Chapitre 17 :: Une histoire vite réglée…

Publiée: 23-11-09 - Mise à jour: 23-11-09

Commentaires: Voici la suite. bonne lecture, et merci aux reviews de Kaori62, Saoria, Hcity-nodino, Kiki, Tamara, Sophie. ++

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Kaori était fière d’avoir compris le problème de Nana Amano.  

Ce dédoublement de personnalité pouvait tout expliquer. En même temps, elle comprenait parfaitement le mal être de la jeune fille. Comment ne pas perdre tous ses repères dans une telle situation ?  

-« Vous pensez que je suis folle alors… », lâcha Nana prise en faute.  

-« Non pas du tout, je pense juste que votre esprit s’est protégé contre le chagrin qui vous entourait en créant une Nana forte et sûre d’elle. C’est en fait une partie de vous-même que vous vous refusiez d’accepter jusqu’alors. Vous ne devez pas renier cette Nana là mais apprendre à vivre avec. »  

Le silence prit place quelques instants dans l’appartement.  

Kaori laissa le temps à Amano de bien comprendre tout ce qu’elle venait de lui expliquer.  

Le petit copain, lui, était venu s’installer aux côtés de la jeune femme. Il ne savait plus trop quoi penser de toute cette histoire qui lui semblait tout droit sortie d’un film de série B.  

-« Nana, je ne sais plus quoi penser. Que va-t-il nous arriver ? », demanda Izumi.  

-« Je suis désolée de ne pas me souvenir de vous. Peut être qu’avec le temps ça me reviendra. Peut être pouvons-nous recommencer à nous découvrir ? », demanda timidement Nana sous le regard rassurant de Kaori.  

La sincérité de la jeune femme toucha Izumi et il acquiesça d’un léger hochement de tête.  

Malgré son air de mauvais garçon, il avait de réels sentiments pour Nana et Kaori était persuadée que tout allait bien se passer pour ce jeune couple.  

-« Nana, si je peux vous conseiller, retournez voir un médecin qui pourra surement vous aider à vous débarrasser de vos démons intérieurs et repartir cette fois ci sur de bonnes bases dans votre nouvelle vie. »  

-« Oui, vous avez raison, et merci encore pour votre aide. J’espère que plus rien n’arrivera à Shinji et Nano. Dans le fond, je ne peux pas lui en vouloir, il a laissé ses sentiments prendre le dessus sur la volonté de sa famille. C’est lui qui a raison. »  

-« Oui, j’espère que toute cette histoire sera dorénavant derrière vous. Si vous avez un souci ou juste besoin de parler, voici ma carte, n’hésitez pas à m’appeler. Je vais contacter monsieur Nakano pour lui certifier qu’il n’aura plus aucun problème. »  

-« Merci mademoiselle. »  

Kaori se leva et laissa les deux jeunes amants se redécouvrir en ce début de soirée.  

Elle monta dans sa voiture, ralluma son portable et y découvrit 3 nouveaux messages vocaux.  

-« Message 1 à 18h45 : Kaori qu’est-ce que tu fous, tu me raccroches au nez et tu coupes ton portable ??? J’ai la dalle, amène-toi ! », finit la douce voix colérique de Ryo.  

-« Mais oui mon chou, bobonne arrive pour la soupe. »  

-« Message 2 à 20h12 : Kaori c’est Miki. Ryo n’arrête pas d’appeler pour savoir où tu es. Rappelle quand tu auras 5 minutes, enfin sauf si tu es trop occupée dans les bras d’un bel et vrai étalon… Miki… oops, je te laisse. Bisous. »  

Kaori sourit au message de son amie. Elle ne changerait jamais, même en connaissant parfaitement les sentiments de Kaori pour son partenaire.  

-« Message 3 à 21h35 : Kaori c’est encore Ryo, appelle-moi dès que tu as mon message. », sonna la voix plus ferme du nettoyeur. Il devait vraiment commencer à s’inquiéter.  

-« Zut, - Kaori jeta un œil à l’horloge du tableau de bord – 21h43. J’avais pas vu l’heure. Faut que je file. »  

Elle brancha rapidement son kit main libre, appuya sur la touche raccourci maison et se mit en route.  

-« Allo ? »  

-« Ryo, désolée, je suis en route, j’arrive dans un quart d’heure, je n’’ai pas vu l’heure passer. »  

-« Ok, à tout à l’heure. », fit-il avant de raccrocher.  

Kaori ne savait pas trop quoi penser. Elle le sentait en colère, mais elle n’aurait pas pensé qu’il se fâche pour si peu.  

Elle contacta ensuite son client pour lui donner rendez-vous pour le lendemain matin avant de se concentrer sur sa route et essayer de rentrer en un seul morceau.  

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Ryo, de son côté avait fini par rester accoudé au bar de Falcon jusque l’heure du diner puis était rentré chez lui, tout penaud.  

Affalé sur le canapé, il n’avait fait que tourner en rond dans l’appartement. Se servant quelques verres de whisky, il s’était finalement rendu sur le toit de l’immeuble pour observer la ville s’illuminer.  

Il sortit alors une liasse de photos de sa poche, celles là même qu’il avait trouvées au pied de sa porte en arrivant la veille au soir.  

-« Monika, j’espère fortement que tu n’es pas mêlée à cette histoire, sinon ça va mal finir pour toi. », soupira le nettoyeur avant de regarder une dernière fois chaque photo du couple City Hunter prise plus tôt pendant leur pique-nique dans le parc.  

Il les brûla ensuite dans un vieux bidon qui était rangé dans un abri du toit avant de descendre au salon attendre sa douce partenaire.  

Ryo fut rassuré de l’appel de sa partenaire.  

Avec ce gars qui leur tournait autour, il n’aimait pas la savoir loin trop longtemps.  

Surtout qu’il sentait bien que Kaori lui cachait quelque chose depuis le début de l’après-midi.  

-« Ma main au feu qu’elle n’a pas réussi à se débarrasser de ce client bidon et qu’il lui a tenu la jambe toute la journée. Ah, elle va m’entendre celle-là ! », pesta le nettoyeur.  

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C’est à 22h10 que Kaori passa le pas de la porte de son appartement.  

Elle se voulait naturel mais se savait déjà sous le coup d’un interrogatoire de la part de son partenaire.  

-« Bonsoir Ryo, je suis rentrée. »  

Il sortit de la cuisine un café à la main.  

-« Tiens, madame est de retour. Madame a passé une bonne journée ? », demanda-t-il ironiquement.  

-« Oui. La journée est passée d’une traite mais la voilà terminée. Tu as déjà diné ? », tenta Kaori pour adoucir l’atmosphère.  

-« Pas le choix, nouilles instantanées. Alors qu’as-tu fais de ta journée ? Tu t’es débarrassée de ce client ou tu as cédé et bossé dans mon dos ? », demanda cette fois-ci sérieusement le nettoyeur.  

Kaori ne chercha pas à cacher la vérité à son partenaire. Avec lui, il était inutile de mentir quand il savait déjà tout. Elle espérait qu’il se montrerait compréhensif et lui accorderait un peu plus sa confiance.  

-« Écoute Ryo, je n’ai pas réussi à m’en débarrasser mais l’histoire est réglée. Il n’y avait rien de dangereux, juste une histoire de couple qui s’est mal terminée. Tu vois, je suis là, je n’ai rien, tout va bien. »  

-« Et s’il y avait eu un problème ? »  

-« Il n’y en a pas eu. Ryo, il faudrait que tu apprennes à me faire un peu plus confiance, même dans le travail. Je ne suis pas là uniquement pour prendre des rendez-vous. Je suis capable de gérer ce genre d’affaires, surtout quand toi tu ne veux pas en entendre parler. »  

Un silence s’installa quelques secondes entre les deux.  

-« Ryo, je sais que tu es soucieux en ce moment mais ne t’en fais pas, je fais attention. Et puis ça ma fait plaisir de me débrouiller toute seule et d’arriver à régler cette histoire. »  

-« Hum… », se contenta le nettoyeur, réinstallé sur le sofa.  

Kaori prit place à ses côtés et osa poser une main sur la sienne.  

-« Tu t’es inquiété. Je suis désolée. Mais je suis la partenaire de City Hunter, les méchants ne me font pas peur. », déclara Kaori pour détendre son ami. « Demain, je finalise avec le client, j’empoche les yens et tout sera fini. », finit-elle, fière de sa journée.  

Pour toute réponse, il la regarda et lui dit comme pour lui signifier que l’incident était clos :  

-« J’ai faim, tu me prépares quelque chose ? »  

-« Ok, bouge pas. »  

Kaori se leva et d’un pas décidé joignit la cuisine et se mit aux fourneaux.  

Elle composa un diner rapide mais néanmoins consistant. Ils dinèrent dans le calme avant de se séparer et de se coucher, chacun bien sagement dans sa chambre.  

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Le lendemain, Kaori se leva vers 7h00.  

Elle prit une douche rapide et fit un ménage rapide de l’appartement. Elle essayait de ne pas faire trop de bruit, laissant à son partenaire quelques minutes supplémentaires de sommeil.  

Elle lui prépara ensuite un petit déjeuner qu’elle déposa sur la table avant de filer de l’appartement vers 8h30. Elle avait fixé rendez à Shinji Nakano à 9h00 dans le café de la veille et elle devait d’abord faire un tour à la gare pour vérifier le panneau des messages.  

RAS…ce n’était pas plus mal.  

Elle reprit la route et arriva au lieu de rendez-vous avec cinq minutes d’avance.  

Elle s’installa à une table et commanda un café. Son client arriva peu de temps après.  

-« Alors, vous avez trouvé le coupable ? », s’empressa de demander Nakano avant même de s’être installé.  

-« Bonjour, asseyez-vous je vous prie. J’ai vu mademoiselle Amano hier et je pense que malgré elle, il se peut qu’elle soit liée au désagrément que vous avez subi. »  

-« Comment ça malgré elle ? C’est elle alors ? Tayo avait raison, sa sœur est une folle ! »  

-« Attendez, je pense que vous êtes mal placé pour juger de l’état mental de Nana. Après tout le mal que vous lui avez fait, vous devriez aussi vous remettre en question ! », claqua Kaori dont la colère commençait à prendre le dessus.  

-« Comment ? Mais je ne l’ai jamais touché ! »  

-« Il y a d’autres blessures que physiques et celles là font généralement bien plus de mal. Vous pouvez comprendre que cette jeune femme se soit sentie humiliée après ça non ? »  

Nakano ne put répondre devant une telle vérité. C’est vrai qu’il lui avait surement brisé le cœur mais ce n’était pas dans son intention. Il s’était juste laissé prendre par ses sentiments et avait fini par blesser cette innocente jeune fille.  

-« Excusez-moi. Je devrais peut être lui présenter des excuses de manières plus convenables ? »  

-« Se serait un début oui. » Kaori marqua une pause avant de reprendre. « Je pense que vous n’aurez plus de problème avec Nana mais je voudrais être sûre qu’il n’y a pas d’autres suspects possibles. Nana m’a dit que son frère était lui aussi fiancé. Pouvez-vous m’en dire plus ? »  

-« Ah oui c’est vrai que Tayo avait accepté des fiançailles organisées par son père il y a quelques mois mais je pense que ce n’est plus d’actualité ; il est à moi maintenant ! »  

-« Et qu’est devenue cette femme ? Aurait-elle pu agir contre vous ? »  

-« Je ne pense pas qu’elle soit mêlée à tout ça. Elle n’était pas non plus emballée par cette union si vous voyez ce que je veux dire. Et je pense qu’elle savait très bien qu’il ne fallait rien attendre du côté de Tayo. Il ne s’est jamais caché d’aimer les hommes, enfin, il n’y a que son père pour ne pas vouloir admettre la vérité. »  

-« D’accord. Donc on peut dire que cette affaire est réglée. Je pense que vous n’aurez plus aucun souci mais au cas où, n’hésitez pas à me rappeler. Pour mes honoraires, … »  

-« Oui, excusez moi, tenez, voici l’argent. Et encore merci de votre aide. »  

-« Je vous en prie, et surtout, faites le nécessaire pour Nana. »  

Shinji Nakano salua la nettoyeuse et chacun prit une direction.  

« Voilà une bonne chose de faite. », pensa Kaori avant de prendre la direction du Cat’s Eye pour rejoindre son partenaire.  

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Café Cat’s Eye, 10h15  

-« C’est bien que tu aies pu régler cette affaire toute seule Kaori. »  

-« Oui, je suis assez contente de moi. Bon ce n’était rien de bien compliqué mais ça m’a fait plaisir. Ryo n’était pas content mais maintenant c’est fini. »  

-« Ah celui-là, jamais content. D’ailleurs, où est-il ? Encore à faire des siennes dans les rues de Shinjuku ? »  

-« Aucune idée, je pensais le retrouver ici, il dort peut-être encore ? Il est soucieux depuis que ce type est entré chez nous et comme il n’arrive pas à mettre la main sur le responsable, sa frustration doit être à son comble. »  

-« Et toi, comment tu te sens ? Ça ne te fait pas peur ? », demanda Miki en resservant une tasse de café à son amie.  

-« Bizarrement non. Je me suis peut-être habituée à tout ça ou je ne veux simplement pas vivre dans la peur chaque jour. Et puis j’ai confiance en Ryo. C’est vrai que les premières heures dans l’appartement me donnaient l’impression d’étouffer mais ça va beaucoup mieux.  

Et puis Ryo a changé aussi alors j’en profite. On ne sait jamais, si l’envie folle lui venait de retrouver ses mauvaises manies, je ne suis pas sûre d’arriver à laisser passer ça. », confia à demi-mot la nettoyeuse à sa confidente.  

-« Je suis contente pour toi. Tiens, en parlant du loup… », fit la maitresse de maison en voyant Ryo passer la porte du café.  

-« On parle de moi mesdames ? Je vous manquais tant que ça ? »  

-« Tiens déjà levé ? Tu es resté bien sage pour arriver jusque là ? Tu n’as pas trop embêté les dames dans la rue ? », demanda Miki, moqueuse ?  

-« Du tout, ce n’est pas mon genre. Tu devrais savoir que je suis sage comme une image. Je peux avoir un café ? J’ai un truc qui m’est resté sur l’estomac, surement le petit déj. de Kaori. »  

-« Fallait pas y toucher, mais je te rassure, c’était pas du cyanure ! », sourit Kaori, habituée aux stupides remarques de son équipier.  

-« Bah de toute façon j’ai l’habitude maintenant. Sinon, Tête de poulpe n’est pas là ? »  

-« Ne l’appelle pas comme ça. Falcon avait quelqu’un à voir. Il a dit qu’il t’appellerait s’il avait du nouveau. »  

-« Ok, je vais l’attendre un peu, rien d’autre à faire de toute façon. Et à la gare ? »  

-« Rien, mais c’est mieux ainsi non ? »  

-« Tout à fait, au moins je suis sûre que tu ne joueras pas les Zorro pour 3 yens. »  

Un des rares clients présents au café appela Miki, ce qui permit aux deux partenaires de se retrouver seuls quelques instants.  

-« Tu attends Falcon pour voir s’il a des nouvelles sur le commanditaire de notre visiteur ? »  

-« Oui, mais je n’attends pas un miracle. J’aime pas attendre comme ça sans savoir mais j’ai bien l’impression que pour avoir des nouvelles, va falloir attendre que notre gusse se manifeste. »  

-« J’espère qu’il trouvera quelque chose. »  

Ryo but une dernière gorgée de son café et jeta un coup d’œil à l’horloge.  

Midi et toujours rien. Il en avait marre d’attendre et proposa à Kaori d’aller manger un morceau dans un petit restaurant sans prétention un peu plus loin.  

Elle le suivit, ravie de ce moment intime avant ce qui promettait d’être des jours de tension.  

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