Capitolo 2 :: Belle mais complexée

Pubblicato: 28-10-04 - Ultimo aggiornamento: 28-10-04

Commenti: Je n'en reviens pas! Voilà à peine une heure et demi que j'ai mis en ligne mon premier chapitre et j'ai déjà 6 reviews! J'étais tellement contente de lire vos messages que je me suis lancée dans le chapitre suivant. Ne vous en faites pas ce sera très guimauve pour faire plaisir à certains et certaines... J'essayerais de faire des mises à jour régulières, puisque j'écris un chapitre en à peine 30 minutes. Alors installez-vous confortablement et c'est partit ! (j'ai le coeur qui bat très fort. Continuer à m'envoyer des messages et pourquoi pas des idées de suite...)

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Pourquoi ce soir ? Miyato n’aurait pas pu attendre demain ! Et pourquoi pas oublier complètement mon existence !  

À grandes enjambées, Kaori traversa la rue pour se rendre à l’épicerie. Elle qui venait de faire les courses… C’était décidément pas son jour. Pourquoi fallait-il que Miyato revienne aussi brutalement dans sa vie. Dans le passé sa seule présence lui avait fait sentir à quel point elle était gauche et par moment pas très futée… Ryo suffisait amplement pour ses complexes, pas besoin que miss parfaite débarque et illumine tout sur son passage !  

Les années ne l’avaient (malheureusement) pas enlaidie et elle savait que ce soir, elle devrait encore surveiller la libido ambulante qui lui servait de partenaire. C’était tout simplement une merveilleuse soirée en perspective…  

À l’entrée de l’épicerie, elle jeta un regard autour d’elle. Des femmes, il y en avait partout. Toute plus jolie les unes que les autres. Elle soupira. Elle aussi aimerait être regarder comme ses femmes. Souvent un regard était le joli des compliments.  

- Pourquoi pas moi ! cria-t-elle désespérément. J’en ai marre ! Je veux qu’on m’aiiimmme !  

Elle se mit à sangloter et ne prêta aucune attention aux murmures qui s’élevaient autour d’elle.  

- Ben qu’est-ce qu’elle a cette fille ?  

- Je sais pas, elle doit être folle !  

- Je la trouve bizarre…  

- Kaori ? s’inquiéta une voix féminine et familière.  

Les larmes aux yeux, Kaori leva la tête vers le visage inquiet de Miki.  

- Et bien alors, qu’est-ce que tu fais là toute seule ? Ryo n’est pas avec toi ?  

À peine venait-elle de finir sa phrase qu’elle scruta les environs à la recherche d’un pervers se jetant sur tout ce qui bouge… et qui naturellement porte une jupe !  

- Non. Ce fainéant est resté à l’appartement. Je suis sortit seule, j’avais des courses à faire.  

- Mais tu ne les as pas déjà faites ? Je croyais d’avoir vu avec des paquets tout à l’heure lorsque tu es passée au café.  

Kaori renifla.  

- Si, mais on a une invitée ce soir.  

Miki lui lança un regard interrogateur.  

- Une ?  

Kaori hocha la tête.  

- Une vieille amie.  

- Ryo va encore se comporter comme un crétin.  

- Oui, mais ce n’est pas ça qui m’inquiète, murmura Kaori.  

Miki la regarda sans comprendre. Savoir que Ryo allait tout faire pour draguer son amie ne la gênait pas ?!  

- Kaori, tu es sûre que ça va ? Ce n’est pas dans tes habitudes de dire une chose pareille. D’habitude, le pauvre Ryo n’a même pas le temps de dire ouf que tu as déjà brandit ta massue. L’aurais-tu perdu ? rigola-t-elle.  

Kaori ne put s’empêcher d’esquisser un sourire.  

- Ne t’en fais pas pour ça, je me suis fait livrée la semaine dernière. J’en ai tout un stock dans mon armoire !  

- Et bien alors, si tu m’expliquais pourquoi tu as l’air si malheureuse.  

- D’accord, mais pas ici.  

- Allons au Cat’s eye alors. Avec Falcon au comptoir, on ne risque pas d’être dérangé par la foule.  

Miki se mit à rire et Kaori vit cette étincelle de bonheur qu’elle lui connaissant tant et qu’elle lisait souvent dans ses yeux lorsqu’elle évoquait son mari… si spécial. Miki. Elle aussi était ravissante.  

Plus belle que moi, pensa Kaori tristement.  

- Tu viens ?  

- Oui j’arrive.  

Au Cat’s eye  

- TU LUI AS DIT QUOI ???  

Miki n’en revenait pas !  

- Pas si fort, je t’en prie, supplia Kaori, on pourrait nous entendre.  

- Ne t’en fais pas, à part nous deux et Falcon, il n’y a personne !  

Kaori le savait bien. Avec « nounours » comme l’appelait Miki, on ne risquait pas de se bousculer… Ce géant de deux mètres avait un accueil aussi chaleureux qu’un glaçon !  

- Et qu’est-ce qu’il t’a dit ? s’impatienta Miki enthousiasmé. Il n’a pas pu refuser quand même !  

- Et bien… à vrai dire, il a rigolé.  

- Quel imbécile ce Ryo ! Mais il va t’aider bien sûr ?  

- Heu… je n’en suis pas aussi sûr.  

- Comment ça ! Il ne va quand même pas te laisser te débrouiller toute seule ! Tu auras l’air de quoi !  

Kaori lança un regard désespéré à son amie de toujours, sa confidente. Autant la poignarder en plein cœur tout de suite. Miki comprit sa détresse et se tourna vers son mari.  

- Nounours, mon chéri, appelle Ryo tout de suite et menace-le ! Il finira bien par accepter de jouer ce petit jeu.  

Lorsqu’il entendit son surnom, « Nounours » en laissa tomber la tasse qu’il essuyait. Rouge comme une tomate, il voulut protester, mais Miki l’avait devancé.  

- S’il n’accepte pas dis-lui que tu transformera son mokori power en mokori « out ». Je suis sûr qu’il ne pourra pas refuser !  

Fière de sa trouvaille, Miki lança un regard complice à Kaori. Celle-ci ne put s’empêcher de sourire. Elle les enviait. Ils s’aimaient. Ils se l’étaient dit et ils s’étaient mariés.  

Un jour peut-être…  

- Elle est belle ?  

Extirpée de ses pensées, Kaori sursauta.  

- Qui ? Miyato ?  

- Bien sûr, qui d’autre !  

- Belle est un euphémisme. Elle est… resplendissante.  

- Je vois.  

Devant le regard attristé de son amie, Miki voulut la rassurer.  

- Tu sais Kaori, il faudra que tu laisses tes complexes de côté un jour ou l’autre. Tu es très belle. Je t’assure. Je connais beaucoup d’hommes qui souhaiteraient de faire la coure.  

- Ah oui et qui ça ?  

- Heu… ben Mick par exemple !  

- Mick est un obsédé qui serait capable de draguer une affiche de cinéma à partir du moment où elle a une poitrine volumineuse !  

Un corbeau passa avec marteau et frappa la tête de linotte.  

- Oui bon, c’est peut-être pas un bon exemple…  

- Laisse tomber Miki. Je te remercie mais il tard et je dois rentrer avant que l’obsédé qui habite sous mon toit ne se jette en caleçon sur notre invité.  

Une horde de corbeaux virevoltèrent au-dessus de la tête de Miki.  

Kaori remercia une nouvelle fois son amie, souhaita un bonsoir à Falcon puis sortit.  

- Quel gâchis, murmura Miki. Les années passent et il ne se passe toujours rien entre eux. C’est presque désespérant.  

- Laisse-faire le temps (et l’auteur !) et on verra bien ce qui va se passer, la rassura Falcon un sourire aux lèvres.  

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