Chapitre 10 :: Longue attente…

Publiée: 02-10-07 - Mise à jour: 02-10-07

Commentaires: Salut à tous et à toutes. Eh oui, vous ne revez pas, cette fic existe encore et surtout un nouveau chapitre après 2 ans d'absence. Les excuses seront elles suffisantes pour justifier une telle attente? Désolée :-(. La je m'y suis remise, la motivation et surtout l'inspiration sont revenus. Pour ceux qui ont oublié l'histoire, bah y'a que 9 ti chapitres à relire, lol, non, je blague. Ryo et Kaori commencent timidement une histoire mais rien n'est jamais simple, surtout quand un intrus s'introduit chez vous sans raison apparente. Voilà, j'espère qu'il restera encore quelques lecteurs. Merci à ceux qui ont toujours soutenue cette histoire : Zaza, Grifter, Nanou, Moon, Lady Gaby, Beauty, Chibiusa, Adnil, Myriam. J'attends vos commentaires. Gros bisous ++

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La nuit prenait doucement place sur la capitale nipponne. Malgré la fatigue de ces cours d’auto-défense et de son après-midi shopping improvisé, Kaori avait voulu préparer un bon dîner pour son partenaire.  

Ce dernier avait profité de l’après-midi pour faire le tour de ses indics, étant toujours à la recherche du commanditaire de Mayato, le gars qui s’était introduit chez lui.  

La pêche aux infos n’avait pas été très fructueuse mais Ryo était au moins sûr qu’un homme peu connu dans le milieu, mais néanmoins très doué, se cachait derrière cette sombre histoire. Il n’avait maintenant plus qu’à attendre que l’ennemi se manifeste et commettre l’erreur qui lui serait fatal.  

-« Salut, c’est moi ! »  

-« Bonsoir Ryo, tu as passé une bonne journée ? Tu n’as pas trop pris de baffes ou de coups de sacs à main ? », se moqua Kaori, tout en ôtant son tablier à l’effigie de Kitty.  

-« Du tout ! Tu sais très bien qu’aucune femme sur cette terre ne peut résister à mon charme légendaire ! », finit-il en bombant le torse.  

-« Mais oui, on y croit tous ! – Une libellule passa trainant derrière elle une banderole : c’est la défaite… – Ah, au fait, Saeko a appelé. Elle demande que tu la rappelles, c’est au sujet de notre intrus. »  

-« Je te remercie, je m’occupe de ça et après tu me fais goûter aux petits plats que tu m’as préparé. »  

-« Qui te dit que je les ai fait pour toi ? »  

-« Mon petit doigt ! », fit-il accompagné d’un clin d’œil avant de disparaître de la cuisine pour passer son appel.  

Après une dizaine de minutes, il rejoignit Kaori qui s’était installé sur le canapé.  

Il prit place en face d’elle et expliqua d’un air sérieux :  

-« Saeko a découvert que le type qui est entré chez nous portait sur sa veste une mini caméra pas plus grosse qu’un bouton de chemise.  

-« Ca explique tout. Le tireur savait parfaitement ce qui se déroulait ici et il n’avait plus qu’à attendre le bon moment pour abattre son complice. »  

-« Oui. Le bon point pour nous, c’est que le type de matériel utilisé n’est pas courant au Japon, ça va faciliter nos recherches pour retrouver ce gars. »  

-« Ryo, fais attention avec cette affaire. »  

-« Toujours. Je ne voudrais pas te laisser seule, Mick serait capable de croire qu’il a une chance ! »  

Kaori lui sourit tendrement. Les choses avaient vraiment changé. Même si tout n’était pas simple, même si tout n’était pas facile, elle y croyait un peu plus chaque minute.  

-« Bon, tu veux le goûter mon petit diner ? »  

-« C’est parti, et puis tu pourras aussi m’en dire un peu plus sur ces fameux cours qui semblent si intéressants ! »  

Le dîner se passa merveilleusement bien, Ryo complimentant même les mets préparés par sa partenaire, ce qui n’arrivait pas tous les jours.  

Malgré sa forte envie de ne pas tout dévoiler, Kaori avait fini par craquer et parler à Ryo de ses leçons de self-défense.  

Le nettoyeur n’était pas très emballé par les aveux de Kaori mais la détermination de la jeune femme finit par le convaincre.  

Ils regardèrent ensuite ensemble une émission de télé sur les hobbies des étrangers avant de rejoindre, en fin de soirée, leurs chambres respectives.  

Au cours de la nuit, Ryo se leva pour fumer une petite cigarette sur le toit.  

Il n’avait pas réussi à trouver le sommeil. Il n’arrêtait pas de réfléchir à cette histoire, un mauvais pressentiment le tourmentait, mais il n’avait pas toutes les clés en main pour prévoir ce qui allait se passer.  

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Quelques jours plus tard…  

-« Ah quel temps affreux, j’aurais dû rester chez moi ! », pesta Kaori, adossée contre la devanture d’une boutique de vêtements.  

Elle tentait tant bien que mal de se protéger de la pluie qui ne cessait de tomber depuis maintenant plus d’une heure. N’ayant pas prévu cet orage, elle était sortie pour son cours de self-défense en tenue plutôt légère, la température de la matinée étant plus que correcte.  

-« Courage ma fille, encore une dizaine de minutes. »  

Son sac sous le bras et un pull sur la tête pour se protéger un minimum, Kaori se remit en marche pour tenter d’arriver à son appartement sans attraper au passage une vilaine pneumonie.  

Les rues étaient quasi désertes. Qui serait assez fou pour s’y promener avec un temps pareil ?  

Kaori traversa une des nombreuses ruelles pour tenter de gagner quelques précieuses secondes mais bien mal lui en prit. Elle ne réussit qu’à être mouillée jusqu’aux genoux ; comble de malchance, un chat pris en faute renversa une énorme poubelle de détritus devant ses pieds.  

-« Merde, c’est vraiment pas ma journée ! », cracha-t-elle en essayant de s’essuyer avec le pull qui lui servait jusqu’alors de couvre-chef. Mais cette idée semblait plutôt du goût du matou qui, pris d’une folle envie de jouer avec le pull de la dame, sauta de son petit corps sur Kaori, qui, sur le coup de la surprise, se retrouva en une seconde sur les fesses, pataugeant dans l’eau crasseuse.  

-« Sale bête, si je t’attrape… »  

Mais le malotru fuyait déjà avec dans la gueule son maigre butin, laissant la nettoyeuse pantoise.  

Après une ou deux minutes pour tenter de retrouver une apparence convenable, elle se remit en route pour enfin entrevoir la lumière au bout du tunnel, la porte de son bâtiment.  

-« C’est moi… », lâcha Kaori en déposant sinistrement son sac trempé sur le sol.  

Ryo tourna la tête en direction de la jeune femme et il lui suffit d’un instant pour être à ses côtés, pas très rassuré sur les raisons d’un tel état.  

-« Kaori, que s’est-il passé ? Tu vas bien ? »  

-« Oui, c’est rien, juste une mauvaise rencontre et ce sale temps de chat ! »  

-« Qui t’as fait ça ? Je vais les buter ! »  

-« Hein ? ».  

Mais déjà le nettoyeur attrapait son holter et sa veste.  

-« Minute Ryo, où est-ce que tu vas ? »  

-« Chopper le type qui t’as mise dans cet état ! »  

-« Quel type ? »  

-« … ». Ryo était perdu. L’air détaché de sa partenaire ne lui disait rien.  

-« Ah, si tu parles de ça – dit-elle en montrant ses vêtements tout salis – c’est à cause de la pluie et d’un sale chat de gouttière qui m’a attaqué sans aucune vergogne, ce sale matou ! »  

La colère pouvait facilement se lire sur le visage de la jeune femme tandis que le nettoyeur se retrouva tout à coup très bête. Il s’était affolé pour rien et avait tiré des conclusions hâtives, ce qui ne lui ressemblait pas. Il était maintenant clair que l’affaire sur laquelle il était, perturbait son jugement et cela n’augurait rien de bon.  

-« Tu devrais monter prendre une bonne douche et en attendant je te prépare un chocolat chaud. »  

-« Ça c’est une excellent initiative monsieur Saeba. Ah, je te jure, si je mets la main sur ce matou, je lui fais sa fête ! Il va m’entendre… », finit Kaori, déjà à l’étage mais toujours très remontée.  

Ryo s’était lui mis en route pour la cuisine. Il prépara deux tasses de chocolats et les posa sur un plateau pour les apporter au salon.  

Tendant l’oreille pour savoir si Kaori était toujours sous la douche, il prit le téléphone et composa le numéro de la préfecture de police.  

-« Nogami j’écoute. »  

-« Saeko, c’est Ryo. Toujours aucune nouvelle pour mon affaire ? »  

-« Non, désolée Ryo, toujours rien. Le type que tu cherches est le fils de l’homme invisible. Le réseau d’informateurs de la police n’a aucune donnée sur ce gars. Mais ne t’en fais pas, au moindre évènement suspect, je te tiens au courant. »  

-« Ok, merci, salut. »  

-« Ah, ça fait du bien, ça c’est sûr ! On n’est vraiment pas gâté par le temps aujourd’hui. Moi qui pensais flâner dans les grands magasins, c’est raté ! »  

-« Ce sera pour une prochaine fois. Alors, ce cours ? »  

-« Très intéressant, mais aussi très fatigant. Malheureusement, les cours vont s’arrêter pour quelques temps, notre maître doit s’absenter pour au moins un mois, c’est dommage. »  

-« Ce n’est que partie remise et tu pourras toujours continuer de t’entrainer dans la salle en bas, enfin, si tu acceptes que le modeste nettoyeur que je suis te serve de partenaire ! »  

Détachant son attention de la tasse fumante, elle fixa le regard brillant de son partenaire.  

-« Quoi ? »  

-« Oui, pourquoi pas, après tout, je suis sûrement l’un des meilleurs dans le combat au corps à corps et… »  

-« Oui, ça c’est sûr, dès qu’il s’agit de tripoter à l’œil le corps d’une femme, t’es le premier ! »  

Ryo, piqué au vif, tenta de se dépatouiller de la situation dans laquelle il s’était lui-même mis :  

-« Alors, là, je vois pas de quoi tu parles ! » (NDA : Nul…)  

-« C’est vrai qu’il semble que tu te sois calmé ces derniers temps. »  

-« Oui, j’ai décidé de ne me consacrer qu’à une seule femme, la plus tyrannique de toutes, j’ai nommé Kaori Mak… »  

BAM. Il n’eut le loisir de finir sa phrase, le contact rude d’un objet trop longtemps oublié venait de se rappeler à son bon souvenir.  

-« T’es méchante, moi qui demandais juste un peu de tendresse, snif ! »  

-« Qu’attendais-tu d’une femme si tyrannique ? Mais pour te faire pardonner, je te laisse la possibilité de te rattraper. »  

-« Je suis tout ouïe. »  

-« Tu m’offres le plus bon restaurant de la ville ce soir ! »  

-« Ok, alors prépare tes plus beaux vêtements ma belle, car ce soir je vais te rendre folle de moi, hahaha !»  

Kaori ne l’écoutait déjà plus et était montée dans sa chambre choisir une tenue appropriée.  

Ryo était tout aussi ravi de s’offrir une soirée au calme malgré les tensions liées à l’affaire qui les concernait.  

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