Chapter 7 :: Le métier de Kaori

Published: 29-05-04 - Last update: 29-05-04

Comments: bonjour tout le monde enfin une MAJ ^^ Merci a vous toutes et tous pour vos encouragements. N'hésitez pas à me le laisser encore ^^ Merci à ma béta reader pour son travail toujours excellent ^^

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Lors de ces premières retrouvailles, Kaori avait montré à Sayuri son métier d'Aide Psychomotricienne. Elle adorait son métier qui consistait à aider les enfants à se repérer dans l'espace mais également à remarcher. (Mario la Psychomotricenne venait de France afin de faire son stage de deux ans en clinique. Elle avait choisi le japon pour ses avancements dans les découvertes de la paralysie). Kaori raconta à sa sœur comment elle avait connu Marion, une de ses meilleures amies et comment sa vocation était apparue.  

Il y a quelques temps de cela, Kaori avait ramené en urgence un petit garçon qu'une voiture avait légèrement percuté. Après les examens divers, le médecin avait été voir Kaori  

- Vous êtes la mère ou un membre de sa famille ?  

- Euh non pas vraiment, je m'appelle Kaori Makimura. J’ai assisté à l’accident et, comme ce petit garçon était sonné, je l'ai amené ici.  

- Bon réflexe, mademoiselle. Je suis le docteur Isham. Par chance, ce garçon n'a rien du tout. Néanmoins, maintenant qu'il est réveillé, je vais aller le questionner afin de savoir où il habite afin que sa mère ou son père vienne le chercher. De plus il faudrait qu'il apprenne à marcher avec une canne afin de faciliter ses déplacements.  

- Une canne mais pourquoi docteur?  

- C'est un non voyant mademoiselle  

- OHH je ne m'en était pas aperçue ! Puis-je aller le voir docteur ?  

- Oui vous pouvez. De toute façon une Psychomotricienne ne devrait pas tarder à venir le voir.  

- Une quoi??  

- Psychomotricienne Melle Makimura. Elle l'aidera dans ses déplacements afin qu'il se repère avec l'aide d'une canne avait conclu le médecin. Il est dans la chambre 221. Accompagnez moi j'y retourne également.  

Kaori avait trouvé le petit garçon dans son lit, il était désemparé et l'infirmière n'arrivait pas à l'égayer. Le médecin questionna le petit garçon qui s'appelait Rémi. Il avait 8 ans et ne voulait pas qu'on appelle ses parents car il était sorti de chez lui sans qu'ils le sachent, profitant que sa mère allait chercher du pain juste en dessous de chez eux et que son père était au travail. Rémi se mit à pleurer car il ne voulait pas se faire gronder. C'est alors qu'une belle jeune fille était entrée dans la chambre. Elle s'était rapprochée de Rémi et lui avait demandé tout doucement  

- Rémi je m'appelle Marion, je travaille ici, as tu déjà utilisé une canne pour non voyant ?  

- Oui, Mais mes copains se moquaient de moi alors j'en ai eu assez et j'ai jeté la canne. JE NE VEUX PLUS DE CANNE.  

- D’accord Rémi mais calme-toi. As tu déjà eu des cours avec une personne qui t'apprenait à te servir de cette canne ?  

- Non le docteur avait dit à maman qu'elle devait m'apprendre.  

Marion leva les yeux au ciel, elle était exaspérée. Le docteur, quant à lui, haussa les épaules pour signifier qu'il n’y était pour rien.  

- Et si moi je t'apprenais comment on utilise cette canne Rémi, tu serais d’accord?  

- Non je veux pas, je veux ma maman ! Et Rémi se mit à pleurer  

Voyant cela le cœur de Kaori se serra et elle prit l'enfant dans ses bras. Au départ, il se débattait comme un beau diable mais Kaori se mit à fredonner une chanson et Rémi s'apaisa. Marion lui fit comprendre qu'un enfant non voyant était vite effarouché quand une personne le touchait car il ne pouvait voir les attentions de celui-ci. Kaori en aurait pleuré mais Rémi n'avait pas besoin de ses larmes, il avait besoin d'apprendre à se déplacer afin d'être plus autonome. Comprenant cela Kaori lui expliqua qui elle était et que c'était elle qui l'avait amené ici.  

- Et puis tu sais, enchaîna t elle, si j'étais ta maman, je serais morte d'inquiétude pour toi  

- Tu penses que ma maman pleure ??  

- Oui je pense que ta maman pleure Rémi.  

Alors il donna enfin son adresse et son nom. Le médecin sorti immédiatement afin de prévenir la mère. Quant à Kaori, qui comprenait l'importance des cours que Marion voulait lui faire, elle réattaqua.  

- Tu sais Rémi moi je pense qu'il faut que tu apprennes à utiliser cette canne car, dis moi n'avais tu pas peur en marchant tout seul dans la rue sans savoir où tu allais ?  

- Oh si j'ai eu très peur, les gens me bousculaient et je tombais mais personne ne m'aidait.  

- Tu vois, fit Kaori en resserrant son étreinte pour protéger l'enfant de ces dangers, si tu avais cette canne et bien tu pourrais te déplacer tout seul comme un grand sans avoir peur. Et puis tu pourrais aussi apprendre à te battre avec cette canne.  

- Comme un ninja???  

- Oui comme un ninja répondit en souriant Kaori  

- Je veux bien mais seulement si tu viens avec moi  

- Quoi??  

- Acceptez s'il vous plaît, supplia Marion. Pensez au service que vous allez lui rendre. A moins bien sur que votre métier vous en empêche.  

- Ah non pas du tout j’en serais ravie. Elle pensa qu’Eriko ne lui en vaudrait pas trop si elle ne l’aidait pas à installer les décors pour sa prochaine collection.  

Et c'est ainsi que Kaori avait commencé à assister au cours de Marion et Rémi. La mère de Rémi qui était arrivée entre temps remercia Kaori et éprouva une vive reconnaissance pour elle.  

- Vous savez, ce n'est jamais évident d'avoir un enfant handicapé, mais quand les gens vous le font sentir encore plus et bien parfois on baisse les bras. J'aimerais mettre à profit le temps de ses cours afin de monter une association pour les parents ayant un enfant handicapé à charge afin d'organiser des sorties et des distractions.  

Kaori avait trouvé l'idée ingénieuse et c'était promis de ne pas louper un seul cours. D'ailleurs Hideyuki l'avait soutenu dans cette action. Au fur et à mesure que les cours passaient Marion et Kaori avaient appris à se connaître et s'apprécier. Elles étaient devenues amies. Elle appris que Marion n'avait plus que ce stage à faire afin de valider son diplôme. La jeune femme venait de France afin de faire un stage de deux ans en clinique. Elle avait choisi le japon pour ses avancements dans les découvertes de la paralysie. Son petit ami, Jérémy, l'avait accompagné ne voulant pas s'éloigner d'elle et il avait trouvé un travail dans le BTP.  

- Il est adorable et s'occupe de démarcher les chantiers. D'ailleurs il ne devrait plus tarder, on pourrait aller boire un verre après tous ensemble.  

- Oui c'est une très bonne idée ! Mon frère rentrera tard ce soir.  

- Alors toi, on peut dire que tu aimes ton frère !  

Trois heures plus tard, Jérémy était arrivé et il regardait sa femme en train d'encourager Rémi dans ses déplacements, l'aidant à se repérer grâce à des jeux. Elle avait une assistante ce jour là. Une jeune fille aussi dévouée qu'elle. Il sourit et entra  

- Bonjour tout le monde  

Marion avait relevé la tête et souriait tout en maintenant Rémi en équilibre sur une chaise.  

- J'arrive de suite Jérémy, avait elle rétorqué  

Quant à Kaori, elle compris pourquoi Marion l'aimait tant. C'était un jeune homme de taille moyenne mais qui avait un visage resplendissant de vie. On pouvait lire dans ses yeux une franchise sans faille et un amour profond pour Marion.  

Ils étaient sortis tous ensemble, une fois que la maman était venue chercher Rémi qui faisait des progrès fulgurants. Jérémy était venu en moto. Un bel engin mais Kaori préférait sa petite fiat qui passait partout. Ils avaient pris un verre ensemble. Une bonne ambiance se dégageait de leur table. Ils riaient sans arrêt, bien souvent à cause des clowneries de Jérémy. C'est d'ailleurs celui-ci qui eu l'idée :  

- Au fait Marion tu ne m'as pas dit que tu avais besoin d'une assistante dans ton travail. Pourquoi tu ne prends pas Kaori ?  

- Mais c'est vrai ce que tu dis. Pourquoi je n'y est pas pensé avant ?  

- A quoi ? fit Kaori. Mais, attendez, je n'ai aucune compétence dans ce domaine, moi !  

- Si tu en as une Kaori, dit Marion en lui prenant le bras, plusieurs même : la patience, la générosité, l'amour des enfants et j'en passe. Quant au reste, je m'en charge.  

C'est ainsi qu'une semaine plus tard, Kaori avait intégré la formation d'assistance Psychomotricienne et travaillé avec Marion à l'hôpital. C'était devenue aujourd’hui plus qu'une passion pour elle, une vocation. D'ailleurs, elle obtenait les meilleures notes et son plaisir d’exercer et d’aider transparaissait sur son visage. Il suffisait de la voir en activité avec les enfants. Hideyuki l'avait constaté en venant la chercher plusieurs fois.  

Et aujourd’hui c’était à sa sœur qu’elle montrait son métier.  

Kaori, Sayuri et Marion avaient ensuite déjeuné ensemble. C’est ainsi que les vacances de Sayuri étaient passés à une vitesse fulgurante. Elle était repartie en promettant de revenir rapidement.  

Ca avait été leur première rencontre. Maintenant Kaori avait 24 ans et Sayuri 28. Elles avaient des liens si solides à présent. Elles n’ignoraient plus rien l’une de l’autre. Sayuri passa devant Hideyuki.  

- Et bien, tu nous a gâté une fois de plus. Mais tu n’étais pas obligé de hurler ainsi dans les escalier, dis moi.  

- Quand vous êtes ensembles, vous oubliez tout  

Les deux sœurs se regardèrent et éclatèrent de rire  

- Mais tu sais que tu es mignon avec ton tablier frangin  

- Oui je trouve aussi, renchérit Sayuri. Je pense même qu’Eriko pourrait le mettre dans sa nouvelle collection.  

Hideyuki regarda son tablier qu’il trouva mignon avec un énorme canard jaune qui portait une toque de cuisine.  

Elles pouffèrent encore plus quand elles virent l’expression outragée de celui-ci.  

- N’empêche que moi je suis prêt pour aller à notre rendez-vous avec Eriko, Marion et Jérémy.  

Sayuri et Kaori mangèrent à s’en étouffer afin de ne pas arriver en retard, se tapant le dos mutuellement pour faciliter le passage des brioches délicieuses mais consistantes.  

Elles montèrent ensuite quatre à quatre les escaliers afin de se préparer en riant de cette belle journée qui s’annonçait pendant qu’il faisait la vaisselle en grognant contre la condition de l’homme d’aujourd’hui avec son tablier tout mignon autour de la taille.  

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