Capitolo 12 :: 12

Pubblicato: 20-05-05 - Ultimo aggiornamento: 20-05-05

Commenti: Arrrrrrrrrrrrggggggggggggggggg!!! J'ai des coups de soleil partout!!! ( je travaille au resto du jardin botannique de Montréal et en ce moment je dois vendre des glaces sur bicyclette!!) Bref quand je rentre je suis un peu naze!! Va falloir que je boive beaucoup de café pour continuer cette fic!! lol!!! Merci pour vos reviews ça fait toujours énormément plaisir!! lol! Mon bêta m'a fait remarquer que notre Kaori semble être un peu miraculée, mais si vous avez lu le volume 35, elle arrive à sortir indemne d'un accident de voiture grave!! ( oui je sais, j'ai tendance à l'idolâtrer !!, Mais que voulez-vous je l'adore comme beaucoup d'entre nous et je ne fait que de l'exprimer!!) Comme vous vous en doutez sans doute ce chapitre n'est pas forcément le plus joyeux dans cette fic! Mais je vous en promet de plus joyeux dans le futur alors ne me tuer pas tout de suite ok?? It's a deal? gros bisous à tout le monde et bonne lecture!! ^_^!!

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31 mars 10 :15  

Kaori avait pris sa place dans l’avion. Jun-Paul était assis à côté d’elle. Ils bavardèrent un moment avant que l’avion ne décolle. En regardant les édifices de son pays natal se faire de plus en plus petits la réalité la frappa de plein fouet.  

Malgré tous ses efforts, elle ne pouvait pas s’arrêter de penser à Ryô, celui qu’elle considérait comme son homme et bien qu’elle se forçait à le détester, elle l’aimait toujours.  

«Sois heureux Ryô, pensa-t-elle en regardant défiler les nouages lourds qui annonçaient la pluie à travers le hublot de la rangée devant elle. Trouve-toi quelqu’un de bien.»  

En disants ces mots, des larmes se formèrent dans ses yeux fatigués, et tout comme les nuages qui retenaient leurs pluies elle essaya de retenir ses pleurs.  

Les yeux noisette en amande du bel homme assit à ses côtés perçurent sa tristesse et il lui demanda ce qui n’allait pas. Bien que la jeune femme prétendit avoir une poussière dans l’œil (Nous disons toujours ça…), il savait bien qu’elle lui cachait quelque chose et qu’elle souffrait. Il prit sa main dans la sienne et lui proposa son épaule pour poser sa tête puisqu’elle avait l’air fatigué. Elle accepta non sans quelques réticences mais s’endormit bientôt en sentant sa chaleur contre elle. Il la contempla avec tendresse, remonta un peu sa couverture avant de fermer les yeux lui-même.  

Après avoir dormi plus de 3 heures, Kaori se réveilla au son d’un bruit qui lui paraissait louche. Une sorte de cliquetis. Curieuse, elle suivit le son à l’oreille et trouva qu’il se situait sans doute en bas de l’avion, vers le centre. Un mauvais pressentiment l’envahit. Elle regarda à côté d’elle, Jun-Paul était endormi. Elle le secoua pour qu’il se réveille et machinalement, elle s’empara des gilets de sauvetages sous la banquette. Il lui demanda ce qu’elle faisait alors qu’elle enfilait son gilet et essayait de faire passer le sien sur ses épaules mais il vit qu’elle était dans une sorte de transe et qu’elle ne l’entendait pas. En l’espace de quelques secondes elle avait crié alerte, passé son bras dans le dos de son ami pour qu’il se baisse et avait raidi son corps. Les autres passagers tout comme les hôtesses qui servaient le repas chaud se tournèrent pour voir qui criait et à ce moment une immense détonation fit voler l’avion en éclats.  

Quand Kaori reprit conscience de l’endroit où elle se trouvait, elle tombait en piquet vers l’Océan Pacifique avec, un peu plus loin, les corps et les débris d’avion qui tombaient eux aussi. Puisqu’elle était assise à la queue de l’appareil, la force de la détonation l’avait complètement éjectée en dehors de ce qui était devenu un véritable cimetière volant. Réalisant qu’elle allait toucher la surface de l’eau dans quelques secondes, vu sa chute libre, elle tira vite sur la ficelle qui gonfla son gilet de sauvetage.  

Le contact brutal de son corps avec la surface de l’eau froide la réveilla encore plus. Elle secoua la tête. Elle n’avait rien de grave à part quelques contusions et quelques coupures ça et là. Suite au bilan qu’elle fit d’elle-même, Kaori pensa tout de suite aux autres passagers.  

Elle nagea tant bien que mal vers les débris de l’avion, dans les vagues agitées afin de, elle l’espérait, sauver le plus de vies possibles. Quand fatiguée elle rejoignit les restes de ce qui constituait autrefois l’appareil aérien, Horreur! Des tas de cadavres à moitié démembrés ou sévèrement brûlés flottaient dans les eaux devenues rageuses. Elle ne voulait pas croire qu’elle était la seule rescapée, Kaori s’évertuait à nager parmi les corps aux visages qui exprimaient l’étonnement et la douleur subite. Ça et là, elle faisait de grands efforts physiques pour lutter contre les vagues agitées et pour essayer de dégager des pièces sous lesquelles restaient peut-être des vies. Elle cherchait désespérément son ami parmi tous les déchets qui flottaient et le retrouva avec soulagement à quelques mètres d’elle. Elle nagea à sa rencontre et l’aida à gonfler son gilet. Il la regardait, complètement hagard. Il n’arrivait pas à comprendre. Que s’était-il passé? Tout était arrivé si vite! Il s’accrocha aux épaules de la jeune femme et ne voulait plus la lâcher.  

« _Kaori …!!! Kaori!!!!! »  

Elle fut obligée de lui donner une gifle pour qu’il reprenne ses esprits.  

Elle le supplia de continuer à lutter parmi les vagues pendant qu’elle allait chercher le canot pneumatique d’urgence qu’elle venait juste d’apercevoir.  

Les courants l’emportaient au loin et il fallut énormément de persévérance à la jeune femme pour l’atteindre et le ramener vers Jun-Paul. Elle l’aida à embarquer à bord de la petite embarcation et avec la force qu’il restait dans ses bras elle se hissa à son tour. Jun-Paul souffrait à une jambe mais s’efforçait de ne pas le montrer. Kaori remarqua tout de suite son malaise. Malgré les contestations de son ami, elle arracha une des manches de sa chemise et lui fit un garrot.  

« _Ça va mieux comme ça? Demanda-t-elle inquiète. Il lui sourit.  

_Oui j’ai moins mal. Merci …Merci de t’occuper de moi ..  

_Ho c’est bien normal!! »  

Malgré sa fatigue, elle rougit un peu quand elle capta son regard : des yeux qui exprimaient de la reconnaissance, de l’admiration et peut être un peu plus…  

Elle était un peu gênée aussi elle baissa quelque peu la tête.  

« … Et puis, ne m’as-tu pas engagée comme garde du corps? J’aurais eu fière allure si je ne protégeais pas mon client!Lui dit-elle en lui retournant son sourire. »  

Ils s’installèrent l’un contre l’autre dans l’embarcation pneumatique pour partager le peu de chaleur que leurs deux corps pouvaient leur offrir face aux éléments.  

………………………………………………………………………………….  

Ryô se tenait toujours debout dans le salon. Son cœur avait manqué un battement. Immobile, il ressemblait à une statue de marbre, belle, parfaite mais totalement dépourvue de chaleur. Sous cette apparence opaque, tout son être bouillait. Non c’était impossible! Ça ne pouvait pas lui arriver!! Pas à elle! Ses muscles se crispèrent et son poing s’abattit sur le premier objet en face de lui.  

……………………………………………………………………………………  

Kaori s’efforçait de faire la conversation avec Jun-Paul. La soif les tenaillait. Elle touchait particulièrement le jeune homme qui commençait à souffrir de fièvre.  

Elle avait déchiré un autre pan de sa manche qu’elle avait trempé dans l’eau froide et qui reposait maintenant sur le front de son protégé. Il avait beau essayé de la rassurer sur son état, la jeune femme s’activait toujours autour de lui. Quand il comprit que ses protestations ne l’arrêteraient pas, il capitula et la laissa faire. Tous deux exténués, ils s’endormirent côte à côte.  

Après une heure ou deux de sommeil il ouvrit faiblement un œil.  

Ainsi il ne rêvait pas : Il était bel et bien naufragé d’un terrible accident d’avion. Son cœur s’affola mais il se calma en sentant une chaleur près de lui.  

Il la regardait fixer l’horizon. Elle s’était réveillée avant lui et embrassait du regard l’immensité bleue qui les entourait. Il vit ses yeux briller. Ainsi, même les anges pleuraient…  

Kaori l’entendit murmurer. Du revers de la main elle essuya rapidement ses yeux. Elle devait être forte.  

Quelques minutes plus tard, le ciel s’assombrit et bientôt une averse tomba. Les deux rescapés purent étancher leur soif mais la mer devenait houleuse. Les vagues grandissaient à vue d’œil et elles menaçaient d’immerger le canot. À deux ils évacuaient l’eau qui avait envahit leur radeau quand une énorme vague s’abattit sur eux et emporta la jeune femme avec elle.  

_Ryô!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Hurla-t-elle alors qu’elle ne savait plus si elle buvait la tasse ou ses propres larmes.  

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