Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 13 chapitres

Publiée: 18-09-20

Mise à jour: 30-09-20

 

Commentaires: 19 reviews

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Romance

 

Résumé: Quand une nouvelle chamboule toute une vie

 

Disclaimer: Les personnages de "Immaculée conception" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Immaculée conception

 

Chapitre 11 :: Chapitre 11

Publiée: 28-09-20 - Mise à jour: 28-09-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 11  

 

- Si vous n’êtes pas blessés, c’est que vous cherchez des renseignements… Je t’écoute, Babyface.  

 

Le Professeur les emmena dans son bureau et s’installa pendant que le couple prenait place sur les deux sièges opposés. Kaori et Ryo se regardèrent un instant pour savoir qui commencerait puis elle se lança.  

 

- Nous sommes venus voir le médecin. On m’a annoncé il y a cinq jours que j’étais enceinte de quatre semaines., lui apprit-elle.  

 

Surpris, il se redressa et la regarda sortir un papier de son sac à main.  

 

- Effectivement, c’est ce qu’indique les résultats d’analyse., affirma-t-il, étudiant les tests faits.  

- Tu as fait un test maison avant d’aller à l’hôpital ?, lui demanda-t-il.  

- Non. Je me suis évanouie dans la rue et on m’a transportée aux urgences., lui expliqua-t-elle.  

- Tu as un souci avec ta grossesse ?, l’interrogea-t-il, jetant un regard vif sur son protégé qui le soutint sans broncher.  

- Un léger problème : je lui ai pris sa virginité hier soir., lui annonça Ryo sur un ton narquois.  

 

Soufflé, le médecin mit quelques secondes à reprendre ses esprits. Ces deux-là avaient enfin avancé mais Kaori était enceinte depuis bien plus longtemps, donc le bébé n’était pas de Ryo… et elle était encore vierge la veille. Décidément, rien ne serait simple pour eux… Qu’allait-il se jouer désormais ? Il n’avait pas de mauvais pressentiment les concernant. Les voir là tous les deux était un bon signe après tout.  

 

- On se pose donc des questions., pipa Kaori, le ramenant au moment présent.  

- Alors on va tout reprendre depuis le début comme si on ne savait pas. Quels symptômes avais-tu ?, demanda le Professeur à Kaori.  

- Je me suis évanouie en sortant de la gare.  

- Tu avais fait un effort particulier ?  

- J’avais couru et il faisait très chaud ce jour-là alors que la gare était fraîche. Je suis tombée en sortant., lui résuma-t-elle.  

- Autre chose ?  

- J’avais des vertiges, des nausées et j’étais fatiguée., résuma-t-elle.  

- Ca ne s’est pas arrangé d’ailleurs puisqu’elle s’est évanouie plusieurs fois depuis quelques jours et qu’elle a vomi., ajouta Ryo, jetant un regard soucieux sur sa partenaire.  

- Quand as-tu eu tes règles pour la dernière fois ?, lui demanda le médecin.  

 

Kaori rougit légèrement, jetant un regard nerveux vers Ryo. C’était quelque chose avec lequel il la taquinait des fois mais jamais ils n’en avaient parlé…  

 

- Ca fait longtemps mais on avait modifié ma contraception pour une prise continue., lui rappela-t-elle.  

- C’est vrai donc l’absence peut ne pas être un symptôme mais tu l’as bien prise comme il fallait ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Tous les matins., lui assura-t-elle.  

- Même ce matin-là ?, lui demanda Ryo, un doigt posé sur le menton.  

- Oui., souffla-t-elle, son regard dérivant de son doigt à ses lèvres.  

 

A son petit sourire moqueur, elle sut qu’il savait que le désir revenait. Il n’avait pourtant rien fait pour attirer son attention mais c’était là. Elle se souvenait de la sensualité dont il avait fait preuve la veille et le matin même et elle en redemandait.  

 

- Outre les nausées et vertiges, y a-t-il autre chose ?, poursuivit le Professeur.  

- Je me sens plus serrée dans mes soutiens-gorges et je ne supporte pas certaines odeurs., admit-elle.  

- Ca fait beaucoup de points qui font penser à une grossesse en effet mais tu n’as eu de rapports intimes avant hier, c’est donc impossible., affirma le vieil homme.  

- A moins…, commença-t-il, fronçant les sourcils.  

- A moins que quelqu’un lui ait implanté ce qu’il fallait., compléta le nettoyeur.  

- Soit un œuf déjà fécondé, soit les gamètes mâles uniquement…, énonça le médecin, sur la même longueur d’onde que son protégé.  

- Mais, pour cela, ils auraient dû utiliser un… un… un speculum., fit Kaori mal à l’aise.  

- En général, oui et il est assez courant d’associer cela à un traitement hormonal antérieur à l’acte médical. Toutefois, avec beaucoup de précaution, il serait possible qu’ils aient réussi à le faire sans déchirer ton hymen., réfléchit le Professeur.  

 

Kaori réprima un frisson. Elle ne savait pas si l’éventualité d’avoir été prise comme cobaye était pire que d’avoir couché avec un homme qu’elle ne connaissait pas. Elle se sentait manipulée et salie et se demandait comment elle arriverait à vivre avec cela. Plus encore, elle se demandait pour quelles raisons on lui avait fait cela et ce qu’il adviendrait dans le futur. Devait-elle craindre qu’on cherche à l’enlever et lui prendre le bébé qu’elle portait ? Etait-ce même son enfant qu’elle portait ? Elle sentit la contrariété monter et, avec elle, les vertiges revenir.  

 

- Calme-toi, Kao. Il ne vous arrivera rien de mal., lui assura Ryo, lui prenant la main.  

- Avant de commencer à tirer des plans sur la comète, on va faire un examen complet. Ils t’ont fait une écho à l’hôpital ?, lui demanda le Professeur.  

- Pas quand j’étais éveillée en tous cas., répondit-elle après avoir pris quelques secondes pour réfléchir.  

- Alors, je vais demander à Kazue de te faire une prise de sang puis on te fera une écho juste après. Je garde les examens gynéco pour la fin si nécessaire. Je serai peut-être amené à te faire d’autres analyses si les résultats m’interpellent. Tu peux rester tant que ce sera nécessaire ?  

- Oui., murmura-t-elle, appréhendant et espérant enfin des réponses.  

- Nous resterons tant qu’il le faudra., assura Ryo.  

- Installe-toi dans la chambre juste en face, Kaori. J’arrive., l’informa-t-il.  

 

Elle sortit de la pièce, laissant les deux hommes seuls. Le plus jeune tourna un regard soucieux vers son aîné avant de lui poser la question qui le taraudait depuis quelques minutes.  

 

- Vous avez entendu parler d’actions de ce genre ?  

- Non. En plus, la gestation pour autrui n’est pas réglementée au Japon, ce qui signifie que la régulation vient uniquement des médecins et je sais que certaines cliniques la pratiquent. Je ne vois pas pourquoi on s’amuserait à prendre des risques là où ce n’est pas nécessaire., répondit le vieil homme.  

- C’est ce que je me dis aussi.  

- Ryo, je sais que souvent dans ton monde, les réponses les plus sordides sont les bonnes mais la réalité est peut-être moins… sordide qu’il n’y paraît., le prévint le Professeur.  

 

Il vit Kazue passer dans le couloir et la héla, lui demandant de faire une prise de sang et lui notant sur un papier tout ce qu’il recherchait.  

 

- Je suis en tous cas ravi que les choses aient enfin évolué entre vous. C’est une bonne chose., le félicita-t-il avant d’aller rejoindre Kaori dans sa chambre.  

- Bonjour Kaori. Que fais-tu ici ? Tu ne te sens pas bien ?, s’inquiéta Kazue.  

- Je… En fait, on se pose des questions., répondit Kaori.  

- Tu as eu des saignements, des maux de ventre ?  

- Non… J’ai… perdu ma virginité hier soir., lui avoua la rouquine.  

 

Elle aurait presque pu rire de l’air ébahi de son amie mais ne le fit pas tant elle-même avait encore du mal à y croire.  

 

- Mais… le bébé…, souffla Kazue.  

- Il est là le problème., répondit Kaori.  

- Je n’en parlerai à personne., lui promit la doctoresse, enserrant son bras d’un élastique avant de désinfecter et insérer l’aiguille dans une veine pour remplir plusieurs fioles de sang.  

- Je sais. Tu es la discrétion assurée., affirma la nettoyeuse, reconnaissante.  

- Si je peux me permettre une indiscrétion, qui était l’heureux élu ?  

 

La porte s’ouvrit au même moment et les regards du couple s’accrochèrent intensément. Kazue eut un léger sourire et posa une main sur celle de son amie.  

 

- Je suis heureuse pour toi… pour vous., murmura-t-elle avant de partir.  

- Merci.  

- Bon, cela fait, passons à la vidéo., plaisanta le Professeur, poussant un appareil devant lui.  

 

Il prit le temps de s’installer puis demanda à la jeune femme de relever son débardeur et de baisser un peu la ceinture de sa jupe. Il s’excusa juste avant d’appliquer un peu de gel sur son ventre la faisant frissonner.  

 

- Tu es prête ?, lui demanda-t-il, sentant sa nervosité monter.  

- Oui., souffla-t-elle, cherchant l’appui de son compagnon.  

 

Il attrapa sa main et la pressa, se tenant à ses côtés. L’image apparut en noir et blanc sur l’écran et ils attendirent patiemment de voir quelque chose apparaître. Le médecin déplaça la sonde, l’inclina, appuya un peu plus sur des zones plus difficiles puis, au bout d’une dizaine de minutes, la rangea et se tourna vers sa patiente.  

 

- Comment te dire ? Tout va bien sauf que je ne vois pas le bébé. Je vais devoir utiliser une sonde endo-vaginale. Comme son nom l’indique…, commença-t-il.  

- Je crois que j’ai compris. Je dois enlever le bas, n’est-ce pas ?, fit Kaori, les joues rouges de gêne.  

- Oui. Ryo, prends un drap dans l’armoire derrière toi. Je te laisse te préparer. Je reviens., lui dit-il, sortant de la pièce.  

 

Kaori se déshabilla et accepta le drap qui ménagerait sa pudeur. Elle ne savait pas quoi penser de cette nouvelle. Les probabilités tendaient maintenant à infirmer la théorie de la grossesse. Elle aurait dû en être soulagée mais elle en était chagrinée à croire qu’elle s’était faite à l’idée…  

 

- Tu crois que je dois intervenir dans la préparation ?, lui murmura Ryo à l’oreille.  

- Comment ?, répondit-elle machinalement.  

- Il faut peut-être te détendre, rendre le passage plus… accueillant., lui susurra-t-il, s’asseyant à ses côtés.  

 

Il la vit rougir puis sourire, une lueur sauvage brillant au fond de ses yeux, effaçant le petit air morose qu’elle affichait juste avant et qui l’avait poussé à la titiller ainsi.  

 

- Peu importe ce qu’il annoncera, Kaori. Ca ne changera rien. On est à deux quoiqu’il arrive., lui assura-t-il avant de l’embrasser doucement.  

- Tu as raison., souffla-t-elle, retrouvant le sourire.  

 

Le Professeur revint peu après et termina l’examen dans le silence avant de reposer la sonde et d’éteindre l’appareil.  

 

- La prise de sang devrait confirmer mes conclusions. Tu n’es pas enceinte, Kaori, et, sauf si tu me dis que tu as eu des saignements les derniers jours, je pense que tu ne l’as jamais été., lui affirma-t-il posément.  

- Mais je n’ai pas rêvé. Les vertiges, les nausées et vomissements, les évanouissements, les odeurs que je ne supporte pas…, lâcha-t-elle, incrédule.  

- Je ne peux pas avoir imaginé tout cela., murmura-t-elle, défaite.  

- Quand sont intervenus les vertiges ou évanouissements ? A des moments particuliers ?, l’interrogea-t-il.  

- Je ne sais pas vraiment…  

- Quand elle était énervée. Le premier auquel j’ai assisté, c’est au moment où tu m’as annoncé que tu étais enceinte et que j’ai réagi comme un connard., admit Ryo.  

- C’est encore arrivé la nuit où tu m’as surpris dans le couloir. Les vertiges, c’était pareil quand le stress montait ou que tu faisais des mouvements trop brusques., ajouta-t-il en réfléchissant.  

- Les nausées accompagnaient ?, continua le Professeur.  

 

Kaori acquiesça, se sentant soudain très fatiguée comme lorsque la tension retombait après leur mission.  

 

- Est-ce que tu as parfois des vertiges en étant allongée ? En faisant un mouvement brusque de la tête par exemple ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui, c’est arrivé., admit-elle.  

- Je pense que tu as une infection de l’oreille interne. Ca correspond assez bien aux symptômes décrits., lui apprit le Professeur.  

- On va faire des tests supplémentaires pour confirmer mais je pense qu’on est sur la bonne piste., réfléchit-il.  

- Mais ça n’explique pas le test positif., intervint Kaori.  

- Je m’en occuperai après et je t’obtiendrai une réponse., lui promit-il.  

- Lève-toi, ferme les yeux et tends les bras devant toi. Ne bouge pas. C’est bon., lui dit-il, après l’avoir observé quelques instants.  

 

Il la fit marcher le long d’une ligne, la regardant vaciller, la faire tenir sur un pied puis l’autre, tourner et tout un tas de mouvements qui la rendirent nauséeuse et lui donnèrent des vertiges.  

 

- Trouble de l’équilibre évident. Va t’allonger. Je suis sûr que c’est lié à l’oreille interne., affirma-t-il, jetant des notes sur son dossier.  

- Ok, je veux bien mais… l’oreille interne ne fait pas gonfler la poitrine., lui fit-elle remarquer.  

 

Elle vit les yeux du vieil homme se poser sur son décolleté et ses yeux exorbités, son visage prenant un rictus pervers. Il se calma aussitôt lorsque l’air se refroidit et se chargea d’une aura menaçante.  

 

- Voilà qui est mieux…, plaisanta Ryo, remettant son aura en berne.  

- Humm, pardon. Non, en effet, l’oreille interne ne fait pas gonfler les seins…, admit le médecin.  

- Comment alors ? C’est la pilule ?, le questionna-t-elle.  

- Non, ça aurait débuté bien avant., murmura-t-il en pleine réflexion.  

 

Soudain, ils entendirent tous deux un bruit métallique et un grommellement et se tournèrent vers l’origine du bruit. Subrepticement, Ryo se dirigeait à reculons vers la porte et avait presque réussi à s’éclipser quand il avait buté sur la poubelle.  

 

- Un problème, Babyface ?  

- Non… Non non, tout va bien., lâcha-t-il, s’ébouriffant nerveusement les cheveux.  

- Ryo ?, lâcha Kaori, interpelée par son comportement.  

- Tout va bien, ma chérie… Il faut… croire que la nature… a eu… une révélation tardive., bafouilla-t-il.  

- Je vais te chercher un café., annonça-t-il, posant la main sur la poignée de la porte.  

 

Elle sut… Elle sut qu’il lui cachait quelque chose, rien qu’à le voir tenter de se faire aussi petit qu’une souris, de prendre la tangente comme à chaque fois qu’il avait fait un coup pendable.  

 

- Si tu ouvres cette porte, je te prive de sorties pendant un mois., lui annonça-t-elle comme si elle s’adressait à un adolescent rebelle.  

 

Par certains côtés, il en était un après tout mais l’image faillit tout de même lui arracher un sourire alors qu’elle tentait de rester fâchée contre lui.  

 

- M’en fous., répondit-il, tournant légèrement la poignée.  

- Je brûlerai tes magazines., ajouta-t-elle.  

 

Elle le vit tressaillir, hésiter puis il haussa les épaules : comme les sorties, les magazines étaient relégués aux oubliettes avec la miss mokkori qu’il avait maintenant.  

 

- Brûle tout ce que tu voudras., la défia-t-il.  

- Je te prive de mokkori., conclut-elle, ses joues se teintant légèrement, surtout quand elle vit le regard amusé du Professeur.  

 

Elle le vit pâlir et lui jeter un regard jaugeant de sa résolution. Quand il vit qu’elle était sérieuse, il lâcha la poignée et s’écarta d’un pas.  

 

- Crache le morceau ou ce sera très long., lui annonça-t-elle, lui lançant un regard déterminé.  

- J’airemplacétessoutiens-gorgespard’autresdepluspetitetaille., lâcha-t-il d’un trait.  

- Tu as fait quoi ?, lui demanda-t-elle, d’un ton posé, très posé, trop posé comme le calme annonçant la tempête.  

- J’ai remplacé tes soutiens-gorges par d’autres de plus petite taille., répéta-t-il, penaud.  

- Je vous laisse régler ça. J’ai un appel à passer. Quoique tu fasses, reste sur le lit, Kaori., fit le Professeur, les quittant.  

 

Le vent allait tourner. Il avait à peine fermé la porte qu’un énorme boom retentit et que le sol trembla. Kazue, qui arrivait au même moment, jeta un regard inquiet vers la porte de la chambre.  

 

- Qu’est-ce qu’il a fait ?, demanda-t-elle, surprise.  

- Une blague de potaches aux conséquences imprévues. Tu veux bien aller voir si elle va bien ?, lui demanda son mentor.  

- Les résultats seront complets d’ici une petite heure, lui apprit-elle avant d’entrer dans la chambre et de trouver Ryo sortant d’une giga massue un milliard de tonnes puissance cent estampillée « crétin fini » et Kaori évanouie sur son lit.  

 

Elle l’allongea correctement et prit ses constantes, s’assurant qu’elle allait bien. Sorti de son piège, Ryo vint s’asseoir à côté du lit et prit la main de sa compagne. Il était pensif, sérieux et ça lui ressemblait si peu qu’elle ne put s’empêcher de se tourner vers lui.  

 

- Tout va bien, Ryo ?  

- Kaori n’est pas enceinte., répondit-il.  

- Ca devrait être une bonne nouvelle, non ? Tu ne voulais pas d’enfant., dit-elle, se souvenant de certaines conversations qu’elle avait eues avec son amie et son fiancé.  

- J’étais prêt à l’accepter. J’étais prêt pour une vie à trois., lui confia-t-il, ce qui la surprit beaucoup.  

- Vous en ferez un ensemble. Vous avez le temps, non ?, tenta-t-elle de l’encourager.  

 

Il ne répondit pas mais le regard qu’il lui lança lui fit mal au cœur. C’était le même regard qu’avait déjà eu Kaori quand elle leur disait qu’elle n’aurait jamais d’enfants parce qu’elle n’en voulait pas d’un autre homme que celui qu’elle aimait. S’ils étaient ensemble et qu’il avait ce regard-là, ça ne pouvait signifier qu’une chose…  

 

- Il y a des moyens, Ryo. Il y a des moyens et tu as Kaori. Il faut garder espoir. Si ce n’est pour toi, fais-le pour elle., l’encouragea-t-elle.  

- Oui, on verra., souffla-t-il, sceptique.  

 

Kaori se réveillant, Kazue décida de leur laisser un peu d’intimité et ressortit de la chambre. Revenant à elle, la rouquine fixa son partenaire du regard.  

 

- Tu m’en veux ?, lui demanda-t-il, à voix basse.  

- Non. Tout ça, je préfère le mettre derrière nous. Nous avons mieux à penser, non ?, lui dit-elle, pressant ses doigts.  

- Finies les blagues à la con pour moi. La prochaine fois que tu…, commença-t-il, malicieux mais il s’arrêta et se rembrunit.  

- Ryo ?  

- Laisse tomber, j’allais encore dire une connerie., éluda-t-il.  

 

Elle le regarda et vit la tristesse au fond de ses yeux malgré toutes les apparences qu’il y mettait. Il ne pouvait rien lui cacher. Même si les apparences étaient parfois trompeuses, elle le sentait au plus profond d’elle-même.  

 

- J’avais envie de ce bébé avec toi. Je n’étais pas sûre de vouloir le garder mais, quand tu m’as dit que ce serait notre enfant… J’avais envie de ce bébé avec toi., répéta-t-elle, la gorge serrée.  

- Moi aussi., admit-il.  

- J’ai l’impression de t’avoir trompée, Kaori. Non seulement je te fais plonger plus profond dans mon monde en te liant à moi mais, en plus, je te prive de cette possibilité-là. Je ne peux pas te faire cela., culpabilisa-t-il, cherchant à lâcher sa main.  

 

Elle ne le laissa pas faire et resserra son emprise. Elle ne voulait pas le perdre maintenant. Ils étaient à deux et c’était ce qui comptait après tout.  

 

- Si tu me laisses maintenant, tu m’auras trompée. J’avais déjà fait une croix sur le fait d’être mère, Ryo., lui rappela-t-elle.  

- Mais je ne peux pas te mettre enceinte. Si tu restes avec moi…, commença-t-il mais elle le coupa, plongeant son regard dans le sien.  

- Si je me souviens bien, ce n’est pas ce que tu m’as dit. Tu m’as dit que les probabilités étaient faibles., lui fit-elle remarquer.  

- Chez moi, faible ne veut pas dire nul., ajouta-t-elle.  

- Tu veux prendre le risque de ne pas avoir d’enfant ?, l’interrogea-t-il, incrédule.  

- Non, Ryo. Si tu en as envie, je veux prendre le risque qu’on en ait un, peu importe le temps que ça prendra, peu importe que ça marche ou pas. Je veux prendre ce risque… si tu le veux aussi., lui dit-elle.  

- C’est d’accord., lui répondit-il sans aucune hésitation, venant s’asseoir à ses côtés et l’enlaçant.  

 

Au même moment, on frappa à la porte et le Professeur rentra avec Kazue.  

 

- Bon, j’ai eu l’hôpital et le médecin en charge de ton dossier. Il se trouve qu’il était en pleine conversation avec une autre patiente venue le même jour que toi et qu’il a traitée pour une infection alors qu’elle était enceinte. Apparemment, vos résultats ont été inversés., leur annonça-t-il.  

- Les analyses sanguines ont confirmé les faits. Aucune trace de Beta HCG dans ton sang, en revanche, on a la trace d’un virus., affirma Kazue.  

- Donc la suite ?, demanda Kaori.  

- Je te prescris un traitement de corticoïdes mais c’est surtout de repos dont tu as besoin. La crise est passée mais cela peut prendre plusieurs semaines avant que tout revienne à la normale., lui annonça le médecin.  

- Je vous laisse rentrer. Ryo, ménage-la., lui demanda le vieil homme.  

- D’accord.  

 

Les deux praticiens se dirigèrent vers la sortie mais, alors que Kazue sortit, le Professeur referma la porte et revint vers eux.  

 

- Je ne sais pas quelles sont vos projets pour le futur mais, si l’envie vous prenait d’avoir un enfant et que la technique ancestrale ne fonctionnait pas, venez me voir. Avec un peu d’aide, vous pourriez tout à fait en avoir un bien à vous., leur dit-il sans savoir qu’il rejoignait leurs pensées précédentes.  

- Merci Professeur., firent-il, touchés.  

 

Peu après, ils quittèrent la clinique et rentrèrent chez eux. Un peu perdus après les révélations du jour, ils tournèrent en rond dans l’appartement chacun de leur côté avant de se retrouver sur le toit.  

 

- Tu sais ce que j’aime dans les couchers de soleil ?, lâcha-t-il soudain, se mettant dans son dos et l’enlaçant.  

- Ils annoncent le début de la soirée d’orgie ?, le taquina-t-elle.  

 

Elle le sentit rire dans son dos et ferma les yeux en se sentant bien et proche de lui.  

 

- Ca, c’est le sommet de l’iceberg., admit-il.  

- Non, je sais que, demain, le soleil reviendra, immuable, indélogeable même quand il est caché par les nuages. C’est rassurant quelque part de savoir que certaines choses ne vous quittent jamais. En plus, il annonce la fin d’une journée et bientôt le début d’une journée nouvelle avec son lot de surprises., ajouta-t-il.  

- Je ne te savais pas aussi romantique., murmura-t-elle, comprenant ce qu’il voulait lui dire.  

- Il est comme toi en fait. Peu importe ce que tu as vu, ce que je t’ai fait, tu es encore là et, même si la journée a été dure, je sais que tout ira bien parce que tu es là et que tu le seras encore demain., lui souffla-t-il.  

- Tu m’as fait pleurer Ryo, souvent de peine. Malgré tout, je ne changerais rien de ce que nous avons vécu parce que c’était le chemin par lequel nous devions passer pour en arriver là., affirma-t-elle.  

- Je sais que tu ne me feras pas défaut. Même si ce ne sera pas toujours facile, tu seras là pour moi comme je le serai pour toi, plus seulement comme partenaires, et ça me suffit pour avancer. Je suis sûre qu’on sera bien ensemble…  

- Tu veux que je t’annonce quelque chose ?, lui demanda-t-il.  

- Pitié… On m’a déjà fait le coup de l’immaculée conception, alors, l’annonciation, je m’en passe., maugréa-t-elle.  

- Et l’ascension ?, lui proposa-t-il d’un ton mutin.  

 

Elle le regarda droit dans les yeux et sentit ses joues chauffer mais certainement pas autant que son bas-ventre. Le sourire de son compagnon s’élargit à cette vision et elle l’effaça en prenant ses lèvres.  

 

- Tu n’as vraiment aucune morale…, gronda-t-elle, haletante en s’écartant de lui.  

- Tu profanes tout…  

- Il n’y a qu’une chose qui soit sacrée à mes yeux., lui avoua-t-il, l’enveloppant d’un regard chaud.  

 

Il se mit à rire en la voyant lever un sourcil. Apparemment, elle s’attendait encore à une de ses réponses déplacées et profanatrices.  

 

- Oh non, certainement pas ton corps avec ce que j’envisage de lui faire séance tenante… ni mon mokkori… pour une fois., s’amusa-t-il.  

- Quoi alors ?, l’interrogea-t-elle, glissant les mains sous son tee-shirt, sentant ses muscles jouer sous ses doigts.  

- Ton âme. Rien ne doit l’entacher ou la faire vaciller., lui répondit-il, posant une main sur sa joue avant de l’embrasser avec délicatesse.  

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Ils s’embrassèrent, montrant à l’autre l’étendue de ses sentiments, avant de descendre main dans la main. 

 


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