Chapter 3 :: La Terre continue de tourner

Published: 08-04-04 - Last update: 08-04-04

Comments: et voila le chapitre suivant , je pense que je l'ai fait trop fleur bleu surtout en ce qui concerne la personnalité de Maggy mais je suis trop vieille maintenant pour me rappeler mes 18 ans ^_-) et comment j'aurais réagie si cela m'était arrivée. En souhaitant que vous l'apprécierez. Merci pour vos review à Keitaro, Kaiko, Ginie, Indya, Beautiful Strangeran, Tatsumi, Miyuki cela m'a fait chaud au coeur. Je dédie ce chapitre à Lifetree, Calamity et son inséparable et adorable Kary merci pour tout les filles. Mais je n'oublie pas la personne essentielle ma Béta reader Sophie qui a trouvée le titre de ce chapitre et qui corrige si bien ma fic. Laissez moi plein de review pour me dire si cela continue de vous plaire ou pas.

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Mick regarda Ryo. Celui-ci n’avait pas bougé de la journée. Il était à la fenêtre depuis le petit matin. Il regardait la ville sans la voir, les yeux perdus dans le vide. Il ne s’était même pas retourné quand Mick avait claqué la porte d’entrée.  

Conscient de la peine de son ami, Mick ne dit rien et alla dans la cuisine afin de préparer le repas du soir. Il avait envie de faire plaisir à Ryo et avait acheté spécialement des entrecôtes qu’il accommoderait avec une sauce au poivre et une salade. Il posa ses sacs dans la cuisine et pensa à son ami.  

Trois semaines! Trois semaines qu’elle était morte. Ryo restait dans cet état végétatif, n’adressant la parole que pour le strict minimum.  

Après l’enterrement, Ryo avait emménagé chez Mick. Depuis, il était muré dans un mur de silence indestructible.  

Mick avait dû régler seul l’affaire de Melle Nowak sinon il n’aurait pût rembourser l’argent avancé par celle-ci (et oui, Mick, tes soirées mondaines sont chères lol). D’ailleurs l’affaire s’était résolue d’elle-même, pour ainsi dire.  

En effet, après l’attentat, la bourse avait chuté et beaucoup en avaient senti le contrecoup. En particulier, l’entreprise financier que dirigeait le père de Maggy était au bord de la faillite. Son fiancé Léonard avait donné sa démission et avait rejoint celle qui était, selon lui, l’amour de sa vie.  

Mick avait eu rendez-vous le lendemain de l'attentat tragique pour faire un rapport à Maggy sur l’enquête en cours. Arrivé tôt le matin, un domestique l’avait introduit dans un magnifique salon qui laissait la lumière rentrer à flots, illuminant les murs blancs et les tableaux de renoms accrochés sur ceux-ci.  

Elle était assise dans un vaste fauteuil crème les yeux rougis d'avoir tant pleuré. Le soleil jouait dans sa chevelure, lui donnant de chaudes couleurs. Elle portait un ensemble en soie blanche faisant ressortir son léger teint hâlé. Mick pensa à ce moment là qu’il avait le plus beau et le plus touchant des tableaux devant lui. Il s’en voulait de ne pouvoir réconforter cette jeune fille mais il ne pouvait lui apporter aucune preuve. Se rendant compte de sa présence, Maggy regarda Mick en l’invitant à s’asseoir sur l’autre fauteuil.  

Puis, d’une voix douce, elle expliqua à Mick l’histoire de son amour :  

- C’était l’été dernier, il faisait une chaleur suffocante et j’avais décidé de ne sortir que le soir vers 21 heures. Mes pas m'ont conduites dans le parc. Là, de grands arbres apportent une ombre bénéfique. Le soleil commençait à décliner et jetait ses derniers rayons orangés sur le lac. C’était paradisiaque et j’eu envie d’attraper un nénuphar. Je me suis penchée sûrement un peu trop car, quelques secondes plus tard, j’étais dans l’eau. J’allais remonter quand une main se présenta devant moi afin de m’aider. J’ai relevé la tête et c’est là que je le vis. C’était comme un conte de fée, il était blond, grand, bronzé avec un sourire magnifique.  

- Tout comme moi pensa Mick.  

- J’ai eu immédiatement un coup de foudre. Il m’a aidée à sortir de l’eau et je vis dans son regard de la gentillesse. C’était un regard plein de vie et moi j’étais tétanisée. Il me demanda si je n’avais rien et proposa de me sécher sur une terrasse. Bien sur nous avons fait connaissance, riant et s’émerveillant de nos points communs. Depuis la terrasse, on a admiré le coucher de soleil sur le lac et il m’a ramené chez moi. Le lendemain, j’ai relaté cette histoire à mon père et il a souhaité rencontrer ce jeune homme, Léonard. Il faut vous préciser ( que je suis fille unique et mon père à tendance à trop me couver. Je pense qu’il a du remarquer que j’étais tombée amoureuse de ce jeune homme et il a voulu certainement donner un coup de pouce au destin. Le soir, Léonard a dîné chez nous et c’est là que j’ai appris qu’il était fiancé. La nouvelle fût pour moi un véritable choc. Il venait de terminer ses études dans le domaine de la finance. Malgré le fait qu’il soit fiancé, je souhaitais tout de même le séduire. Comment vous dire Mick? En mon for intérieur, je savais qu’il était l’homme de ma vie. Mon père, à la fin du dîner souhaita parler à Léonard en prenant le café dans la bibliothèque, me demandant de les laisser seuls. Je suis montée dans ma chambre, j’étais en colère car je voulais profiter un maximum de la présence de Léonard. Je suis allée sur la terrasse afin d’admirer le ciel, et, à la faveur de la pleine lune, je me suis promise de conquérir l’amour de ma vie.  

Mick sourit à ce discours qui le ramenait lui aussi à ses 18 ans, là où les rêves n’ont aucune limite.  

- Ce que je ne savais pas, reprit Maggy, c’est que mon père excercait un chantage odieux sur Léonard. Oh, il le faisait subrepticement mais il le faisait quand même. Il lui proposa un poste de directeur adjoint dans son entreprise, un poste que l’on ne peut atteindre normalement avant au moins 40 ans et lui, à seulement 25 ans, pouvait bénéficier d’une pareille chance. Évidemment, mon père y posait une condition : celui de m’épouser afin d’avoir un gendre qui pourrait ensuite reprendre sa société. Si jamais Léonard refusait, mon père lui fît comprendre qu’il ne trouverait aucun poste à LA. De plus, papa mît en avant tous les avantages d'une telle union. Léonard qui, jusqu’à présent, avait dû mal à joindre les deux bouts (à la bonne époque estudiantine, petits boulots sous payés, repas 1 sur 2 ouaahh nostalgie ^_^) consenti au pacte. Bien sûr, il en avait parlé à sa fiancée qui lui suggéra de l’embaucher comme secrétaire, ainsi ils ne seraient pas séparés. Moi, de mon côté, je vivais sur un nuage rose ignorante de tout ce complot, je préparais mes fiançailles rendant jalouse mes amies. Ce n’est que 5 mois après nos fiançailles que je découvris la machination. Oh, bien sûr, j’aurais pu m’en douter bien avant! Léonard m’évitait continuellement, il n’avait jamais un geste de tendresse, son regard si plein de vie s’était éteint … mais l’amour rend aveugle n’est ce pas? Il n’arrêtait pas de travailler. D’ailleurs, mon père se félicitait de l’avoir comme futur gendre car il gérait d’une main de maître son secteur. Un midi, je décidais de lui faire une surprise. J’avais préparé un pique-nique car le temps était vraiment doux. Je m'en souviens parfaitement. Il était 12h30 et les locaux étaient déserts. Plus j’approchais du bureau de Léonard , plus j’entendais la conversation qu’il avait avec sa secrétaire. Cette dernière disait :  

- Cette petite idiote ne se doute de rien. Quelle naïveté de croire que tu préserves son innocence jusqu’au mariage. PFFF, si son père ne t’avait pas fait du chantage, on serait marié maintenant.  

- Ne t’inquiète pas, je vais me venger et lui apprendre qu’on ne décide pas pour les autres.  

C’est ainsi que j’ai découvert l’horrible vérité. La porte était légèrement entrouverte et ce que je vis me glaça, ils s’embrassaient passionnément. Je suis retournée chez moi et j’ai pleuré jusqu'à temps que mes larmes se tarissent. Ensuite je suis allée voir mon père afin de lui faire part de ma façon de penser sur ce qu’il avait fait. On s'est violemment disputé. Il ne comprenait pas où était le mal, me disant qu’il n’avait pensé qu'à mon bonheur. Et moi de lui dire qu’il avait fait mon malheur. J’étais décidée à dire la vérité à Léonard quand il rentrerait et ainsi le libérer mais je n’ai pas pu! Je l’aimais trop.  

Maggy s’effondra en larmes et Mick vit un homme dans l’embrasure de la porte. Il regardait Maggy avec une telle souffrance dans le regard que Mick compris qu’elle avait un prétendant. L’inconnu s’agenouilla devant elle en lui tendant un mouchoir.  

-Ah Johnny c’est toi! Merci. dit-elle en prenant le mouchoir. Mick je vous présente mon ami d’enfance (bon là encore je ne fais pas dans l’originalité lol), Johnny voici Mick Angel, détective privé.  

Les deux hommes se serrèrent la main et Mick sentit que Johnny essayait de la lui briser. C’était le type hidalgo grand, basané, des yeux couleurs ambres et son regard exprimait clairement " Pas touche! Elle est à moi."  

Légèrement calmée, Maggy continua :  

- Voyez-vous Mick, si je vous ai engagé, c’était effectivement pour prendre Léonard en photo mais aussi et surtout afin de mettre les clichés sur le bureau de mon père. Il n’aurait pas pu supporter que je sois malheureuse et il aurait licencié Léonard. Ce dernier aurait repris sa vie. Oui, je sais! Mon comportement est lâche mais jamais je n’aurais pu lui dire de vive voix que je voulais rompre nos fiançailles. Maintenant, avec cet horrible attentat, l’affaire s’est résolue d’elle-même. Léonard est arrivé hier soir m'informant qu’il me quittait afin de rejoindre la seule femme qu’il aimait. Selon lui, de toute façon l’entreprise devrait certainement déposer son bilan. Ainsi je serais à mon tour obligée d’épouser un homme riche que je n’aimerais pas et lui, ma foi, s’estimerait vengé.  

Johnny avait tenu la main de Maggy durant toute la conversation. C’est à ce moment là que le père de Maggy apparu. Il était cerné, vieilli de 10 ans en 3 semaines de temps.  

- Ma chérie, pardonne moi! Pardonne à ton fou de père d’avoir cru pouvoir faire ton bonheur de cette façon. J’avais oublié que l’amour ne s’achète pas. Quand j’ai rencontré ta mère, je n’étais rien et son amour m’a fait accomplir des miracles. J’ai monté ma société et je t’ai eu ma merveilleuse princesse. Je m’étais juré que tout ce que tu voudrais tu l’aurais. Je ne voulais surtout pas te voir souffrir. Je ne suis qu’un imbécile.  

- Oh papa, ne dis pas ça voyons, tu as cru bien faire.  

Maggy courut se jeter dans les bras de son père. Mick estima à ce moment qu’il était temps de partir, il s’approcha de Maggy et lui dit :  

- Maggy, vous vous en sortirez, j’en suis persuadé. De plus, l’amour peut se trouver là où on ne regarde jamais. Il fixa alors Johnny qui lui fit un signe de tête en remerciement. Souvenez-vous que vous êtes jeune et c’était votre premier amour. Rappelez-vous le comme un merveilleux souvenir et non avec amertume. Et puis, dit-il avec un clin d'œil, je suis joueur en bourse et j’ai constaté que les actions de la société de votre père étaient en hausse. Vous êtes entouré d’amour Maggy.  

Laissant seule cette famille se retrouver, Mick était ensuite parti faire les courses pour notre Ryo.  

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