Capitolo 4 :: Un détail... oublié !

Pubblicato: 29-10-04 - Ultimo aggiornamento: 29-10-04

Commenti: Et une suite, une ! J'attends vos commentaires, ils me stimulent pour écrire la suite !!

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Le dîner se déroula beaucoup mieux qu’elle l’aurait souhaité. Il n’y eut envers son irrésistible partenaire que des écrasements de pieds, de fourchettes dans son adorable postérieur et son oreille avait légèrement doublé de volume… Mais mis à part ça, Kaori avait réussit à contenir ses ardeurs et elle arborait toujours son inépuisable sourire de bonheur.  

Miyato les observait intensément. Une question lui brûlait les lèvres mais elle n’osait tout simplement pas la poser. De toute façon, elle devait reconnaître qu’une véritable complicité les unissait. Une complicité semblable à celle qui la liait à son propre fiancé.  

Ils sont choux, pensa-t-elle. Et puis Ryo était décidément très mignon…  

D’ailleurs, elle le fit remarquer à Kaori lorsqu’elle se retrouvèrent momentanément seules dans la cuisine pour débarrasser la table. Notre séducteur, quant à lui, était resté flâné devant le poste de télé. Il baillait bruyamment et il était évident que cette soirée de simulation et de frustration avait quelque peu énervé sa libido…  

- Comment ! s’exclama une Kaori écarlate.  

- Et ben quoi, inutile de rougir comme ça, rigola Miyato. On ne t’a jamais dit que ton fiancé était séduisant ?  

- Heu à vrai dire, pas de cette façon, bafouilla Kaori.  

C’était malheureusement la vérité pour la simple et unique raison qu’ils n’étaient que partenaire.  

- Je t’envie presque, tu sais, soupira son amie.  

Inquiète, Kaori se tourna vers elle. Mais elle se rassura aussitôt en apercevant cette lueur malicieuse si fréquente dans le regard de Miyato. Bien que Kaori désirait vite détourner la conversation de son partenaire afin de ne pas s’enliser dans un mensonge sans fin, elle ne put s’empêcher de ramener un peu vérité. Après tout, si son amie devait rester quelque temps en ville, elle s’apercevrait rapidement du comportement obsédé de son si « séduisant fiancé ». À l’idée d’imaginer Ryo la tête sur le postérieur de ses proies féminines, une horde de corbeaux envahit la pièce. Seule, son amie ne s’en aperçut pas…  

- Oh, tu sais, Ryo peut parfois avoir des comportements quelque peu… surprenants.  

Surprenants ? Kaori se mit à réfléchir. Non décidément, le mot ne convenait pas. Énervant, exaspérant oui mais certainement pas surprenants. Comment le pervers number one du Japon pourrait-il avoir un comportement surprenant ? Elle réfléchissait au bon terme à utiliser lorsqu’elle aperçue son amie qui jetait un coup d’œil par l’entrebâillement de la porte…  

- Arrête ton char, Kaori, moi à ta place si j’avais un fiancé aussi beau que le tien je ne quitterais plus mon… Oh !  

… et tout de suite après s’effondrait à la renverse !  

Surprise, Kaori ouvrit en grand la porte de la cuisine. Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines…  

- Ryo ! hurla-t-elle. Qu’est-ce qui te prends de faire des choses pareilles dans le salon et en plus en présence d’une invité !  

Ryo lui jeta un regard d’incompréhension et de parfaite innocence.  

- Ben quoi ? Ça me gratte, j’allais pas me retenir toute la soirée !  

Kaori arracha violemment la main qui s’agiait sous le caleçon.  

Ne pas s’énerver, surtout ne pas s’énerver !  

De tels gestes pouvaient porter à confusion ! Qu’allait penser Miyato ?  

Affichant un sourire à terroriser un enfant, Kaori se tourna mécaniquement vers son amie et essaya de rattraper la situation.  

- Ryo est comme ça, hi hi. On ne l’a pas sous les yeux pendant quelques secondes et hop, il fait une bêtise, hi hi hi !  

Miyato remarqua le sourire crispé de son amie mais ne fit aucun commentaire. Bien au contraire, un sourire commençait à se dessiner sur ses lèvres. Tien, tiens…  

- Dis donc vous deux, je ne vous ai même pas poser la question. Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ?  

Kaori se mit à rougir oubliant instantanément sa fureur contre Ryo.  

- Heu… non… enfin… c’est-à-dire que oui… mais…  

Ryo jeta un regard amusé à sa partenaire. Il se laissa deux secondes pour se délecter de son embarras puis lui porta secours.  

- C’est très récent à vrai dire.  

- Vraiment ?  

Il jeta un regard rapide à la pendule. 1h30.  

- À vrai dire c’est tellement récent que j’ai l’impression que c’était hier, rigola-t-il.  

Kaori se sentit rougir jusqu’aux orteils…  

Tiens, tiens…  

- C’est vrai que le temps passe vite lorsque l’on est amoureux, soupira Miyato. Voilà bientôt cinq ans que je vis avec lui et les années défilent à une de ces vitesses ! Je me souviens encore de notre rencontre, de notre premier baiser… C’était vraiment un moment magique. Et vous deux ? C’était comment votre premier baiser ? Avec Ryo, je suppose que cela ne pouvait être que magique. Pas vrai Kaori !  

Miyato lui lança un petit clin d’œil.  

Kaori crut défaillir et Ryo manqua de s’étouffer en avalant sa salive.  

- Ais-je dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? demanda-t-elle inquiète en voyant son amie écarlate.  

- C’est que…  

Kaori ne pouvait pas dire qu’elle ne l’avait jamais embrassé ! Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait, mais avec Ryo… Pendant une fraction de seconde, elle imagina les lèvres de son partenaire sur les siennes, son visage à quelques centimètres du sien, son souffle chaud et envoûtant…  

- Je peux savoir à quoi tu penses ? chuchota Ryo à son oreille.  

Kaori sursauta et lui jeta un regard assassin. Son partenaire ne s’en formalisa pas outre mesure et lança un radieux sourire à Miyato.  

- La pauvre ne s’en est toujours pas remise ! Il faut dire que je suis un champion des petits bisous ! Aucune femme ne peut me résister ! (Sur ce et en trois enjambées, il rejoignit Miyato.) Il faut toujours prouver ce que l’on dit pas vrai Miyato ?  

Kaori fuma. Ce crétin tendait déjà ses lèvres à son amie. Il exagérait !  

- Kaori, mais dis quelque chose, supplia Miyato terriblement embarrassée en essayant de repousser les assauts du pot de colle.  

- Ryo ! cria Kaori au summum de sa colère. Tu ne changeras décidément jamais ! Je ne peux pas te faire conscience ! C’est si difficile pour toi te rester sérieux pendant quelques minutes !  

Et… BOOUUUMMMM !  

- F’est pas fuste ! F’en ai malle que tu me fapples deffus tout le temps !  

- Si tu veux que j’arrêtes, t’as qu’à commencer à te tenir tranquille !  

Brusquement, elle croisa le regard de son amie. Elle lança prestement sa massue qui alla directement enterrer son partenaire trois étages sous terre.  

C’était malin ! Maintenant, comment Miyato croirait qu’elle et lui étaient ensemble. C’était impossible. D’ailleurs pourquoi lui lançait-elle ce regard ? Mais elle se marre ? !  

En effet, Miyato tentait désespérément de cacher son sourire derrière sa main.  

Une libellule s’écrasa contre la tête de Kaori.  

- Je suis désolé, Kaori, je ne veux pas me moquer, mais… enfin vous entretenez une relation tellement… particulière.  

- F’est une fauvage ! sanglota Ryo au fond de son trou.  

- Si tu te conduisais mieux, je n’aurais pas à te corriger perpétuellement ! cria Kaori.  

- Une fille ne fe balade pas avec une maffue ! Miyato, j’ai maaaallll ! !  

Miyato s’approcha du pauvre Ryo recroquevillé dans sur lui-même, pleurant toutes les larmes de son corps.  

- Tu vas continuer ton cirque encore longtemps ? s’énerva Kaori.  

Miyato posa une main rassurante sur le dos masculin. Ce dernier esquissa un sourire de satisfaction à l’attention de sa partenaire. Kaori dû faire un énorme effort sur elle-même pour ne pas intervenir.  

Tu me le paieras, Ryo Saeba !  

Ryo étendit davantage son sourire et s’élança les bras en avant vers Miyato. Agrippé à sa jambe, il se frottait la joue contre la cuisse de la jeune femme.  

- Miyato, j’ai besoin de tendresse. Kaori est toujours méchante avec moi ! Et je lui ai rien fait, c’est pô juste !  

Il y a des limites à ne pas franchir ! Et Ryo venait d’en franchir une.  

BOOUUUMMMM ! ! Dédicace spécial « débile profond ! »  

- Ouille, tu me fais mal ! cria Ryo.  

Kaori le tenait par l’oreille et l’emmenait de force dans la cuisine. Ils devaient avoir une explication tout de suite où bien elle sentait qu’elle allait craquer !  

Elle referma la porte de la cuisine derrière elle et s’y adossa. Ryo s’était assis sur une chaise et observait le sol, l’air tout penaud…  

- Ryo, commença-t-elle en essayant de calmer son énervement, je peux savoir à quoi tu joues ? C’est quoi ce cirque de tout à l’heure ! Je croyais que tu allais m’aider !  

- Si on peux même plus s’amuser !  

- S’amuser ?! Tu te moques de moi ! Comment veux-tu qu’elle gobe le mensonge que je lui ais dit si tu ne joues même pas le jeu !  

- Hé dis donc, s’énerva Ryo, je te rappelles que c’est toi qui a mentit ! T’avais qu’à lui dire la vérité ! Et puis si tu crois que c’est facile de jouer les amoureux transis avec une folle furieuse !  

- Je ne suis pas une folle furieuse ! s’énerva Kaori à bout de nerf.  

- Ah oui tu crois ça !  

Du menton, il lui désigna la massue qui était apparue par je ne sais quel miracle dans ses mains et qui grossissait à vue d’œil.  

Au bord de l’explosion, Kaori tremblait…. Et elle explosa.  

- Tiens ça c’est de la part de la folle furieuse !!  

Avec toute l’énergie de sa fureur, elle lança sa massue en direction de son partenaire… qui pour une fois l’évita de justesse !  

- C’était moins une ! Pfou… Tu te plains toujours que l’on a pas assez d’argent mais si tu arrêtais de démolir l’appartement on pourrait peut-être faire des économies !  

- Et toi si tu arrêtais de dépenser le peu d’argent que l’on gagne dans tes maudites soirées, on aurait assez d’argent pour reconstruire l’appartement !  

- Tu m’énerves !  

- Toi aussi !  

Folle de rage, Kaori sortit de la cuisine sous l’œil abasourdi de Miyato et monta dans sa chambre, laissant un Ryo plus que ravis de cette petit scène…  

Il s’étira tranquillement comme si de rien n’était et adressa un sourire radieux à la jeune femme qui n’en croyait pas ses yeux.  

- Et bien je crois que nous sommes seuls maintenant…  

Du haut de l’escalier, Kaori refit son apparition :  

- Touche à un seul cheveux de Miyato et je t’explose au bazooka !  

Comme pour lui montrer ce qu’il risquait s’il tentait quoi que ce soit, une nouvelle massue vola dans les airs. Aussi rapide que l’éclair Ryo sauta dans le trou laissé par la première massue.  

- Raté ! s’exclama-t-il un sourire aux lèvres en se relevant.  

- Gagné ! s’exclama-t-elle à son tour en lui envoyant une botte en plein visage.  

Toute à leur confrontation, ils ne prêtèrent aucune attention à Miyato qui les observait en souriant.  

- Et bien, il est vrai que vous n’êtes pas un couple ordinaire, mais au moins on ne s’ennuie pas chez vous ! D’ailleurs si cela ne vous ennuie pas, j’aimerais passer la nuit ici. Je suis assez tête en l’air et je dois dire que j’ai complètement oublié de réserver une chambre d’hôtel. (Elle tira la langue, honteuse mais ravie.) Et à cette heure-ci et surtout en pleine capitale, je suppose que c’est mission impossible d’en réserver une maintenant ! Cela ne vous dérange pas ?  

Stupéfaite par ce qu’elle entendait, Kaori ne put prononcer aucun mot.  

L’appartement ne comptait que deux chambres. Celle de Kaori et celle de Ryo. Si Miyato dormait ici ce soir, elle occuperait évidemment une des chambres, et si elle devait continuer le mensonge alors cela ne voulait dire qu’une chose : elle devrait partager l’autre chambre avec Ryo !  

À cette pensée, elle se sentit fondre sur place. Elle n’avait pas songer à ce… détail !  

- Kaori ? demanda Miyato.  

Il fallait qu’elle refuse, il n’y avait pas d’autres moyens ! Mais elle ne pouvait quand même pas la jeter dehors à cette heure-ci. Avec tous les truands qui y circulaient, il risquait de lui arriver quelque chose…  

C’est dans un léger murmure qu’elle s’entendit lui répondre :  

- Non, bien sûr.  

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