Chapitre 18 :: Une présence invisible…

Publiée: 30-11-09 - Mise à jour: 30-11-09

Commentaires: Voici le chap. 18. J'espère qu'il vous plaira tout autant. l'histoire avance doucement. Merci pour vos gentils coms qui me motivent pour la suite. gros bisous à Kaori62, Saoria, Tamara, Kiki. Enorme big up pour ma béta de choc, notre star ma Nanou. à bientôt. ++

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Le déjeuner en tête à tête de notre couple de nettoyeurs avait fait le plus grand bien à Ryo.  

Quand il était ainsi avec Kaori, profitant d’un moment simple de la vie, il se voyait comme un homme ordinaire, heureux de partager ces quelques moments avec une personne chère.  

Le petit restaurant qui ne payait pas de mine appartenait à une vieille connaissance de Ryo mais c’était bien la première fois qu’il y venait avec Kaori. Il s’était retrouvé quasiment seuls, pouvant échanger des regards qui en disaient long sur leur complicité, Ryo se montrant de plus en plus charmé par la jeune femme.  

De son côté Kaori n’osait toujours pas trop se montrer en couple ouvertement à l’extérieur de leur appartement. Par manque d’habitude, elle préférait leur petit jeu de la massue, pour donner le change, même si leurs amis proches avaient très rapidement compris que les choses avaient changé entre eux.  

En début d’après midi, Ryo avait enfin eu des nouvelles de Falcon. Ils s’étaient donné rendez-vous au café, Kaori préférant rentrer à l’appartement.  

-« Alors, qu’as-tu trouvé ? »  

-« Les photos qu’on a trouvé au hangar ont été développées chez un photographe qui a ses contacts dans le milieu. »  

-« Comment tu peux savoir ça ? », demanda le nettoyeur, perplexe.  

-« Quand tu me les as données, j’ai pu sentir un pictogramme en relief au dos des photos. C’est une marque de fabrique utilisé par un seul homme, Davos. J’ai déjà eu affaire à lui dans le passé pour une autre affaire. Il aime se faire passer pour un artiste en signant ses œuvres. »  

-« Whoua, tu nous la joues ‘Les experts, Shinjuku’ ma parole ! », se moqua Ryo.  

^^ ^^ ^^ ^^ ^^ ^^ ^^  GROS LOURDAUD  

-« Écoute plutôt ! Je suis allé rendre visite à ce Davos et il se souvient parfaitement de l’homme qui lui a apporté les pellicules. Ton visage lui était familier alors il a prit soin de me noter le nom du type et m’a fait une description aussi précise qu’il a pu. »  

-« Alors ? »  

-« Ce gars se fait appeler Julian, pas de nom de famille. Il est grand, brun, un regard sombre malgré des yeux verts. De type eurasien, il a le gabarit d’un homme qui entretient son corps. Une mèche lui tombe négligemment sur le front. Il s’habille simplement, pantalon foncé, pull, veste. »  

-« Il est métissé, il ne devrait pas passer inaperçu alors. »  

-« J’ai mis mes indics sur le coup, j’attends que les infos remontent. »  

-« Ok, merci. Je vais appeler Mick et le mettre au courant. On va essayer de faire un tour cette nuit pour voir si personne ne l’aurait aperçu dans le coin. Si ce mec me suit à la trace depuis quelques jours, il y a forcément quelqu’un qui l’aura vu. À plus. »  

Le mercenaire salua son ancien ennemi et retourna à l’arrière boutique, laissant Miki reprendre les commandes du café qui était désert à cette heure-ci.  

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Immeuble de City Hunter, 16h00  

Kaori avait profité de son après-midi pour flemmarder devant les programmes de la TBS.  

Elle essayait de suivre un nouveau drama avec l’un de ses acteurs préférés alors comme aucune affaire ne l’en empêchait cette fois ci, elle en profita.  

Ce fut pour elle un moment très relaxant. Elle n’avait pas été dérangée et avait même pu commencer à préparer son diner.  

Après être passé voir Mick, Ryo était rentré vers 18h00. La bonne odeur qui se répandait dans les escaliers lui présageait un bon repas à l’arrivée. Il n’aurait malheureusement pas le loisir d’en profiter tout de suite, leur ennemi n’attendrait pas.  

Il allait presque à franchir le dernier palier quand un regard insistant venant du bout du couloir le fit se retourner.  

-« T’as pas encore fait tes cartons ? », demanda-t-il d’un ton sec.  

-« Désolée mon chou, mais j’ai nulle part où aller. Je ne vais pas quitter cet appart si bon marché juste pour te faire plaisir. Par contre, j’ai d’autres moyens de te faire plaisir, si ça te chante. »  

Elle fit un pas dans sa direction, d’une démarche féline.  

-« Sans façon, pas intéressé. Mais garde bien en tête que si tu tentes quoi que ce soit de louche, je te raterai pas ! »  

Il ne dit pas un mot de plus et continua son chemin, essayant de retrouver son calme avant de franchir la porte de son appartement, sous le regard amusé de sa nouvelle voisine.  

-« Kaori ? »  

-« Dans la cuisine. »  

Ryo balança sa veste sur le sofa.  

-« Ca sent drôlement bon ici, c’est pour moi ? »  

-« C’est pour nous. Tu sais il m’arrive aussi de cuisiner pour moi, pas uniquement pour ton estomac de lutteur de sumo. » (Ndb : mdr !)  

-« En tout cas ça a l’air délicieux. »  

-« Qu’est-ce que tu as me dire ? »  

-« Quoi ? »  

-« Je te connais Ryo. Vas-y, déballe. »  

-« Bah, en fait, c’est juste que Falcon a eu des infos sur notre homme et donc je vais pas pouvoir goûter tout de suite ton petit plat. »  

Un voile de tristesse imprégna le regard de Kaori quelques secondes. Elle se reprit rapidement, sachant pertinemment que ce n’était pas voulu.  

-« Ce n’est rien, je ferais un effort en t’en gardant une assiette. »  

-« Madame est trop bonne. »  

-« Alors, qu’a appris Falcon ? »  

-« Il a réussi à remonter une piste et à avoir une description physique de ce gars. »  

Ryo lui décrit le type en question, Kaori pourrait ainsi être sur ses gardes.  

-« S’il n’avait pas les yeux verts, il pourrait te ressembler. », se moque Kaori.  

-« Quoi ? Dis pas n’importe quoi ! »  

-« Mais si, une mèche négligée sur le visage, un regard dur, même si tu réserves les tiens pour tes ennemis seulement. Je ne sais pas, c’est peut être un fan qui fait une fixette sur toi, fais gaffe dans les ruelles sombres la nuit ! », finit la partenaire de City Hunter en riant.  

Elle s’imaginait déjà l’étalon de Shinjuku se faire agresser par ce type dans un coin tranquille, à l’abri des regards « Oh Ryo, vous êtes mon idole, laissez-vous faire, coquin… » (Ndb : sacrée Kaori ! lol)  

-« NON MAIS T’ARRETES !!! », hurla le nettoyeur, devinant facilement le cheminement des pensées de sa demoiselle.  

-« Pardon. Bref, fais quand même gaffe à toi, et si je vois un gars suspect qui te ressemble, je te le dirais. »  

-« Ce gars me ressemble pas ! Mais reste sur tes gardes. En attendant, je peux goûter ? », fit-il en chopant une cuillère du repas de Kaori.  

-« Faut pas te gêner surtout, tu pourrais attendre un peu ou au moins prendre un plat. Pire qu’un gosse ! »  

-« J’ai pas le temps, j’ai faim. », réussit à comprendre Kaori entre deux bouchées.  

Elle le laissa faire et finit tranquillement sa préparation.  

Une fois son petit creux calé, Ryo était monté prendre une douche, se changer pour une tenue entièrement noire et avait déposé un chaste baiser sur la joue de Kaori avant de filer rejoindre Mick.  

La jeune femme avait soigneusement fermé à clef derrière son partenaire avant de prendre les escaliers pour rejoindre la salle d’eau.  

Elle méritait bien un bon bain pour clore cette journée détente avant de compter les heures jusqu’au retour de Ryo. Il était bien entendu qu’elle l’attendrait patiemment, inutile d’espérer dormir le sachant dehors à la recherche d’un tueur.  

L’eau chaude qui s’écoula sur le corps ferme de la jeune femme la rendit rêveuse. Elle se voyait en vacances, dans une ile tropicale avec son partenaire, profitant pleinement de leur vie loin des soucis. Elle aurait vraiment aimé que ce rêve devienne réalité mais pour cela, Ryo devait trouver le type qui lui cherchait des ennuis et s’en débarrasser. Ensuite seulement, elle songerait à profiter pleinement de ce sentiment partagé entre eux.  

-« Fini, sinon je suis là jusqu’à demain ! »  

Elle coupa l’eau, s’enroula dans son peignoir blanc, les cheveux dans une serviette.  

Elle regagna sa chambre, passa un short et un vieux maillot de baseball de son frère et rejoignit le salon.  

Une main sur la télécommande, l’autre dans le paquet de bonbons, elle zappait pour trouver un programme qui essaierait de la distraire un peu.  

L’heure ne semblait pas avancer. La pendule du salon indiquait 21h15 et le calme ne semblait pas naturel dans l’appartement.  

Kaori se leva, jeta un œil à la fenêtre donnant sur la rue pour observer les alentours.  

Rien.  

Ce n’était pas étonnant. Il était au 5ème, personne ne pourrait les observer, seul l’appartement de Mick avait vu chez eux et il n’y avait personne ce soir là-bas. Kazue était partie à l’étranger quelques jours avec Doc.  

-« Tu deviens parano ma fille », se rabroua Kaori.  

Elle tira tout de même les rideaux, pour plus de sérénité. Elle n’aimait pas cette étrange sensation d’un regard posé sur elle. Elle ne se l’expliquait pas, peut être était-ce juste l’inquiétude qui l’entourait.  

Elle reprit place, augmentant légèrement le volume du téléviseur comme pour chasser les esprits.  

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Rue des Bunnys Clubs de Shinjuku, 22h00.  

-« Ryo chou, ça faisait un moment qu’on t’avait pas eu avec nous. Tu nous manquais ! »  

-« C’est vrai, et puis avec Mick on ne s’ennuie jamais. », ajouta une des filles en tenue de lapine.  

-« T’entends ça Ryo, elles sont ravies de nous voir, si ça fait pas plaisir ça ! »  

-« Ouais bah garde les pieds sur Terre l’amerloque. On n’est pas ici pour te payer du bon temps. »  

-« T’inquiètes, je gère. Tu devrais le savoir depuis le temps. »  

-« T’en profite surtout parce que Kazue est absente, sinon tu ne ferais pas le fier. »  

-« Quoi ? Du tout ! C’est plutôt toi qui joue le gentil toutou à mémère. Dis-moi depuis quand n’es-tu pas venu ici ? »  

-« Depuis aussi longtemps que toi alors ferme là ! »  

Mick se moqua de la réflexion de son vieil ami et se servit un verre de whisky. Une des filles prit un des amuse-gueules et le glissa sensuellement dans la bouche de l’américain, qui fit apparaître une moue bien connue de ces demoiselles.  

-« Dis Mickychou, tu me payes un verre, j’ai la gorge toute sèche. », demanda une brune.  

-« Bien sûr ma belle. L’ami, un verre pour cette beauté. »  

Ryo n’en croyait pas ses yeux. L’amerloque se laissait totalement faire. Il se demandait vraiment s’il avait bien fait de l’appeler.  

Lui n’était pas à la fête. Il ne faisait que scruter les va et vient de la boite. Il se disait qu’avec un peu de chance, le gars qu’il cherchait fréquentait cette boite ou une autre.  

Il avait donné la description du type en question aux proprios de tous les bars du coin et à certaines des filles. S’il montrait le bout de son nez, il le saurait.  

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