Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: sekhmet

Beta-reader(s): Sophie

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 16 chapters

Published: 03-04-04

Last update: 21-11-04

 

Comments: 115 reviews

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General

 

Summary: Et si Ryo perdait sa femme? pourrait il continuer? pourrait il encore aimer?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toi et nul autre que toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toi et nul autre que toi

 

Chapter 4 :: Ma vie contre ton immortalité

Published: 19-04-04 - Last update: 19-04-04

Comments: Merci à Sophie qui est une véritable artiste pour corriger ma fic. Merci à Ginie pour ses encouragements (et aux autres filles bien sur). Je veux juste vous rappeler qu'il est interdit de menacer au de taper les auteurs ^_-) bonne lecture

 


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Ryô regardait par la fenêtre la ville sans la voir. Il lui semblait avoir entendu la porte claquer. Mick devait être de retour.  

Cela faisait maintenant trois semaines qu’ils partageaient le même appartement.  

Trois semaines qu’elle l’avait quittée.  

Le lendemain de l’enterrement, Rio avait rendu visite à Annie, le médecin légiste. Il la connaissait depuis dix ans. Pendant la guerre, elle était infirmière en Colombie. Ryô ne comptait même plus le nombre de combattants qu’elle avait sauvé.  

 

Quant il était arrivé ce matin-là, elle était occupée à effectuer une autopsie. En voyant Ryô, elle avait eu un large sourire tout en recouvrant le corps d’un drap.  

 

- J’en ai vu d’autres, tu sais ! dit Ryô, tout en s’approchant pour l’embrasser affectueusement.  

 

- Oui, mais il a le droit au respect et à l’intimité, avait rétorqué Annie.  

 

 

Il la regarda tendrement. C’était une femme d’une cinquantaine d’années qui avait gardé toute sa beauté malgré les horreurs auxquels elle avait assisté.  

 

- Que puis-je faire pour toi Ryô ?  

 

- Est-ce que tu as réussi à avoir des indices ? demanda-t-il de but en blanc.  

 

Annie observa Ryô. Il avait les traits tirés, des cernes s’étaient formées sur son beau visage et ses yeux exprimaient la douleur qu’il ressentait.  

 

- Oui, j’ai vu mes collègues du service de déminage. C’était une bombe tout ce qu’il y a des plus sophistiquée. Impossible à désamorcer car il y avait quatre sécurités. De plus, ils ont découvert du Syntex, tiré du C4. De ce fait, lorsqu’il explose, il brûle. D’après eux, la bombe a dû être déposée au maximum deux heures avant l’explosion. C’est un miracle que d’autres immeubles n’aient pas été touchés.  

 

- Non, c’est plutôt normal, la bombe a été fabriquée par des pros. Le Syntex est trop dur à se procurer si tu ne connais rien aux explosifs. De plus il est intransportable. Coupant court à la conversation, il conclu :  

 

- Merci Annie, à plus tard ! Ryô ne souhaitait pas s’éterniser…Il ne voulait surtout pas dévier vers ce qu’il ressentait ou comment il s’en remettait…il ne souhaitait qu’une chose : traquer …  

 

- Ryo attend…..  

 

L’homme se retourna et compris ce qu’Annie voulait lui dire.  

 

- Ne t’inquiète pas, je serais prudent. Après tout, tu ne m’as pas sauvé une fois la vie pour rien, dit il en ponctuant son propos d’une clin d’œil.  

 

Il partit en lui faisant un signe de la main tout en lui disant  

 

- Au fait Annie. Merci.  

 

Le médecin légiste le regarda partir avec un mauvais pressentiment.  

Le Ryô qu’elle avait connu était mort depuis qu’il avait osé avouer ses sentiments. Il avait enfin repris la vie à bras le corps et admis toutes les émotions que la vie lui offrait.  

 

La première fois qu’ elle l’avait vu, c’était un adolescent élevé par des guérilleros sans tendresse ni amour mais avec juste la haine et la mort pour compagne. Les souvenirs affluèrent. A l’époque, elle avait rejoint un village ravagé par la guerre afin de sauver les innocents qui étaient condamnés par leurs chefs avides de pouvoirs. Puis un jour, on était venu la chercher en urgence car un gamin avait pris une balle dans la poitrine, c’était Ryo.  

 

Elle l’avait sauvée et voulait même le ramener avec elle mais elle était tombée sur un refus catégorique venant d’un adulte dans le corps d’un enfant, refusant toute tendresse et toute gentillesse. Il était déjà à l’époque un expert sur les armes et la mort.  

 

Des années après, elle l’avait retrouvée à LA où elle était devenue médecin légiste Ryô accompagnait sa femme qui venait de perdre un membre de sa famille.  

 

Elle l’avait trouvée tellement changé que cela lui apporté un bonheur instantané. Depuis, elle aidait Ryo et Mick dans leurs enquêtes quand elle le pouvait.  

 

Mais ce fameux jour de l’attentat, Ryo avait sa femme dans ses bras, morte. Il lui avait demandé de ne pas l’autopsier et évidemment elle avait donné son accord. Ryô souhaitait qu’il n’y ait que Mick et lui à l’enterrement et bien que cela lui soit douloureux, Annie avait accepté. Le lendemain, elle était allée déposer des fleurs. Elle savait que Ryô allait la venger, mais après…. Qu’est ce qu’il allait le maintenir en vie ???  

 

Ryo était sorti de l’hôpital puis avait fait le tour de ses indicateurs. C’était Christophe qui lui avait fourni les informations dont il avait besoin  

 

- On dit qu’il y a une nouvelle bande de terroristes, un cartel même qui sévit dans le monde entier. D’après ce que je sais, ils font du chantage au gouvernement de chaque pays. Ce ne sont pas des débutants, les flics et l’armée sont sur les dents car les menaces ne s’arrêtent pas seulement aux Etats-Unis. C’est du gros, Ryô ! Tu ne peux agir seul face à eux.  

 

Ryo tendit ce qu’il devait à Christophe. Une chance que celui-ci avait une relation à la maison blanche.  

L’indic avait refusé la somme proposée.  

 

- Non Ryo, je n’en veux pas ! Disons que c’est pour elle.  

 

Ryo avait hoché la tête en pensant qu’elle était aimée de tout le monde. Il était rentré chez lui en faisant le point.  

 

Si la menace était véritablement mondiale, il s’attaquait effectivement à un gros gibier, le plus gros qu’il n’ait jamais traqué mais qu’importe, il était un excellent chasseur.  

 

Depuis, il réfléchissait à un plan, mobilisant tous ses indics et laissant Mike résoudre l’affaire de sa bourgeoise.  

 

Seulement trois semaines, soit 21 jours, qu’il attendait des renseignements, c’était une attente horrible pour lui qui avait soif de vengeance.  

 

Il entendit Mick qui s’affairait dans la cuisine, il n’avait pas faim. Lui n’avait plus besoin de rien.  

 

Ce matin comme chaque matin depuis ce jour là, il s’était posté devant la fenêtre en ce demandant comment cela se faisait que les arbres bougeaient encore puisqu’elle était morte, comment le soleil osait diffuser la chaleur et sa lumière alors qu’elle n’était plus là. Même les oiseaux chantaient alors qu’ils auraient dû se taire et ce à jamais. Il voyait les passants dans leur vie quotidienne et se disait que la souffrance était vraiment une sensation personnelle et intime. Il était dans une bulle où plus rien ne pouvait l’atteindre, recroquevillé sur sa douleur. Oh bien sur, il y avait ses amis avec leurs mots réconfortants, leurs regards emplis de compassion et d’inquiétude pour lui, mais que savaient-ils seulement de sa souffrance ? Rien ! Rien du tout !  

 

Il faut être dans ce cas pour comprendre. Comprendre que la vie peut continuer mais que pour vous, tout s’est arrêté .  

 

Parce que vous êtes dans un état à part où l’esprit et le cœur rappellent sans cesse la perte de l’être cher, inlassablement ! Les nuits, des cauchemars innombrables vous harcèlent, vous montrant comment elle est morte. Après ces tourments, le subconscient prend le dessus, vous montrant ce qu’il aurait pût ce passer si vous aviez été présent, ce que vous auriez pu, du faire… Cent fois, mille fois, il s’était imaginé être là afin de la sauver mais cent fois, mille fois la bombe explosait, le laissant seul et impuissant…Etait elle morte en souffrant ? Ou bien ne s’était elle aperçue de rien ? Il ne voulait plus dormir ni même manger, il ne voulait plus vivre, il souhaitait être avec elle. Elle, qu’il aimait plus que la vie. La mort était sa compagne personnelle, alors pourquoi l’avoir prise, elle ? Lui, aurait pu se battre contre la mort mais elle, en était incapable. Son cœur, une fois de plus se déchirait.  

 

Il repensa aux paroles de ses amis : « Tu verras le temps fait son œuvre » ou « un jour ou l’autre tu cicatriseras ». Tous avaient prononcé les paroles d’usage afin de soulager sa peine. Mais lui s’en moquait, il ne voulait pas cicatriser ! Le temps est un ennemi qui fait qu’un jour ou l’autre, on oublie. On oublie le visage tant aimé, on perd les souvenirs pour n’en garder que des brides. Mais Ryô ne voulait pas oublier. Jamais ! Il voulait garder ses souvenirs, son image, sentir la joie de vivre qu’elle possédait.  

 

Toujours à la fenêtre, son regard fût attiré en contrebas par un homme essayant de draguer une femme qui le gifla aussitôt.  

 

- Pauvre mec pensa-t-il, avant j’étais comme toi, profitant des plaisirs de la vie sans m’y attacher en pensant que c’était ça le bonheur.  

 

Puis, elle était arrivée et, il avait compris son erreur. Bien sur, les plaisirs d’un soir sont égoïstes, on fait l’amour pour soi, pour son plaisir, sans chercher à savoir qui est l’autre. C’est agréable, c’est vrai, mais c’est tout. Avec elle, il avait enfin su ce qu’était l’amour. Un don de soi unique envers l’autre, l’accepter tel qu’il était sans chercher à le changer.  

 

- A quoi bon te changer disait elle, je t’aime tel que tu es Ryô, avec tes défauts. Surtout avec tes défauts, c’est cela qui fait une partie de ta personnalité.  

 

C’était tellement vrai. Aujourd’hui, les couples divorcent tellement vite, ils se quittent pour des non-dits ou à la première difficulté rencontrée. Ils ne dialoguent plus et préfèrent rechercher l’ivresse ailleurs, sous prétexte qu’ils connaissent leurs partenaires par cœur.  

 

Moi, je n’en n’avais jamais assez de toi. Je connaissais ton corps et ta personnalité par cœur. A mes yeux c’était un avantage on était qu’un. Et puis tu continuais à me surprendre encore en faisant des choses à l’improviste, tu disais qu’il en fallait de temps en temps. Moi j’aimais tellement te connaître, nos ballades, nos sorties où la parole était inutile tellement l’on se connaissait. Nos fous rires que nous seuls comprenions !  

 

Tu m’as amené à la vie et tu me laisses là seul. Comment as tu pu me faire cela. ?  

 

Quand on se disputait, tu t’emportais mais toujours l’un ou l’autre revenaient et on discutait. Voilà pourquoi le monde va mal, les gens ne se parlent plus, se méfient de tous et préférent agresser que d’être agresser. L’inconnu fait tellement peur. Toi, tu me disais toujours que cela ne pouvait que s’améliorer parce qu’en touchant le fond, on ne pouvait que remonter. Seulement voilà, la violence a encore parlé et t’a tuée.  

 

Mais là, c’est le domaine de la mort, c’est mon domaine et je te vengerai.  

 

Ryo étouffait dans cet appartement et décida subitement de sortir. Mick entendit la porte claquer  

 

- Bon, je suppose que je vais manger seul ce soir, une fois de plus. Ryô ne fait pas de bêtise, pensa Mick.  

 

L’homme traversa la ville s’en prêter la moindre attention à ce qui l’entourait. Ses pas le conduirent au cimetière. Une fois arrivé devant la tombe, il s’agenouilla devant cette stèle froide et grise. Il n’arrivait plus à pleurer, il n’avait plus assez de larmes, et ses yeux lui faisaient mal, ils brûlaient.  

 

- Pardon, je n’ai pas su te dire assez souvent je t’aime, mais tu le savais mon ange. Je ne sais pas s’il y a un dieu mais si c’est le cas, alors tu dois lui être d’une aide précieuse mon amour, il ne pourrait pas y avoir meilleur ange que toi. Je pensais toujours te perdre à cause de mon métier, de mes ennemis, je ne me suis pas assez méfié des fous. Pardonne moi.  

 

Il leva la tête vers le ciel et regarda le prénom qui était à tout jamais gravé sur la stèle. Il le murmura tout bas et celui s’envola, emporté par le vent qui le répéta à chaque obstacle rencontré  

 

K A O R I.  

 

 


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