Chapter 5 :: CHAPITRE 5 : LA LEÇON DE MORALE

Published: 28-01-05 - Last update: 09-02-05

Comments: Slt! Bon, moi j'ai un avion à prendre dans quelques heure. J'en profite pour avancer un max, mais ce n'est pas gagné. voici la première partie de ce chap, j'espère poster la totalté avant mon départ. Sinon, faudra attendre au moins lundi, voir mardi. Surtout, postez moi plein de reviews. Bis, Nad

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Kaori était redescendue dans l’appartement, anxieuse. Elle voulait rejoindre Ryô pour l’empêcher de commettre une erreur, mais elle ne savait ni comment ni où. Et puis, elle devait garder un oeil sur la petite famille qu’elle abritait désormais chez elle. Une flopé de questions hantaient sa tête. Elle priait pour que Ryô n’aille pas trop loin dans sa colère. Elle savait qu’il était capable de tout quand il était dans cet état. Pourtant, une partie de son cœur lui dictait une certaine confiance. Après tout, Ryô essayait depuis bien longtemps de tuer inutilement et sans raison. Il ne le faisait uniquement que lorsqu’il n’avait pas le choix. Kaori lui avait enseigné la paix et le pardon malgré son choix de le rejoindre dans cet univers où il devient facile de perdre son humanité pour que celle des autres ait un sens. Oui, elle avait épousé un tueur, elle était tombée amoureuse d’un ange de la mort. Quel paradoxe !  

Mais la jeune femme alla encore plus loin dans sa réflexion et s’aperçut aussi que par bien des fois, elle aurait voulut qu’il envoie en enfer quelques belles pourritures du milieu tel que les violeurs, les vendeurs d’enfants pour les réseaux pédophiles ainsi que certains dealers de drogues sans vergogne. Oui, Ryô avait tué certaines personnes devant elle et cela ne lui avait rien fait parce qu’au fond d’elle, elle l’avait aussi souhaité. Serait-elle alors tombée dans le côté obscure elle aussi? Cette question lui fit froid dans le dos. Non, elle était juste humaine. Qui n’avait pas souhaité la mort de quelqu’un parce qu’il avait fait du mal ? Oui, il fallait des hommes comme Ryô pour faire le ménage là où la justice ne pouvait rien faire. Mais Shiro, méritait-il une telle sentence ?  

Kaori se recroquevilla dans le canapé du salon et lança un dernier regard par la fenêtre.  

-« Ryô ? Où es-tu. Que fais-tu ? »  

Il était presque minuit quand Shiro Takana arriva au port avec quelques uns de ses hommes pour le protéger. Il sortit de la voiture garée le long de la berge et montra une certaine appréhension. Il regarda autours de lui, le port était désert, noir, vide, presque terrifiant. Ses hommes de mains observaient les alentours tenant dans leurs mains quelques mitrailleuses et autres semi-automatiques. Pourtant, ils n’étaient pas seuls. Non loin de là, un homme se tapissait dans le noir, observant chaque détail, attendant patiemment que le bon moment vienne. Seule une légère brise iodée parcourait les lieux dans un sourd sifflement le long des parois grises des entrepôts. Shiro s’avança lentement de quelques pas. Soudain, une silhouette se profila devant lui.  

-« Je vois que vous n’êtes pas venu tout seul…. » Lança la forme humaine qui s’approchait de lui d’un pas sûr. Shiro ricana un peu.  

-« Vous n’auriez quand même cru que j’allais me faire abattre sans me défendre ! »  

-« Si j’avais voulu vous descendre, cela aurait déjà été fait depuis longtemps. » L’homme s’arrêta enfin de marcher. Il tenait fermement un colt python magnum 357 dans sa main droit. Son visage sortit de l’ombre pour s’éclairait sous la lune pâle de la nuit.  

-« C’était donc vrai. City Hunter... vous êtes le célèbre Ryô Saeba ? »  

-« Oui ! En personne. »  

Shiro lança un rire narquois.  

-« Alors ? Que me vaut ta visite nocturne ? »  

-« J’ai un marcher à vous proposer. »  

-« Ah, ouais ? Et qu’est-ce qui te fait croire que je vais accepter ?»  

-« Rien du tout pour le moment. Mais c’est une offre qu’on ne peut pas refuser. »  

-« Je t’écoute… »  

-« Voici ma proposition. Vous oubliez votre ex femme et vos enfants, et je vous laisse en vie. Vous essayez encore de vous en prendre à eux, je vous envoie en enfer. »  

Shiro fit des grands yeux puis regarda ses hommes. Un rire communicatif s’installa.  

-« T’es un marrant toi ! Hé, hé ! J’ai une autre proposition à te faire… et si je te faisais descendre de suite, hein ? »  

A cette phrase, les hommes de main se ruèrent sur Ryô et lui administrèrent quelques rafales de balles. Mais le nettoyeur qui s’y attendait, esquiva sans problème les projectiles pour aller se réfugier derrière quelques caisses qui étaient entassées dans les parages.  

-« ça ne sert à rien de te cacher, City Hunter. Tu es à ma merci ! »  

Ryô sortit légèrement sa tête de sa cachette puis sauta d’un coup pour se planquer deux caisses plus loin tout en administrant quelques balles bien placées à certains de ses ennemis. Tel un fauve, il bondit encore et encore, désarmant un à un tous ses adversaires. Shiro regardait la scène et l’expression si moqueuse de son visage affichait, se transforma en un masque de peur.  

-« Mais… mais… comment ?.... »  

Ryô s’avança braquant son python entre les deux yeux de Shiro. »  

-« Vous auriez mieux fait de m’écouter avant de vouloir me canarder. Ça a tendance à m’énerver. Et quand je m’énerve, je ne réponds plus de rien. Alors ? Etes vous enfin disposé à m’écouter cette fois-ci ? »  

-« Oui…oui…»  

-« Laissez votre petite famille tranquille… ou sinon, je vous descends. »  

-« Vous ne… pouvez pas… me tuer comme ça… qu’est-ce que vous direz mes enfants… hein ? »  

-« Ils s’en remettront. Parfois on préfère avoir un parent mort et honnête, qu’un parent vivant qui a volontairement essayer de tuer une mère. Mais qu’est-ce que vous pensez ? Que vos enfants seront fiers de vous quand ils sauront que vous avez essayé de la faire abattre un jour ? Parce qu’un jour ils finiront par le savoir. C’est ça que vous voulez ? Les faire souffrir ? Leur enlever ce qu’ils ont de plus cher ? Vous ne les méritez même pas…»  

-« Mais c’est mon héritage… elle me l’a volé. »  

-« Peut-être, mais ce n’est pas une raison pour que ça soit vos enfants qui paient. Vous ne croyez pas ? Si vous les aimez réellement, mettez votre fierté de coté et essayez de changer. Il est encore temps ou vous les perdrez à tout jamais. »  

Shiro rageait de l’intérieure. Personne ne pouvait lui faire la morale ainsi, pas même City Hunter. Il fulminait.  

-« Votre ex-femme à une proposition à vous faire, et c’est uniquement pour le bien de ses enfants qu’elle le fait. Vous devriez prendre exemple sur elle. Sortez de leur vie et en échange elle vend les entreprises et vous donne l’argent de cette vente. Ça vous fera largement de quoi refaire de nouveaux projets. C’est à vous de voir.  

-« Jamais…. »  

-« Vous êtes sûr ? » Ryô arma le chien. « Parce que personnellement, moi je n’aurais aucun remord à vous abattre. Surtout qu’on a dû vous dire que j’en ai envoyé en enfer pour moins que ça. »  

Shiro réfléchit quelques instants, le regard tremblant entre la peur et la rage.  

-« D’accord…. J’accepte ! »  

-« Bien. Sage décision. » Ryô rengea son arme dans son holster. Il resta là un moment avant de tourner les talons quand il tourna la tête.  

-« Une dernière chose. Je m’occupe encore d’eux jusqu’à la vente. Donc n’essayez pas de leur faire quoique ce soit, ou sinon, cette fois, je ne vous ferai plus de cadeau. Vous savez de quoi je suis capable maintenant.»  

Shiro regarda son adversaire s’éloigner avec appréhension. Il savait que cette fois, il ne riait plus, la partie était terminée.  

Kaori s’était endormie lentement sur le canapé. Elle ne s’était pas rendue compte qu’il était presque quatre heures du matin quand la porte d’entrée s’ouvrit. Ryô était enfin rentré. Il avait terminé son travail. Du moins, pour l’instant se disait-il. Il devait encore s’assurer que Shiro ne ferait pas de bêtise.  

Le nettoyeur posa son blouson sur le dossier d’une chaise, puis s’avança vers la cuisine. C’est là qu’il aperçu sa femme endormie sur le canapé. Il s’approcha d’elle doucement et s’agenouilla pour lui donner un doux baiser. C’est alors que Kaori se réveilla sous le contacte des lèvres brûlantes de son partenaire.  

-« Ryô ? Tu es de retour ? »  

-« Oui. » Il lui remit quelques mèches en place.  

Kaori reprit alors ses esprits et se rappela de ce qui s’était passé.  

-« Ryô … dis-moi la vérité… est-ce que t… »  

Il posa un doigt sur sa bouche avec un immense sourire.  

-« Non. Rassure-toi. Je lui ai juste donné une petite leçon. Tout est fini maintenant. Il ne recommencera plus. »  

-« Oh, Ryô, j’ai eu si peur… » Kaori se jeta dans ses bras et remercia le ciel qu’il ait prit la bonne décision. « Je suis désolée de t’avoir menacer…tout à l’heure…. »  

-« Je sais… ce n’est pas grave…je ne t’en veux pas du tout. »  

-« C’est vrai ? »  

-« Oui, je t’aime trop pour ça. Et puis tu as eu raison. Sans toi j’aurais tellement fais d’erreur impardonnable. »  

Kaori regarda son époux avec tellement d’amour qu’elle ne put trouver ses mots. Elle se contenta de l’embrasser encore et encore, caressa son visage du bout de ses doigts si fragiles.  

-« Tout est fini, mon ange. » Il la sera fort contre lui et l’embrassa de toute son âme. Il l’aimait tellement. « Allons-nous coucher… »  

Ryô prit alors Kaori par la main, oubliant ce pourquoi il voulait aller à la cuisine avant de la croiser dans le salon. Plus rien n’avait d’importance que de lui apporter l’abri et le réconfort de ses bras. Ils montèrent alors rapidement les escaliers pour rejoindre leur chambre. Ryô poussa sa belle vers le lit et ôta son holster de ses puissantes épaules pour le déposer à son chevet. Il était bien décidé à oublier cette nuit en s’abandonnant dans un plaisir exquis que seule pouvait lui procurer sa partenaire qui s’abandonnée déjà sous ses baisers fougueux. Le reste de la nuit leur appartenait déjà.  

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