Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autori: CHANLYR , Libellule

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 23-01-05

Ultimo aggiornamento: 12-12-06

 

Commenti: 95 reviews

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Disclaimer: Les personnages de "Partenaire Particulier" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Partenaire Particulier

 

Capitolo 9 :: A la poursuite de Jade perdue

Pubblicato: 17-04-05 - Ultimo aggiornamento: 17-04-05

Commenti: bonjour bonjour chers amis HFC... C'est le retour de la maje. lolll. bon, ca fait un bail, c'est sûr mais bon.. Pour commencer, un petit topo de mon comment du chap 8 s'impose. Pour ceux qui connaissaient mes raisons, veuillez ne pas tenir compte de ce message, pour les autres, je tiens à préciser qu'il ne s'agissait en aucun cas d'une critique au site, ou à NJ elle-même. Tout le monde ici s'accorde pour affirmer qu'elle abat beaucoup de boulot et que ce site est pour bcp d'entre nous devenu i-n-d-i-s-p-e-n-s-a-b-l-e. Bref, la règle des reviews me posait bcp de problèmes. La perte de temps considérable avant que cela ne passe, et surtout l'idée de punition collective. Ceci a bcp affecté ma motivation pour continuer, en effet. J'en profite donc pour faire passer un autre message (ceux qui ne se sentent pas concernés, ne tenez pas compte de ceci). S'il vous plaît, faites attention à ce que vous écrivez et à la façon dont vous l'écrivez. Notamment les reviews... Ne serait-ce que par égard à vos petits camarades qui subissent les restrictions en votre nom. Voilà, ceci n'est pas un reproche mais une recommendation dirons nous, et du respect aussi. voili, voilou. Je remercie Nj pour avoir assoupli cette règle, les reviews passent de nouveau comme des lettres à la poste. The Bonheur. Pour ce qui est de la maje en elle-même, je sais, on est en retard. Pas taper svp, laissez moi au moins vous expliquer. que ce soit ma co-auteur ou moi, nous avons eu pas mal de boulot et peu de temps. Je sais, j'avais prévu ça la semaine dernière, mais j'ai fugué en w-e... alors, encore dsl. La voici, la voilà. Merci encore à tous pour vos messages et reviews, nous les prenons toujours en grande considération. Pour le reste, je n'ai qu'une chose à ajouter, ENJOY!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

De retour à l’appartement, elle sentit son bras tiré sur le côté en même temps qu’elle entendait des glapissements. Elle réalisa alors que le chien l’avait suivi si sagement, pour une fois, qu’elle ne s’était même pas rendue compte de sa présence. Elle se déchaussa. Où pouvait-elle le cacher cette fois ? Sur le balcon ? Après tout un chien errant est habitué à la rudesse de l’hiver. Etalon semblait comprendre ce que disait Kaori. Il vint s’asseoir à ses pieds puis lui décocha un regard implorant. Non, non, non. Pauvre chien ! Ce ne serait pas gentil après ce qu’il a fait. La cuisine ? Impossible. Le salon ? Hors de question. Il ne restait pas beaucoup de solutions. Elle s’agenouilla et s’adressa au chien avec le plus grand sérieux.  

 

« Ecoute, tu vas encore rester dans ma chambre. Mais attention, pas de pipis intempestifs, pas d’aboiements larmoyants, pas de déchiquetage de savates. Si Ryô s’aperçoit de ta présence, c’en est fini de nous. » Et elle ponctua ces paroles d’un geste qui ressemblait à un sourire, un mouvement lent qui décrivait un demi-cercle partant d’une oreille pour atteindre l’autre en passant par le menton. Le chien redressa les oreilles, au garde à vous.  

 

« Je reviens tout à l’heure. Sois sage ! »  

 

Sur ce, elle regagna la cuisine où elle s’affaira à préparer le repas. L’après-midi commençait et ils n’avaient toujours pas déjeuné. Ce fut à ce moment que Ryô décida de rentrer. Affalé sur le canapé, il attendait patiemment l’appel de la soupe. Le déjeuner était prêt. Une minute plus tard, Kaori appela de sa voix douce et câline son fainéant de partenaire, et avant de passer à table, elle se planta devant Ryô.  

 

« Tu as entendu parler du vol de la semaine dernière ? »  

 

Ryô avait saisi une boulette de riz et commençait à s’empifrer.  

 

« Et bien Jade y était. » Kaori lui tourna le dos pour chercher quelque chose dans le réfrigérateur.  

 

« Pourquoi tu n’as pas commencé par là ? » Ryô s’était redressé, soudain attentif. « Elle est comment cette Jade ? »  

 

« Elle est belle à regarder, bien taillée. Elle n’est pas très grande, elle est claire d’un éclat laiteux. »  

 

Ryô dressait le portrait robot de cette Jade avec de plus en plus de précision. ‘Belle. Peau laiteuse.’ Des images coquines s’imprimaient déjà dans son esprit. Kaori minimise ses traits. C’est sûr. Jalousie féminine. Et puis c’est une femme ! Ryô gloussait d’un rire mal contenu. Kaori tournait toujours le dos à Ryô, elle avait oublié ce qu’elle cherchait dans ce frigo. Concentrée sur ce qu’elle ne trouvait pas, Kaori n’entendit rien et poursuivit.  

 

« Tout ce que l’on a à faire, c’est de la retrouver… »  

 

« Oui oui oui, c’est ça. On va la retrouver cette petite. » Un rictus pervers déformait déjà son visage, sa bouche en forme de cœur embrassait le vide alors que ses doigts saisissaient une taille imaginaire, et s’agitaient dans le vide.  

 

« … et de la confier à Saeko. On a une semaine pour la retrouver. »  

 

La prime doit être assez conséquente pour que Kaori ait accepté de travailler pour Saeko et de retrouver une femme.  

 

« Alors on accepte ? Tu es d’accord ? »  

 

« Bien sûr qu’on accepte. Une semaine, c’est beaucoup trop long, çà ! Elle doit déjà s’impatienter la belle. Elle doit être mignonne à croquer cette voleuse. » dit-il comme pour lui-même. Kaori, la tête encore dans le frigo n’y prêta pas attention.  

 

Il se leva d’un bond et en deux temps trois mouvements était déjà sorti de l’appartement lorsque Kaori termina son briefing.  

 

« C’est Racenairu qui a fait le coup. »  

 

Elle sursauta au bruit de la porte qui se fermait avec fracas.  

 

« Où tu pars comme ça ? Dis-moi au moins où tu vas ? » Puis elle fronça les sourcils. ‘Il va encore rejoindre Mick. J’en ai marre. Les deux font la paire. Il n’y en a pas un pour relever l’autre.’ Elle secoua la tête l’air dégoûté. ‘Je vais devoir m’y coller toute seule !’ Elle toussota pour s’éclaircir la voix.  

 

« RYO, REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! hurla-t-elle. ON N’A PAS LE TEMPS DE JOUER À CACHE-CACHE ! »  

 

Ces paroles résonnèrent dans l’appartement. Elle n’entendait aucun bruit. Ce n’était pas normal. Elle pensa aussitôt à Etalon. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre et ouvrit grand la porte de sa chambre.  

 

« QUELLE HORREUR ! »  

 

Etalon ne broncha pas. Profondément endormi ?!  

 

« Mais qu’est-ce que c’est que ce cirque ? Etalon !! Viens ici tout de suite. » Ses yeux lançaient des flammes. Le lit était un véritable champ de bataille. Les extrémités de la couverture avaient été ramenées vers le centre, les bords pareillement. Il y avait des pluches partout. Etalon avait dû gratter cette couverture comme pour s’assurer qu’aucune vilaine bébête ne s’y cachait. Cela avait la forme d’un nid, et Etalon y dormait bien au chaud, la tête négligemment posée sur un bourrelet quand Kaori fit son apparition. Etalon resta immobile.  

 

Ses yeux se tournèrent alors vers la commode. Ses yeux devinrent des lances-flammes, puissance maximum. Ses petites culottes jonchaient le sol, et pas que ses petites culottes. En s’approchant, elle remarqua des traces de griffes sur le tiroir et celles de crocs sur la poignée.  

 

« Je suis en plein cauchemar. Ce chien est pire que Ryô. Je vais me réveiller. Zen, je reste zen. »  

 

Elle se pinça si fort qu’elle en gardait la marque. Elle cligna les yeux quand elle aperçut une petite boîte rouge. Elle eut un mouvement de recul. Non, il n’aurait pas osé ! L’écrin de la bague de son frère trônait par terre en compagnie d’une pochette de disque. « DayDream ». Kaori eut un haut le cœur. Maki Ce chien avait osé s’en prendre aux affaires de son frère. Elle se baissa pour les ramasser et les porta à son cœur. Sa colère s’évapora instantanément pour laisser place à une tristesse. Etalon ouvrit un œil devant ce calme soudain, puis voyant la peine de Kaori, vint frotter son museau contre sa joue.  

 

15 heures sonnèrent. Elle entreprit de tout remettre en ordre. Cet idiot de partenaire était parti encore dans ses frasques, draguer la gueuze. Que cela ne tienne, elle irait se renseigner seule aujourd’hui. Que faire du chien ? Elle ne pouvait pas décemment le laisser seul dans l’appartement. Elle décida de l’emmener avec elle.  

 

« Voyons, que ferait Ryô ? Il irait se renseigner auprès de ces indics. Eh bien c’est parti. »  

 

Ils sortirent de l’appartement, bras dessus, laisse dessous. Elle savait qu’un des indicateurs de Ryô squattait le trottoir au coin de la rue commerçante. Elle s’y dirigea d’un pas ferme.  

 

« R’né, vous êtes là ? City Hunter voudrait vous parler », questionna-t-elle de sa voix cristalline.  

 

« Chuuuut, mam’zelle, faut pas crier comme ça. Z’allez ameuter tout le quartier ! »  

 

Assis en tailleur derrière une enseigne de café, emmitouflé dans une vieille couverture, le vieil homme scruta la paire d’yeux qu’il rencontra, celle du chien.  

 

« Qui c’est ce chien ?! Y fait pas partie de l’équipe. Ryô m’en aurait touché deux mots !»  

 

Mince, j’avais oublié ce détail. Mauvaise idée ça, éliminer de la liste ‘se tourner vers les indics’.  

 

« Il est nouveau. C’est un stagiaire en formation » rétorqua Kaori sans trace d’une hésitation dans la voix. « Vous avez des informations sur le vol qui a eu lieu chez les Sapetoku la semaine dernière ? »  

 

« Dis mam’zelle, pourquoi que c’est pas Ryô qui m’pose toutes ces questions, hein ! »  

 

Ggrrr, il va me répondre à la fin. Il veut peut-être que je lui montre ma carte d’identité cet abruti ?  

 

Etalon se mit à grogner ce qui attira l’attention de R’né. Les babines retroussées révélaient des crocs rutilants qui n’hésiteraient pas à mordre dans la chair fraîche si nécessaire.  

 

Le pauvre indic se mit à trembler de tout son long. Mais que faisait donc un chien en compagnie de la deuxième moitié de City Hunter ? Cela ne lui plaisait guère, mais au vu du chien qui ne paraissait pas l’apprécier, il se décida à parler…  

 

« En effet, j’ai eu vent du vol d’un bijou précieux. Une pierre antique appelée Jade. Malheureusement, je ne sais pas exactement qui a fait le coup. On parle dans le milieu d’une famille de Yakusas qui convoitait cette pierre depuis des siècles. C’est peut-être leur œuvre. »  

 

Kaori restait dubitative. Une famille de Yakusas. Encore eux…  

 

« Et vous n’avez pas le nom de cette famille ? » Kaori n’avait nullement envie de repartir bredouille. S’il savait que c’était les Yakusas, il devait forcément savoir qui exactement. En bonne entêtée qu’elle était, elle revint à la charge, forte de l’appui sous-jacent d’Etalon.  

 

« Vous ne me dites pas tout R’né… Vous pouvez me parler comme à Ryô, je suis City Hunter, City Hunter, c’est nous deux… ». Se remémorant soudainement le jour où son partenaire l’avait reconnu comme membre à part entière de l’équipe, Kaori se mit à rougir et sourit. Le chien avait senti le changement d’humeur de sa bienfaitrice, et s’approcha. Il se colla à elle et frotta sa truffe à la main de Kaori. Ce contact fit revenir Kaori sur terre.  

 

R’né, qui avait assisté à la scène, sourit à son tour d’un rictus bienveillant.  

 

« Oui, mam’zelle, vous avez sûrement raison. Je pense que Ryô ne m’en voudra pas si je vous donne des infos. En plus, vous m’avez l’air bien protégée », conclut-il en abaissant son regard sur Etalon. « Le bruit court qu’un membre de la famille Haraduku convoite cette pierre pour l’ajouter au patrimoine familial. Ils ont une galerie d’œuvre d’arts et participent à de nombreuses ventes aux enchères. Devant le refus des Sapetoku de céder le précieux joyau, il l’aurait dérobé. Leur propriété se trouve à quelques kilomètres seulement de Tokyo, au bord du littoral. Voilà, c’est tout ce que je peux vous dire. »  

 

« Très bien, je vous crois », lança Kaori, un large sourire aux lèvres. On aurait cru voir un Ange. L’indic pensa au même moment qu’il y avait peu de chance de ne pas succomber à un tel charme. D’ailleurs, lui-même y avait cédé, et c’était très certainement le cas de Ryô. Kaori remercia chaleureusement l’indic et repartit, Etalon derrière elle. L’après-midi touchait à sa fin, elle reprit le chemin de l’appartement.  

 

Ryô ne s’y trouvait pas. Elle fit donc rentrer le chien et l’amena directement dans sa chambre. N’ayant pas le temps de réparer les dégâts faits par ce dernier, elle prit le parti de le laisser seul pour un moment, se disant qu’il ne pouvait pas faire pire… Kaori redescendit à la cuisine préparer le dîner. Sur les coups de huit heures, Ryô pointa le bout de son nez. Il avait passé l’après-midi à courir les jupons, sans succès. Puis il était passé au Cat’s Eye, demander à Falcon de se renseigner au sujet de Jade. Falcon avait en effet entendu parler du scandale. D’un accord tacite, les deux meilleurs nettoyeurs du Japon se rendaient de menus services. Pires amis ou meilleurs ennemis, ils étaient devenus peu à peu amis malgré leurs affrontements pendant les années de Guérilla. Loin de se l’avouer, ils s’appréciaient dorénavant beaucoup.  

 

Kaori n’avait pas entendu rentrer Ryô. Perdue dans ses préparations culinaires, elle allait d’un placard à un autre. Dans l’embrasure de la porte, Ryô l’observait. Il ne s’en lassait pas. Il irradiait de Kaori une telle beauté naturelle, un charme indescriptible mêlé de sensualité et de pureté. Aucune femme au monde n’avait jamais eu cet effet sur le nettoyeur n°1 made in Japan. Kaori était la seule femme à pouvoir le mettre à terre, par un simple geste, un seul regard. Oui, le pervers n° 1 s’était définitivement amadoué. Mais qui pouvait lui résister ? Heureux de cette contemplation céleste, il se décida à signifier sa présence.  

 

« Alors, c’est prêt ? J’ai faim moi ! »  

 

Loin d’imaginer que son partenaire était rentré, Kaori sursauta et lâcha les deux assiettes qu’elle tenait dans les mains. Dans un bruit fracassant, la porcelaine se brisa au contact du sol, sous les yeux éberlués de Ryô.  

 

« Mais enfin, que t’arrive-t-il Kaori ? » Kaori se secoua alors et se baissa pour ramasser les débris de verre, imitée par son partenaire.  

 

« Je ne m’attendais pas à te trouver là, tu aurais pu prévenir. »  

 

« Je te signale que je suis chez moi autant que toi ! et puis cela veut dire que n’importe qui peut entrer et te surprendre. Tu n’es pas sur tes gardes ! » Kaori ne sut quoi répondre. Indirectement Ryô venait de lui faire encore un reproche. Son visage s’assombrit. Continuant à ramasser les morceaux de verre, leurs deux mains se rencontrèrent soudain. Sursautant tous deux à ce contact inattendu, leurs yeux se croisèrent. Le temps comme suspendu ne laissait entendre que leurs respirations rythmées à l’unisson.  

 

« Kaori… », souffla Ryô, la fixant toujours dans les yeux. « Kaori, je… »  

 

« Waouhhhhhhhhhhhhhh… »  

 

Kaori se releva d’un coup et fixa son partenaire. Celui-ci cherchait du regard la source de ce bruit soudain.  

 

« Mais qu’est-ce que c’est que ça. On aurait dit un chien qui aboie ? »  

 

En effet, un bruit avait bel et bien interrompu la quiétude de ce moment intense. Etalon, de son côté, intrigué par le raffut fait par les deux complices CH dans la cuisine, venait d’exprimer sa surprise et de révéler sa présence. Gênée, Kaori enchaîna.  

 

« Oh, ça doit être un chien errant qui traîne dehors », répliqua une Kaori de plus en plus mal à l’aise qui essayait d’étouffer une toux. Le plus naturellement du monde, elle poursuivit. « Il y en a beaucoup ces derniers temps, qui cherchent des restes de nourriture dans les poubelles. Avec le froid qu’il fait. »  

 

« Hum, tu dois avoir raison », dit Ryô qui se remit à ramasser le verre.  

 

« Le dîner est presque prêt, je vais monter me changer », lança Kaori, penaude.  

 

« Pourquoi, tu sors ce soir ? » l’interpella Ryô, le sourcil froncé.  

 

« Euh, non, non… mais j’ai peur que des morceaux de porcelaine ne se soient glissés dans mes affaires, alors je préfère aller changer d’habits », rétorqua Kaori, rougissante.  

 

‘Elle est vraiment bizarre depuis hier’, se dit Ryô. Allant s’asseoir sur le canapé, il entreprit de se plonger dans sa lecture préférée en attendant le retour de sa partenaire.  

 

Arrivée dans sa chambre, Kaori héla le chien, qui s’était glissé sous les draps.  

 

« Etalon ! Mais qu’est-ce qui t’a pris de hurler à la mort comme ça ? Il s’en est fallu de peu que Ryô comprenne qu’il y avait un chien dans l’appartement », le sermonna Kaori, main sur la hanche, pied avancé et le doigt pointé sur l’auteur de bruit suspect.  

 

Remuant la queue, la langue pendue, Etalon se mit à se rouler dans le lit, sous les yeux amusés de Kaori, qui émit un léger gloussement. Elle lui gratouilla le ventre. Elle appréciait de plus en plus ce chien. Elle y trouvait plus qu’un compagnon. C’était non seulement une présence mais une source de tendresse qui la réconfortait. Elle ne s’expliquait pas pourquoi… tournant les talons, elle décocha un sourire à Etalon et redescendit. Elle trouva un Ryô, bavant sur Missgrosbutt, et Missacrépontavant lui arrachant le magazine des mains, elle l’invita à passer à table. Ignorant les complaintes et autres gémissements de Ryô, elle mit le couvert.  

 

« Alors Ryô ? Que penses-tu de cette affaire que nous propose Saeko ? Au vu des finances catastrophiques, je crois que nous devrions acc… »  

 

« Bien sûr qu’on accepte ! » s’exclama Ryô. « Et puis, cet argent, ça t’arrange de le toucher, non ? Tu vas peut–être enfin pouvoir essayer de te féminiser. Bien que je croie cela impossible ! »  

 

Kaori releva la tête. Cet empressement à accepter avec peu d’informations ne ressemblait guère à son partenaire.  

 

« Dis-moi, Ryô, et toi qu’est-ce qui t’arrange dans cette histoire ? » demanda-t-elle suspicieuse.  

 

« Ah ah… » ricana-t-il. « Et bien, tu me connais, je suis toujours prêt à aider s’il le faut. Et puis Saeko me paiera toutes ses dettes ce coup-ci », continua-t-il pour lui-même. Kaori, ayant entendu, se mit à bouillir de colère.  

 

« Tu ne penses donc qu’à ça, espèce de pervers ! » souffla-t-elle. Déstabilisé, Ryô en tomba les fesses par terre.  

 

« Oui, elle me doit 10 coups ! Et je compte bien les lui faire payer ! Ou sinon cette Jade fera bien l’affaire » ajouta-t-il la bave dégoulinante.  

 

Kaori se figea. ‘Comment ?! Mais ?!’. Elle venait de s’apercevoir que Ryô croyait dur comme fer que Jade était une personne physique, de chair et de sang. Elle laissa échapper un rire, qui dégénéra en fou rire. Ryô, surpris par la réaction de Kaori, écarquilla les yeux d’étonnement. Calmée, elle reprit.  

 

« Laisse-moi deviner Ryô, cette Jade ne te ferait pas « vibrer » par hasard ? Pour que tu acceptes cette mission aussi facilement ? » Elle le regardait à présent malicieusement.  

 

« Hum, hum… cough cough... pas du tout ! Mais il faut bien travailler et gagner de l’argent pour que je continue à fréquenter Kabuki-Cho. » Kaori ouvrit grand les yeux à son tour.  

 

« C’est de cette façon que tu gaspilles l’argent qu’on gagne ? » s’emporta-t-elle. Dégainant sa massue « Spéciale Homo Cretinus », elle l’abattit sur Ryô de toutes ses forces. Ce dernier vola dans l’appartement et vint s’encastrer la tête la première sous le sofa. Se frottant les mains, Kaori s’assit et commença à manger, vite rejoint pas Ryô. A table, ce fut elle qui rompit le silence.  

 

« Plus sérieusement Ryô… C’est réellement Jade qui te motive à travailler pour Saeko ? »  

 

« Humpf, humpf… ». Trois sushis enfoncés dans la trachée, Ryô tentait de répondre… « Mouiche, ch’aime les joliches femmes moiche. Ah ah… »  

 

Kaori sourit. Elle décida de laisser son partenaire se méprendre sur la réelle nature de Jade. Pour une fois qu’il était motivé, elle n’allait pas vendre la mèche. Elle prit donc le parti de le laisser croire que Jade était une femme.  

 

« Tu as bien raison. On m’a dit que cette Jade était d’une extrême beauté. Discrète elle a une classe phénoménale. Tous ceux qui se sont montrés en sa présence ont eu un succès fou ! elle te plaira sûrement ! » gloussa Kaori.  

 

Ryô en avala de travers. Kaori était vraiment étrange ces derniers temps. Elle semblait heureuse, taquine et épanouie, et surtout, elle avait une confiance en elle qu’il ne lui avait jamais connue. Il se promit de découvrir ce qui se cachait derrière un tel comportement.  

 

Ils finirent le repas et Ryô sortit comme à son habitude écumer les bars du quartier le plus chaud de Shinjuku. Après avoir rangé, Kaori alluma la télé, et prépara une assiette de restes pour Etalon, puis elle monta à l’étage. Etalon engouffra son repas et vint se coucher aux pieds de Kaori. Il frottait sa patte contre la jambe de Kaori. Celle-ci se demandait ce que voulait la pauvre bête. Quand elle comprit enfin, elle se leva, enfila sa veste et ouvrit la porte. Etalon lui emboîta alors le pas, dévala l’escalier en trombe et vint se planter devant la porte d’entrée.  

 

« Oui, du calme Etalon. On va sortir prendre l’air. Tu as dû t’ennuyer tout seul pendant toutes ces heures. On va aller se balader au parc. »  

 

Une fois dehors, l’animal piqua un sprint. Il avait besoin de se dégourdir les pattes. Kaori tenta de le rattraper. Essoufflée, elle mit ses mains sur ses genoux et se pencha pour reprendre son souffle. Etalon jouait avec une canette par terre et semblait s’amuser comme un fou. Quel âge devait-il avoir ? un an, deux ans ? Ça n’était encore qu’un tout jeune chien. Kaori s’assit sur un banc non loin de là et contempla son compagnon à 4 pattes. Ce dernier, lassé par son jouet, se mit à courir derrière le peu de piétons qui passaient par là, réclamant des caresses auprès des jeunes femmes, devant lesquelles il se retrouvait les 4 fers en l’air. Une libellule tomba sur la tête de Kaori. Il semblait lui aussi apprécier les jeunes femmes. Sur le nombre de chiens à Tokyo, il avait fallu qu’elle tombe sur le pervers n° 1 de la gente canine. Rassasié de doudouces, Etalon revint vers Kaori. Il grimpa sur le banc et s’y allongea, les pattes avant étalées de tout leur long et posa sa tête sur les genoux de la jeune femme. Il la regardait les yeux en coin et paraissait réclamer un instant tendresse. Kaori passa sa main dans le pelage de l’animal, en de longs va-et-vient. Etalon semblait apprécier le geste et ferma les yeux, se laissant bercer par ce doux contact. Lui aussi aimait beaucoup Kaori.  

 

Au bout de 10 minutes, Kaori cessa et se leva. Il était temps de rentrer…  

 

 


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