Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 28-07-20

Ultimo aggiornamento: 06-08-20

 

Commenti: 23 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Coincés, Ryo et Kaori évoquent leurs parcours.

 

Disclaimer: Les personnages de "L'infini des possibilités... +1" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'infini des possibilités... +1

 

Capitolo 3 :: Chapitre 3

Pubblicato: 30-07-20 - Ultimo aggiornamento: 30-07-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Chapitre 3  

 

- En chambre 3, il faut changer le pansement. Chambre 5, il faut faire la toilette du patient. Chambre 7, il faut changer la perf et reprendre les constantes à H+3. Chambre 8… Tiens un appel de la chambre 1. Kaori, tu y vas., fit l’infirmière en chef.  

 

La jeune femme rousse en blouse blanche se dirigea vers la chambre 1.  

 

- Bonjour, Monsieur Myasaki, que se passe-t-il ?, lui demanda-t-elle, vérifiant les constantes de son patient à l’écran.  

- J’ai un petit problème là., fit le vieux monsieur désignant la partie centrale de son corps.  

 

Prenant sur elle malgré sa pudeur, Kaori resta neutre.  

 

- Vous devez uriner. Attendez un instant. Je vais chercher ce qu’il faut., lui dit-elle.  

 

Elle se pencha pour attraper l’urinoir en dessous du lit et, lorsqu’elle se redressa, elle retint un cri de surprise. Son patient avait retiré le drap et baissé son pantalon dévoilant son sexe dressé.  

 

- J’ai pas besoin de pisser. Je veux juste baiser., lui dit-il, l’attrapant par le poignet pour l’attirer à lui et l’embrasser.  

- Non, Monsieur Myasaki. On vous a déjà dit de ne plus faire cela !, se défendit-elle, s’écartant brusquement de lui en balayant ses bras avec l’urinoir.  

 

Un hurlement se fit bientôt entendre, déclenchant toutes les alarmes des appareils médicaux, et l’infirmière en chef arriva en courant, découvrant leur patient recroquevillé, les fesses à l’air.  

 

- Que se passe-t-il ?, demanda-t-elle à sa subalterne.  

- Il a encore essayé, ce vieux vicieux !, cria Kaori.  

- Elle m’a cassé le manche, cette garce., hurla le patient.  

- Qu’est-ce que tu as fait, Kaori ?, s’inquiéta sa supérieure.  

- J’ai dû le frapper avec cela., répondit-elle piteusement en montrant l’objet qu’elle tenait encore en main.  

- Même dans cet environnement-là, tu es violente ? Tu n’as pas pitié d’un petit vieux enfermé ?, s’amusa Ryo en écoutant le récit de ce qu’elle venait d’imaginer.  

- Je ne suis pas violente. Je me défends !, protesta-t-elle.  

- J’y peux rien s’il y a des pervers partout., maugréa-t-elle.  

 

Il sourit et l’observa un instant.  

 

- Tu aurais voulu être infirmière ?, lui demanda-t-il.  

- C’étaient les études que j’avais commencées après le lycée., répondit-elle.  

- Ca te correspond assez bien. Ca te plaisait ?  

- Ca allait mais j’avais du mal à me projeter dans le futur., avoua-t-elle.  

- Au départ, je voulais faire l’école de police comme Hide mais il ne voulait pas. Il m’a confié qu’il ne pourrait pas vivre en me sachant sur le terrain proche du danger, que c’était certainement égoïste de sa part mais qu’il voulait quelque chose de moins dangereux, où je ne me perdrais pas., murmura-t-elle.  

- Après tout ce qu’il avait fait pour moi, je n’ai pas eu à cœur de le blesser., admit-elle.  

- Il doit se retourner dans sa tombe en voyant où tu es arrivée alors…, fit Ryo sombrement.  

 

Si Hide n’avait pas voulu voir sa sœur embrasser une carrière dans les forces de l’ordre, il avait encore moins dû vouloir la voir devenir sa partenaire. Ses doutes revinrent en force.  

 

- Tu aurais peut-être dû partir avec cette valise de billets., lâcha-t-il.  

- Quoi ?, s’étonna Kaori.  

- J’aurais dû te forcer à partir avec l’argent le jour où Hide est mort., expliqua-t-il.  

- Tu aurais pu mener une vie tranquille, loin de toute cette merde. Tu serais peut-être mariée avec des enfants., ajouta-t-il.  

 

Le ton était neutre mais ce n’était qu’apparence. La culpabilité l’avait envahi et il se dit une nouvelle fois qu’il avait mal interprété les paroles de son ami, qu’Hide ne s’était pas attendu à ce qu’il garde sa petite sœur à ses côtés mais qu’il la mette à l’abri.  

 

- Qu’est-ce que j’aurais fait de tous ces millions, Ryo ?, lui demanda-t-elle, un sourcil levé.  

- Je ne sais pas. Tu aurais pu te trouver un endroit sympa où vivre, tu n’aurais peut-être même pas eu à travailler, juste à te prélasser et profiter de la vie. Rire et jouer avec les enfants que tu aurais eus…, répondit-il.  

- Tu crois vraiment que je suis du genre à ne rien faire ? Tu crois que j’aurais pu garder tous ces millions juste pour me la couler douce ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il baissa les yeux vers elle et la regarda. C’était ce qu’il aurait voulu pour elle mais il devait admettre que ce n’était en effet pas son style.  

 

- Je l’espère., lâcha-t-il.  

- J’aurais certainement trouvé un chien savant à qui tout refiler… Qu’est-ce que je pourrais faire avec autant d’argent ?, lui retourna-t-elle.  

- Tu me connais, Ryo. J’aurais trouvé un orphelinat, une association dans le besoin et je leur aurais tout donné. Je ne pourrais jamais garder autant d’argent pour moi toute seule., ajouta-t-elle.  

- C’est bien ton genre… Toujours à penser aux autres avant toi-même…, murmura-t-il, amusé.  

- Donc j’aurais été obligée de trouver un travail. Comme j’aurais tout donné, impossible de faire des études donc j’aurais pris n’importe quel job. Serveuse par exemple., proposa-t-elle.  

 

Ryo l’observa et tenta de l’imaginer en serveuse avec une jupe courte, un petit tablier, un haut un peu moulant et découvrant son abdomen et ses longues jambes à découvert. Bon d’accord, se dit-il, sa version de la serveuse tirait un peu sur la bunny.  

 

- Impossible., répondit-il.  

- Tu aurais tué les clients avec tes massues., expliqua-t-il, le regard pétillant.  

- Pourquoi ?, s’étonna-t-elle.  

- Parce qu’ils te mettraient la main aux fesses., se justifia-t-il.  

- Qu’est-ce que tu veux dire ?, s’étonna-t-elle.  

- Juste cela. Qu’ils te mettraient la main aux fesses et tu les corrigerais., répliqua-t-il sans vouloir préciser le fond de sa pensée et surtout son avis sur sa chute de rein.  

- Qu’est-ce qu’elles ont mes fesses ?, insista-t-elle, ne comprenant pas.  

- Tous les goûts sont dans la nature., éluda-t-il, mal à l’aise.  

 

Kaori se réfréna de lui lancer un regard noir, ce qui ne fut pas aisé vu la fatigue et la douleur lancinante de sa blessure qui se rappelaient à elle par moment.  

 

- Tu aurais peut-être pu travailler dans un bureau comme secrétaire ou hôtesse d’accueil., suggéra Ryo.  

 

La jeune femme prit quelques instants pour réfléchir puis grimaça en se remémorant un souvenir assez désagréable.  

 

- Ca dépend. Je suis vraiment secrétaire ou juste là pour assurer du travail aux dépanneurs en électronique ?, pipa-t-elle.  

- Secrétaire., répondit-il, sans comprendre le sens de la question.  

 

Kaori le regarda un court instant puis se mit à rire de manière tonitruante.  

 

- Je ne vois pas ce que j’ai dit de drôle…, maugréa-t-il, vexé.  

- Rien, excuse-moi. Je repense à l’expérience que j’ai faite avec Sayuri., lui expliqua-t-elle.  

- Vous ne m’avez pas raconté., lui fit-il remarquer même s’il avait un peu eu vent de la chose en traînant dans les vestiaires du journal.  

 

La jeune femme plongea le regard dans le feu en même temps qu’elle plongeait dans ses souvenirs.  

 

- Disons que Sayuri a voulu m’initier aux joies du travail de bureau. Elle a essayé de me faire envoyer des fax, faire des photocopies ou encore taper un texte mais, comment dire… ça… ça s’est mal fini., résuma-t-elle, gênée.  

- Vraiment ? Du genre ?, l’interrogea-t-il, amusé.  

- De mémoire, j’ai écrasé le fax sous une massue parce qu’il refusait de fonctionner., commença-t-elle avant de se retourner en entendant un claquement.  

 

Ryo venait de se frapper le front, stupéfait.  

 

- Tu as démoli un fax à coup de massue ? Même les objets ont le droit à ton ire ?, se moqua-t-il.  

- J’y peux rien ! J’avais tout bien fait comme le manuel le spécifiait, appuyé sur les bons boutons et tout, j’ai vérifié qu’il n’y avait pas de bourrage papier et puis… tu connais le truc pour les machines, non ?, lui expliqua-t-elle.  

- Non, c’est quoi ?, l’interrogea-t-il, curieux d’entendre sa justification.  

- Tu lui mets un petit coup dedans puis ça refonctionne., répondit-elle, très sérieusement.  

- Ah vraiment ? Comme ça ?, dit-il, un coucou apparaissant spontanément.  

 

Ryo disparut sous une massue à manche raccourcie estampillée « faux geek ».  

 

- Non, idiot ! Un petit coup de pied ou tu la secoues un peu, c’est tout., se fâcha-t-elle.  

- Pourquoi la massue alors ?, lui demanda-t-il, jetant les débris de bois dans le feu.  

- Parce que j’ai tout fait et que ça ne marchait toujours pas, alors j’ai augmenté la dose., lâcha-t-elle, riant jaune.  

- Là, ça n’a plus marché du tout, je suppose ?, répliqua-t-il, goguenard.  

- Non en effet., admit-elle, penaude.  

- Et c’était quoi le problème ?, la questionna-t-il, curieux.  

- Le fax n’était pas branché…, murmura-t-elle, baissant les yeux.  

- Comment ? Je n’ai pas bien compris ?, lui demanda-t-il.  

 

Il l’avait parfaitement entendue mais il ne pouvait ignorer la perche qu’elle venait de lui tendre.  

 

- La prise du fax n’était pas branchée., répéta-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Kaori… tout dans la finesse comme d’habitude., se mit-il à rire.  

- Oh c’est bon, quelle idée aussi d’avoir un engin électrique non relié à l’électrique ? C’est comme si tu sortais sans ton magnum !, se défendit-elle.  

- Vu comme ça, ce n’est pas faux. Et les autres appareils, que leur est-il arrivé ?, la taquina-t-il.  

- Un kompeito ? Un marron ?  

- J’ai fait bugger l’ordinateur et exploser l’imprimante par une fausse manipulation., répondit-elle piteusement.  

- Donc ça raye le job de secrétaire de la liste. Il ne te restait plus qu’à trouver un mari., résuma-t-il.  

 

Il régna sur ses traits pour ne rien laisser paraître du malaise que cette pensée faisait naître en lui. Il n’arrivait pas à imaginer Kaori avec un autre homme sans se sentir jaloux.  

 

- Me trouver un mari ? C’est une idée…, murmura-t-elle.  

 

Elle réfréna l’envie de se tourner vers lui pour voir sa tête, savoir si cette idée le dérangeait ou le laissait de marbre. Elle n’arrivait pas à se projeter avec un autre homme que celui qu’elle aimait depuis ses seize ans. Malgré ses défauts, elle restait accrochée et, si quelques hommes l’avaient touchée pendant toutes ces années, aucun n’avait réussi à dévier son chemin.  

 

- Tu n’avais personne en vue à tes vingt ans ?, lui demanda-t-il, muselant la jalousie qui le titillait.  

- Si… mais tu oublies une chose…, lui dit-elle, avec un sourire ironique.  

- Laquelle ?, demanda-t-il.  

- Je suis partie de Tokyo avec un paquet de fric. Donc celui que j’avais en vue est à Tokyo et moi… ailleurs…, éluda-t-elle, fière d’avoir trouvé cette pirouette.  

 

Ryo se sentit un peu déçu. Il aurait aimé savoir qui était cet homme qui avait fait battre son cœur. Le voyait-elle encore ? Il avait pourtant pensé qu’il était le seul mais, aussi dérangeant que ce soit, Kaori avait eu une vie avant City Hunter et qu’elle ait eu une vie amoureuse voire sexuelle était tout à fait possible. Mick en serait pour ses frais…  

 

- Mais le fait est que je suis restée. Qu’aurait été ta vie si j’étais partie ?, lui demanda-t-elle en retour.  

 

En fait, elle regretta sa question immédiatement. A tous les coups, il lui sortirait qu’il aurait été libre de vivre sa vie sans contrainte, de ramener des jolies filles chez lui, de fumer chez lui, de continuer à se saouler et vivre au jour le jour comme avant, qu’il n’aurait pas eu un chaperon pour lui faire la morale ou rationner l’argent ou encore le forcer à travailler et en plus des fois pour des hommes ou des enfants ! Oui, elle regrettait déjà et se parait pour la réponse désagréable qui allait suivre. Pourtant, elle fut surprise car un long silence suivit et, quand elle osa tourner la tête vers Ryo, elle le vit pensif.  

 

- Probablement la même que celle que je menais avant., finit-il par dire.  

- Vivre au jour le jour, les filles, l’alcool. Les jobs quand le besoin s’en fait sentir ou qu’une belle fille me tombe dessus., compléta-t-il.  

- Une vie de liberté en bref… Une vie que tu préférerais certainement à celle qu’on vit., constata-t-elle.  

 

Elle savait que sa présence avait entraîné pas mal de contraintes pour lui, qu’elle n’avait pas forcément été très conciliante sur certains points alors qu’elle était chez lui et, malgré tout, à part une fois où il lui avait fait comprendre qu’elle n’avait pas à régenter sa vie amoureuse quand il ne s’agissait pas d’une cliente, il ne s’était pas vraiment plaint de sa présence.  

 

Elle sentit une main se glisser sous son menton et l’obliger à relever le visage. Il aurait pu aller dans son sens, profiter une nouvelle fois de l’opportunité qu’elle lui fournissait pour ne pas faire face à la vérité mais il n’en avait pas envie et il ne voulait pas en analyser les raisons.  

 

- J’aime la vie que l’on mène. Je ne regrette pas de t’avoir dit d’emménager chez moi., lui confia-t-il, posant un regard chaud sur elle.  

 

Surprise, elle ouvrit la bouche puis la referma, se sentant rougir. Nerveuse, elle se mit à mordre sa lèvre inférieure et ne savait quoi répondre.  

 

- C’est… C’est vrai ?, bégaya-t-elle.  

 

Il l’observa un moment, l’image de ses lèvres dansant encore devant ses yeux, et se secoua pour sortir de sa fixation.  

 

- Ben, oui, qu’est-ce que tu crois ? L’appartement est propre, je n’ai plus à faire les courses, la lessive, ou la cuisine… Bon, je dois aller fumer dehors mais la vue n’est pas désagréable… et tu fais une assistante potable., répliqua-t-il, cherchant à oublier l’envie de l’embrasser.  

- Oh… Oui, je comprends…, murmura-t-elle, déçue.  

 

S’il avait été honnête avec elle, il lui aurait avoué que ce qu’il appréciait dans leur colocation, c’était la chaleur et la légèreté qui avait envahi l’appartement malgré leurs chamailleries récurrentes, le fait d’avoir quelqu’un à qui parler ou de qui apprécier la compagnie, leurs silences confortables, la vie qui l’entourait… C’était beaucoup plus que le simple confort de vie, c’était la vie en soi.  

 

- Et toi, tu te plais à l’appartement ?, lui demanda-t-il en retour.  

- Oui, ça me plaît. C’était très gentil de ta part de m’accueillir., murmura-t-elle.  

 

Ryo regarda vers le fond de la grotte, ne sachant quoi répondre. Il n’avait pas envie de la blesser plus mais, d’un autre côté, il ne savait comment la réconforter sans lui faire comprendre que sa présence comptait beaucoup pour lui et lui laisser penser qu’il tenait en fait beaucoup plus à elle qu’il ne voulait bien lui laisser imaginer.  

 

- Tu sais, je ne sais pas comment j’aurais pu faire autrement…, balbutia-t-il, mal à l’aise.  

 

Décidément, cet enfermement prenait une drôle de tournure. Il jeta un regard désespéré vers l’extérieur, espérant voir que le blizzard s’était suffisamment affaibli pour qu’ils puissent reprendre le chemin du parking, donc de la mini, donc de Shinjuku où ils retrouveraient leur appartement et surtout leurs habitudes… et les non-dits.  

 

- Le blizzard s’est encore intensifié., murmura-t-il, retenant un soupir de frustration.  

- Oui. Il faudra encore attendre avant de pouvoir sortir d’ici., murmura Kaori, pensive.  

 

Sentant l’ambiance se tendre, Ryo se leva et, fouillant dans ses poches, trouva son paquet de cigarettes.  

 

- Je vais en griller une., lui annonça-t-il, prenant une branche enflammée dans le feu pour allumer sa cigarette.  

- Fais.  

 

Elle le regarda s’éloigner vers l’entrée de la grotte et fumer sa cigarette en lui tournant le dos. L’entrée était le seul endroit où il pouvait déplier totalement sa haute stature et elle le vit en profiter pour s’étirer. Pour un lion en cage comme Ryo, ce devait être un calvaire de se retrouver enfermé dans un si petit espace. Il lui donnait la même impression parfois à l’appartement les jours de mauvais temps, sauf que ces jours-là, il pouvait au moins descendre à la salle de tir pendant quelques heures. Ils se retrouvaient ainsi seuls chacun de leur côté. Ils n’avaient pas ce loisir dans cette grotte… Elle l’observa encore un moment et se demanda s’il vivait vraiment aussi bien leur colocation, si, pour une fois, il n’avait pas voulu la ménager… Après tout, il avait toujours été seul sauf dans la jungle peut-être mais partager un camp militaire ne devait pas être tout à fait pareil que de partager un chez-soi.  

 

- Si tu me gardes chez toi à cause de la promesse que tu as faite à mon frère, il te suffit de me le dire et je m’en irai., lâcha soudain Kaori, le cœur lourd.  

 

Elle ne voulait pas être une charge pour lui. Il était important à ses yeux. Vivre avec lui était loin d’être une sinécure mais elle adorait pourtant cela. Malgré tout, si elle lui était insupportable, elle préférait s’en aller que de s’imposer. Ca lui briserait le cœur de vivre loin de lui et de s’imaginer tout ce qu’il pourrait faire une fois l’appartement libéré mais elle ne pouvait pas s’accrocher indéfiniment.  

 

Quand il entendit cela, Ryo s’immobilisa, la cigarette au bord des lèvres. Il était soulagé de lui tourner le dos et de faire uniquement face au blizzard. Personne ne pouvait ainsi être témoin de son désarroi. Kaori déménager ? Il ne pouvait pas dire qu’il ne l’avait pas envisagé puisque c’était arrivé à deux reprises. La fois où elle était partie vivre chez Mick ne comptait pas à ses yeux puisqu’il y avait déjà Kazue et que, malgré ses dires, il savait que son ami était sincèrement épris de la doctoresse. Ca faisait des années qu’il n’y pensait plus. Elle était là, à sa place, et ça faisait longtemps que ça n’avait plus rien avoir avec la promesse faite à Hideyuki.  

 

Que faire ?, se demanda-t-il. Lui donner les vraies raisons pour qu’elle reste ou biaiser encore un peu et leur éviter une situation gênante ? Etait-il capable de lui dire qu’il appréciait tellement sa présence qu’il la jugeait indispensable, qu’il aimerait que cela soit plus qu’une colocation ? Il fixa la neige et se prit à sourire cyniquement. Non, il ne pourrait pas. Exhalant sa dernière bouffée de nicotine, il jeta son mégot au loin et se retourna vers elle.  

 

- Tu en es encore là ?, la taquina-t-il.  

 

Elle le regarda sans comprendre. Il s’agenouilla devant elle et toucha sa joue puis son front comme pour prendre sa température. Ce n’était pas inutile mais c’était surtout un bon moyen pour couvrir le fait qu’il avait juste envie de la toucher.  

 

- Je ne veux pas que tu partes., lui dit-il.  

- L’appartement est grand, il y a de la place pour deux., expliqua-t-il.  

- Tu n’as pas de fièvre., dit-il, la lâchant et reprenant place à ses côtés.  

- Tu es sûr que tu ne veux pas que je parte alors ?, lui redemanda-t-elle, soulagée.  

- Combien de fois il faudra que je te le dise ? Non. En plus, tu ne m’as pas encore expliqué comment fonctionner la nouvelle machine à laver., plaisanta-t-il.  

- Idiot !, gronda-t-elle avec un sourire, attestant qu’elle avait bien compris la boutade.  

 

Il lui offrit un de ses sourires légèrement ironiques qui la faisaient craquer.  

 

- Le principal, c’est que tu t’y sentes bien et en sécurité., lui dit-il, plus sérieusement.  

- C’est le cas. Et puis, je sais que je ne risque rien avec toi., répliqua-t-elle avec un sourire qui cachait un peu sa tristesse de ne pas avoir grâce à ses yeux.  

- C’est sûr avec le numéro un des nettoyeurs du Japon, tu ne peux qu’être en sécurité !, se targua-t-il, bombant le torse.  

- Avec celui-là, c’est sûr mais avec le numéro un des pervers…, pipa-t-elle d’un ton pincé.  

- Tu sais bien que tu ne risques rien avec lui non plus., lui rappela-t-il.  

 

Elle lui coula un regard d’avertissement en sentant ce qu’il allait lui dire. Ryo sourit et se tut, préférant éviter de se prendre une massue.  

 

Ils restèrent un moment en silence puis Kaori se tourna vers lui, le regard interrogateur.  

 

- Dis-moi, Ryo, pourquoi tu ne voulais plus que je sois une femme ?, l’interrogea-t-elle. 

 


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