Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: chibiusa

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 24 chapitres

Publiée: 08-12-05

Mise à jour: 31-03-06

 

Commentaires: 213 reviews

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General

 

Résumé: La suite de "Trop tard pour nous"... Trois ans a passé, Ryo a perdu la trace de Kaori, jusqu'au jour ou on annonce que la chambre d'hôpital ou une certaine Kaori était hospitalisée vient d'exploser et qu'un corps est retrouvé...

 

Disclaimer: Les personnages de "Droit à la vie" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les personnages extérieurs sont à moi ^^

 

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   Fanfiction :: Droit à la vie

 

Chapitre 20 :: vingtième partie

Publiée: 28-02-06 - Mise à jour: 28-02-06

Commentaires: hello tout le monde ^^ ! je vais essayer de garder le rythme un jour sur deux mais je ne promets pas :) ^^ Je vous remercie poru toutes vos reviews et je vous dis à bientôt dans un prochain chapitre :) ^^ ! Bonne lecture et n'oubliez pas un petit mot ^^

 


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Vingtième partie  

 

Kaori après avoir rangé les courses, et installa Daï à la table de la cuisine pour qu’il puisse dessiner pendant qu’elle préparait le dîné.  

Une fois le repas mijotant, elle entreprit de rassembler les jouets des enfants. Ryo se réveilla à cause du léger bruit, il tourna la tête vers la source. Il la regarda pendant un moment avant qu’elle ne se rende compte qu’elle était observée.  

Elle se retourna et ce qu’elle lut dans le regard de cet homme la chamboula : tendresse, admiration, amour.  

 

- Tu m’aides ? demanda le nettoyeur.  

- Oui j’arrive.  

 

Kaori prit délicatement le petit garçon qui dormait profondément, libérant ainsi Ryo qui put ajuster sa prise sur sa fille et se redresser pour s’asseoir.  

 

- J’allais le faire…  

- Quoi donc ?  

- Ranger.  

- Je sais, mais je t’ai trouvé trop beau avec les enfants lui confia-t-elle.  

- Viens t’asseoir.  

- Mais je dois…  

- S’il te plait.  

 

La jeune femme vint s’asseoir près de lui. Daïsuké qui avait entendu du bruit vint voir ce qui se passait dans le salon, quand il vit tout ce monde. Il eut envie de se glisser au milieu.  

 

- Daï ? Tu veux venir nous rejoindre ?  

 

Pour toute réponse le garçonnet ouvrit les barrières de sécurités pour les escaliers et les gravit et alla dans sa chambre.  

 

- Qu’est ce qu’il a ? demanda le nettoyeur.  

- Je crois qu’il n’est pas encore très à l’aise avec nous.  

- Pourtant tu le connais depuis tout petit.  

- Je sais, mais il a encore peur d’être abandonné.  

- Mais nous lui avons dit…  

- Je sais, mais inconsciemment il a peur. Alors nous voir tous les quatre comme ça, il a l’impression de ne pas être à sa place.  

- Je vois.  

 

Mais en fait, la jeune femme se trompait sur les intentions du petit garçon, il revint avec un appareil photo pour enfant avec deux hanses, c’était un instantané. Il revint aussi avec une pellicule et tendit le tout aux deux adultes.  

 

- Tu peux le mettre ? demanda-t-il timidement à Ryo.  

 

Ce dernier avec les doigts d’un expert, effectua sa tache tout en s’assurant que sa fille ne tomberait pas.  

 

- Merci.  

 

Ensuite le petit bonhomme s’écarta posa l’objectif sur un piédestal. Il appuya sur un bouton et une petite lumière se mit à clignoter. Il alla jusqu’au canapé et s’assit dans le petit espace laissé par Ryo et Kaori qui avaient compris son intention.  

 

Un flash éblouit tout le monde, et la photo fut prise. Le petit garçon alla chercher la photo et fit une grimace en la regardant.  

 

- Montre Daï proposa Kaori.  

 

Quand elle saisit la photo, elle fit un grand sourire et lui dit :  

 

- Mon poussin, tu seras un grand photographe !  

- Hum fait voir ?  

 

Ryo regarda et constata que le petit garçon avait des progrès à faire cependant il lui dit :  

 

- C’est une photo pour le moins originale et artistique.  

 

En fait, l’appareil était mal posé résultat, la photo était penchée et ne prenait que les pieds des deux adultes.  

 

- Viens t’asseoir Daï proposa Kaori.  

 

La jeune femme mit le deuxième enfant endormit dans les bras du papa et la jeune femme repartit régler l’appareil appuyé, la diode clignota et la jeune femme alla soulever le petit garçon et l’installa sur ses genoux. Ryo passa un bras protecteur autour des épaules de Kaori.  

Le flash les éblouit, la photo fut prise, ensuite Kaori s’écarta doucement laissant le soin au petit garçon de s’installer entre eux, et reprit l’un des bébés.  

Un deuxième flash. Ensuite Daïsuké alla chercher les photos et les tendit.  

 

- Elles sont superbes déclara la jeune maman. Ryo qu’en penses-tu ?  

- On dirait une famille.  

 

Le nettoyeur avait un regard tourmenté.  

 

- C’est ce que nous sommes confirma la jeune femme.  

 

Les trois photos furent rangées avec soin dans un album photo neuf.  

Les anciens albums avaient tous ou presque disparut dans l’explosion. Heureusement Kaori avait scannée toutes les photos faites au fur et à mesure et ces dernières se trouvaient sur le disque dure de Toshio. Ce qui expliquait pourquoi il avait pu faire un écran de veille de leurs photos.  

Les jumeaux se réveillèrent doucement en grognant un peu. Kaori leur donna un peu du médicament acheté et fit couler leur bain.  

Ils eurent droit à une histoire par leur maman, le papa n’osant plus en lire suite aux critiques du plus grand. En revanche, derrière le dos de Kaori et des petits monstres il s’entraînait à lire les histoires avec la même intonation que la jeune femme. Il lui arrivait de souffler de dépit, lui le plus grand nettoyeur que l’histoire ait connu (nda : ça va la tête ? pas trop enflée ? ndRyo : bah non et puis c’est la stricte vérité, nda : attention elle va exploser), capable d’imiter n’importe qui était incapable de lire correctement une histoire à des enfants.  

Il baissa la tête pour laisser passer un corbeau qui tenait un ballon avec marqué « incapable ».  

 

* * * * *  

 

Le deuxième rendez-vous de Kaori était pour bientôt, plus ça allait plus elle était nerveuse. Elle préférait ne pas trop penser à cette vie en elle qu’elle allait détruire. Mais une fois sur la chaise dans la salle d’attente, elle s’y mit malgré elle à y penser.  

Une petite voix dans sa tête la traitait d’assassin, les larmes lui vinrent aux yeux et un goût amer dans la gorge. Elle s’enfuit presque de la salle d’attente pour aller aux toilettes et rendre un déjeuné qui n’existait pas.  

Quand une infirmière l’appela dans la salle d’attente, elle était adossée contre le mur, incapable de bouger, de parler. Hier encore Ryo lui avait demandé si elle sentait le bébé bouger. Ç’avait été plus fort qu’elle, elle l’avait bousculée et était allée à la salle de bain rendre le repas pris quelques heures auparavant.  

 

Le nettoyeur lui avait demandé si elle allait bien et si c’était normal, elle avait eut un pâle sourire mais n’avait rien ajouté. S’il savait qu’en fait ce qu’elle aurait voulu c’est qu’il la prenne dans ses bras. Il avait pour elle une douce tendresse, mais elle le sentait un peu frustré. Et malgré toutes ses paroles sur le fait qu’il était content de voir bientôt le bébé qu’elle porte, elle sentait malgré tous les efforts du nettoyeur que c’était faux.  

Bien entendu, c’était inconscient, comme si tant qu’elle porterait cet enfant il ne la toucherait plus. Elle ne pouvait pas non plus lui en demander trop. Et cet enfant ? Est ce qu’il allait être capable de l’aimer ? Au moment ou elle voulut dire qu’elle était présente pour sacrifier cette petite vie l’infirmière appela une autre patiente. La main de la jeune femme resta suspendu dans les airs et sa bouche ouverte.  

 

La tête basse elle sortit de l’hôpital, et alla au seul endroit ou peut-être qu’elle saurait décider enfin pour cette petite vie. Elle savait que plus elle attendrait et plus elle s’attacherait malgré elle à ce ventre qui commençait à peine à se voir. Elle n’était pas retournée au Cat’s Eyes car ses amis se seraient rendu compte de cette grossesse et ils l’auraient peut-être acculée.  

 

Elle entra dans le cimetière mais ses pas ne la conduisirent pas devant la tombe de son frère mais devant celle de Toshio. Kaori était pâle, elle se laissa glisser sur le sol et cria en son fort intérieur tout en martelant la pierre froide et nacrée. Elle hurlait de tout son être qu’il n’avait pas le droit de l’abandonner de la sorte. Elle ne savait plus quoi faire, elle était si triste.  

Encore une fois elle se remettait en question, sa vie avec Ryo, mais elle savait en son fort intérieur que ses enfants avaient besoin de leur père. Après tout, les jumeaux avaient commencé à s’attacher à cet homme tellement beau dans sa maladresse.  

 

Les larmes coulaient inlassables, mais elle ne savait plus trop pourquoi elle pleurait. Tout comme la dernière fois elle avait pris sa journée mais n’en avait rien dit au nettoyeur. Elle ne voulait pas qu’il s’inquiète.  

Elle se releva et sentit une présence elle se retourna et le vit : charismatique, fort, droit.  

Kaori ne s’en était pas rendu compte que le ciel pleurait lui aussi. Elle se sentit ridicule, elle le voyait fier et impénétrable. Mais elle devinait sa douleur, il croyait qu’elle était amoureuse de Toshio, elle en eut la certitude.  

Ryo lui tourna le dos. Non. Elle ne voulait pas qu’il la quitte. Elle ne voulait pas qu’il soit loin d’elle, inaccessible. Elle se rendit compte que son comportement depuis son retour était suffisant, s’il la haïssait pour ça, elle le comprendrait. Alors qu’il allait disparaître au coin de l’allée du cimetière elle cria :  

 

- Ryoooooooo !  

 

Le nettoyeur se figea, et se retourna. Il s’était sentit si malheureux, comme si son cœur était transpercé par une flèche. Mais quand elle avait crié son nom, quelle était cette sensation dans son corps : l’espoir.  

 

C’était comme si le temps avait suspendu son vol, mais la pluie coulait toujours sur leurs visages, l’un tourmenté et l’autre impénétrable. Il attendait. C’était à elle de faire le premier pas, il avait trop avancé. Il avait voulu être cette épaule qui supporte tout pour l’aider. Mais elle le rejetait toujours et encore. Il allait partir à nouveau quand…  

 

- Ryoo ! cria-t-elle. J…je t’aime !!!!  

 

Il écarquilla les yeux, sur la tombe d’un autre elle lui criait qu’elle l’aimait. Devait-il la croire ? Il lut dans son regard la sincérité. Et le geste qu’elle n’avait pas finit plus tôt à l’hôpital, elle le refit. Elle savait qu’il y répondrait. Elle lui tendit la main.  

Il s’avança vers elle, inaccessible et pourtant tout son cœur et son corps criaient combien il était heureux. Oui heureux. Une famille. Une femme qu’il aime plus que tout au monde.  

 

Il lui prit sa main et l’aida à se relever. Il l’attira à elle. La pluie pouvait tomber, le tonner gronder mais rien ne pouvait les tourmenter. Rien.  

 

- Pardon Ryo, pleurait-elle contre son torse.  

- Tu n’as rien à te faire pardonner mon ange…  

- Si. J’ai été ignoble avec toi depuis mon retour à Tokyo.  

- Chut, tout va bien. Tu étais juste mal dans ta tête et dans ta peau.  

- J’ai été si dure avec toi. Moi qui t’aime tant !  

 

Il releva son menton et déposa un baiser sur ses lèvres, il était doux, humide et rempli d’amour. C’était un effleurement mais qui avait tant de signification.  

 

« Oui, j’ai pris la bonne décision » se dit la jeune femme.  

 

Ryo la prit par la taille et la ramena « à la maison ». Il lui laissa prendre la douche en première pour qu’elle ne tombe pas malade. Dans son état, il ne fallait pas jouer avec le feu, enfin avec l’eau…  

Quand elle sortit de la salle de bain dans son peignoir, elle avait une serviette sur la tête. Il s’approcha d’elle, il la sentait si fragile, vulnérable.  

Elle lui cachait quelque chose, il en était persuadé. Mais il ne voulait pas la brusquer, il découvrirait bien assez tôt de quoi il retournait.  

 

- Ryo ?  

- Oui…  

- Tu devrais aller prendre un douche…  

- Tu as raison mais toi ça va ?  

 

Elle hocha la tête, et lui adressa un sourire, mi-sincère, mi-superficiel.  

 

- Sugar…  

 

Elle leva la tête vers lui.  

 

- Tu peux tout me dire tu sais ?  

- Je sais Ryo, mais il y a des choses que je dois régler seule.  

 

Un léger silence se fit, le nettoyeur se sentait une fois de plus un peu rejeté, mais d’un autre côté il pouvait très bien comprendre son sentiment. Combien de fois était-il parti en croisade contre un passé qui lui revenait à la gorge ? lui cachant des choses pour la protéger. Il ne savait pas de quoi elle voulait le protéger. Il finit par déposer un baiser sur son front.  

 

- Je vais prendre ma douche et je te rejoins.  

- D’accord.  

 

Il allait pénétrer dans la salle de bains quand elle le retint.  

 

- Oui ?  

- C’est moi qui ait ton peignoir.  

- Ne t’inquiète pas, je prendrais une serviette.  

- Tu es sûr ?  

- Certain.  

 

La porte se referma et la jeune femme monta à l’étage. Elle passa rapidement un jogging. La semaine elle était obligée de s’habiller de manière stricte alors quand elle avait un jour de repos elle aimait bien être à l’aise. Et rien de tel dans ce cas là qu’un bon vieux jean troué au genoux et élimé ça et là par le temps. Elle n’avait pas l’air séduisante dedans et s’en fichait complètement.  

Elle s’observa dans ce miroir, elle portait un t-shirt large et une veste de jogging non fermée. Ses cheveux étaient mouillés et descendaient en cascade sur ses épaules. Elle se mit de profile et tendit le tissu pour voir si son ventre son voyait.  

Elle sourit d’un air triste, sa dernière chance serait pour le lendemain.  

Kaori tourna la tête pour apercevoir le cadre photo de son frère, et puis tout à coup elle sentit deux mains chaudes sur elle, elle baissa et vit Ryo qui tâtait son ventre.  

 

- Mais qu’est ce que tu fais ?  

- J’essais de le sentir, au fait, quand est-ce qu’on saura si c’est une fille ou un garçon ?  

 

La jeune femme recula et blêmit énormément au point d’inquiéter Ryo. Elle eut un léger malaise, et Ryo la rattrapa.  

 

- Kaori ! ça va ?  

 

Il l’allongea sur son lit, et la réveilla doucement.  

 

- Kaori ? ça va ? Répond moi mon ange.  

- Ryo ?  

- Je vais appeler un médecin proposa le nettoyeur.  

- Mais non ça va…  

- Tu es sûre ?  

- Oui.  

 

Elle ferma les yeux, Ryo prit sa main dans la sienne et l’amena à sa bouche. A cet instant, il ne faisait preuve d’aucun artifice, il était réellement inquiet pour la jeune femme.  

 

Le nettoyeur la couvrit et prit la liberté d’appeler son travail pour les prévenir que demain elle ne pourrait pas venir. Mais il fut surpris d’apprendre que la jeune femme avait déjà pris deux jours de congés pour le lendemain et surlendemain.  

Elle lui cachait quelque chose d’important, sa réaction tout à l’heure l’inquiétait. Qu’avait-elle fait ou qu’allait-elle faire ?  

Il décida que le lendemain, il la suivrait pour savoir ce qu’elle ferait.  

En attendant, il pourrait toujours veiller pendant qu’elle dort, il retourna vers elle et il la vit pleurer dans son sommeil, il lui caressa son visage d’un geste doux et protecteur.  

 

Elle lui avait avoué qu’elle l’aimait, cette déclaration lui avait fait chaud au cœur. Il s’installa dans le lit et l’attira à lui. Elle vint se caler contre lui. Elle épousait tellement bien son corps, il mit sa main sur son ventre encore bien plat malgré la vie qui l’abritait.  

Il se demandait à quoi elle ressemblerait dans deux mois quand une petite colline apparaîtrait sur son ventre.  

Il se rappela ce qu’elle lui avait dit sur le toit ? qu’elle n’avait pas encore décidé si elle garderait le bébé…  

Un frisson lui parcourut l’échine, il ne voulait pas le croire mais son esprit tendait vers cette hypothétique décision qu’elle aurait prise.  

Il murmura :  

 

- Mon dieu, Kaori qu’est ce que tu as encore cru ?  

 

Ryo ferma les yeux, il resserra inconsciemment son étreinte. Il savait ce qu’elle avait pensé, qu’elle n’était pas digne de lui parce qu’elle avait eut cette relation éphémère avec Toshio. il caressa le petit ventre, à ce petit être qu’il devra protéger.  

 

« Mon ange j’espère que tu te laisseras convaincre »  

 

Vers seize heures, il se dégagea avec douceur. Il fallait qu’il aille chercher les enfants. Avant de se lever, il lui embrassa le front ce qui eut pour effet de la faire s’éveiller.  

 

- Ryo ?  

- Rendors-toi Sugar, je m’occupe des enfants.  

- Tu es sûr ?  

- Oui, tu as besoin de dormir.  

- Merci.  

 

Elle se rendormit aussitôt.  

 

Afin de préserver son sommeil après être aller chercher les jumeaux à la crèche et Daïsuké à l’école il alla passer du temps au Cat’s Eyes. Fort heureusement les enfants ayant beaucoup joué étaient tous plus ou moins crevés et marchaient au radar. Les deux bouts de choux étaient collés à leur papa, et pendant un moment ils ne demandèrent même pas leur maman. Mais au bout d’une heure, ils commencèrent à couiner aussi le nettoyeur retourna chez lui avec les trois enfants.  

Il avait juste eut le temps de mettre au point avec le futur successeur de comment simuler sa mort. Il savait que c’était la meilleure solution, se retirer officiellement ne serrait pas assez convainquant et certain voudraient l’atteindre.  

Ce qui lui plaisait moins, c’est qu’il devrait se faire passer pour mort et donc être loin de la femme de sa vie pendant deux mois…  

Il espérait que sa grossesse se passerait bien pendant ce temps-là, jusqu’à ce qu’il soit installé à l’écart de toute choses.  

Les cabarets lui manqueraient certainement, mais certains sacrifices sont nécessaires pour préserver ce qui lui était précieux : sa femme et ses enfants.  

Ce fut la tête perdue dans les pensées qu’il se gara dans son parking. Il avait abandonné l’idée d’utiliser les escaliers pour monter les trois enfants, aussi vérifia-t-il rapidement si aucune bombe n’était présente dans le conduit. Lentement l’ascenseur les monta, le nettoyeur était anxieux, comme à chaque fois ou il devait utiliser cette boite de conserve retenue par des câbles bien trop fragiles à son goût.  

 

Une fois la porte ouverte, une douce odeur de repas se fit sentir. Les jumeaux crièrent :  

 

- Mamaaaaaan ! mamaaaaaaaan !  

 

La jeune femme sortit de la cuisine, elle avait un visage rayonnant, dormir lui avait rendu la pêche. Elle arriva près du nettoyeur et le soulagea des jumeaux. Elle les conduisit immédiatement au bain. Une fois dans l’eau et occupés à jouer, Ryo vint derrière la jeune femme encercla la taille de ses bras et l’embrassa dans le cou.  

 

- Bien dormie ?  

- A merveille, ça m’a fait un bien fou.  

- Je vois ça.  

- Je suis désolée, je suis plutôt émotive en ce moment.  

- Les aléas d’une grossesse c’est ça ?  

- Oui, fit-elle en haussant les épaules. Enfin je suppose que tant que je t’envois pas chercher des fraises à quatre heures du matin ça va…  

- Pardon ?  

- Tu n’as jamais entendu dire que les femmes enceintes étaient par moment extravagante dans leurs demandes ?  

- Comment veux tu que je sache ce genre de choses ?  

- Je suis désolée.  

 

Pour se faire pardonner, elle lui vola un baiser. Elle avait tellement besoin de ses bras pour qu’il lui donne du courage pour ce qu’elle allait faire le lendemain en fin de matinée.  

 

Elle vint se câliner à lui et mettre ses bras autour de lui, il resserra machinalement son étreinte pour la rassurer. Il avait vu son regard se voiler et il avait l’impression de ressentir sa souffrance sans pour autant pouvoir y mettre un nom.  

 

La soirée se passa tranquillement et très peu de temps après avoir couché les enfants Kaori s’endormit dans son propre lit. Elle ne voulait pas être brusquée et Ryo la comprenait.  

 

L’avoir tenue eut contre lui à plusieurs reprise contre lui suffisait, tout du moins pour l’instant.  

 

Le lendemain matin, Kaori prépara tout le monde et s’en alla les déposer à la crèche et à la maternelle.  

Ensuite elle se dirigea vers l’hôpital, elle se gara. Elle respira profondément et entra dans la salle d’attente. C’était sa dernière possibilité et elle le savait.  

 

Ryo avait suivit sur son émetteur, il sourit, ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas utilisé. le nettoyeur avait proposé d’acheter un mini-bus en lui disant que comme ça il n’y aurait aucune raison pour ne pas agrandire encore la famille. Ce à quoi la jeune femme avait répliqué qu’elle n’était pas une usine. Il lui avait seulement sourit, l’air de dire qu’il saurait la convaincre un jour.  

Lui, Ryo Saeba le nettoyeur qui avait toujours voulu être seul et ainsi être libre se retrouvait avec l’envie d’appartenir à une unité, une famille. Avoir des enfants le terrifiait, mais il se rendait compte au fur et à mesure de s’occuper des trois petits monstres, que ce n’était pas catastrophique. Enfin il verrait bien comment il se débrouillait avec un bébé. A cette pensée, il accéléra le pas, arrivé au service de gynécologie il leur demanda si Kaori Saeba était bien présent et on lui indiqua une salle d’attente. Une infirmière l’invita à la suivre et lui dit :  

 

- C’est rare qu’un homme vienne accompagner sa femme dans cette épreuve. Vous savez avorter est une épreuve difficile. Un peu physiquement mais surtout psychologiquement. Ce genre de geste a d’énorme complication pour le futur…  

 

Ryo la coupa :  

 

- Je suis là pour empêcher la femme de ma vie, de faire la plus grosse erreur de sa vie.  

- Oh.  

 

L’infirmière ne savait pas quoi dire, l’homme finit par repérer la mère de ses enfants et il s’approcha d’elle discrètement. Elle avait la tête tournée avec une affiche visiblement posée là par des militants contre l’avortement. Il y avait marqué « avorter, c’est tuer » et il voyait les dégâts de cette affiche sur la jeune femme. Il s’agenouilla devant elle et lui prit les mains.  

 

- Ryo ! mais qu’est ce que…  

 

Il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, il l’embrassa à pleine bouche. Sans cesser de l’embrasser et alors qu’elle avait passé ses bras autour de son cou, il la souleva dans ses bras.  

C’était un véritable spectacle qu’il offrait à l’ensemble du personnel hospitalier et aux visiteurs. Il l’emmena jusqu’à une réserve ou il la déposa. Ils se retrouvèrent entourés de serviettes et des tenues du personnel soignant.  

 

- Comment peux-tu me faire une chose pareil Kaori ? demanda le nettoyeur.  

- De quoi tu parles ?  

- Tu voulais avorter.  

- Oui, et alors ?  

- Je ne veux pas que tu avortes…  

- Pourtant…  

- Je ne sais pas ce que tu t’es imaginé Kaori Makimura, mais si tu crois que pendant ton absence je ne me suis pas pris de bon temps tu te trompes. Je suis l’étalon de Shinjuku. Alors tu vois ? J’ai été comme toi ! Pourquoi la fidélité serait à sens unique ? Ou plutôt l’infidélité ? S’il y ‘a infidélité évidemment. Nous étions séparés Kaori, et je t’ai dis que je voulais que tu sois heureuse même si ce n’était pas avec moi.  

- Mais…  

- Laisse moi terminer. Il est vrai que les conséquences pour toi sont plus importantes que pour moi. Car c’est une inégalité envers la femme, un homme peut tirer des coups à tout va sans jamais être inquiété mais une femme pour peu que l’homme n’ait pas utilisé de protection ou que celle si soit détériorée. Ou qu’elle n’ait pas eu le temps d’être sous pilule. Elle prend le risque d’être enceinte. C’est ce qui t’est arrivé… Toshio ne t’a pas abandonné pour autant je me trompe ? Cependant, il a été assassiné en te confiant la vie de son fils et la vie qui est en toi. Crois-tu que ce serait gentils au jumeaux tout comme à Daïsuké de les priver de leur petit frère ou sœur. Kaori aimes-tu l’enfant que tu portes ?  

- Quoi ?  

- Est-ce que tu te sens capable d’aimer cet enfant ?  

- Là n’est pas la question, je veux pour toi…  

- Et bien moi, si mon avis a vraiment de l’importance : je veux cet enfant. Je veux voir ton corps s’épanouir pendant ta grossesse. Je veux pouvoir t’aider à enfanter, te soutenir…  

- Mais il n’est pas…  

- De moi ? quelle importance ? je t’aime, j’aime Daïsuké, les jumeaux et j’aimerais toujours ce qui viendra de toi. Tout. C’est l’enfant de Toshio, et même si j’ai de la jalousie envers lui parce qu’il m’a volé un peu de ma place dans l’éducation de mes enfants. Moi je suis vivant et j’entends bien le rester pour être le père, le papa de ce bébé. Alors aimes-tu ce petit être qui grandit en toi ?  

- Oui bien sûre, c’est mon bébé mais toi tu es sûr ?  

- Certain. Je te veux toi et toute la marmaille qui te tient à cœur.  

 

Kaori se jeta dans ses bras et ce dernier l’embrassa.  

 

- Par contre Madame Saeba, j’exige que vous me demandiez mon avis pour tout ce qui concerne nos bambins, et surtout je ne veux jamais que tu me reproches de ne pas être le vrai père de ce bébé. Je suis son père parce que je serais toujours là pour lui ou elle.  

- Promis Ryo. Je suis désolée, je croyais que ce serait plus simple pour toi si je….  

- N’y pense plus mon ange. Sortons d’ici.  

- Oui.  

 

Et ce fut ainsi qu’ils rentrèrent dans leur appartement. La jeune femme une fois arrivée voulut s’allonger et s’endormit comme un bébé. Elle était tellement belle dans la luminosité dut au soleil qui sortait de derrière les nuages.  

Ryo la porta jusqu’à sa chambre et la recouvrit. Il la trouvait quand même très fatiguée, il se promit de veiller à ce qu’elle se repose et à commencer par qu’elle arrête de travailler le temps que le bébé vienne leur dire bonjour. Il savait d’ors et déjà qu’il faudrait qu’il parlemente car la jeune femme était pour le moins têtue et avait pris l’habitude d’être indépendante. Il souffla et monta sur le toit, fumer sa dernière cigarette. Il avait finit son paquet et n’avait pas l’intention d’en racheter un nouveau. Une nouvelle vie allait bientôt venir au monde et il se devait de la préserver en même temps que la sienne pour être sûre d’être toujours là.  

 

 


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