Chapitre 15 :: Kaori aux commandes !

Publiée: 12-11-09 - Mise à jour: 12-11-09

Commentaires: Bonjour à tous et à toutes. Voici enfin le retour de moi, lol, pour la suite de ma fic. Bon j'espère qu'il restera quelques lecteurs, sinon ,bah 14 chapitres à découvrir. à vos coms ++

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

-« Quoi ? Comment ça on a un client ! Je t’avais pourtant dit de refuser toute demande ! »  

Kaori savait très bien qu’il serait difficile de convaincre Ryo, surtout pour ce genre de demande mais elle ne se sentait pas capable de laisser ce pauvre homme dans la panade.  

-« Ecoute Ryo, c’est une affaire de quelques heures. Une femme vexée à qui il faudrait juste rappeler que la vie continue. »,  

-« Une femme… ça change tout, elle est jolie ? », questionna-t-il, le visage déjà bien déformé par de drôles de pensées.  

-« Aucune idée. Le client est un homme, et la menace viendrait de la femme esseulée, tu me suis là ? »  

-« Umi, un autre café s’il te plaît. », demanda le nettoyeur, soudain totalement désintéressé de ce que lui racontait sa partenaire.  

-« Eh Ryo, tu m’écoutes? »…  

-« Laisse tomber, je vais lui dire qu’on refuse son offre. On se retrouve plus tard. »  

Elle salua ses amis avant de quitter le café. Même si elle n’aimait pas l’idée d’abandonner cet homme à son sort, cela faisait partie du métier, elle devait l’accepter.  

******************************************************************************  

Café de la gare, 17h00  

-« Qu’est-ce qu’il fiche à la fin, je vais finir par lui laisser un mot et rentrer chez moi ! », pesta Kaori contre le retardataire.  

Elle lui avait donné rendez-vous pour lui annoncer de vive voix qu’elle ne pouvait pas répondre favorablement à sa requête mais Nakano avait déjà une demi-heure de retard.  

Elle s’apprêtait à se lever quand elle le vit débouler comme une furie dans le café.  

-« Mademoiselle Kaori, c’est horrible, regardez ! », fit-il en lui remettant une enveloppe.  

La jeune nettoyeuse eut un temps d’hésitation avant d’oser y jeter un œil.  

-« Ok, je suis désolée mais je voulais vous dire que nous ne pouvons accepter cette affaire. J’en ai rediscuté avec mon part… »  

-« Comment ? Vous voulez me laisser tomber après avoir lu ça? »  

-« Je suis navrée mais en ce moment, nous ne pouvons pas… »  

-« Je vais mourir, j’en suis sûr… »  

-« Ecoutez-moi monsieur Nakano, vous devriez aller à la police et leur montrer cette lettre. Je suis sûre qu’avec ça ils interviendront. Croyez-moi, ils sont plus à même de vous protéger. »  

-« Je ne peux pas faire ça. Si je vous ai contacté c’est pour éviter toute fuite. Ma famille est très respectée ici et un tel scandale serait fatal à notre groupe. »  

Kaori ne savait quoi lui répondre. Elle balaya du regard la salle en espérant y trouver une réponse mais la seule qui lui vint ne plairait certainement pas à Ryo.  

-« Bon, je ne vous promets rien, mais je vais essayer de parler avec votre ancienne amie et régler le problème discrètement. »  

Le client se jeta à son cou pour la remercier, attirant par la même occasion l’attention de toutes les personnes présentes dans la salle.  

*****************************************************************************  

Après avoir recueilli toutes les informations nécessaires à son affaire, Kaori prit la direction de l’appartement de la jeune femme soupçonnée d’importuner son client.  

Il lui fallait absolument régler cette histoire dans l’après-midi sous peine d’entrer en conflit armé avec son partenaire.  

-« S’il l’apprend, il va me tuer ! », marmonnait la jeune femme en se postant devant l’immeuble de haut standing qui lui faisait face.  

-« Encore une fille à papa qui n’a pas supporté qu’on lui dise non ! »  

La nettoyeuse resta un bon quart d’heure en retrait, à observer les alentours avant de se décider à agir.  

Elle vissa sur sa tête une casquette à l’effigie des Yankees, remonta le col de sa veste et profita qu’un locataire sortait du bâtiment pour s’y infiltrer.  

Elle grimpa rapidement les marches qui la menaient au 5ème pour enfin se retrouver devant la porte de la fameuse Nana Amano.  

Une grande inspiration devait lui donner le courage de sonner à cette porte même si un petit quelque chose la gênait.  

« Allez ma grande, quand faut y aller… »  

DING DONG DING DONG  

Rien, il ne semblait pas y avoir âme qui vive.  

Elle s’apprêtait à sonner une nouvelle fois quand elle entendit le petit cliquetis de la porte.  

Tout doucement, comme pour ne pas laisser entrer la lumière, la porte s’entrouvrit, laissant apparaître une ombre d’environ un mètre cinquante.  

-« Euh, excusez-moi de vous importuner, vous êtes bien mademoiselle Amano ? », demanda Kaori, gênée.  

-« … », aucun son ne sortait de la bouche de la jeune femme. Elle eut juste un léger hochement de tête pour réponse.  

-« Je suis ici pour vous parler de Shinji Nakano. Puis-je entrer quelques instants ? »  

La porte s’ouvrit un peu plus libérant le passage. Kaori entra non sans une certaine appréhension.  

Elle découvrit un appartement dont tous les rideaux étaient fermés, ne laissant qu’une lumière artificielle rose éclairer les murs blancs. Toute la décoration était basée sur des teintes rosées.  

Kaori prit place sur l’une des chaises et put mieux détailler la femme qui lui faisait face.  

Très petite, elle était habillée comme les Sweet Lolita. A première vue, elle n’avait vraiment pas l’air d’être à l’origine de ces farces.  

-« Excusez-moi, mais que se passe-t-il avec Shinji ? », demanda-t-elle d’une voix timide.  

Kaori ne voulait pas brusquer la jeune Amano et décida de changer un peu la réalité :  

-« En fait, il subit depuis quelques temps des menaces et il m’a demandé de l’aide pour trouver qui lui voulait du mal. Alors je lui ai demandé de me faire une liste des ses amis pour enquêter et voir si d’autres rencontraient aussi ce genre de soucis. »  

-« Désolée, je ne peux pas vous aider. Je n’ai pas eu de problèmes et je n’ai pas vu Shinji depuis des semaines. J’espère que vous arriverez à trouver cette vilaine personne rapidement. »  

-« Oui. Espérons. Ce malfrat s’est même attaqué à son animal de compagnie, il lui a teint les poils en rose bonb… »  

Kaori eut un temps d’arrêt. Elle refit un tour d’horizon de la pièce où elle se trouvait. La couleur était identique. De plus, en faisant bien attention, des tas de photos du couple ornaient encore le meuble mural. Cette fille était coupable, ça ne faisait plus aucun doute pour la nettoyeuse.  

-« Mademoiselle Amano, je pense qu’il est temps de jouer franc jeu. »  

-« Que voulez-vous dire ? », demanda d’une douce voix Nana Amano.  

-« Je sais que Monsieur Nakano vous a quitté pour votre frère, que ça doit être impardonnable pour une femme mais il n’est pas nécessaire d’en arriver à de telles extrémités. En agissant ainsi, c’est à vous que vous faites du mal, en n’arrivant pas à faire le deuil de cette relation. »  

A peine Kaori finissait sa phrase que la femme s’effondra en larmes. Son léger maquillage s’écoulait sur ses joues rosées. Elle tentait de bafouiller une quelconque explication mais n’y parvenait pas.  

Kaori la fit asseoir sur le canapé et alla lui chercher un verre d’eau fraiche à la cuisine. Nana Amano se tortillait les doigts comme une enfant de 5 ans prise en faute, attendant sagement sa punition.  

-« Écoutez, malgré votre peine actuelle, je suis sûre que vous pouvez aller de l’avant. Vous êtes une belle jeune femme, vous n’aurez aucun problème à retrouver l’amour. »  

A ces mots, le demoiselle sécha quelque peu ses larmes et se mit à répondre à Kaori.  

-« Je n’aurai jamais fait de mal à Nano vous savez. C’est cette crapule de Shinji – son visage commençait à se déformer par la colère – il mérite de brûler par les mille feux de l’enfer, son attitude ne mérite rien d’autre ! »  

Une aura meurtrière venait d’envahir la pièce. Kaori comprit qu’elle était loin d’avoir réglé cette affaire. La rancœur de Nana était bien trop grande pour qu’un petit discours la résonne.  

-« Vous savez mademoiselle Makimura, cet homme m’a humiliée auprès de nos familles. Il n’a pas fait que rompre nos fiançailles, mettant mon père dans l’embarras, mais il a aussi détourné mon frère de sa future femme pour s’amuser avec lui. Si je pouvais je l’étranglerais de mes propres mains mais je n’ai pas attenté à sa vie, enfin pas encore. »  

-« Alors qui peut bien lui en vouloir ainsi ? Vous le connaissiez assez pour connaître ses ennemis. »  

-« Je ne le connaissais pas assez pour me rendre compte qu’il était gay ! Je ne peux pas vous aider, et maintenant j’aimerais rester seule, s’il vous plait. »  

Elle se leva et montra la porte à Kaori.  

Cette dernière ne savait plus quoi penser. Elle tenait là une coupable idéale, peut être même trop idéale, et pourtant quelque chose la chiffonnait. Elle salua poliment Amano avant de prendre la route de son appartement. Elle recontacterait son client une fois rentrée.  

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20