Chapitre 19 :: … Invisible mais présente…

Publiée: 04-12-09 - Mise à jour: 04-12-09

Commentaires: Coucou tout le monde. voici la suite de ma fic. merci à Saoria et Kaori62 de toujours me soutenir avec vos rewiews. merci à ma nanou pour ses corrections et commentaires. Promis, j'allonge la longueur des prochains chapitres Saoria. J'attends vos coms. à toute. ++

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Ryo et Mick en était déjà à leur cinquième bar. Il était maintenant plus d’une heure du matin et toujours aucun signalement de leur homme.  

Peut-être restait-il finalement bien sagement chez lui la nuit ?  

Avec son physique, il ne passerait pas inaperçu et préférait surement éviter les lieux de nuit que fréquentait sa cible. Mais d’un autre côté, s’il s’était renseigné, s’il l’avait suivi, il avait forcément dû venir dans ce quartier et donc quelqu’un l’avait forcément vu.  

Ryo ne savait vraiment pas quoi attendre, un coup de pouce de là haut ?  

-« Blondinette, je pense qu’on va arrêter là pour ce soir. »  

-« M’appelle pas comme ça ! J’ai pas assez bu pour ne pas me fâcher ! »  

-« Ouais, bah, moi je rentre, fais comme tu veux. »  

-« Attends, j’arrive, c’est pas drôle si tu pars, l’air tout triste comme ça. Et puis, je pourrais aller vérifier que Kaori dort bien tranquillement, bien sagement dans sa petite nuisette rose que j’ad… »  

Le regard assassin du nettoyeur fit stopper le délire de Mick.  

-« Pardon, j’avais oublié que t’étais là. »  

-« Ouais, bah garde le bien en mémoire. Comme si moi je m’amusais à rendre des visites à Kazue dans ton dos ! »  

-« A moitié seulement ! Ne fais pas l’innocent, le vice coule dans tes veines, monsieur je saute sur tous les jupons de la ville ! »  

-« N’importe quoi. Et puis tu me casses les oreilles, rentre chez toi ! »  

-« Nannnnnnnn, finalement, je crois que j’ai oublié mes clefs chez moi, tu m’invites chez toi ? Je serais sage comme une image. »  

-« T’as qu’à dormir sous un pont ! »  

-« Sois pas cruel comme ça avec un vieux frère. Kaori ne serait pas contente si tu m’abandonnais par cette froide nuit. »  

-« On est en mai, les nuits sont déjà douces. », se moqua le nettoyeur.  

Ils finirent de se disputer tout le long du chemin qui les menaient à l’appartement de Ryo qui finit par craquer et laissa blondinet s’écrouler sur le canapé.  

-« Et fous pas de saleté chez moi. Touche à rien ! »  

-« Bonne nuit Ryochou à toi aussi. »  

-« Pff… »  

Ryo passa prendre une douche rapide et découvrit Kaori allongée dans son lit.  

Une massue de secours était posée à côté de la table basse.  

-« J’espère que c’est pas pour moi ça. »  

-« Oh, ma douce Kaori, tu me brises le cœur, moi qui ne te trouvais pas dans ton petit lit d’amour… »  

-« Mick sors d’ici ! », hurla Ryo, surpris par son ami.  

-« Haaa ! », sursauta Kaori, prise de panique par ce cri venu de nulle part.  

Elle alluma rapidement la lumière pour découvrir Ryo, rouge de colère, et Mick, dans l’entrebâillement de la porte, le visage souriant, fier de son effet.  

-« Ryo ? », demanda Kaori, à moitié dans les vapes.  

-« Désolée. Toi je vais te buter. », fit-il à l’attention de l’américain, qui prit rapidement ses jambes à son cou.  

-« Non mais ils ont vu l’heure ? », se plaignit Kaori qui se sentit obligée de se lever pour séparer les deux zigotos.  

-« Ca suffit Mick et Ryo, laisse le tranquille. Il est presque 3 heures du matin, cessez vos bêtises. Mick, voici un oreiller et une couverture. À demain. »  

Elle quitta le salon et alla cette fois ci dans sa chambre. Avec Mick ici, elle ne se sentait pas à l’aise pour rester auprès de son partenaire.  

-« T’es content de toi ? », demanda Ryo, toujours furibond.  

-« Oui très. Maintenant excuse moi, je vais prendre une petite douche si ça ne te dérange pas. J’ai besoin de me sentir frais pour ma belle… »  

Il ne put terminer sa phrase, un bâillon venait de lui fermer son clapet. Une corde ficela en un tour de main ses membres, le tout fut jeté à l’extérieur de l’appartement.  

-« Bonne nuit Mick. », ironisa le nettoyeur, déçu de ne pouvoir profiter de la chaleur de sa partenaire cette nuit.  

-« Mff, mff »  

-« Oui, sois gentil à demain. »  

Il referma la porte et gagna sa chambre. D’autres occasions s’ouvriraient à lui.  

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Au petit matin, Kaori eut quelque peu du mal à émerger. Son sommeil brutalement coupé cette nuit lui tirait quelque peu les yeux.  

Elle descendit se préparer un café serré et découvrit Mick attablé avec le journal et des croissants chauds qui attendaient sagement qu’on les déguste.  

-« Coucou ma belle. Pas trop fatiguée par les désagréments de ton boulet de partenaire ? »  

-« Mick, mais qu’est-ce que tu fais là ? J’ai cru entendre Ryo te mettre dehors hier. »  

-« J’avais pas mes clefs, je suis à la rue, comme c’est triste hein ? Tu me fais un bisou pour me réconforter ? »  

Il se leva et tenta une approche mais le regard noir de la jeune femme le ravisa.  

-« Un croissant ? »  

-« Merci. Ryo n’est pas encore levé on dirait. »  

-« C’est ça, passé un certain âge, on tient moins bien l’alcool ! »  

-« T’as décidé de me pourrir la vie c’est ça ? », demanda Ryo qui descendait l’escalier, mécontent de trouver Mick encore chez lui.  

-« Naaannn. Je profitais juste du petit déjeuner avec ma belle Kaori. »  

-« Alors pourquoi tu es encore là à baver sur moi ? »  

-« Comme ça ! Ca m’embête de laisser une innocente fleur être dévorée par un sinistre loup comme toi ! »  

-« Rentre chez toi Mick… - il vint à sa hauteur et chuchota - … sinon je me verrais dans l’obligation de répéter à une certaine infirmière ton comportement collant de la veille ! »  

-« Salut Kaori, je file !»  

En un coup de vent il n’était déjà plus là.  

-« Vous êtes insupportable des fois vous deux ; sinon, hier soir, tu as pu apprendre des infos sur notre homme ? »  

-« Rien. Ce gars doit rester bien sagement chez lui la nuit. Et toi ? La massue n’était pas pour moi quand même ? »  

-« Ah non ne t’en fais pas ! Petite soirée tranquille mais c’est vrai que je me suis fait un petit moment de paranoïa. J’avais la désagréable impression d’être observée alors que c’est tout simplement impossible. Ce doit être mon imagination qui m’a joué un tour. »  

-« Hum. Peut être la fatigue. Mais je peux revérifier l’appartement si tu veux. Notre inconnu n’avait rien volé et il ne semblait pas avoir posé de micros ou de mini caméras comme celle qu’il portait. On est peut être passé à côté la première fois.  

-« Tu penses que c’est possible et que l’on n’aurait rien remarqué depuis ? Mais alors… »  

-« Ne panique pas Kaori, ce n’est qu’une hypothèse. Vérifie l’étage, les coins, lampes, objets sombres. »  

-« Ok. »  

Kaori déposa sa tasse et se mit au travail.  

Elle espérait ne rien trouver et que son impression soit fausse.  

Imaginer qu’un étranger ait ainsi eu accès à leur vie privée depuis plusieurs jours la mettait dans une colère noire.  

Elle scruta méticuleusement chaque recoin des chambres et des parties communes mais elle ne trouva rien. Elle fut soulagée.  

Ryo de son côté avait inspecté le rez-de-chaussée et malheureusement ses craintes se révélèrent.  

Il aurait dû être plus méfiant après avoir trouvé cet inconnu chez lui qui s’était fait descendre dans la foulée.  

-« Alors, y’a rien la haut. Enfin, j’ai rien trouvé. »  

-« Je pense que le gars n’a pas eu le temps de s’attaquer à l’étage.  

-« … »  

-« Je n’ai trouvé que ça au dessus de la porte du salon. », montra Ryo en tenant un tout petit objet entre ses doigts.  

-« Tu veux dire que ce gars que tu n’arrives pas à trouver nous observe depuis tout ce temps ? »  

-« Oui, et maintenant il sait aussi que nous l’avons découvert. Je suis désolé, j’aurais du m’en rendre compte plus tôt. »  

-« Tu n’y peux rien Ryo. C’est juste flippant de se dire qu’on est observé comme ça, dans notre intimité, dans notre maison. »  

Ryo comprenait parfaitement le sentiment de dégout qui s’emparait de sa partenaire.  

Leur appartement était leur havre de paix. Personne n’avait le droit d’y entrer, encore moins d’y filmer leur quotidien.  

Il fit l’effort de garder sa rage au fond de lui pour le moment venu et se promit de faire payer ce type au centuple.  

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Un peu plus tard, chez Miki.  

-« Tu peux pas savoir comme j’ai la haine. Si je chope cet enfoiré, je me le fais. », grogna Kaori, toujours très remontée.  

-« Je te comprends. Et maintenant tout est ok chez vous ? »  

-« Oui, Ryo a tout vérifié deux fois et à même installé un brouilleur dans l’appartement. »  

-« Si tu veux passer quelques jours à la maison, n’hésite pas. Ou on pourrait même partir entre filles un long weekend end. »  

-« C’est gentil Miki mais je ne veux pas laisser Ryo seul en ce moment. Et puis je ne veux pas que ce fourbe pense qu’il me fait peur. On va lui mettre la main dessus et il regrettera de s’être attaqué à nous ! »  

-« Bien dit ma belle. »  

-« Bon, merci pour cet excellent café, je file, faut quand même que je passe à la gare vérifier les messages. A plus tard. »  

Kaori attrapa son sac et fila, adressant un dernier sourire à son amie, comme pour lui signifier que tout allait bien, qu’elle ne s’inquiète pas.  

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Ryo, de son côté, trainait dans le quartier. Si son homme n’était pas un oiseau de nuit, peut-être le verrait-on de plein jour.  

Il en profita pour tenter de draguer quelques passantes, histoire de donner le change aux habitués mais il ne semblait pas en veine non plus de ce côté-là.  

Il faisait le tour des différentes enseignes du coin, restaurants, petits vendeurs. L’un d’eux avait peut-être eu affaire à ce gars. Il eut un bon contact dans un combini près de la gare.  

-« Salut l’ami, dis-moi, je cherche un gars, à peu près ma taille, brun, typé asiatique mais avec les yeux clairs, ça te dit quelque chose ? »  

-« Tiens Ryo, comment va ? Laisse moi réfléchir, oui, y’a bien un gars qui ressemble à ça qui passe tous les deux jours faire quelques emplettes. Il ne prend que des bentos et boites d’instantanés. Il ne doit pas savoir cuisiner celui-là ! »  

-« Vers quelle heure passe-t-il ? Tu serais dans quel coin je pourrais le trouver ? Dans quelle direction il part ? Un nom peut-être ? »  

-« Il passe toujours à l’ouverture. Je peux pas vraiment te dire d’où il vient il est déjà devant l’entrée quand j’ouvre. Il paie en liquide et n’est pas très causant si tu vois ce que je veux dire. Désolé. »  

-« Non, c’est déjà beaucoup. Il est passé aujourd’hui ? »  

-« Non, il devrait surement venir demain. Tu veux que je lui passe un message ? »  

-« Non, surtout ne change rien. Fais comme si je n’étais jamais passé. Merci et pas de vague. »  

-« Ok. »  

Ryo avait enfin un moyen de lui mettre la main dessus. Pour un gars qui semblait si pro, ça ne faisait pas sérieux de prendre une habitude comme celle là. Dans ce genre de cas, il ne fallait jamais établir une routine sous peine de se faire repérer.  

Tant pis pour lui et tant mieux pour City Hunter.  

Maintenant, il n’avait qu’à attendre la fin de journée et coincer ce type demain matin à l’aube.  

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