Chapter 11 :: CHAPITRE 11 : JUSTE UNE MISE AU POINT

Published: 04-02-05 - Last update: 09-02-05

Comments: Slt tt le monde! Oui, encore un chap au titre qui fou les voules, je sais. Je vais juste emettre un avertissement ici. Veuillez vous équiper de kleenex pour lire ce chap 12, et d'une tablette de chocolat (là c'est Maiki qui a insisté sur ce point). Bonne lecture, et surtout plein de review, sinon, je ne poste pas le chap suivant qui va parler d'un évènement que vous attenez tous yark, yark!! Bis, Nad.

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Noël était passé dans une joie immense pour le plus grand tueur du monde. Il venait d’apprendre qui allait être bientôt le père d’un petit être humain. Mais malgré toute la joie que cela lui procurait, il lui restait beaucoup de questions en suspens. Il était donc nécessaire d’avoir une sérieuse conversation avec sa femme, Kaori. Il avait volontairement esquivé ce moment pour ne pas gâcher un autre Noël. Mais il savait que cette discussion était nécessaire surtout que Ryô était censé repartir à Los Angeles pour six semaines et que les derniers évènements représentaient un sacré chamboulement dans ses projets.  

C’était donc en ce matin du vingt six décembre que Ryô décida d’entamer la discussion alors qu’il était en train de prendre son petit déjeuner avec Kaori.  

-« Depuis quand tu est au courant ? » demanda t-il après avoir reposé sa tasse de café.  

-« Au courant de quoi ? »  

-« Pour le bébé… »  

Kaori le regarda avec des grands yeux. Mais où voulait-il en venir ? Pourquoi avait-il l’air si sérieux tout d’un coup. Elle n’aima pas la façon dont Ryô la regardait.  

-« Qu’est-ce que tu veux dire, Ryô ? J’ai du mal à comprendre. »  

-« C’est simple, je te demandai juste depuis quand sais-tu que tu es enceinte ? »  

C’était donc ça. Il avait deviné qu’elle lui avait caché l’heureuse nouvelle et il voulait savoir pourquoi en fait. Kaori baissa les yeux vers la table.  

-« Kaori, regarde-moi, s’il te plait… » Il lui prit le menton du bout des doigts et l’amena à le regarder à nouveau. Il scruta le fond de ses pupilles. Il savait qu’il avait touché en plein dans le mille.  

-« Pourquoi tu ne m’as rien dit avant, hein ? » Continua t-il.  

-« Je ne voulais pas que tu renonces à cette chance pour moi. » Kaori qui avait comprit où il voulait en venir se leva subitement de table et se mit à tourner en rond les bras croisés.  

-« Mouais… j’aurais dû m’en doutait. Tu étais trop mystérieuse au moment de mon départ…. Mais enfin, tu imagines le danger que cela aurait pu représenter pour toi ? »  

-« Mais quel danger Ryô ?!! Je ne suis pas malade, juste enceinte. Et puis personne n’est encore au courant. » Elle frappa la table avec la paume de sa main droite en fixant Ryô.  

-« Et t’as pensé à nos ennemis, hein ? S’il t’était arrivé quelques choses ? Je n’étais pas là pour te protéger. » Il s’était lui aussi levé de son siège et avait quelque peu haussé le ton.  

-« Mais puisque je te dis que personne n’est au courant ! Et puis, tu partais que pour trois mois ! Mais enfin, Ryô ! Qu’est-ce qui te prends ? Faudrait savoir ce que tu veux à la fin ! »  

-« J’ai quand même le droit de me faire du souci pour toi, non? »  

-« Ryô ! Je ne suis plus une gamine. Je sais très bien ce qui s’est passé et ce qui peut arriver, mais je peux très bien mourir bêtement dans les escaliers. »  

-« Je sais, mais pourquoi prendre tout ces risques inutilement ? » Il essaya de calmer le jeu en baissant de ton.  

-« Hé ! Je te rappelle que c’est toi qui la voulu cet enfant ! Alors assume-toi aussi ! »  

Le nettoyeur ne trouva rien à rétorquer. Kaori le regarder froidement dans les yeux avec colère et tristesse. Visiblement, il avait été encore trop loin et n’avait pas réfléchi à ses paroles. Oui, il l’avait voulu cet enfant, elle avait raison. Ryô se sentait tout à coup désarmé. Il savait que quoi qu’il fasse, il ne la ferait pas changer d’avis.  

-« … excuse moi, Kaori… je ne voulais pas…. » Fit Ryô en s’avança vers elle, mais elle s’en alla un peu plus loin.  

-« C’est trop facile Ryô. Va falloir bien t’y faire un jour. Quand j’ai pris la décision de vivre avec toi, je savais parfaitement à quoi m’exposer. C’est comme ça. J’apprécie que tu veuilles toujours me protéger mais cela ne doit pas toujours t’empêcher de vivre. Est-ce que tu comprends ça au moins ?»  

Ryô n’était pas certain de comprendre mais la perspicacité de Kaori en matière de sentiments était beaucoup développée que la sienne. Il l’écouta donc encore et encore.  

-« Tu ne crois pas que moi aussi j’ai peur quand tu vas te battre tous les jours ? Tu ne crois pas qu’il y a des centaines de fois où j’ai cru que j’allais te perdre ? As-tu pensé à ça ? C’est une chance incroyable qu’on t’offre tous ! Une nouvelle vie, la possibilité de t’exposer un peu moins à la mort et de pourvoir être encore avec moi, et moi avec toi, et bientôt tu auras un enfant qui ne te demandera qu’une seule chose, d’être là pour lui. »  

-« Justement…c’est ça qui me fait peur, Kaori ? Est-ce que tu ne comprends pas que pour la première fois de ma vie j’ai réellement peur ? »  

Il l’avait dit. Oui, Ryô avait peur que la mort puisse un jour lui arracher ce petit bout de vie qui venait de débarquer dans sa misérable existence de tueur légendaire. Ce petit être était tout simplement ce qu’il avait maintenant de plus cher. Mais ce que ne savais pas cet homme, c’était que cette peur était tout à fait normale, une peur que tous parents dignes de ce nom ressentent à chaque seconde de leur existence.  

-« Moi aussi j’ai peur…. » Répondit-elle dans un filé de voix « Mais on doit vivre pour lui… nous ne devons pas lui montrer qu’on a peur, Ryô… on doit juste l’aimer. »  

Kaori s’était alors blottit contre sa poitrine la tête enfouie dans son puissant cou. Ryô avant refermé ses bras sur elle machinalement et la berçait sans vraiment sans rendre compte.  

-« … Kaori… excuse-moi… je ne suis qu’un imbécile… tout ça est si nouveau pour moi…. Je n’ai jamais cru un jour pouvoir connaître un tel bonheur… je… »  

-« Chut ! » Elle lui posa un doigt sur la bouche. « Ne dis plus rien. Oublions tout ça, d’accord ? » Elle l’embrassa. « Tout ce que je veux, c’est que tu reprennes l’avion et que tu finisses ce que tu as commencé. »  

-« Mais.. »  

-« Y’a pas de mais… ou je m’énerve… pense à notre avenir. Car du tien dépend le notre. Ne gâche pas tout… d’accord ? »  

-« Très bien Madame Saeba. » Ryô savait qu’il ne gagnerait pas cette fois-ci. Certes, il n’avait pas du tout envie de quitter les deux personnes qui lui étaient le plus cher au monde. Mais il devait aussi faire quelques sacrifices pour que leur avenir soit un peu moins sombre.  

-« Kaori ? Est-ce que je peux quand même te demander juste un truc ? »  

-« Oui ? »  

-« Garde la nouvelle pour toi le temps de mon retour. Je ne voudrais pas que des oreilles indiscrètes en profitent pendant mon absence. » Difficile de faire changer les bonnes vieilles habitudes tu nettoyeur numéro un du Japon.  

-« Bien sûr. » Répondit Kaori qui avait comprit l’importance de sa demande.  

-« Je me doute que tu aimerais annoncer ça à tes copines, mais le préfère être là quand tu le feras. On ne sait jamais. »  

-« Oui, t’inquiète pas. »  

Ryô regarda sa femme avec une infinie tendresse.  

-« Une dernière chose… »  

-« Oui ? Demanda t-elle.  

-« Je t’aime. »  

-« Ryô…. »  

Elle n’eut pas le temps de dire autre chose que sa bouche fut close par les lèvres de son partenaire. Puis, il descendit doucement jusqu’à son ventre qu’il serra avec une extrême douceur contre lui avant de le parcourir de doux baisers. Kaori n’avait jamais autant ressentit de chaleur et d’amour. Un frisson incroyable lui parcourut le corps. Elle aurait voulu que cet instant ne s’arrête jamais. Elle caressait la chevelure noire de son homme qu’elle tenait contre son ventre. Une larme de bonheur coula sur sa joue. Elle était à ce moment là, la femme la plus heureuse du monde.  

Le jour de l’an passa vite pour le couple City Hunter et il était déjà l’heure du retour pour Ryô vers Los Angeles. C’est avec une certaine appréhension que Ryô abandonna provisoirement sa femme dans le hall de l’aéroport, mais il était heureux malgré tout. Son ange était sa seule raison de vivre et maintenant, il avait deux raisons de continuer à se battre et de rester en vie coûte que coûte.  

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