Cette fois, cependant, ce n’était pas suite à un retour de transformation mais de son plein gré. En témoignaient ses vêtements éparpillés dans la pièce.  

 

- Ca fait du bien. Et tout est en place., se gaussa-t-il, observant fièrement le drap soulevé par une manifestation physique masculine.  

- Et Kaori n’est pas venue me réveiller… Wouahou, le rêve !  

 

Il sortit de son lit, enfila un caleçon et descendit en cuisine, préférant une bonne tasse de café à la douche. Voyant sa partenaire et sa cliente assises à table à discuter, il s’arrêta près de la table et s’étira de tout son long, les faisant profiter de la vue de sa musculature.  

 

- Enfin debout… Le déjeuner est dans le four. Nous avons fini., lui fit savoir Kaori, détournant le regard.  

 

Elle retenait avec grande difficulté le rougissement qui montait en repensant à leur rapprochement physique fortuit de la veille. Elle en avait assez rêvé, se réveillant chamboulée, les sens en émoi.  

 

- Je vais de ce pas alimenter ce magnifique corps. Il faut bien l’entretenir., fit-il, leur lançant un regard amusé.  

 

Il ne manquait rien du spectacle, sachant pertinemment à quoi elle pensait, et, s’il paraissait détaché, il n’avait rien oublié des sensations non plus.  

 

- Comment tu fais pour ne pas lui sauter dessus ?, soupira Maho, le suivant du regard.  

- Du vu et revu…, maugréa Kaori, levant intérieurement les yeux au ciel en voyant la magicienne sous le charme de son partenaire.  

 

Elle pensait qu’elle était passée au travers, trop prise par les évènements pour avoir eu le temps d’être marquée par le sceau masculin. Peine perdue cette fois-ci encore… Pourtant, Maho avait eu l’occasion de voir Ryô dans ses pires moments.  

 

- Je ne sais pas si je me lasserais de cette vue. Peut-être de ses manies mais… je ne sais pas… il a quelque chose de pénétrant…, murmura cette dernière.  

 

Kaori s’étrangla au dernier mot, rouge pivoine, en se souvenant de certains moments très récents, de certaines rencontres avec une partie de son partenaire.  

 

- Si tu le dis… Bon, tu ferais mieux de te préparer pour aller au théâtre., lui conseilla-t-elle.  

- Vous allez rester tous les deux pendant que je répète ? Maintenant que le danger est écarté, ce n’est pas nécessaire., lui rappela Maho.  

- Je ne pense pas. On va te laisser tranquille., répondit Kaori.  

- D’accord. J’ai hâte que cette histoire de sort soit fini. Moi aussi, j’ai envie de vous laisser en paix. Je n’ai pas l’habitude de squatter chez les gens., expliqua la magicienne.  

- Ne t’inquiète pas, tout va bien. On finira bien par trouver., fit la rouquine, pleine d’espoir.  

- J’espère., soupira leur cliente.  

- On ne reste pas ?, s’étonna Ryô lorsque Kaori annonça le départ du théâtre alors qu’ils venaient à peine d’arriver.  

 

Elle le regarda les yeux étrécis puis Maho qu’il observait d’un regard intéressé et fut encore plus convaincue du bien-fondé de s’en aller.  

 

- A moins que tu ne veuilles que je te transforme en colombe pour participer au numéro de magie, oui, on s’en va., lui dit-elle d’un ton sec.  

 

Ryô l’observa, jugea son humeur et sentit une suée le prendre. Elle n’avait pas l’air à prendre avec des pincettes et il n’avait pas du tout envie de rejouer les volatiles…  

 

- Ok, on s’en va. A tout à l’heure !, lança-t-il, tournant les talons et repartant.  

 

Kaori le suivit, satisfaite de ne pas avoir eu à se battre ni se fâcher pour obtenir gain de cause, et ils se dirigèrent ensemble vers le centre-ville non loin. D’un commun accord, ils se séparèrent, l’une se dirigeant vers la gare et l’autre partant interroger ses indics. Tous deux apprécièrent la balade sous le pâle soleil d’automne, le vent frais leur caressant le visage. C’était un moment de calme bienvenu après tous leurs déboires.  

 

Pour tous les deux, la tâche fut rapidement accomplie et ils se retrouvèrent sans s’être concertés au parc public… enfin, Kaori retrouva son partenaire entrain de draguer les jeunes passantes dans le jardin public… ce qui ne la mit pas en joie… loin de là.  

 

- Mademoiselle ! Un petit café pour vous réchauffer !, proposait-il à l’une.  

- Vous avez l’air frigorifiée ! Venez dans les bras de Ryô-chou !, ânonnait-il à une autre.  

- Par ce froid, rien ne vaut un corps-à-corps torride ! Je connais un love hôtel pas loin…, suggérait-il encore.  

 

Ce fut cette dernière phrase qui finit de mettre en rage la rouquine dont l’aura furieuse envahit l’air. Ryô s’immobilisa instantanément avant de se retourner doucement avec un sourire idiot.  

 

- Ah… Kaori ! Tu étais là…, fit-il remarquer.  

- Tu as noté ?, répondit-elle d’un ton sarcastique.  

- Comment n’aurais-je pu ?, répliqua-t-il, reculant.  

 

Il observait anxieusement ses mains et, stratégiquement, refusant de perdre sa précieuse arme, il retira son holster bien caché dans sa veste, veste qu’il s’empressa de lancer à sa partenaire, espérant ainsi détourner son attention. Cela fonctionna… quelques secondes, le temps qu’elle la rattrape et s’en dépêtre avant de le voir s’enfuir à toutes jambes. Cela la mit encore plus en rogne et elle le prit en chasse.  

 

- Tu vas me le payer, Ryô !, hurla-t-elle.  

- Ah quand le chat n’est pas là, les souris dansent, n’est-ce pas ? Tu vas danser mon coco !, le prévint-elle.  

 

Il attendit le coup de vent qui le ferait se transformer mais apparemment elle n’avait pas fait tout ce qu’il fallait pour lancer un sort, ce qui le soulagea. Il ne s’arrêta cependant pas et continua de courir.  

 

- Moi, j’aime bien voir les souris danser !, lança-t-il, ne pouvant s’empêcher de la provoquer.  

- Tu n’es qu’un sale rat, Ryô Saeba !, lui lança-t-elle, fâchée.  

- Un sale rat qui aime les souris !, relança-t-il, impressionné de la voir tenir le rythme effréné.  

- Tu vas voir ! Je vais faire de toi de la chair à pâté ! Encore mieux de la pâté pour chat, vilain matou !, le menaça-t-elle, levant une main pour l’attraper alors qu’elle était presque revenue à sa hauteur.  

 

Je l’ai, pensa-t-elle, alors qu’un tourbillon de vent l’enveloppait. Elle ne rencontra cependant que le vide et se retrouva allongée par terre, grimaçant à la douleur qui irradiait dans ses genoux. Elle se retourna et se mit assise, cherchant Ryô mais ne le trouva nulle part en vue. Elle se sentit soudain blêmir en voyant une boîte en aluminium au milieu de la ruelle, une boîte qu’elle reconnaissait pour l’avoir vue dans les rayons des magasins, une boîte de pâté pour chats…  

 

- Oh non… Qu’est-ce que j’ai fait ?, souffla-t-elle, horrifiée.  

 

Elle approcha et saisit la boîte vide, sentant les larmes perler à ses yeux.  

 

- Ryô, non… Non, pas ça, je suis désolée… je ne voulais pas… Mais pourquoi faut-il toujours que tu me pousses à bout ? Regarde où on en est arrivés ?, se mit-elle à pleurer.  

- Redeviens humain ! Ca suffit !, cria-t-elle, projetant les doigts vers la boîte qu’elle avait reposée par terre.  

 

Rien ne vint. Un humain pouvait rester trois minutes sans respirer, peut-être que c’était le laps de temps qu’elle avait pour faire en sorte que cette boîte de conserve redevienne Ryô.  

 

- Pour que les erreurs de la nature… non ce n’était pas ça…. Que les forces de la nature… Non ! Je ne me souviens plus de la formule ! Ryô !, s’énerva-t-elle.  

- Miaou…, fit soudain le chat qui vint se frotter à elle.  

- Laisse-moi, je n’ai pas le temps., l’invectiva-t-elle.  

- Que cette boîte de pâté pour chat reprenne forme humaine !, lança-t-elle, secouant les doigts.  

 

Elle chassa le chat qui s’intéressait à la boîte de trop près et tenta toute une série de formules qui n’aboutirent à rien, la désespérant toujours plus. Ne sachant plus quoi faire, elle fixa la boîte, ne pouvant plus s’arrêter de pleurer.  

 

- Miaou., fit de nouveau le chat, revenant se frotter à elle.  

 

Elle ne l’écarta pas cette fois-ci et le caressa, appréciant le réconfort qu’il lui apportait.  

 

- Je suis désolée, Ryô., murmura-t-elle.  

- Miaou., miaula de nouveau le félin, cherchant à attirer son attention.  

 

Elle baissa les yeux sur lui et observa ses grands yeux gris nuit, se sentant comme happée par ce regard.  

 

- Arrête, ne touche pas…, commença-t-elle alors qu’il glissait la patte dans la veste de Ryô comme s’il y cherchait quelque chose.  

 

Il s’arrêta puis la regarda, miaulant de nouveau en se frottant contre elle, contre sa veste. Ses gestes, ses regards… quelque chose s’insinua en elle et elle le prit entre ses mains, le soulevant. Ce pelage noir, ses yeux…  

 

- Ryô ?, murmura-t-elle, n’y croyant pas.  

- Miaou…, fut la seule réponse mais son miaulement eut cette espèce d’intonation ironique si… Ryô qu’elle comprit.  

- Oh, bon sang… J’ai eu si peur…, souffla-t-elle, soulagée.  

 

Elle le prit contre elle et le serra avec tendresse. Elle avait vraiment cru l’avoir perdu et elle ne savait comment elle aurait pu survivre au fait de l’avoir tué. Il se tortilla un peu contre elle avant d’échapper à son emprise, ce qui la fit rire légèrement. C’était tout lui… Le voyant partir en avant, elle se releva et le suivit. Elle ne comptait pas le perdre de vue. Cependant, lorsqu’elle se rendit compte d’où ils étaient et le vit s’arrêter devant la porte, elle se sentit blêmir à nouveau.  

 

- Oh non ! Tu ne rentreras pas dans ce café !, lui annonça-t-elle.  

- Miaou !, fit-il, lui lançant un regard malicieux.  

 

Elle n’eut pas le temps de le rattraper que la porte s’ouvrit, laissant des clientes sortir et, loin de s’intéresser à elles, Ryô se faufila dans le commerce. Kaori pria pour qu’Umibozu ne soit pas là mais, si elle ressentit un nouveau souffle de vent, ce ne fut pas à cause d’un sort qu’elle lança mais parce que le vitrage, pourtant blindé, explosa sous l’effet de la rencontre d’un géant avec un petit minou de rien du tout… Elle ne demanda pas son reste, attrapa le vilain matou pas peu fier de son mauvais coup et s’enfuit en courant jusqu’à leur immeuble.  

 

- Tu es un vilain chat, Ryô ! Très vilain !, le sermonna-t-elle, le posant sur le sol après avoir refermé la porte.  

 

Pour toute réponse, le félin grimpa sur le canapé, s’étira de tout son long et s’enroula en boule, sa tête posée sur ses pattes avant, l’observant pendant que sa queue se tortillait lentement.  

 

- Je ne vois pas pourquoi je m’acharne… Tu n’es qu’un chat…, soupira finalement Kaori.  

 

Elle retira sa veste qu’elle pendit avec celle de son partenaire dans le placard. Elle partit en cuisine se faire une tasse de thé et revint avec ainsi qu’un petit bol de lait. Elle aviserait plus tard pour un repas plus consistant pour Ryô si c’était nécessaire. Ne sachant quoi faire, elle vint s’asseoir dans le canapé également et sirota tranquillement son thé, le félin dormant paisiblement non loin.  

 

- J’ai l’impression qu’on n’aura jamais passé autant de temps ensemble que depuis que je peux te mener à la baguette… enfin façon de parler…, plaisanta-t-elle.  

 

Son thé fini, elle attrapa une revue et la feuilleta, attendant l’heure où Maho rentrerait. Le repas était déjà prêt donc elle n’avait pas grand-chose à faire d’autre… Soudain, sa revue se souleva et la tête du chat apparut. Il la regarda un instant avant de venir se frotter contre son ventre.  

 

- Tu veux des caresses ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle posa la main sur son dos et attendit sa réaction. Il ne s’échappa pas et elle laissa ses doigts glisser sur le velours sombre. Voyant qu’il restait là, elle recommença et se laissa aller à ce moment paisible entre eux. Elle le gratta derrière les oreilles, caressa son dos qu’il mettait rond parfois, ses flancs, rigola légèrement lorsqu’il essayait d’attraper ses doigts avec ses pattes, le laissa se frotter contre elle à l’envi, suivit le mouvement de sa queue en douceur. Lorsqu’il faisait mine de s’éloigner, ce n’était que pour mieux revenir et elle regretta que ses gestes ne pussent être que le fruit d’une rencontre éphémère entre elle et une autre forme de Ryô.  

 

- J’aimerais pouvoir te toucher ainsi quand tu es sous forme humaine aussi., soupira-t-elle, ses doigts s’enroulant autour de l’appendice du félin.  

 

Elle sentit soudain une brise fraîche la frapper et le poids sur ses genoux se fit beaucoup plus lourd. Clignant des yeux, elle rencontra le regard gris nuit de son partenaire sous forme humaine cette fois.  

Sous ses doigts, ce n’était plus la douceur d’un pelage animal mais de la peau humaine qu’elle ressentait. Elle avait même une drôle d’impression dans sa main gauche.  

 

- Ry… Ryô ?, bafouilla-t-elle.  

- Euh… Oui…, fit-il tout aussi surpris.  

 

Soudain, leurs regard descendirent simultanément et virent que les doigts enroulés précédemment autour de la queue du chat, la caressant distraitement, étaient…  

 

- Kyyyyyaaaah !, hurla Kaori, bondissant sur ses pieds.  

 

Le nettoyeur atterrit lourdement sur ses fesses, sa surprise l’empêchant de sauver sa dignité par une prouesse dont lui seul avait le secret. Il se voyait encore sur les genoux de sa partenaire alors qu’elle le caressait intimement. Il se sentit bander encore plus fermement rien qu’au souvenir.  

 

- Je… Je ne voulais pas… Je n’étais pas… Je veux dire… Je caressais le chat… Je caressais la queue du chat… Enfin… je veux dire… je ne voulais pas…, fit-elle précipitamment, passant par diverses teintes de rouge de plus en plus vives…  

- Relaxe, Kaori… on a compris. T’as juste compensé…, fit Ryô, se relevant, ayant remis le masque en place.  

 

Il lui tournait le dos, le pavillon ayant du mal à rebaisser en revanche. La sensation de ses doigts… il ne l’oublierait pas de si tôt.  

 

- Bon, je vais m’habiller… à moins que tu aies envie de te rincer l’oeil un peu plus ou de te faire la main sur une autre partie de mon corps…, pipa-t-il, moqueur.  

 

Il savait ne pas risquer grand-chose. Connaissant la timidité de sa partenaire, elle s’enfermerait dans sa coquille plutôt que de le prendre au mot.  

 

- Je vais réchauffer le repas. Maho ne devrait pas tarder à rentrer., fit-elle.  

- Oh… Dans ces conditions, je devrais peut-être rester ainsi…, fit-il.  

- File t’habiller pervers ! Ou je te transforme en boîte de conserve !, le menaça-t-elle, lui envoyant un coussin en pleine tête.  

 

Il ne lui en fallut pas plus pour quitter les lieux et gagner sa chambre. Actuellement, elle était plus que capable de le faire et il n’avait aucune envie de se retrouver transformé en objet. Rien que d’y penser le faisait trembler d’effroi. Il devrait s’en souvenir plutôt que de continuer à faire l’idiot et finir dans ces situations grotesques. Il s’en était bien sorti jusque là mais qui savait en quoi il finirait la prochaine fois…  

 

Préférant leur laisser le temps de redescendre des émotions générées par ce grand moment de gêne, il resta dans sa chambre jusqu’au retour de Maho. Il attendit quelques minutes avant de descendre, captant au passage la discussion des deux jeunes femmes.  

 

- Je l’ai transformé en chat. Un moment… un moment, j’ai cru l’avoir changé en boîte de pâté pour chat mais non, il état en chat. Heureusement…, lui expliquait Kaori, visiblement bouleversée.  

- C’est mieux ainsi. Tu te souviens ce que je t’ai dit. Il est probable que ça le tuerait d’être transformé en objet., lui rappela Maho.  

- Je sais. J’ai tenté tous les sorts possibles pour le ramener à sa forme normale en me disant que, si un humain pouvait ne pas respirer pendant quelques minutes, c’était le temps que j’avais pour inverser le sort mais rien n’y a fait. Maho, il faut vraiment que je me débarrasse de ce pouvoir. C’est bien trop dangereux., constata sa partenaire.  

- Si ça devait continuer… je devrais envisager de…, acheva-t-elle, incapable de finir sa phrase  

 

Il s’arrêta un instant en plein milieu des marches, réalisant qu’il l’avait échappé belle mais aussi ému par la détresse apparente de sa partenaire. Qu’envisagerait-elle ? De partir ? Ca n’était pas possible. Il ne le voulait pas. Il avait besoin d’elle.  

 

Faisant comme s’il ne l’avait pas entendue, il reprit sa descente et se glissa sur le banc à côté de Maho.  

 

- Une sucrerie ou un sort ?, lui susurra-t-il d’une voix enjôleuse.  

- Et si je te retourne la question ?, lui demanda la magicienne, un poing sous le menton.  

- Avec toi ? Je prends la sucrerie., répondit-il.  

- Et elle, elle t’enverra un sort., enchaîna leur invitée, désignant une Kaori qui venait de quitter la table brusquement, fâchée.  

- Il faut toujours un méchant dans l’histoire., répliqua-t-il.  

- Tu vois un méchant ici ? Je ne vois que des personnes empêtrées dans une situation qui les dépasse., fit-elle, se levant et allant rejoindre Kaori en cuisine.  

 

Ils dînèrent en discutant tranquillement avant de s’asseoir sur le canapé pour regarder un film.  

 

- Pas de film d’horreur, par pitié., implora la rouquine.  

- Pas de sorcellerie non plus. J’ai déjà la sorcière ici., répliqua Ryô, moqueur.  

 

Sa partenaire fronça les sourcils et lui lança un regard noir. Maho les regarda tous deux et finit par se lever.  

 

- Bon, je vais aller me coucher. J’ai un spectacle à assurer demain., leur dit-elle.  

 

Sans plus un mot, elle s’en alla et les deux partenaires restèrent seuls, la télévision tournant dans le vide.  

 

- Tu sais que je n’aime pas avoir ces pouvoirs…, finit par dire Kaori, regardant droit devant elle.  

- Il ne tient qu’à toi de ne pas les utiliser., objecta-t-il.  

- J’ai besoin de ton aide, Ryô. C’est comme les massues. Si tu me provoques… je n’ai pas d’autre choix… je ne peux pas laisser passer, tu le sais bien., fit-elle calmement.  

- S’il te plaît… cesse de me provoquer., lui demanda-t-elle.  

- Ou trouve en toi la force de ne pas répondre., suggéra-t-il.  

 

Elle lui lança un regard douloureux et serra les bras autour d’elle.  

 

- Je… Je ne peux pas. Ca voudrait dire… Je ne peux pas… Tu ne me laisseras pas…, chuchota-t-elle.  

- Ca ne veut pas dire grand-chose tout ça…, fit-il, s’étirant.  

- Bien sûr, tu ne veux pas comprendre., lui fit-elle remarquer.  

- Je ne sais pas si je ne préférais pas lorsque tu étais un animal., laissa-t-elle échapper.  

- Tu veux me retransformer en cafard ? Ou alors tu préférais m’avoir en singe ? Le minou était peut-être plus affectueux, comme tu aimerais que je le sois ?, lui demanda-t-il.  

- Je n’aimerais pas que tu sois d’une manière ou d’une autre, Ryô., se défendit-elle.  

- Je veux juste que tu sois toi.  

 

Il la regarda et esquissa un léger sourire ironique. Il ne voulait pas se laisser toucher.  

 

- Bien, alors, je vais sortir et aller draguer. Je passerai peut-être la nuit de manière agréable avec une femme., se vanta-t-il.  

 

Après ce qu’elle lui avait dit, la colère flamba subitement. Elle n’acceptait pas son comportement désinvolte.  

 

- Tu sais quoi ? Si tu veux être sûr de passer la nuit avec une femme, tu ferais mieux d’être un…, commença Kaori, énervée, pointant du doigt vers lui  

- Kaori, non…, murmura-t-il, sentant le vent tourner.  

- Morpion !, acheva-t-elle.  

- Eh merde., réalisa-t-elle, sentant le vent se lever et les entourer, l’obligeant à fermer les yeux.  

 

Forcément, quand elle les rouvrit, Ryô n’était plus là et elle n’avait aucune idée d’où il était. Un morpion… Mais qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Fallait être idiote pour lancer un sort pareil ! Elle poussa un long soupir et décida d’aller se coucher. D’ici demain matin, elle retrouverait Ryô à poils sur le sol… Au moins, il ne bougerait pas de l’appartement ce soir-là, se dit-elle, montant dans sa chambre.  

 

Elle se changea rapidement et se glissa entre ses draps, sombrant dans les bras de Morphée. 

 


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