Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: sekhmet

Beta-reader(s): Sophie

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 16 chapters

Published: 03-04-04

Last update: 21-11-04

 

Comments: 115 reviews

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General

 

Summary: Et si Ryo perdait sa femme? pourrait il continuer? pourrait il encore aimer?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toi et nul autre que toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toi et nul autre que toi

 

Chapter 15 :: J'arrive vers toi

Published: 15-11-04 - Last update: 15-11-04

Comments: Je poste ce chapitre pour mon épouse qui vous remercie pour vos reviews ainsi que sophie.

 


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Pendant ce temps, de l'autre coté du globe, aux Etats-Unis  

 

Un homme se tenait, seul, au milieu de son appartement. Les épaules courbées, le regard vide, il examinait chaque objet comme si c’était la dernière fois, se remémorant mille souvenirs. Ainsi, par exemple, cette petite sculpture en jade qu’il avait reçu en cadeau pour une nuit de bonheur offerte à une femme esseulée. Il renifla pour ne pas succomber au chagrin qui pointait et entendit une voix détachée, au ton moqueur et ironique :  

 

Non mais tu n’as pas fini de faire ta femme, on quitte l’appartement le temps de faire l’enquête, ensuite tu le retrouveras, ton « bébé ».  

 

Pire, maintenant cette voix s’esclaffait, se moquant ouvertement de lui. Mick se retourna les poings serrés et Ryo recula en découvrant son visage. Les nombreuses larmes de l'américain n'en formaient maintenant plus que deux, énormes, sur chacune de ses joues et glissaient vers ses lèvres. Pour éviter le tremblement de celles-ci, Mick se les mordaient courageusement. Son visage était plissé en une expression de désespoir.  

 

Plusieurs fois, Ryo l’avait déjà vu ainsi, il se prépara donc rapidement, remerciant ses réflexes de tueur. Il plaqua ses mains sur ses oreilles afin de couvrir le bruit qui se ferait entendre d’ici quelques secondes. Effectivement, il venait juste de finir son geste, qu'un bruit strident, horrible comme une craie grinçante sur un tableau noir, sortit de la bouche grande ouverte de Mick.  

 

- OUUUUUUUIIIIIIIIIINNNNNNNNN tu n’es qu’un sans cœur, un goujat, si je n’avais pas été là, tu n’aurais pas eu de toit………  

 

Ryo regarda son «ami » et écouta sa litanie qui était toujours la même depuis si longtemps. Il connaissait chaque mot et chaque expression s’y rattachant. Ryo était fasciné de voir à quel point la bouche de Mick avait cette capacité de s’ouvrir en si grand. Il était persuadé que plusieurs lignes de métro aurait pu y passer. Tout à ses pensées, il capta néanmoins une phrase que crachait, avec un plaisir évident, celui qu’il considérait comme son frère :  

 

- D’ailleurs, j’aurais dû te laisser dehors vociféra Mick, tu serais devenu l’étalon des ordures, spécialiste de chaque poubelle et de son contenu.  

 

- QUOOIII! Mais, mon pauvre vieux, j’ai des toooonnneeeesssss d’adresses où me réfugier, des bras qui ne demandent qu’à m’accueillir, à me cajoler. Pas comme toi! Personne, même pas le dernier des chiens errants, ne s’approcherait d’une chose telle que toi……..  

 

- PFFFFF dans tes rêves le jap, les femmes aiment le bon goût, la délicatesse, la vraie, pas celle d’un hippopotame de ton espèce……..  

 

"Et voilà c’est reparti pour un tour." Confortablement installée, la libellule donnait au corbeau son avis sur la situation.  

 

"Il faut dire, répondit ce dernier, que Ryo à raison, Mick ……" Mais il ne pût terminer sa phrase. Enervée son interlocutrice le coupa,  

 

"- AAHHHH mais non c’est Mick qui a raison, Ryo est un rustre et ……  

- NON Mick est stupide et….  

- ARGH tu l’auras voulu oiseau de malheur… "  

 

La discussion avait rapidement dégénérée. La libellule et le corbeau se firent face. On aurait pu sentir l’électricité dans l’air, l’atmosphère était lourde. Face à face, yeux dans les yeux, ils arrachèrent leurs vêtements pour se retrouver en tenue de catch, s'accordant admirablement au ring miraculeusement apparu. Ils se jetèrent l’un sur l’autre, créant juste un nuage de poussières où se dégageaient des étoiles de coups de poings. Au dessous d'eux, Mick et Ryo en faisaient tout autant.  

 

Mais une bataille comme celle-ci ne dure que peu de temps, bientôt, les deux compères se retrouvèrent sur le palier. Mick ferma la porte avec le pressentiment qu’il ne remettrait pas les pieds de si tôt dans son loft grand luxe. Ryo mit sa main sur l’épaule de son ami la serrant légèrement, cherchant par ce geste à lui montrer toute sa reconnaissance et à lui communiquer sa chaleur.  

 

A l'extérieur ils durent littéralement se jeter sous les roues d’un taxi et y déloger l’intrus- un homme d'affaire- qui les avait coiffé au poteau dès que le taxi s’était arrêté. Accroché à son siège, l’individu refusait de sortir et traitait nos deux nettoyeurs de tous les noms d’oiseaux qu’il connaissait. Mick et Ryo employèrent donc la manière « douce » pour le contraindre à quitter le véhicule. Ils menacèrent gentiment notre squatteur de taxi avec leurs "joujoux" à feu, associés à l'expression souriante et courtoise qu'ils affichaient. Après tout ils étaient entre personnes civilisées. (hum hum!!!). L’homme blanchit, bafouilla puis déguerpi sans demander son reste.  

 

Le taxi libéré, Ryo et Mick entreposèrent leurs bagages dans le coffre, comme si de rien n'était. De toute façon, le chauffeur affichait un air blasé devant la "fierté" de ces messieurs: leurs gros calibres. Il semblait en avoir déjà vu bien d'autres (après tout on est à LA!). Les deux hommes s'installèrent confortablement et le blondinet indiqua leur destination, avant de se tourner vers son ami.  

 

 

- Bon espérons que l’on est rien oublié. Surtout toi  

 

Le regard suspicieux qu'il laissa couler vers Ryô, en disait long sur sa pensée profonde. Ne voyant aucune réaction de la part de son partenaire, il lui cria presque :  

 

- Tu as pensé à tes livres porno hum ?!  

 

La voiture fit une embardée mais Ryo ne réagit pas. Perdu, le regard au delà de la vitre, il observait avec nostalgie, avec émotion, cette ville où il avait vécu tant de choses. Surtout, il l’abandonnait, ELLE, la laissait. Qui irait fleurir sa tombe, qui prendrait soin d’elle maintenant ? Dieu, qu’elle continuerait à lui manquer. Une fois de plus la douleur lui lacéra le cœur, comme des griffes affûtées.  

 

Devinant les pensées de son ami, Mick lui murmura doucement :  

 

- Ne t’inquiète pas, Christophe notre indic a promis d’y aller une fois par semaine  

 

- Oui je sais, mais moi je n’y serais pas  

 

Le ton, l’expression de Ryo alerta Mick. Il savait, en effet, que les angoisses de Ryô ne trouvait un peu de paix que devant la sépulture de sa femme. Quelque soit l’heure, quelque soit le temps, il allait là bas et revenait plus fort, plus déterminé.  

 

Mick pressa ses mains l’une contre l’autre, soulignant son impuissance à soulager son ami, mais, silencieusement, il se fit la promesse solennelle que, même s’il devait y laisser sa vie, il vengerait Marie, la femme qu’il avait lui aussi aimé. Par cet acte, il espérait aussi que Ryo, son partenaire, son frère réussirait à éprouver, ne serait ce qu’une seconde, un sentiment de soulagement, de paix avec lui-même.  

 

- Imbécile, elle nous préfère en vie. Tu me l’as dit une fois, rappelle toi  

 

Mick fût stupéfait quelques instants avant de sourire d’un air entendu. Cela faisait des années qu’ils travaillaient ensemble, ils se connaissaient si bien, qu’ils étaient capables d'"entendre" les pensées de l’autre. Ryo regarda son ami puis, soudainement, s’écria  

 

- MICKKKKK JE NE VEUX PAS MONTER DANS L’AVION! Faisons une croisière plutôt, j’ai ma valise pleine de revue avec en page centrale Pamila Fanderson.  

 

A ce nom, nos deux don juans de pacotille arborèrent un visage si dégoulinant de bave, si immonde que même le chauffeur en tomba à la renverse. Son siège s’abaissa aussitôt, et il se retrouva sur les genoux de nos tombeurs, le volant dans les mains.  

 

Mick avait déjà pensé à l’angoisse que Ryo allait ressentir à l'idée de monter dans un avion, aussi, espérait-il que son plan, prévu depuis des jours, fonctionnerait. Il verrait bien une fois dans l’avion.  

 

Arrivé à l’aéroport, Ryo était devenu un arc-en-ciel, tout au moins son visage qui passait par toutes les couleurs du vert au bleu en passant par un joli rouge… Puis vint le moment où il commença à chouiner  

 

- Non je ne veux pas y aller stp stp stp MICCCKKKKK!!  

 

D'une voix enfantine, papillonnant des cils, Ryô espérait attendrir son partenaire.  

 

- Ryo tiens toi tranquille, tu nous fais remarquer. Avance, nous ne sommes encore que sur le trottoir.  

 

Dès qu’ils passèrent les portes coulissantes, ils furent projetés dans un immense brouhaha. Ils étaient entouré d' un panel de gens variés : des vacanciers, des travailleurs, des employés de l’aéroport… Certains enfants couraient partout, d’autres pleuraient par peur ou tout simplement parce qu’ils n’avaient pas eu un jouet, une boisson. Des parents angoissés avaient « égarés » leurs chères têtes blondes. Une hôtesse à la voix suave et chaude passait sans cesse le même message avec les noms des enfants perdus. Une mère hystérique avait empoigné l’hôtesse afin de lui soustraire le micro. D’autres personnes avaient perdu leurs billet ou n’étaient plus d’accord avec les conditions du règlement de l’aéroport. Les détecteurs de métaux signalaient, grâce à une sonnerie continue, les briquets ou bijoux que les propriétaires avaient omis de retirer.  

 

Ryo Saeba, quant à lui, aurait donné n’importe quoi pour se retrouver ailleurs qu'au milieu de cette fourmilière bruyante. Il souhaitait ardemment qu'une grève surprise éclate. Au bout d'une des nombreuses pistes, il venait d’apercevoir l'objet de ces cauchemars: l’oiseau de fer.  

 

"Mais comment un engin aussi lourd pouvait il voler? D’ailleurs, n'était-ce pas défier les lois de la gravité? Si la nature avait souhaité que l’homme vole, elle l’aurait fait mais ce n’était pas le cas, il défiait ainsi la nature. " voici les pensées qui agitaient l'esprit de Ryô.  

 

Une employée passa à proximité de notre étalon et sursauta devant son regard terrorisé. Ryo se sentit observé, il se retourna et vit cette charmante hôtesse de l’air. Immédiatement, il se recomposa un visage censé être humain où, malgré tout un sourire crispé et un sourcil sauteur trahissaient sa peur.  

 

Il était tétanisé mais pas muet.  

 

- Vous savez, Mademoiselle, vous avez beaucoup de chance. Votre sous salaire pour un métier si dangereux, vous impose de faire grève immédiatement, et d'en profiter pour faire plus ample connaissance avec moi.  

 

Dans un même geste, il prit la main de l’hôtesse et courra en direction de la sortie. La pauvre femme flottait dans les airs avec la plus belle incompréhension peinte sur son visage. Mick, qui avait profité de l'enregistrement des billets pour draguer l’hôtesse d’accueil, entendit le hurlement poussé par la malheureuse victime de Ryô et se douta bien qui était le persécuteur.  

 

- Excusez moi, fit Mick avec un sourire enjoliveur, auquel aucune femme n’était censée résister, j’accompagne un handicapé. Oui, je sais, ne dites rien! Je suis ainsi, j’aime donner aux autres… Mon cœur me trahira toujours. Malheureusement, je vais devoir vous laissez. Déjà, mon cœur si aimant se brise et …  

 

Indifférente aux qualités et au cœur brisé de Mick, voire légèrement agacée par ce gêneur, l'hôtesse ne lui laissa pas le temps de finir :  

 

- Ecoutez il y a foule derrière vous. Si vous n’avez plus besoin d’enregistrer d’autres billets, veuillez dégager l’accès de mon comptoir.  

 

Mick partit en ronchonnant contre les femmes ingrates aux témoignages de son admiration. Il partit à la recherche de Ryo qu’il tenait responsable de son échec. Il le vit courant allègrement vers la sortie. Une foule devant Mick l’empêchait de le rejoindre. Il s’empara d'un micro, malgré l’étonnement puis la fureur de l’employée. Aspirant un grand bol d’air, il lâcha d’une voix grave et sexy à souhait :  

 

- Ryo, mon amour, ne m’abandonne pas, pas toi l’étalon des pinks boys, reste. Je te vois courir vers la sortie, cachant qui tu es au fond de toi. Je t'en prie, n’entraîne pas cette hôtesse dans nos tourments. Chéri, j’ai eu la bénédiction de tes parents, ils ne veulent que notre bonheur. Ils ont compris. J'ai du leur ai expliqué que, pour ne pas montrer qui tu étais, tu étais prêt à épouser la première venue. Ils sont encore en ligne et souhaitent te parler. Ryo, mon chou, on va pouvoir se paxser et partir en voyage de noce au Japon comme prévu.  

 

Mick baissa les yeux, semblant gêné et peiné, il murmura doucement "je t’aime mon cœur. Si tu me quittes, je ne suis plus rien. Sans toi, sans ton corps, sans ta chaleur, je suis brisé, je t’aime."  

 

Après la confusion générale, le silence s'imposa. La foule à proximité de Mick applaudit. Certaines femmes avaient même les larmes aux yeux. Quant Ryo entendit la voix puis les mots de Mick, il se changea en statue se prenant de plein fouet l’hôtesse qu’il tenait toujours. Elle le regarda avec colère et compassion.  

 

- Ainsi donc j’étais la première venue. Vous mériteriez qu’il vous quitte! Il a l’air d’un homme bien votre petit ami. Vous en avez de la chance alors ne la laissez pas passer. Allez retrouver l’amour de votre vie. Vite, il vous attend.  

 

Elle repartit en se disant qu’elle aurait vraiment tout fait et tout entendu dans son métier. La foule pesait de tout son regard sur Ryo. Celui-ci fulmina :  

 

- Je vais le tuer, une fois que je le verrai, je vais le tuer.  

 

Personne n’osait s’approcher de lui. Même pas les enfants les plus téméraires. Il dégageait une aura presque visible rempli de colère et de frustration mais, surtout, une aura meurtrière.  

 

 

 

 

 


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