Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 13 chapitres

Publiée: 18-09-20

Mise à jour: 30-09-20

 

Commentaires: 19 reviews

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Romance

 

Résumé: Quand une nouvelle chamboule toute une vie

 

Disclaimer: Les personnages de "Immaculée conception" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Immaculée conception

 

Chapitre 2 :: Chapitre 2

Publiée: 19-09-20 - Mise à jour: 19-09-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Comment va réagir Ryo? Qui est le père de ce bébé? que s'est-il passé? Avançons dans l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

- Tu es enceinte ?, répéta Ryo, incrédule.  

- De qui ?, lui demanda-t-il, se fermant pour parer la douleur de savoir qu’elle avait quelqu’un d’autre dans sa vie.  

 

Kaori baissa les yeux. Elle se sentait coupable même si elle ne savait pas de quoi : d’avoir eu des rapports sans s’en souvenir, de n’avoir pas su se protéger, de l’avoir trahi sans le vouloir ?  

 

- Je ne sais pas., balbutia-t-elle.  

- Kaori, un bébé, ça ne tombe pas du ciel. Il faut être deux pour cela et tu as beau être naïve, tu dois savoir comment on les fait, non ?, l’attaqua-t-il d’un ton mordant.  

- Je sais très bien comment on tombe enceinte, Ryo ! Ce n’est pas la peine de m’attaquer ! C’est déjà assez compliqué comme cela !, cria-t-elle, se levant brusquement et frappant du plat de la main sur la table.  

 

Elle sentit la tête lui tourner et ses jambes se dérobèrent sous elle avant de s’évanouir. Ryo eut juste le temps de la rattraper avant que sa tête ne heurta la table. Doucement, il la souleva et l’emmena jusqu’au salon pour la déposer sur le canapé. Il attendit quelques minutes avant de voir ses paupières s’ouvrir. Ca lui permit de se calmer et de s’en vouloir d’avoir très mal réagi. Elle n’avait pas l’air d’une future maman extatique. Si la nouvelle lui était tombée dessus sans prévenir, elle devait être au moins aussi déboussolée que lui et, s’il devait admettre quelque chose, c’était qu’elle n’avait pas vraiment le temps d’entretenir une liaison entre le temps consacré aux missions et celui passé à le chasser.  

 

Quand elle tourna le visage vers lui, les yeux emplis de larmes, son cœur se serra et il attrapa sa main. Elle avait besoin de lui et il pouvait pendant quelques minutes oublier d’être con et être son ami.  

 

- Tu es enceinte de combien de semaines ?, lui demanda-t-il d’un ton plus posé.  

- Quatre. Je ne comprends pas comment c’est arrivé., admit-elle, soulagée qu’il ait ravalé sa colère.  

- Je ne vois que deux possibilités et ça me terrifie., lui confia-t-elle.  

- Lesquelles ?, l’interrogea-t-il, pressant sa main doucement.  

 

Elle plongea quelques secondes dans son regard avant de fixer le plafond. Elle sentait son estomac se révulser et ferma les yeux pour tenter de le maîtriser.  

 

- La soirée pour le défilé d’Eriko…, commença-t-elle à voix basse.  

 

Elle fut incapable de continuer, sa gorge se serrant rien qu’à la pensée de la deuxième possibilité. Elle ne voulait pas que ce soit possible. Ca ne pouvait pas être ça.  

 

- Ton enlèvement ?, murmura Ryo, le regard sombre.  

 

Il la vit acquiescer, une larme roulant de la plissure de son œil. Toute son expression était douloureuse et il avait mal de la voir souffrir.  

 

- Oui… J’ai été assommée et je ne me suis réveillée qu’à la clinique. Je ne me suis même pas demandée s’ils avaient pu me faire quelque chose. Ils pourraient m’avoir… Je… non… ce n’est pas possible., s’affola-t-elle, suffocant sous les sanglots qui la prenaient.  

 

Ryo changea de place et passa de la table basse sur laquelle il s’était assis au fauteuil, juste à ses côtés. Doucement, il posa une main sur sa joue, ce qui fit ouvrir les yeux à sa partenaire, lui dévoilant son regard désespéré.  

 

- Viens là., lui dit-il, l’attirant contre lui.  

 

Il l’entoura de ses bras, glissant une main dans ses cheveux.  

 

- Je ne vais pas te mentir, Kaori. Quand je t’ai trouvée, j’ai bien cru qu’ils… mais ils ne t’ont rien fait. J’ai demandé à Kazue de t’examiner et elle me l’a confirmé., lui apprit-il.  

- Pourquoi tu ne m’as rien dit ?, lui demanda-t-elle, se calmant à son contact.  

- On t’a dit que tu allais bien. Je ne me voyais pas vraiment te dire : tiens au fait, on a vérifié qu’ils n’avaient pas abusé de toi. Ce n’est pas vraiment le genre de conversations que nous avons, n’est-ce pas ?, répliqua-t-il.  

 

Il la sentit rire contre lui et la relâcha un peu.  

 

- Tu n’as pas été violée par ces malfrats. Ca ne laisse que la soirée., lui dit-il.  

 

Elle releva les yeux et ils s’observèrent un moment, gênés, chacun pour ses propres raisons.  

 

- J’aurais préféré ne jamais avoir à m’en souvenir…, murmura-t-elle.  

- Kaori…  

- On ferait bien d’y aller. On va être en retard au rendez-vous., le coupa-t-elle, sortant de son étreinte.  

- Que vas-tu faire pour le bébé ?, lui demanda-t-il, restant assis à ses côtés.  

 

Ainsi, elle ne pouvait s’échapper. Elle ne pourrait chercher à esquiver en sortant de la pièce.  

 

- Je ne sais pas. J’ai besoin d’un peu de temps pour y réfléchir. J’ai surtout besoin de comprendre comment il est arrivé là…, lui dit-elle, baissant les yeux.  

- On doit y aller, Ryo., redit-elle, n’osant le regarder.  

 

Elle avait peur de sa réaction. Elle craignait de l’avoir déçu parce qu’elle ne voulait pas directement avorter. Comment pourrait-elle le faire sans savoir si ce bébé était le fruit d’une union voulue ou non ? Ca ne changerait rien pour lui mais, pour elle, ça pouvait faire une différence. Elle n’était pas naïve au point de se dire qu’elle aurait un jour un enfant de l’homme qu’elle aimait. Il le lui avait déjà fait comprendre à de nombreuses reprises après tout et, avant toute chose, ils devaient devenir un couple et, ça non plus, ça ne semblait pas d’actualités.  

 

- Laisse tomber le rendez-vous. On a d’autres chats à fouetter, non ?, lui opposa-t-il.  

- Non, on ne peut pas. On a besoin de ce travail. Il faut au moins qu’on aille voir de quoi il retourne., argumenta-t-elle.  

- Kaori, on n’a pas à faire ça. Tu n’as pas à faire ça., lui dit-il.  

- Faire quoi ?, lui demanda-t-elle.  

- Fuir. Oublier. Ignorer., lui répondit-il.  

 

Elle se mordit la lèvre comme pour juguler la tension qui montait et lui donner envie de pleurer.  

 

- J’ai peur. J’ai besoin d’un peu de temps et de normalité., murmura-t-elle.  

- D’accord., soupira-t-il, se levant enfin.  

 

Il lui laisserait un peu de temps si c’était nécessaire. Il prendrait les mesures utiles si besoin. Il aviserait au fur et à mesure pour s’assurer de sa sécurité. Ils se rendirent au rendez-vous en voiture, le trajet se faisant dans le silence. A plusieurs reprises, Ryo observa sa partenaire. Il n’arrivait pas à croire à cette grossesse. En fait, ce qu’il ne supportait pas, c’était surtout l’idée d’avoir échoué à la protéger comme il le devait, que ce soit des autres ou de lui-même. De là où il était, Maki devait être furieux. Il lui avait confié sa petite sœur, avait certainement espéré qu’il lui donne une vie sereine et agréable et, au lieu de cela, elle se retrouvait dans un monde noir et sans pitié et maintenant enceinte… Il le tuerait quand ils se reverraient. Il avait clairement merdé.  

 

- Ca va aller ? Tu es livide., lui demanda-t-il en sortant de la voiture.  

- Je vais faire face. J’ai des vertiges., lui apprit-elle, ayant la désagréable impression que tout tournait autour d’elle.  

 

Comme une ancre dans sa mer agitée, elle sentit la main de Ryo se poser dans le bas de son dos. Elle se concentra sur cela pour avancer, se laissant guider. Elle ne s’était pas attendue à cela de sa part. Elle s’attendait aux cris, aux reproches, à son mépris. Elle y avait bien eu droit un moment mais il s’était vite repris et son soutien, son calme lui faisaient du bien. Elle espérait que ça continuerait encore un peu. Lorsqu’ils entrèrent dans le bar de l’hôtel Sun City, le barman leur indiqua la table où les attendait une jolie jeune femme.  

 

- Mokkori., entendit-elle murmurer à ses côtés.  

 

Elle sentit la tension envahir l’air ambiant et soupira. La délaissant, Ryo courut jusqu’à la table, sautant au dessus des obstacles sur son chemin. Il termina sa course en glissant sur les genoux, un bouquet de roses rouges à la main et un sourire ultra brite.  

 

- Votre beauté sublime ma journée. Nous montons dans ma chambre ?, demanda-t-il à la jolie brune qui le regarda, les yeux écarquillés.  

- Je… mais…, bafouilla-t-elle, n’y comprenant rien.  

- Kaï kaï kaï., hurla soudain le nettoyeur lorsqu’il se prit un pichet d’eau et ses glaçons sur la tête.  

- Mais ça va pas la tête ?, cria-t-il en se relevant.  

- J’avais peur que tu surchauffes., se défendit Kaori, prenant place en face de leur cliente potentielle.  

- Tu voulais de la normalité…, grogna-t-il.  

 

Kaori le regarda un moment, sidérée, et se retint de sourire. Elle avait momentanément oublié l’effet que pouvait avoir ses facéties.  

 

- Kaori Makimura. Mon partenaire Ryo Saeba., les présenta-t-elle.  

- Euh… enchantée. Hitomi Saya., répondit-elle, passant de l’un à l’autre, un peu inquiète.  

 

Ryo maugréait en essorant ses vêtements. Sentant qu’ils perdaient leur crédibilité, Kaori fronça les sourcils et l’attrapa par le col, le forçant à s’asseoir.  

 

- C’est bon ? T’as fini ? On peut passer aux choses sérieuses ?, lui demanda-t-elle, se contenant difficilement de ne pas sortir une massue malgré l’envie qui la démangeait.  

- C’est de ta faute d’abord ! T’avais qu’à pas me tremper de la sorte ! Regarde maintenant de quoi j’ai l’air !, se plaignit-il.  

- Ne t’inquiète pas, ça ne nuit pas à ton charisme d’huître habituel !, lui lança-t-elle, mauvaise.  

 

Dire qu’elle avait pensé qu’il serait plus prévenant vu son état, qu’il essaierait de la préserver un peu. Quelle idiote ! Ca avait été bien agréable mais ça n’avait pas duré. Elle aurait dû s’y attendre, c’était Ryo après tout…  

 

- Kaori…  

 

Elle tourna la tête, surprise par le ton chaud qu’il avait utilisé en l’appelant. Elle en frissonnait presque mais, quand elle croisa son regard intense et pénétrant, elle se sentit fondre. Il resta plongé dans ses deux onyx pendant quelques instants et elle ne savait pas comment elle arrivait encore à respirer tant elle était happée.  

 

- Vous m’avez inquiétée… Vous avez une drôle de manière de communiquer pour un couple mais ça a l’air de vous réussir., souffla Hitomi, soulagée.  

- Quoi ? Mais ça va pas la tête. Moi en couple avec ce travelo ? Je ne peux que m’accoupler avec une jolie jeune femme comme vous, Hitomi., s’insurgea Ryo, prenant la main de la jeune femme et lui lançant un regard de braise.  

- Commence par embrasser ma massue !, cria Kaori, n’y tenant plus.  

 

Elle l’encastra dans le sol sous une massue cinquante tonnes « peut pas mieux faire, snif » et se rassit en s’accrochant à la table, livide.  

 

- Ca va aller ?, s’inquiéta Hitomi.  

- Oui, oui, juste un vertige. Ca va passer., balbutia la rouquine.  

- Si vous nous parliez de votre affaire…, lui proposa-t-elle, voyant Ryo se rasseoir et lui lancer un regard acéré.  

 

Elle acquiesça discrètement et il se tourna vers Hitomi. La jeune femme tritura ses doigts et regarda tout autour d’elle.  

 

- Je suis suivie par un homme. A vrai dire, il me harcèle depuis des semaines. Je ne peux pas faire un pas dehors sans qu’il soit là. La première fois, il m’a abordée alors que je sortais de mon travail., leur expliqua-t-elle, jouant avec une cuillère.  

- Il m’a proposé d’aller boire un café mais j’ai refusé. Il a retenté sa chance à plusieurs reprises mais je l’ai encore repoussé.  

- Vous vous sentez en danger ?, lui demanda Kaori.  

- Oui. On est rentré chez moi. On a fouillé ma maison et, même si je n’ai pas de preuves, je sais que c’est lui., leur dit-elle, d’une voix tremblante.  

- Il a même agressé un de mes collègues de travail avec qui j’étais allée boire un café. Il me fait vraiment peur., ajouta-t-elle.  

- Vous sauriez le décrire ?, l’interrogea Ryo d’une voix posée.  

 

Hitomi les regarda tour à tour, réfléchissant.  

 

- A vrai dire, non. Il est assez quelconque. Taille moyenne, âge moyen, il ressemble à n’importe qui., le décrit-elle, se rendant compte que ça ne les aidait pas.  

- Je suis désolée d’avoir si peu. Vous pensez pouvoir faire quelque chose pour moi ? La police m’a dit de déposer une main courante mais qu’ils ne pourraient rien faire de plus. J’ai peur. Je n’en dors presque plus la nuit. J’ai peur de me réveiller et de le voir dans mon lit.  

- Ne vous inquiétez pas., commença Ryo, posant une main sur celle de la jeune femme.  

- Je vais venir dormir avec vous. On tirera un coup pour vous détendre et je vous protégerai de mon corps toutes les nuits qu’il faudra. Je saurai donner de ma personne pour vous sauver., lui offrit-il généreusement.  

- Vraiment ? Je… euh…, bredouilla Hitomi.  

- Ryo…, gronda Kaori.  

 

Celui-ci se tourna vers sa partenaire en se recroquevillant et, soudain, se redressa, lui faisant face nonchalamment, tout sourire.  

 

- Aurais-tu oublié, Kaori chérie ? Tu ne peux pas utiliser ta massue. Ce n’est pas conseillé dans ton état., lui fit-il remarquer.  

- Tu sais ce qui est déconseillé dans mon état ? C’est de me mettre en boule ! Tiens, prends ça., cria-t-elle.  

 

Elle attrapa la table et la souleva avant de la lui balancer sur la tête. Elle se tenait droite comme un i, la respiration saccadée par l’énervement, observant Ryo agonisant par terre, lorsqu’elle se sentit soudain mal.  

 

- Oh non…, murmura-t-elle, cherchant un appui mais n’en trouvant pas.  

 

Elle se sentit tomber par terre, un voile noir l’enveloppant, et ne dut son salut qu’à la célérité de Ryo qui la rattrapa une nouvelle fois juste à temps. N’ayant d’autre choix, il la garda contre lui, la tête reposant sur son épaule, sous le regard inquiet d’Hitomi.  

 

- Qu’est-ce qu’elle a ?, s’inquiéta la jeune femme.  

- Un malaise, ça va passer. Dès qu’elle se réveillera, on s’en ira. Nous prenons votre affaire., lui dit-il, acceptant avec reconnaissance le linge humide que lui tendit le barman.  

- On devrait appeler les pompiers, non ?, dit-elle au bout d’un moment.  

- Non. On va lui donner deux minutes encore.  

 

Si vraiment ça durait trop longtemps, il l’emmènerait chez le Professeur et il faillit le faire lorsqu’elle ouvrit enfin les yeux.  

 

- Tu pourrais arrêter de m’énerver quelques temps ?, murmura-t-elle, encore un peu hagarde.  

- Je vais essayer mais je ne peux pas te le promettre., répondit-il, soulagé.  

- Tu ne voulais pas de la normalité ?, plaisanta-t-il.  

 

Elle tenta de lui lancer un regard noir sans grand succès, ce qui le fit sourire.  

 

- Ne retourne pas mes paroles contre moi. Un peu de calme me ferait du bien., répliqua-t-elle.  

- On va essayer., lui assura-t-il.  

 

Quand il la sentit un peu plus alerte, il l’aida à se relever et ils partirent à trois à la mini. Arrivés près de la voiture, ils s’arrêtèrent, les sens en alerte.  

 

- Il est là., murmura Hitomi, terrifiée.  

- Montez dans la voiture., lui ordonna Kaori.  

 

Elle sentait Ryo se poster juste derrière elle et fut touchée qu’il la protégea alors que leur cliente se glissait sur le siège arrière  

 

- Toi aussi, tu vas dans la voiture. Passe côté conducteur., lui ordonna-t-il, la suivant quand il fut sûr qu’elles étaient en sécurité.  

 

Il les emmena loin du Sun City jusqu’à leur immeuble.  

 

- Je vais préparer la chambre., proposa Kaori en rentrant.  

- Non, ce ne sera pas la peine. Je vais aller vivre chez Hitomi, me faire passer pour son petit-ami et tenter d’arrêter cet homme., lui apprit-il.  

 

La rouquine se retourna vers son partenaire, les yeux plissés. Elle connaissait toutes ses manigances, tous ses trucs pour essayer de draguer les filles, d’arriver jusqu’à leur lit. Elle imaginait déjà le tableau : Hitomi profondément endormie dans sa chambre, se sentant en sécurité car il dormirait sur le canapé, Ryo en caleçon avec un torchon sur sa tête de pervers, une boîte de mouchoirs à la main, se faufilant jusqu’à son lit et profitant de son innocence.  

 

- Tu ne m’auras pas, Ryo Saeba. Tu n’iras pas tout seul chez elle., lui assura-t-elle.  

- Tu n’es pas en état de participer à cette mission, Kaori., répondit-il sérieusement.  

- Tu t’es déjà évanouie deux fois aujourd’hui. Je ne peux pas surveiller Hitomi et être là pour te rattraper quand tu tombes. Tu ferais mieux d’en profiter pour te reposer. Tu en as besoin., lui conseilla-t-il.  

 

Elle serra les dents. Elle ne pouvait nier que ses paroles faisaient sens mais c’était son devoir de s’assurer qu’Hitomi était en sécurité par rapport à Ryo et elle était persuadée qu’il profiterait de son absence.  

 

- Je me suis évanouie parce que tu m’as énervée ! Si tu ne m’énerves plus, je n’aurai pas de souci. Donc je viens et tu te tiens à carreaux., déclara-t-elle.  

- Je vais faire mon sac.  

 

Elle tourna les talons et monta les escaliers. Ryo se tourna vers Hitomi, très sérieusement, et elle le fixa du regard, se demandant ce qu’il se passait.  

 

- Hitomi, vous me faites confiance ?, lui demanda-t-il, lui lançant son regard de braise, celui qui faisait tomber toutes les femmes.  

- Oui., souffla-t-elle, se sentant fondre.  

- Alors, venez avec moi. Vite., lui ordonna-t-il, la prenant par la main et l’entraînant hors de l’appartement en courant.  

- Mais Kaori ?, l’interrogea Hitomi alors qu’ils arrivaient dans le hall d’entrée.  

 

Ryo ouvrit une porte cachée sous l’escalier, en sortit un sac et emmena leur cliente jusqu’au garage.  

 

- Elle sera mieux à la maison. Elle a besoin de repos., lui opposa Ryo.  

 

Ce n’était pas un mensonge après tout. Kaori était plus fragile actuellement. Elle n’était pas fiable non plus mais ce n’était pas cela qui l’embêtait. Il voulait surtout que rien ne lui arrive. Il avait déjà sa grossesse sur la conscience. Il ne voulait pas avoir sa perte ou celle du bébé en plus. Elle devait avoir le choix de son futur. Elle ne devait plus subir. Alors, il la mettrait en pétard. Elle lui en voudrait certainement à mort d’être parti en douce avec leur cliente mais elle comprendrait qu’il avait fait le bon choix.  

 

- Mais partir sans lui dire un mot… Ce n’est pas un peu… rude ?, lui demanda-t-elle, étonnée.  

- Non. Elle est habituée. Ce sont… les aléas sur travail., argumenta-t-il.  

- D’accord. De toute façon, vous êtes partenaires. Vous vous faites confiance. On ne dirait pas au premier abord mais j’en suis sûre., certifia-t-elle.  

- Je… Oui, bien sûr que oui., répondit-il, un peu nerveux.  

- C’est là., lui indiqua Hitomi.  

 

Il se gara devant une petite maison de plain-pied. Galamment, il sortit et alla ouvrir la portière de la jeune femme.  

 

- Allez, viens ma chérie. Profitons de notre après-midi de liberté pour nous retrouver., s’exclama-t-il, prenant un air intéressé.  

- Jouez le jeu., lui murmura-t-il.  

- Je… Bien sûr, mon amour. Je vais nous préparer un bon repas et après nous…, lâcha-t-elle avant de baisser les yeux en rougissant.  

- J’ai hâte de te tenir dans mes bras., susurra-t-il.  

- Je… oui, moi aussi., bafouilla-t-elle, le précédant dans l’allée pour aller ouvrir.  

- Hi hi hi à moi la miss mokkori., pensa-t-il, se frottant les mains en prenant un air pervers.  

 

Quand Hitomi se retourna, il réprima le coucou qui était apparu et s’empressa de la rejoindre. Fermant la porte, il jeta un œil sur les environs, sentant une présence malsaine. Alors que la jeune femme était partie en cuisine, Ryo fit le tour de la maison et inspecta chaque pièce. Quand il retrouva leur cliente, elle finissait de cuisiner et il approcha d’elle à pas de loup pour la saisir par la taille. Elle se retourna alors brusquement et, surprise, lança sa casserole d’eau chaude vers Ryo en criant. Il eut juste le temps de faire un bond en arrière pour éviter la brûlure sur son précieux mokkori.  

 

- Oh pardon, vous m’avez surprise., s’excusa-t-elle, une main sur le cœur.  

- Ah ah, pas grave. Je voulais tester vos réflexes., se justifia-t-il, s’ébouriffant les cheveux.  

- Ils sont excellents. Ca me rassure sur vos capacités à vous défendre., la félicita-t-il.  

- Oh vraiment ? Merci. J’avoue que je me sens un peu gauche par moments., apprécia-t-elle, ses joues rosissant.  

 

Ils déjeunèrent tranquillement. Ryo tenta bien une fois ou deux de l’approcher mais la jeune femme était maladroite et il préféra arrêter que de perdre l’usage des ses mains. Après le repas, elle s’installa à son bureau et s’attaqua à l’étude de divers dossiers.  

 

- Vous bossez sur quoi ?, lui demanda-t-il.  

- Des rapports d’expertise. Je suis secrétaire. Je rédige les rapports et fais les recherches pour mon patron., lui expliqua-t-elle.  

- Ca a l’air… passionnant., déclara-t-il, faisant une grimace.  

- Moi, ça me plaît mais ça n’est pas du goût de chacun., admit-elle, le regard pétillant.  

- Vous n’avez pas envie de faire une pause ? On pourrait faire un peu plus connaissance., lui proposa-t-il, s’asseyant sur le canapé et tapotant la place à ses côtés.  

 

Hitomi se mordit la lèvre. Pas vraiment insensible au charme de l’homme, elle hésita puis, finalement, referma son dossier et se leva. Elle approchait de lui quand on frappa à la porte. Elle s’arrêta et regarda la porte anxieusement. Ryo se leva et la fit reculer avant d’aller ouvrir. 

 


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