Chapter 10 :: La seconde demande de Saeko !

Published: 26-05-07 - Last update: 26-05-07

Comments: Bonjour! Voici un nouveau petit chapitre. Bonne lecture à vous

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Lorsqu’elle retrouva ses esprits, elle remarqua bien vite qu’elle se trouvait à l’hôpital. Il n’y avait pas d’appareil signalant une quelconque blessure grave, mais la douleur restait néanmoins présente malgré un perfuseur. La tête lui tourna un instant lui faisant porter sa main droite à son front. Elle sentit un bandage sous ses doigts et s’examina à la recherche d’autres blessures. Son bras gauche semblait de nouveau en avoir pris un coup. Avec une infime précaution dans ses mouvements elle appuya sur la sonnette d’appel… Une infirmière arriva peu après.  

« Bonjour ! Comment allez-vous aujourd’hui ? »  

‘Aujourd’hui ?’ Songea Saeko.  

« Un peu désorientée. Quel jour sommes-nous s’il vous plaît ? »Demanda-t-elle d’une voix fatiguée.  

« Nous sommes mercredi. Rassurez-vous il est normal que vous soyez désorientée. Vous êtes restée inconsciente 3 jours. »  

« 3 jours ! » S’exclama Saeko stupéfaite.  

« Oui, et vous avez eu droit à des visiteurs de tout âge.  

« Dites-moi ! Savez-vous ce qu’il en est de l’explosion qui m’a conduite ici ? » Demanda Saeko pensive.  

« Plus ou moins. Il y a eut six autres blessés dont deux se trouvent encore dans un état critique. Du moins aux dernières nouvelles que j’ai entendu. »  

« Critique ! » S’exclama Saeko le cœur lourd.  

« Je ne peux, hélas, rien vous dire de plus vous savez. » Affirma l’infirmière en installant Saeko plus confortablement.  

« Je comprends…. Seulement… Qu’en est-il du préfet de police Nogami ? … C’est mon père »  

« Il est sorti hier. Il était assez remonté je l’admets… Surtout de ne pas pouvoir rester près de vous. »  

Saeko sourit alors à la remarque.  

« Pourrais-je passer un ou deux coups de téléphone ? »  

« Bien sur je vais vous chercher un appareil. » Sourit l’infirmière en sortant de la pièce.  

Saeko soupira et ferma les yeux un instant… Cinq minutes après l’on toqua à la porte.  

« Entrez ! » Dit-elle d’une petite voix.  

La porte s’ouvrit lentement à son plus grand étonnement. Elle ressentit soudain une forte animosité qui la fit tressaillir bien malgré-elle.  

‘Il n’oserait tout de même pas…’Pensa-t-elle en écarquillant les yeux.  

Elle regarda autour d’elle à la va-vite… Rien… Il n’y avait rien qu’elle puisse utiliser à proximité… Elle tenta de se lever… En vain. Elle entendit la porte être verrouillée. La silhouette qu’elle redoutait se profila devant elle. Elle ferma les yeux rapidement, faisant semblant de dormir. Elle le sentait néanmoins se rapprocher. Il s’arrêta à quelques pas d’elle comme s’il savait qu’elle jouait la comédie. Il eut un sourire fourbe, machiavélique…  

« Allons inspecteur Nogami ! Pas de ça entre nous. » Dit-il d’une voix amusée.  

Saeko frissonna et ouvrit les yeux, menaçante.  

« Hou mais c’est qu’elle ferait peur. » Ironisa-t-il le sourire aux lèvres.  

Elle le regardait avec hargne. Ce Smith n’était pas là pour une visite de courtoisie. Elle le savait.  

« Que me vaut l’honneur ? » Demanda-t-elle d’une voix claquante.  

« Un dernier regard pour vous voir périr. » Répondit Smith sobrement en sortant lentement son arme.  

Saeko l’identifia rapidement C’était le même modèle que Ryô. Un Python 357 magnum.  

« Croyez-vous que ce sera aussi simple ? » Demanda Saeko ironique.  

Smith eut alors un mouvement presque imperceptible, d’hésitation, mais continua son geste. Saeko le suivait des yeux et sentit son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine… Peur… Oui elle avait peur… Mais ce n’était pas une peur profonde. Du bruit dans le couloir la sortit de sa léthargie, la faisant alors réagir au quart de tour. Elle attrapa vivement son oreiller, de son bras valide, et s’en servit pour donner un coup sur l’arme tandis qu’un premier coup de feu claqua dans la pièce et que l’arme chuta.  

Dans le couloir une infirmière s’évertuait à forcer la porte, bientôt rejoint par la sécurité…  

« Sale garce. » Siffla Smith entre ses dents en se jetant sur elle.  

Saeko roula vers le perfuseur et s’en servit pour rester debout. Une douleur dans la cheville gauche lui fit comprendre que cette dernière avait été aussi touchée lors de l’explosion. Smith s’étala sur le lit vide. Il se releva furibond et fondit sur sa proie en lui décochant un direct du gauche. Saeko ne pu esquiver le coup et l’encaissa sans broncher. Elle alla heurter le mu derrière elle avec fracas et fit tomber le contenu de l’étagère à proximité du lit. Gémissante, elle se laissa glisser au sol. Sans s’en préoccuper, Smith alla ramasser son arme.  

Une tâche rouge sur le sol à sa gauche attira l’attention de Saeko. C’était une rose rouge en origami. Les yeux grands ouverts, et le cœur serré, Saeko attrapa la rose d’une main tremblante et la serra contre son cœur.  

‘Kaori…’Songea-t-elle en sentant la tristesse la gagner.  

Dans le couloir on tambourinait d’autant plus à la porte. De nouveau devant l’inspecteur Smith rigola nerveusement.  

« Cette fois adieu inspecteur Nogami. »  

Au moment où il allait tirer, la fenêtre du fond vola en éclats et un second coup de feu brisa le silence l’obligeant à se retourner.  

« City Hunter. » Maugréa-t-il entre ses dents en se tenant l’épaule gauche.  

Ryô, arme à la main, eut un sourire ironique. Smith se rangea alors du côté de la prudence et pris la poudre d’escampette en passant par la deuxième fenêtre, plus proche de lui. (Note de K2 : Oui nous sommes au rez- de chaussée) Une fois Smith parti, Ryô rangea son arme et s’approcha s’elle.  

« Ca va ? » Demanda-t-il à la fois doux et grave.  

« …X Y Z… Ryô… Tue moi ! » Répondit-elle autoritaire mais difficilement. Elle avait les yeux rouges et humide mais ne pleurait pas.  

« Non mais ça ne va pas ? » S’exclama-t-il e la secouant un peu trop fort.  

Elle grimaça et lâcha la rose. Ryô en pris note rapidement.  

« Excuse-moi. » Dit-il en la prenant dans ses bras pour la déposer sur le lit.  

Puis il ramassa la rose en papier et la lui donna avant d’aller ouvrir aux infirmières et à la sécurité qui n’avait pas réussi à forcer la porte. Une des infirmières faillit chuter s’il n’était pas resté derrière. Ouvrant la bouche pour crier après Ryô elle remarqua rapidement les bris de verre et courut droit vers sa patiente. Saeko fixait la petite rose et un léger sourire fit son apparition. Ryô remarqua le mélange de ce sourire. A la fois doux mais triste. Il n’eut pas le temps d’en savoir plus qu’une autre infirmière l’invita à sortir de la chambre.  

Les dernières paroles de Saeko résonnaient encore dans sa tête.  

‘Tue moi !’ C’était un profond appel au secours, il le savait. Saeko fut ensuite transporté dans une nouvelle chambre. Tout en suivant, il fut bientôt rattrapé par le préfet de police qui marchait avec une paire de béquilles.  

« Jeune homme attendez ! »  

Ryô s’arrêta et se retourna vers lui.  

« Bonjour monsieur le préfet. » Dit-il poliment.  

« Bonjour oui ! Une infirmière m’a dit que vous pourrez m’expliquer le changement de chambre de ma fille. »  

« Smith ! » Enonça simplement et clairement Ryô.  

« Quoi Smith ! » Gronda le préfet. Ce nom lui faisait écho depuis ces derniers jours.  

Ryô soupira dépité.  

« Smith a voulu éliminer votre fille. » Dit Ryô impassible.  

Il sentit alors l’aura du préfet bouillir. Il voulait exploser sa rage mais se contentait, difficilement, de la retenir.  

« Ne vous inquiétez pas, il n’a pas eu le temps de lui faire du mal. » Le rassura Ryô calmement.  

« Allons la voir ensemble. » Rajouta-t-il ensuite.  

Etait-ce une bonne idée ? Ryô ne savait qu’en penser. Seulement c’était le seul moyen qu’il voyait pour clarifier la situation.  

Ryô et le préfet entrèrent ensuite dans la nouvelle chambre de Saeko. Ryô s’adossa au mur face à elle.  

« Bonjour Saeko. » La salua son père.  

« Bonjour papa. »  

Le sourire qu’elle avait s’estompa en le voyant avec la paire de béquilles. Son visage refléta sa tristesse et sa douleur, plus morale que physique. Son père s’en aperçut et alla s’asseoir à ses côtés.  

« Papa… Je suis désolée. »Dit-elle d’une petite voix.  

« Ne t’inquiète pas Saeko. Je vais bien… Tout le monde est actuellement hors de danger. »  

Ryô leva la tête. Il y avait d’autres victimes.  

« J’ai vu le médecin ce matin. Quatre pourront sortir d’ici 2 ou 3 jours. Quant aux inspecteurs Saotome et Hiroichi, leurs vies ne sont plus en danger. »  

Saeko soupira à moitié soulagée. Elle leva la tête vers Ryô et le regarda gravement.  

« Papa. Tu veux bien nous laisser cinq minutes. »  

« Mais… »  

« Saeko ! Je préférerai que ton père soit au courant. » Déclara Ryô sobrement.  

« Tu acceptes ? » Demanda-t-elle en un murmure.  

« …Oui… Mais je n’attends rien de toi en retour si ce n’est le sourire que tu avais lors de la représentation de la belle au bois dormant. » Dit-il en un sourire malin.  

Elle le regarda perplexe. Etait-il au courant ? Non c’était impossible. Seule une autre personne connaissait la vérité… Alors que voulait dire cette phrase. Avait-il des doutes ?  

« Vous voulez bien m’expliquer. » S’exclama le préfet perdu.  

« Ryô à toi l’honneur. » Fit Saeko avec ironie.  

« Monsieur le préfet, ne m’en veuillez pas… Je dois tuer votre fille. » Enonça Ryô clairement et avec une certaine gravité.  

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