Chapter 11 :: Smith passe à l'action (2/2)

Published: 27-05-07 - Last update: 27-05-07

Comments: Et voilà un nouveau chapitre pour ce week-end. Faut dire qu'être immobilisée faute d'une entorse moyenne, ça laisse du templs libre. (Le médecin m'a prescrit une orthèse que je dois porter durant quinze jours et donc pour le moment au-revoir marche à pieds et autres... Enfin bon. Au moins je peux avancer la fic plus facilement. ;o) Bonne lecture à vous :op

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Smith persifla entre ses dents. Ce City Hunter avait réussi à le surprendre… D’un autre côté sa présence ici était plutôt une heureuse surprise. Il avait le champ libre pour agir. A moins bien évidemment qu’il n’ait pris ses précautions. Il regagna son véhicule pensif, banda sa blessure avant de regarder le radar cachait dans sa boîte à gants, puis il démarra.  

… Plus loin, appartement de Ryô et Kaori…  

Depuis qu’ils avaient appris que Saeko avait été victime d’un attentat, la tension était montée d’un cran entre Ryô et Kaori. Des disputes éclataient pour un oui, pour un non. Kaori s’en sentait rabaissée, blessée.  

Aujourd’hui Ryô était parti sans rien dire, mettant Kaori dans une rage folle. Elle était en colère contre lui, contre elle-même. Elle avait l’impression que Ryô voulait la mettre sur la touche, comme lors de l’affaire des corbeaux.  

Plus remontée que jamais, elle entendit subitement Laetitia la siffler. Elle lâcha alors la poupée à l’effigie de Ryô et alla la voir. Dans le couloir elle entendit un second, mais faible, coup de sifflet qui la fit redoubler de vitesse.  

« Ca ne va pas ? » Demanda-t-elle inquiète en entrant dans la chambre.  

Laetitia était tordue de douleur.  

‘Et Ryô qui n’est pas là.’ Songea Kaori en arrivant près d’elle.  

Elle lui tâta le front. Elle était bouillante de fièvre. Ces derniers jours aussi avaient été difficiles pour la cliente. Des crises de douleur se faisaient plus fréquentes malgré les médicaments. Kaori, un doute à l’esprit, retira le bandage de l’épaule. La cicatrisation semblait se dérouler normalement si ce n’était une rougeur en un point bien précis.  

« Je reviens. Je vais appeler du renfort. » Lui dit-elle en ressortant rapidement.  

Cinq minutes après on toqua à la porte et Kaori s’empressa d’ouvrir à Mick et Kazue.  

« Tiens. Ryô n’est pas là ! » S’étonna Mick.  

Kaori soupira.  

« Comme tu peux le voir. » Dit-elle avec une certaine froideur avant de suivre Kazue.  

« Kaori mon amour ! Je suis tout à toi ! » S’écria-t-il alors en se jetant sur elle.  

Kaori écarta sa tête suffisamment pour laisser passer une massue, signée Kazue, qui frappa Mick de plein fouet.  

« Merci Kazue. » Dit Kaori qui avait déjà sorti sa spéciale.  

« Mais je t’en prie. » Répondit Kazue nerveusement.  

Sitôt près de Laetitia elle remarqua vite l’anomalie.  

« Kaori. Il faut la transporter dans ma salle de soins. Elle ne peut pas rester ainsi plus longtemps. »  

« B. Bien. »  

« Je m’en occupe. » Déclara Mick qui s’était relevé. « Par contre nous passons par le sous-sol. Ce sera plus discret et direct. »  

Kazue et Kaori acquiescèrent en silence. Mick récupéra alors la jeune femme dans ses bras puis ils sortirent de l’appartement.  

Non loin de là, un radar indiqua un déplacement et un sourire amusé s’esquissa sur un visage sadique.  

Cinq autres minutes après, ils entrèrent dans la salle de soins aménagée au sous-sol. Mick déposa Laetitia sur la table d’opération et retourna près de la porte d’entrée. Il y avait dans l’air une odeur malsaine de danger…  

« Kaori ! Je vais avoir besoin de ton aide. » Murmura Kazue.  

« Ok. »  

Elles préparèrent la jeune femme pour une petite intervention chirurgicale. Sous le contrôle de Kazue, Kaori lui fit une anesthésie. Puis, d’un geste précis, Kazue incisa dans la rougeur. Elle y découvrit un morceau de métal assez petit qu’elle passa à Kaori, puis nettoya l’intérieur de la plaie. Kaori observa la trouvaille attentivement.  

« On dirait une puce électronique. » Murmura-t-elle.  

Le visage de Mick se fit soudain plus grave et il s’empressa de verrouiller la porte à clef. Kaori le remarqua et détruisit aussitôt la puce électronique. Kazue referma la plaie et nota que le visage de sa patiente était plus serein. Alors qu’elle finissait le dernier point, une coupure de courant eut lieu.  

« Qu’est-ce que ? » S’étonna Kazue.  

« Il est là. » Murmura Mick sentant le danger se rapprocher.  

‘Qui ?’ Songea Kaori.  

Il n’y avait aucune issue possible. Des pas claquèrent dans le silence subit. Kaori sentait la nervosité la gagner. Mick effaça sa présence rapidement. Dans le couloir qui menait à la salle de soins, un homme. Il remarqua vite que son jouet avait été découvert puis détruit. Mais il était trop tard. Il était assez proche pour ressentir la tension des occupants de la pièce. Il en compta trois. Deux fortes, une plus faible. Il sourit en les définissant. Ce n’était que des femmes. Il eut un sourire machiavélique…  

Ce serait un vrai jeu d’enfant. Il posa sa main sur la poignée de la porte et la tourna… Sans succès. La porte était verrouillée. Il effaça son sourire et sortit un passe de sa poche. A l’intérieur Mick avait fait signe à Kazue et Kaori de se cacher. Kazue obéit sans peine, mais Kaori demeura près de sa cliente, une massue à la main. Mick soupira manquant de révéler sa présence. Un déclic eut pour effet de faire sursauter Kazue qui se mordit les lèvres pour ne pas crier.  

La porte s’ouvrit en un grincement sinistre faisant frissonner Kaori qui resserra sa prise sur sa massue. De nouveau le silence s’installa tandis que la lumière de secours s’alluma finalement, plongeant la pièce dans une semi obscurité. Kaori se fit alors disparaître sous le bloc opératoire. L’homme entra d’un pas tranquille. Il localisa sa proie rapidement, ainsi que les deux autres femmes. L’air de rien, il s’approcha et sortit une arme blanche de sa poche… Il s’arrêta à côté de sa future victime.  

« Mesdemoiselles ! Resterez-vous cachées à me regarder tuer votre amie ? » Questionna-t-il avec ironie en approchant son arme du cou de Laetitia.  

Kaori sentait la colère l’envahir. Elle ne pourrait pas rester là sans rien faire. Elle le savait. Kazue frissonna. Cet homme était dangereux. Elle se recroquevilla davantage sur elle-même… L’homme s’amusa de l’effet qu’il faisait. Son arme n’était maintenant qu’à cinq centimètres du cou de la jeune femme. Il s’arrêta subitement. Une des deux femmes était sortie de sa cachette et lui faisait face avec une force mentale sans précédent, lui rappelant néanmoins l’inspectrice Nogami.  

‘Kaori… Tu es folle.’ Songea Mick.  

« Je vois que vous êtes raisonnable. » Dit-il en levant ses yeux vers elle.  

Il reconnut alors la silhouette de la jeune femme qui avait été prise dans l’explosion de la voiture de Nogami.  

« Par contre si j’étais vous je lâcherai l’arme que vous tenez. »  

Kaori obtempéra sans sourciller, cherchant la faille dans sa garde. L’homme trouva la situation calme, facile… Trop calme, trop facile… Il y avait anguille sous roche. Et cette assurance qu’il devinait dans le regard de cette femme. Sa confiance en était étourdissante. La perplexité le gagna. Devait-il éliminer sa proie et offrir une ouverture d’attaque à cette femme, ou devait-il l’éliminer avant sa proie principale ? Etait-elle si dangereuse qu’il le pressentait ? Elle n’en donnait pourtant pas l’impression. Qui était-elle ? Il ne voyait pas son visage correctement. Il y avait eut un temps mort. Un arrêt dans ses gestes qui le troublait.  

Lentement il releva son arme et la pointa vers Kaori. Elle remarque vite le changement de comportement de cet homme et recula pour l’éloigner de sa cliente. Obnubilé par cette femme, il n’y prêta guère attention et bientôt Kaori se retrouva adossée au mur.  

‘Kaori bon sang…’ Ragea Mick intérieurement.  

Bien vite ce dernier remarqua le manège et le but de Kaori. Elle lui offrait une ouverture.  

‘Bien joué ma belle.’ Sourit-il alors.  

« Cette fois tu ne peux plus reculer. » Lâcha l’homme sournoisement.  

Kaori esquissa un sourire qu'il ne pu voir.  

« Jeune fille, vous n’aurez bientôt plus la même assurance en vous. » Dit-il avec hargne.  

Il l’attrapa alors furieusement par la gorge avec sa seule main droite. Surprise, Kaori gémit et porta ses deux mains à ce bras puissant pour tenter de se défaire de cette étreinte suffocante. Elle le sentit la lâcher lentement tandis que Mick disait avec gravité :  

« Lâche la si tu ne veux pas mourir. »  

Smith sentit toute l’aura meurtrière et furieuse de cet homme sortit de nulle part envahir la pièce. Ce n’était pas la phrase et l’aura qui lui avait fait lâcher prise. C’était le contact glacial du canon d’une arme à feu contre sa tête qui l’avait fait obéir.  

Il venait de se faire avoir et son orgueil en avait pris un sacré coup. Comment cet homme avait-il échappé à ses sens. Qui était-il ? Kaori, libre, inspira longuement et se frotta la gorge. Elle sentait ses jambes faiblir mais se força à rester debout. Elle regarda ce Smith droit dans les yeux, il n’en avait pas fini. Elle le devinait. Elle le vit sourire diaboliquement. Sans se retourner il porta un coup de coude à Mick qui appuya sur la gâchette par réflexe. L’homme évita le tir et Kaori sentit la balle lui frôler le visage pour se loger dans le mur à ses côtés. Dans le même temps elle sortit une bombe lacrymogène de sa poche et en vida le contenu sur les yeux de Smith qui hurla de douleur. Il frappa alors au hasard et ne pu que bloquer son arme dans le mur qu’il abandonna alors. Fou de rage, il fit demi-tour, bousculant Mick qui se relevait et s’enfuit en se basant sur le chemin qu’il venait de parcourir.  

« Foi de Smith, vous aurez bien vite de mes nouvelles. » Hurla-t-il en sortant.  

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