Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 28-07-20

Ultimo aggiornamento: 06-08-20

 

Commenti: 23 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Coincés, Ryo et Kaori évoquent leurs parcours.

 

Disclaimer: Les personnages de "L'infini des possibilités... +1" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'infini des possibilités... +1

 

Capitolo 10 :: Chapitre 10

Pubblicato: 06-08-20 - Ultimo aggiornamento: 06-08-20

Commenti: Bonjour, voici le dernier chapitre de cette histoire. Elle fut rapide mais j'espère qu'elle vous a plu. Merci de l'avoir lue jusqu'au bout. Merci à Rkever, Didinebis, shaninXYZ, Lolka et Minisoleil pour les commentaires laissés. Ca fait plaisir de lire votre plaisir en retour. Ca motive à continuer, ça me donne le sourire et une pêche d'enfer. C'est surtout très réjouissant de savoir que l'histoire vous a touchées. Alors merci de partager votre ressenti. Demain une petite sucrerie avant de débuter une histoire plus âpre. Je vous souhaite une agréable journée, bonne lecture et merci pour vos commentaires^^ (même si vous passez par là, longtemps après la fin, n'hésitez pas: on aime savoir que nos histoires continuent à toucher ;) )

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Chapitre 10  

 

A l’horrible son qui lui indisposa les oreilles, Kaori bondit de son lit, furieuse. Il voulait de nouveau la lui jouer à l’envers. S’il croyait qu’elle allait de nouveau laisser passer, il se fourrait le doigt dans l’oeil jusqu’au coude… non, tiens jusqu’à l’aisselle même.  

 

- Je te préviens, Ryo Saeba, ça ne se passera pas comme ça cette fois…, maugréa-t-elle, passant un pull sur elle.  

 

Sans prévenir, elle sortit de sa chambre et, au pas de charge, se dirigea vers la chambre de Ryo. Elle y pénétra avec fracas, ouvrant la porte si fort qu’elle se claqua contre le mur, réveillant le nettoyeur en sursaut, et se jeta sur son lit.  

 

- Putain, Kaori ! T’es folle ou quoi ? Ne rentre plus jamais dans ma chambre ainsi !, hurla Ryo.  

- Tais-toi ! Tu la fermes et tu m’écoutes une bonne fois pour toutes !, cria-t-elle.  

- Je n’ai pas d’ordre…, objecta-t-il.  

- La ferme, j’ai dit ! Tu m’écoutes !, lui ordonna-t-elle.  

 

Ryo regarda la jeune femme devant lui, visiblement furieuse et déterminée. Il leva les mains en signe de reddition et elle sembla se détendre un peu.  

 

- Ok. Je t’écoute.  

- Je ne te laisserai pas faire marche arrière une nouvelle fois., lui apprit-elle.  

- De quoi tu parles ?  

- Hier, le mariage de Miki et Umi, ta déclaration… je ne te laisserai pas faire marche arrière à nouveau. Donc c’est ta dernière chance ce matin : tu décides maintenant si nous deux c’est du sérieux ou si tu ne veux pas te lancer. Je n’attendrai pas des mois et des mois pour savoir. Je n’attendrai pas de me retrouver enfermée dans une grotte, un blizzard soufflant dehors pour que tu me dises plein de belles choses et qu’au final, blessée, j’oublie encore une fois tout et que tu en profites pour te défiler., lui expliqua-t-elle d’une traite.  

- Alors ?, lui demanda-t-elle, les yeux rivés sur lui.  

- Wouah, quelle tirade…, s’exclama Ryo.  

- Ryo…, gronda-t-elle, exaspérée.  

 

Il la regarda avec un de ses petits sourires qui la faisait fondre et elle fit un effort pour résister.  

 

- Je sais ce que je t’ai dit hier., commença-t-il, remettant une mèche de cheveux auburn derrière son oreille.  

- Je survis et protège celle que j’aime par n’importe quel moyen., lui répéta-t-il, un regard chaud posé sur elle.  

- Et c’est de moi que tu parlais…, murmura Kaori, se rappelant de son rêve.  

- Tu en doutes ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle sourit bêtement et se secoua la tête négativement.  

 

- Non, tu me l’as déjà dit., lui avoua-t-elle.  

- Quand ça ?, lui demanda-t-il, se grattant la tête en se demandant quand il l’avait fait.  

 

A vrai dire, ils étaient rentrés du mariage assez tard, le temps de tout remettre en ordre, de s’assurer que Miki allait vraiment bien et, même s’il avait eu envie de concrétiser le moment, il s’était dit en voyant le visage épuisé de sa partenaire qu’ils pouvaient attendre un meilleur moment.  

 

- Cette nuit… dans mon rêve., lui avoua-t-elle, baissant les yeux, honteuse.  

 

Il allait à tous les coups la taquiner, se moquer d’elle, la rembarrer.  

 

- Je te parle dans tes rêves ? Si ça peut te rassurer, je suis resté dans mon lit toute la nuit., lui répondit-il, encore un sourire aux lèvres.  

 

En fait, c’était la stricte vérité à l’exception d’une trentaine de minutes qu’il avait passées dans sa chambre à la regarder dormir, pensif. Elle avait semblé agitée mais il n’avait pas osé, malgré l’envie, approcher.  

 

- Tu me racontes ton rêve ? Ca a l’air intéressant., lui dit-il, se laissant aller en arrière, les bras croisés derrière la tête.  

- Je… non… Tu vas te moquer de moi…, balbutia-t-elle, gênée.  

- Si je te parle dans mes rêves, j’aimerais être sûr que mon moi imaginaire dise bien la même chose que moi., lui répondit-il.  

- Qui me dit que tu vas être sincère ? Qui me dit que tu me diras plus la vérité que lui ?, lui demanda-t-elle, tapotant le côté de son crâne du bout du doigt.  

 

Leurs regards se croisèrent réalisant le côté surréaliste de son propos mais il ne se moqua pas d’elle et se contenta d’en sourire comme elle.  

 

- Si je t’en fais la promesse, ça te suffira ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle le jaugea un instant du regard, se mordillant la lèvre, ignorant l’émoi qu’elle créait chez son partenaire.  

 

- D’accord… mais s’il y a une question à laquelle tu ne veux pas répondre, dis-le moi plutôt que de me balader., lui proposa-t-elle, se rappelant son rêve et ces moments de vérité qu’ils avaient partagés sans fard, sans masque.  

 

Il la regarda, surpris qu’elle eut pensé à cela. Quelque part, elle l’invitait à jouer cartes sur table en acceptant qu’il garde certaines cartes cachées. Il était touché.  

 

- Les conditions me vont., concéda-t-il, sa curiosité piquée au vif.  

 

Elle se mordilla une nouvelle fois la lèvre nerveuse et se lança.  

 

- Tu avais accepté de m’emmener faire une balade au Mont-Fuji. On avait passé une bonne journée, de ton propre aveu, et, le soir venu, on s’est retrouvés face à une bande de yakuzas qui nous ont pris en chasse. On s’est retrouvés coincés dans une des forêts autour du volcan. J’ai été blessée et on s’est réfugiés dans les bois, trouvant un abri dans une grotte., expliqua-t-elle.  

- Une balade à notre sauce en bref., plaisanta-t-il.  

- On a réussi à faire un feu dans la grotte ?, l’interrogea-t-il, amusé.  

- Oui et il valait mieux car on était pris dans un blizzard., répliqua-t-elle.  

- J’aurais pu te proposer de te réchauffer autrement…, suggéra-t-il, d’une voix lascive.  

 

Kaori se sentit rougir et se tritura les doigts nerveusement.  

 

- En fait, tu te plaignais plutôt de te retrouver coincé dans une grotte avec moi., lui confia-t-elle.  

- Quel idiot… mais bon, ça correspond assez bien à quelque chose que j’aurais pu dire., admit-il, riant jaune.  

 

Surprise de son aveu, elle le regarda avec des yeux ronds un instant avant de se reprendre et poursuivre.  

 

- Bref, on a commencé à parler et se demander ce qu’auraient pu être nos vies si on avait fait des choix différents., lui expliqua-t-elle.  

- Du genre ?  

- Si tu étais allé à la place d’Hide au rendez-vous, si j’étais partie, si je ne t’avais pas fait confiance…, énuméra-t-elle brièvement.  

- Et à quelle conclusion on en arrivait ?, lui demanda-t-il.  

- Que si les choses avaient été différentes, on seraient probablement morts ou qu’on ne serait pas forcément heureux., dit-elle.  

 

Il la regarda intensément puis détourna le regard.  

 

- En bref, que notre vie est telle qu’elle devrait être., soupira-t-il.  

- Oui. On a même évoqué la question de ton enfance mais on ne s’y est pas attardés : tu ne voulais pas t’étaler sur le sujet., admit-elle, posant un regard peiné sur lui.  

- Ton Ryo et moi sommes d’accord. Je ne veux pas en parler non plus, Kaori. Mon passé est moche et atroce. Je ne veux pas de cela entre nous. Je veux juste aller de l’avant., lui affirma-t-il.  

- D’accord. C’est étrange, il a utilisé les mêmes mots que toi., remarqua-t-elle.  

 

Kaori se replongea dans son rêve et se sentit rougir. Gênée, elle commença à s’agiter. S’apercevant qu’elle portait seulement un pull au-dessus de son pyjama short, elle se mit à tirer dessus pour couvrir ses cuisses dénudées.  

 

- Arrête de t’agiter ainsi : tu pourrais m’exciter., lâcha-t-il, amusé.  

 

La jeune femme se mit à rougir en se souvenant qu’il avait dit la même chose dans son rêve et, juste aprè,s il l’avait embrassée sur le front. Elle se rendit soudain compte qu’elle était assise à califourchon sur ses jambes, assez haut, et qu’un truc dur, chaud et contondant caressait ses cuisses. Elle prit trois teintes de plus et fit pour bouger mais il la retint, posant ses larges mains juste au dessus de ses genoux.  

 

- Arrête de bouger, je te dis. C’est déjà assez compliqué comme cela., grogna-t-il, sentant le désir s’amplifier.  

- Que se passait-il ensuite ?, lui demanda-t-il pour lui faire oublier sa gêne.  

- C’est là que ça devient bizarre parce qu’à la fin de mon rêve, je suis sensée avoir oublié mais je me souviens de tout., expliqua-t-elle, mal à l’aise.  

- C’est un rêve, Kaori. Tu avais peut-être même la sensation de savoir ce que je pensais., lança-t-il.  

- Oui, c’est vrai. Tu me prends pour une folle ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Tu rêves de moi : tu ne peux pas être folle. Tu as juste bon goût., la taquina-t-il.  

- Je t’envoyais au septième ciel au moins ? J’étais un bon coup ?, ajouta-t-il, une lueur amusée brillant dans ses yeux.  

- Non !, s’offusqua-t-elle, virant au rouge cramoisi.  

 

D’un geste rapide, il se redressa et l’attrapa par la taille quand elle fit mine de reculer une nouvelle fois. Il resserra la prise sur elle, l’attirant contre lui.  

 

- Si on n’a pas fait l’amour dans ton rêve, alors ce n’était pas moi., murmura-t-il.  

- Je… J’étais blessée… Et puis tu ne bandes pas pour moi alors…, balbutia-t-elle, ayant du mal à régner sur les émotions que suscitait sa proximité.  

- Je ne bande pas pour toi…, répéta-t-il, pensif.  

- Tu te rappelles la première nuit que tu as passée à l’appartement. Je t’ai proposé de dormir dans mon lit. Tu te souviens de ce qui s’est passé ? Dois-je te parler de la moto ? De la course dans le parc ? De ma réaction quand tu es rentrée en body après avoir neutralisé le Renard d’Argent ou encore du défilé en maillot de bains d’Eriko ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Tu veux dire…, murmura-t-elle.  

- Tu ne me laisses pas indifférent, sinon j’aurais pu te laisser être une femme. Tu étais ma partenaire et je devais te protéger. Je ne peux pas le faire si je n’ai pas l’esprit froid. Tu échauffes mes sens, Kaori., lui avoua-t-il.  

 

Elle leva les yeux, émue, vers lui et se détendit un peu.  

 

- Tu n’as pas voulu répondre à cette question dans mon rêve., lui avoua-t-elle.  

- Je n’ai pas fait grand-chose apparemment. Je t’ai embrassée quand même, peut-être même pelotée un peu ?, la taquina-t-il.  

- Ou même tes rêves sont chastes ?, lui demanda-t-il, une flamme brillant au fond de ses yeux.  

- Non… Tu… tu m’as embrassée et... euh… on s’est caressés… un peu… je veux dire…, bredouilla-t-elle, nerveuse.  

 

Il posa un doigt sur ses lèvres, un sourire aux lèvres. Doucement, il le fit courir autour de ses lèvres, traça leur contour avant de glisser les doigts le long de sa joue jusque dans ses cheveux. Il sentit ses mèches soyeuses caresser sa peau et l’attira à lui avant de poser ses lèvres sur les siennes. Il l’embrassa légèrement, ne sachant si elle s’écarterait ou si elle resterait. Il ne voulait pas l’effaroucher.  

 

Quand il s’écarta, il l’observa quelques instants et se retint de rire, attendri. Elle avait l’air stupéfaite et émerveillée.  

 

- C’était comme ça dans ton rêve ?, lui demanda-t-il, taquin.  

 

Sortant de sa rêverie, Kaori le regarda, les joues rosies. Il l’avait embrassée. Ryo l’avait embrassée dans la réalité, en vrai, en concret. Il avait posé ses lèvres sur les siennes et l’avait embrassée. Elle se retint de se pincer pour vérifier qu’elle était bien réveillée. Elle le savait.  

 

- Non. C’était comme ça., murmura-t-elle.  

 

Elle approcha de lui nerveuse et effleura ses lèvres avant de s’écarter.  

 

- C’est tout ? Tu as une vision très sage de ma personne., se moqua-t-il.  

 

Elle lui fit un petit sourire avant de s’approcher de nouveau et de reprendre ses lèvres de manière un peu plus appuyée puis de s’écarter et de pencher la tête de l’autre côté, reproduisant les mêmes gestes que lui dans son rêve. Cela lui donnait de l’assurance dont elle manquait en temps normal mais, à vrai dire, depuis son réveil, elle faisait preuve de plus d’audace que jamais. Le regardant droit dans les yeux, elle traça du bout de la langue le contour de ses lèvres puis la ligne médiane, sentant les deux moitiés se séparer légèrement. Elle hésita mais se retint de partir à l’assaut, un reste de timidité la tenaillant encore. Elle pressa sa bouche contre la sienne, leurs lèvres se touchant, s’attrapant doucement. Son regard pétillait. Le traitement ne semblait pas lui déplaire, pensa-t-elle, soulagée.  

 

- C’est mieux. Ca nous correspond assez bien., lui dit-il.  

- Pour un début…, ajouta-t-il.  

- Ca ne s’est pas arrêté là., pipa-t-elle, se mordillant les lèvres.  

- Oh… Laisse-moi supposer alors., lui demanda-t-il.  

 

Alors qu’elle s’attendait à l’entendre parler, il l’attira à lui et plaqua sa bouche sur la sienne. Il lui infligea les mêmes caresses qu’elle juste avant, puis doucement se mit à taquiner ses lèvres de sa langue et s’empara de sa bouche quand elle écarta les siennes. Il sentit bientôt les bras de sa partenaire entourer son cou, ses mains se glisser dans ses cheveux alors que sa langue dansait contre la sienne, le rendant fou. Leurs souffles se raccourcissaient, devenaient erratiques, des gémissements légers se faisaient entendre.  

 

Doucement, il la fit basculer sur le côté et se mit au dessus d’elle, ne lâchant pas ses lèvres. Quand il les quitta enfin, il l’admira un instant, croisant son regard chaud et pétillant qui surplombait ses pommettes rosies et ses lèvres rougies et gonflées de leurs baisers étirées en un sensuel sourire. Il ne résista pas à l’envie et se pencha de nouveau sur elle, déposant un baiser sur ses lèvres avant d’explorer son cou et la ligne de sa mâchoire avant de revenir à ses lèvres. Kaori était assaillie par toutes ces sensations en plus de celles que déclenchait sa main qui caressait doucement sa cuisse dénudée.  

 

Au bout d’un long moment, se sentant sur le point de perdre le contrôle, Ryo s’écarta d’elle et s’allongea, l’attirant contre lui. Il resta pendant un moment silencieux avant de baisser les yeux vers elle.  

 

- La suite de ton rêve, ça donnait quoi ?, lui demanda-t-il doucement.  

 

Elle le regarda et rebaissa les yeux, gênée. Elle se rappelait de la suite mais comment le prendrait-il ? Se sentirait-il acculé ? Se moquerait-il d’elle en la rembarrant vertement ? A quoi devait-elle s’attendre ? Un instant, elle contempla l’idée de passer ce moment-là puis se reprit. Elle devait rester sur le chemin qu’elle avait pris ce matin-là : celui de tenter sa chance, de savoir enfin ce qu’ils pouvaient être… ou non. Prenant une légère inspiration pour calmer son anxiété, elle reposa la tête contre son épaule.  

 

- On s’est avoués nos sentiments à notre manière et on a décidé de devenir quelque chose., dit-elle à voix basse, craignant sa réaction.  

 

Ryo resta un moment silencieux, se remémorant ses réflexions nocturnes. Il avait longtemps arboré un sourire idiot jusqu’au moment où ses craintes étaient revenues. Il avait encore une fois avancé alors qu’ils étaient dans une situation critique et il avait regretté de s’être autant découvert tout en essayant de lutter contre cela. C’était la raison pour laquelle il avait passé plus d’une demie-heure à la regarder dormir, pour essayer de puiser sa force en elle. Si ça l’avait apaisé, ça n’avait pas pour autant enrayé le phénomène et il s’était dit que la meilleure solution était peut-être de pratiquer le statu quo quelques temps, de voir comment les choses tourner sans les bousculer.  

 

- Tu sais quand on était dans ton rêve ? Je veux dire, s’il y avait un blizzard, c’est que c’était l’hiver, non ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, l’hiver qui vient en fait., répondit-elle, étonnée, ne comprenant pas où il voulait en venir.  

- Ca veut dire qu’on n’avait pas avancé après le mariage…, murmura-t-il.  

- Non… Tu étais juste un peu plus gentil., lui concéda-t-elle.  

 

Sentant le froid l’envahir, elle s’écarta de lui et s’assit dans le lit, ramenant ses jambes contre elle. Il allait lui dire qu’il ne pouvait rien se passer de plus. Il allait se rétracter à nouveau et la laissait attendre comme une pauvre poire. Toutes ces belles paroles de la veille ne seraient que cela, des paroles.  

 

Ryo observa sa partenaire, réfléchissant. Etre ou ne pas être courageux, telle était la question pour lui. Accepter ses sentiments et agir, profiter du temps qu’ils avaient à deux, prendre exemple sur elle et se jeter dans la gueule du loup pour savoir s’il voulait la croquer ou non… la croquer, il en avait envie depuis des mois déjà, des années même. Aurait-il le courage de tenter la vie à deux dans tous les sens du terme ? Il l’observa et sut. Doucement, il se redressa et se mit derrière elle.  

 

- C’est cette partie que tu oubliais par la suite ?, lui demanda-t-il.  

- Oui et je me suis réveillée au moment où tu voulais me parler mais je ne sais pas si tu comptais rester ou t’enfuir à nouveau., lui dit-elle, les larmes aux yeux.  

- Si on faisait mentir ton rêve ? Si on lui donnait une conclusion ?, lui proposa-t-il.  

- Quoi ?, s’étonna-t-elle.  

- Si on faisait mentir ton rêve… Pas de situation dangereuse où tu risques de perdre la mémoire et d’oublier ce qui se passe et surtout un Ryo beaucoup plus proche du réel… même si ton Ryo était assez bien cerné comme quoi tu me connais bien… peut-être un peu trop bien d’ailleurs., lui expliqua-t-il.  

 

Elle sentit ses mains glisser le long de ses flancs et saisir le bas de son pull avant de le relever. Elle leva les bras et le laissa faire, se retrouvant en débardeur.  

 

- Et on va lui donner une conclusion : le Ryo plus proche du réel va te déshabiller et te faire l’amour dans ce lit sauf si tu lui dis non maintenant parce que nous deux, c’est sérieux. Je ne me défile plus et on tente notre chance. Ca ne marchera peut-être pas mais, au moins, on aura essayé., lui affirma-t-il.  

- Alors ta réponse ?, lui demanda-t-il, embrassant la base de sa nuque, la sentant frissonner.  

- C’est oui… mais Ryo, je…, commença-t-elle., rougissante.  

 

Il s’arrêta et, posant le pouce sous son menton, fit venir sa tête en arrière pour l’observer avant de lui sourire.  

 

- Ne t’inquiète pas, je saurai être doux et, si tu ne veux pas aller plus loin pour le moment, on peut attendre un peu., lui assura-t-il.  

- Non, je n’ai pas envie de me défiler., lui assura-t-elle.  

- Si Mick savait…, s’amusa Ryo.  

- Dans mon rêve, il n’y croyait tellement pas qu’il pariait un mois d’abstinence., lui apprit Kaori, amusée.  

- C’est une idée… mais il sera insupportable., ironisa-t-il.  

- J’adore ce pyjama-là. Tu pourras le remettre., approuva-t-il, s’apercevant que c’était comme un chemisier à bretelle retenu par des agrafes.  

 

Allongeant sa belle, il les dégrafa une à une. Juste avant d’écarter les pans, il se redressa et regarda sa partenaire.  

 

- La vie est faite de choix. Aujourd’hui, on vient de tracer une nouvelle route pour nous deux., lui dit-il.  

- Tout aurait pu être différent., approuva-t-elle dans un murmure en caressant son visage.  

- Dans un autre monde, on vaquerait chacun de notre côté. Ici, on est ensemble et cette réalité-ci m’est beaucoup plus plaisante., avoua-t-il.  

- Il y a une chose qui ne change pas cependant…, le taquina-t-elle.  

- Laquelle ?, l’interrogea-t-il, écartant doucement le tissu de sa poitrine.  

- Tu dors toujours nu., lâcha-t-elle.  

- Paré à l’attaque, Madame. Tu comprendras mieux dans les jours à venir., répliqua-t-il fièrement d’une voix suave, la faisant rougir.  

 

Il se pencha sur elle pour l’embrasser et poursuivre leurs activités quand il entendit un bourdonnement étrange.  

 

- C’est quoi ce bruit ?, s’étonna-t-il.  

- Mon réveil., répondit-elle simplement.  

 

Celui qui l’avait empêchée de connaître la position du Ryo de ses rêves…  

 

- Interdit dans ma chambre., lui imposa-t-il.  

- Tout ce que tu voudras. Mais maintenant dans mon infini des possibilités, je voudrais la supplémentaire, celle où tu me fais l’amour., lui rappela-t-elle, ses joues se colorant.  

- A vos ordres, Madame. Kaori, quoiqu’il advienne, accroche-toi toujours que ce soit à moi si j’en viens à douter ou à la vie si je venais à disparaître. Promis ?, lui demanda-t-il très sérieusement.  

- Promis si tu en fais de même., lui répondit-elle, émue.  

- D’accord. Pas question de sacrifice entre nous. Du partage, uniquement du partage., lui dit-il.  

 

Elle chassa la boule d’émotions qui entravait sa gorge et caressa son visage amoureusement. C’était vrai : elle le connaissait finalement mieux qu’elle le pensait.  

 

- Je t’aime, Ryo.  

- Moi aussi. Laisse-moi te montrer à quel point., répondit-il.  

 

Il se pencha sur elle et l’embrassa doucement avant de laisser les choses dériver pour ce matin-là. Ce ne fut que le début de leur nouvelle réalité. 

 


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