Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 28-07-20

Ultimo aggiornamento: 06-08-20

 

Commenti: 23 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Coincés, Ryo et Kaori évoquent leurs parcours.

 

Disclaimer: Les personnages de "L'infini des possibilités... +1" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: L'infini des possibilités... +1

 

Capitolo 5 :: Chapitre 5

Pubblicato: 01-08-20 - Ultimo aggiornamento: 01-08-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bon samedi, bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Chapitre 5  

 

- Je suis au regret de vous annoncer que vous ne pourrez plus jamais avoir d’érection. Votre pénis est trop gravement brûlé et les voies sanguines ont été endommagées., entendit dire Ryo.  

 

Il regarda le médecin en face de lui, encaissant silencieusement la nouvelle avant que des fontaines d’eau salée ne surgirent de ses yeux et qu’un cri déchirant ne sortit de sa bouche.  

 

- Pourquoi tu hurles ainsi ?, hurla Kaori, faisant un bond sur le côté, finissant à deux centimètres du feu.  

 

Sentant la chaleur, elle s’écarta et revint vers Ryo, s’agenouillant devant lui. Elle l’observa un long moment alors qu’il semblait perdu et terrifié. Doucement, elle leva la main vers lui et tapota sa joue.  

 

- La Terre à Ryo ! Tu reviens avec nous, s’il te plaît ?, se moqua-t-elle gentiment, un peu inquiète tout de même.  

 

Son regard gris nuit qui fixait un point derrière elle se posa sur elle et elle tressaillit à son intensité.  

 

- Ryo, ça va ?, lui demanda-t-elle.  

 

Soudain, il la prit par les épaules et l’attira à lui brutalement, lui faisant lâcher un cri de surprise. Il la serra désespérément contre son torse avant de l’écarter de nouveau brutalement.  

 

- Tu te rends compte, Kaori, que j’ai failli perdre la chose la plus importante de ma vie ?, l’interrogea-t-il très sérieusement.  

- Oui, je sais, Ryo. Tu as failli mourir à plusieurs reprises., compatit-elle.  

- Quoi ? Non !, s’offusqua-t-il.  

- Je ne te parle pas de cela.  

- De quoi tu parles alors ?, lui demanda-t-elle, ne comprenant pas.  

- J’aurais pu perdre mon érecto-pouvoir !, s’exclama-t-il, un coucou faisant son apparition et se posant sur les cuisses de la jeune femme, encore calée entre ses jambes.  

 

Kaori sentit ses joues virer au rouge en même temps que sa colère devint noire. Elle sortit une massue et l’écrasa.  

 

- Tu ne penses donc jamais qu’à ça ?, cria-t-elle.  

 

Elle se dégagea prestement de lui et alla s’asseoir de l’autre côté de la grotte, lui faisant face, les jambes recroquevillées contre elle. Ryo observa un moment sa partenaire visiblement furieuse contre lui et ses pensées mokkoriennes. Il nota malgré tout que ses joues portaient toujours cette petite teinte vermeille et ça l’amusa.  

 

- A quoi veux-tu que je pense d’autres ? A la mort ? Kaori, quand je serai mort, je n’aurai plus à m’inquiéter de rien alors autant m’inquiéter pour quelque chose qui peut m’inquiéter., déclara-t-il, malicieux.  

 

Sceptique, elle leva un sourcil et soutint son regard, refusant de se laisser gagner par son sourire.  

 

- Donc c’est cela qui t’inquiète ? Que ton bazar ne fonctionne plus ?, lui rétorqua-t-elle.  

- Mon bazar ? Un peu de respect ! Mon engin contribue à répandre le bonheur sur Terre !, se vanta-t-il, réaffirmant la puissance de son coucou.  

- Répandre le bonheur sur Terre… J’aimerais bien voir cela…, maugréa-t-elle.  

- Quand tu le vois, tu me frappes…, lui rappela-t-il, un sourire ironique aux lèvres.  

 

Kaori se souvint de tous les matins où elle l’avait réveillé et trouvé en pleine manifestation matinale. Elle était tellement gênée que ça la mettait en colère et qu’elle l’écrabouillait sous une massue. Si elle voulait vraiment être honnête, ce qui la mettait vraiment en colère, c’étaient tous ces prénoms féminins qui sortaient de sa bouche en même temps que les fantasmes qui les accompagnaient. Si elle passait le mur de timidité qui existait en elle, elle admettrait peut-être qu’elle aurait aimé faire partie de ces prénoms, non, en fait qu’elle aurait aimé être le seul prénom qui sorte de ses lèvres pulpeuses qu’elle rêvait d’embrasser.  

 

- On n’a pas idée de dormir nu quand on ne vit pas seul., lui rappela-t-elle.  

- Je te signale tout de même que je ne t’ai jamais obligée à regarder mon mokkori. Il y a des fois où tu es restée volontairement., lui remémora-t-il.  

- Vraiment ? Et quand cela ?, lui demanda-t-elle, ne se souvenant pas.  

- Tu ne te souviens pas. Quand j’ai eu le mokkori électrocuté, c’était lors de l’affaire avec Nagisa. Je ne t’ai jamais forcée à rester mais tu étais là et tu as regardé ma virilité endommagée. Ca n’avait pas l’air de tant te gêner., se moqua-t-il.  

 

Kaori se souvint de ce moment. Les circonstances de son malheur l’avaient tellement atterrée qu’elle n’avait même pas pensé à cela. Elle tenta de contrôler la montée de chaleur à la honte qu’elle ressentit sur le moment et usa de la stratégie de son partenaire.  

 

- Bah, de toute façon, ce n’aurait pas été une grande perte pour l’humanité., lâcha-t-elle.  

- Quoi ?! Tu plaisantes, je suis l’Etalon de Shinjuku, moi, Madame. Je suis un trésor de l’humanité féminine, je devrais même être une merveille du monde, un monument mondial, un patrimoine classé à l’UNESCO !, s’exclama-t-il, bondissant sur ses pieds, coucou dressé.  

 

En temps normal, elle lui aurait déjà balancé une massue sur la tête et elle aurait pu en sortir une à manche raccourcie mais elle n’en eut pas besoin.  

 

- Aïe ! Saleté de grotte faite pour les nains !, gronda-t-il, se frottant le crâne et se rasseyant.  

- Ca aurait été un tel drame si tu ne t’étais jamais remis, si tu étais resté impuissant ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il la regarda sans y croire. Comment pouvait-elle lui poser la question ? Elle n’imaginait donc pas le drame que ça aurait été ?  

 

- Ca se voit que tu n’es pas un homme…, grinça-t-il.  

- Tu t’imagines une vie sans sexe ? C’est… c’est… c’est impensable… Si je ne pouvais plus faire mokkori, ma vie serait finie., se lamenta-t-il.  

- Je peux raccrocher, m’isoler dans un coin reculé de la Terre, disparaître. Je suis fini. Je peux aller au Maroc et me faire opérer à la limite.  

- Ou tu pourrais découvrir les plaisirs de l’amour platonique…, lui suggéra Kaori.  

- Ca te changerait, ça serait plus reposant et rien ne t’empêcherait de t’adonner à une autre forme de sexualité., ajouta-t-elle, se sentant rougir.  

- Ah oui ? Dans quel genre ?, lui demanda-t-il, curieux de savoir jusqu’où elle irait.  

- Je ne sais pas, moi. C’est toi, l’expert., balbutia-t-elle, ne maîtrisant pas la descente sur la pente savonneuse qu’elle venait d’emprunter.  

- Voyons, tu dois bien avoir une petite idée, non ?, insista-t-il.  

 

Kaori le regarda subjuguée tentant de lutter contre les images indécentes qui prenaient vie devant ses yeux, la faisant virer au cramoisi. Nerveuse, elle se mordit la lèvre, visionnant Ryo entrain de l’embrasser sensuellement, sa main se glissant dans ses cheveux, l’empêchant d’écarter le visage. Il taquinait tendrement ses lèvres de la langue jusqu’à ce qu’elle les ouvre dans un soupir de contentement et aille la faire danser avec la sienne. Elle sentait son autre main caresser le bas de son dos lentement, sensuellement. Elle l’imaginait la basculant doucement sur le sol, s’allongeant à moitié sur elle, donnant un peu plus de passion à leurs échanges. Ses doigts se glissèrent dans ses cheveux de jais alors qu’elle mêlait sa langue avec la sienne avec toute l’envie refoulée depuis des années. Bientôt, elle sentit la main de son partenaire se poser sur sa poitrine et la caresser doucement, agaçant les pointes qu’elle sentait se durcir du pouce. Brièvement, elle se demanda l’effet qu’auraient ses lèvres au même endroit.  

 

Ryo ne rata pas une miette du spectacle. Il observait silencieusement Kaori dont le regard se fit un peu plus flou, signe qu’elle rêvait éveillée, puis se voila d’une façon qu’il connaissait pour l’avoir vue sur d’autres femmes. Il vit ses lèvres s’entrouvrir légèrement, sa langue les humecter à plusieurs reprises. Ses joues rosissaient et il vit sa respiration s’accélérer légèrement. Sentant le désir monter, il regretta qu’elle eut encore son manteau, curieux de savoir si elle manifestait d’autres signes.  

 

- Alors Kaori, une petite idée ?, lui redemanda-t-il d’une voix plus rauque qu’il ne l’aurait voulue, la ramenant à la réalité.  

 

Pour masquer les raisons réelles de son intonation, il se mit à tousser et tourna le regard vers l’extérieur.  

 

- Saleté de froid., maugréa-t-il.  

- Alors ?, lui demanda-t-il, la voyant le fixer, rouge pivoine.  

- Tu y as réfléchi longtemps… tu dois avoir une petite idée, non ?, la taquina-t-il.  

- Je… euh… non… De toute façon, je ne vois pas pourquoi on en parle puisque, finalement, tout va bien., éluda-t-elle, détournant le regard.  

 

Il ne la poussa pas plus, sachant que, comme lui, certains sujets étaient délicats.  

 

- En plus, ce n’est pas la seule fois où mon mokkori a souffert, ce qui prouve sa force., se vanta-t-il.  

- Le sérum de Kazue… Quelle histoire…, lâcha Kaori.  

- Quel enfer ! Je n’avais jamais eu un coucou aussi déréglé…, gronda Ryo.  

- C’était aussi la première fois que je n’ai pas eu de lever de drapeau matinal de ma vie d’adulte., pleurnicha-t-il.  

- C’était peut-être aussi la première fois que tu as eu un drapeau levé en continu., répliqua-t-elle sèchement.  

- Tu sais dans mes fantasmes les plus fous, j’en rêve, quoique je n’ai pas à me plaindre de mon endurance au lit., lui fit-il savoir, posant un regard troublant sur elle.  

 

Combien de fois avait-il rêvé de faire l’amour à sa partenaire pendant des jours et des nuits entiers, se disant qu’il lui faudrait bien ce temps-là pour étancher tout le désir qu’il avait enfoui au plus profond de lui-même depuis toutes ces années ? Combien de matins s’était-il réveillé sortant d’un rêve où elle était celle en laquelle il se perdait ? Ils avaient été nombreux, de plus en plus fréquents au cours des années. Elle avait même l’exclusivité depuis quelques mois, supplantant toutes les autres créatures qu’il connaissait ou rencontrait.  

 

- Tu… Tu rêvais aussi d’un mokkori balancier ?, pipa-t-elle pour se défaire de l’emprise qu’il avait sur elle, pour oublier la boule de chaleur qui naissait au creux de son ventre alors qu’elle s’imaginait être celle qui partagerait son endurance sexuelle, en ayant la sensation qu’il pensait à elle de manière osée.  

- Tu crois que j’aurais pu trouver une femme qui aurait pu en faire de même ?, lui demanda-t-il.  

- Je ne pense pas, non., répondit-elle avec un petit sourire gêné.  

- Quoique ce mode peut avoir une certaine utilité pour procurer du plaisir…, lâcha-t-il d’une voix suggestive.  

- Ah… euh… Vraiment ?… Si tu le dis…, bafouilla-t-elle., n’osant croiser son regard.  

 

Se délectant de son innocence, il eut envie de la taquiner un peu plus.  

 

- Il y a certains points qui sont réceptifs aux frottements ou aux tapotements. Le tout est de savoir s’y prendre., lui expliqua-t-il.  

 

Kaori se sentit rougir de plus belle en observant son index qu’il faisait tourner délicatement autour d’un point imaginaire puis tapoter au même endroit sur son genou, se laissant prendre par les images qui l’assaillaient.  

 

- Je… euh… certainement., balbutia-t-elle, se retenant de gigoter sur place.  

- A quoi tu penses ?, lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Elle releva les yeux vers lui et se perdit dans son regard chaud. Elle sentit rapidement ses lèvres se presser contre les siennes et la pesanteur jouer son rôle lorsqu’il l’entraîna sur le sol. Ses mains glissaient sur son corps pendant que sa langue fouillait sa bouche consciencieusement. Son manteau fut ouvert puis les boutons de son jean défaits et elle sentit ses doigts glisser sous l’élastique de son sous-vêtement, trouvant rapidement un de ses points réceptifs dont il parlait. Son index tournait autour, le caressait doucement, appuyait dessus par moment envoyant des décharges électriques dans tout son corps qui s’arquait. Elle s’entendait haleter et gémir son prénom. Elle voulait plus, elle le voulait en elle, son corps sur le sien, ses bras autour d’elle tout comme elle l’entourait des siens.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il doucement.  

- Ryo., soupira-t-elle, prise dans son rêve.  

 

Il ne put réfréner le sourire qui naquit au son de sa voix, de son prénom soupiré de manière lascive, si lascive qu’il en ressentit des picotements dans toute sa colonne vertébrale jusque dans le creux de ses reins.  

 

- Kaori., l’interpela-t-il un peu plus fortement.  

 

La jeune femme leva un regard surpris sur lui et se mit à rougir furieusement. Tout cela n’avait été qu’un rêve. Ce n’était pas le premier qu’elle faisait du genre mais, d’habitude, elle le faisait dans l’intimité de sa chambre pas devant l’être désiré. Elle déglutit nerveusement quand elle le vit se mettre à genoux et avancer vers elle tel un félin. Il dégageait un tel magnétisme qu’elle aurait peut-être dit oui à tout ce qu’il lui aurait proposé. Quand elle sentit sa main se poser sur son front, fraîche, elle tressaillit et baissa les yeux, honteuse.  

 

- Tu es un peu chaude., murmura-t-il.  

 

Il masqua son inquiétude toutefois. La température pouvait aussi être due à sa rêverie. Doucement, il souleva son manteau et son pull et observa la blessure qui semblait encore normale.  

 

- Je… euh… Je vais entrouvrir mon manteau., dit-elle.  

- Laisse-moi faire., murmura-t-il, attrapant la fermeture éclair et la faisant glisser sur quelques centimètres.  

 

Il passa ensuite le doigt dans l’ouverture et écarta les deux pans, sentant la chaleur de son corps irradier. Il dut faire un effort pour ne pas ouvrir plus son manteau, y passer les bras et la prendre pour la serrer et sentir ses courbes contre lui. Il retira sa main et releva le visage, sombrant dans son regard couleur de feu.  

 

Fébrile, chamboulée par cette proximité rendue inédite par l’atmosphère qui les entourait, Kaori soutint son regard et leva la main vers son visage. Elle la posa délicatement sur sa joue, remarquant une petite flamme s’y allumer, puis remonta doucement pour aller dégager les mèches folles qui barraient son front. Elle sentit alors sous la pulpe de ses doigts la cicatrice sur le haut de son front cachée par l’épaisse chevelure épaisse. Elle la dégagea et la traça, le cœur serré.  

 

- Cette blessure-là, je ne pourrais jamais oublier l’angoisse qui l’a accompagnée., murmura-t-elle.  

- J’ai cru te perdre cette nuit-là. J’ai cru que tout se finirait dans ce cimetière., lui confia-t-elle.  

 

Ryo l’observa et sentit son angoisse. Instinctivement, il posa une main sur sa joue, attirant son attention.  

 

- Je suis là, Kaori. Je ne suis pas mort cette nuit-là, ni Umi. Tout s’est bien fini., la rassura-t-il.  

- J’en serais morte, Ryo. Si tu étais mort, ça m’aurait tuée., lui avoua-t-elle.  

- Arrête de dire des bêtises. Tu aurais repris ta vie en main. Tu aurais retrouvé une vie normale. Tu aurais pu enfin faire tellement de choses., objecta-t-il.  

 

Elle l’observa attentivement, laissant glisser ses doigts dans ses cheveux jusqu’à l’arrière de son crâne. Elle entendait son souffle léger, régulier. Elle sentait l’odeur de la nicotine qui l’entourait encore, cette légère odeur de poudre également et celle de son eau de toilette.  

 

- Non, Ryo. La mort d’Hide a été dure. Elle l’est encore par moments d’ailleurs mais tu es là. Si tu étais mort ce jour-là…, commença-t-elle, s’arrêtant pour chasser la boule dans sa gorge.  

- Si tu étais mort cette nuit-là, je ne serais pas rentrée à l’appartement. Je serais restée à tes côtés., lui apprit-elle.  

- Ca aurait été inconscient de ta part de rester toute la nuit dehors., murmura-t-il, refusant de comprendre ce qu’elle voulait lui dire.  

- Il n’y a pas d’inconscience dans la mort., souffla-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Si tu étais mort dans ce duel, je t’aurais rejoint dans le sommeil éternel pour pouvoir te rejoindre dans une autre vie., lui affirma-t-elle.  

- Kaori, non…, murmura-t-il, sonné.  

- Je t’aime, Ryo. Je ne pourrais plus vivre sans toi…, lui avoua-t-elle.  

 

Il l’observa un long moment, ému par ses mots, incapable de les lui retourner avec toutes les conséquences que ça engendrerait. Brusquement, il lâcha sa joue et l’attira dans ses bras, la serrant à l’étouffer.  

 

- Folle… Ce serait complètement idiot de faire une chose aussi inconsidérée pour un homme comme moi., la sermonna-t-il.  

 

D’abord surprise, Kaori referma les bras sur son dos, serrant les paupières pour faire refluer les larmes qui montaient alors qu’il n’avait pas répondu à son message. Elle savait qu’il n’était pas indifférent. Elle le sentait à son cœur qui battait à tout rompre contre le sien, elle l’entendait au léger tremblement de sa voix, probablement imperceptible pour beaucoup mais pas pour elle. Il n’était pas indifférent. Elle espérait juste qu’un jour, il serait capable de lui répondre.  

 

- Pourquoi Ryo ? Pourquoi ne mériterais-tu pas qu’on t’aime ?, lui demanda-t-elle, sans le lâcher.  

- Je suis un tueur, Kaori. Je suis incapable d’être fidèle, sérieux… Je te dévalorise, te blesse constamment… Tu mérites mieux., lui murmura-t-il.  

- Ryo, ça fait sept ans que tu m’es fidèle d’une certaine manière. Je sais que tu as couché ailleurs, que nous ne sommes pas liés mais tu reviens toujours. Sérieux, tu sais l’être, ta vie l’est déjà tellement que c’est normal que tu cherches à t’en éloigner. Tu n’es pas tendre avec moi mais le monde n’est pas tendre avec nous. Si tu m’entourais de douceur, comment je survivrais ?, lâcha-t-elle avec un petite rire qui apaisa sa souffrance.  

- Je suis un tueur. Tu n’y changeras rien., dit-il sombrement.  

- Oui, tu es un tueur, je le sais, je l’ai accepté… mais tu n’es pas que cela, Ryo., lui affirma-t-elle.  

 

Elle s’écarta de lui et prit son visage entre ses mains, plongeant un regard doux et confiant dans le sien. Il chercha à s’écarter, mal à l’aise face à sa bienveillance, mais elle le retint.  

 

- Non… tu n’es pas qu’un tueur, Ryo. Tu as sauvé des vies, d’innombrables vies. L’homme que je connais a un cœur et une conscience. Tu fais le bien autour de toi, Ryo. Tu es peut-être un nettoyeur mais tu agis pour le bien du plus grand nombre, pour assurer la paix et la sécurité. Il est loin le tueur froid. Toi aussi, tu as droit à la rédemption., lui déclara-t-elle, une larme roulant le long de sa joue.  

- Pourquoi tu pleures ?, lui demanda-t-il, surpris.  

- Parce que j’ai mal de te voir t’enfermer dans ce passé douloureux, dans cette espèce de prison alors que tu as évolué., murmura-t-elle.  

- Arrête, s’il te plaît… ne pleure pas. Je ne veux pas te voir pleurer pour moi, Kaori., l’implora-t-il, la gorge serrée.  

- Pourquoi je ne pourrais pas pleurer pour toi, Ryo ? Pourquoi ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il la regarda un moment perdu, ne sachant quoi lui dire. Il posa une main sur sa joue et la caressa du pouce.  

 

- Parce que j’ai besoin de ton sourire., murmura-t-il.  

 

Elle le regarda sans comprendre et chercha dans ses yeux le sens de ses paroles.  

 

- J’ai besoin de toi telle que tu es, Kaori. J’ai besoin de ton sourire, de ta joie de vivre, que tu continues d’espérer., lui expliqua-t-il.  

- Ne me laisse pas penser que, si je meurs, tu me suivras. Dis-moi que tu vivras., la supplia-t-il.  

- S’il te plaît, dis-moi que tu vivras., murmura-t-il.  

 

Malgré la douleur d’imaginer sa vie sans lui, elle ressentit tout son désespoir et ne put l’ignorer. Son cœur se serra et elle réunit tout le courage qu’elle avait avant de plonger dans son regard.  

 

- D’accord. Je ne me laisserai pas mourir., lui promit-elle.  

- Je te le promets, Ryo. Je vivrai., lui assura-t-elle, voyant son soulagement.  

- Mais promets-moi de rester avec moi le plus longtemps possible., lui demanda-t-elle en retour.  

- D’accord. Je ferai le maximum pour que tu puisses continuer à me taper dessus., plaisanta-t-il.  

 

Malgré le trait d’humour, elle vit que sa promesse était sérieuse et acquiesça, soulagée.  

 

- Merci. Tu es le seul avec Mick à avoir le crâne assez dur., lui retourna-t-elle sur le même ton.  

- Je sais. Tu veux bien revenir plus près du feu ? Il fait froid de ce côté., s’enquit-il, soucieux.  

 

Elle acquiesça et le suivit de l’autre côté, plus près du feu, prenant place à ses côtés. Sans lui demander, il glissa les doigts le long de son bras et les entrelaça avec les siens. Soudain, il se mit à rire.  

 

- Qu’est-ce que tu aurais fait si j’étais parti avec une de ces femmes qui ont croisé notre route ?, lui demanda-t-il.  

 

Quand il baissa le regard et croisa le sien douloureux, il cessa de rire et serra juste ses doigts un peu plus fort. 

 


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