Capitolo 3 :: Un petit Saeba en route !

Pubblicato: 27-11-08 - Ultimo aggiornamento: 18-01-09

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FLASHBACK- Quelques temps plus tôt :  

Le taxi roulait vers la destination indiquée par la demoiselle qui s’était couchée sur la banquette arrière. Kaori se posait de nombreuses questions qui n’arrangeaient en rien ses mots de tête. Mais elle ne devait pas céder et tenir jusqu’au bout car bientôt elle sera à l’abri. Le chauffeur la voyant se tenir la tête, lui demande pourquoi elle n’est pas restée un jour ou deux jours de plus en soin pour mieux récupérer. Kaori lui sourit simplement avant de lui répondre qu’elle aurait tout le temps de récupérer une fois à destination. Le taxi, peu convaincu, lui renvoie son sourire, sans toutefois lui montrer son scepticisme. En arrivant au pied d’un grand immeuble de haut standing, le chauffeur l’aide à sortir de sa voiture et se propose même de l’aider, mais Kaori refuse fermement ; cependant elle se rend compte qu’elle n’avait que la blouse de l’hôpital sur elle donc ni argent liquide ni chèque pour régler la course :  

- Monsieur…, débute-t-elle essoufflée en se retenant au bras du taxi, je … suis désolée mais … je n’ai …pas pris mon sac à main avec…  

- Ne vous en faîtes pas pour ça, cette course est pour moi, la rassure-t-il en la soutenant par la taille car elle était à deux doigts de basculer vers l’arrière. Je vais vous accompagner à l’entrée, ensuite on appelle la personne que vous êtes venue voir ici pour vous aider, propose le taxi, touchée par la vulnérabilité de la jeune femme.  

- Merci,… mais je… vous promets de vous régler… si vous accepter de me …donner votre nom, prononce difficilement Kaori en se tenant le ventre avant de s’effondrer sur le torse du chauffeur.  

- Kaori ! Hurle une voix qui s’approchait dans leur direction, mais qu’est-ce que tu fais ici, s’étonne la personne qui la prend immédiatement dans ses bras, avant de la porter vers l’intérieur avec l’aide du chauffeur. Kaori, réponds-moi, Kaori ! l’appelle-t-il pour la réveiller. Il était inquiet, mort de peur pour elle, l’ange qui a égaillé sa vie dès leur première rencontre. Ne m’abandonne pas, je t’en supplie, l’implore-t-il en lui embrassant son front brulant.  

- Elle s’est évanouie, déclare le taxi en lui tâtant le pouls. Vous devriez la ramener à l’hôpital, lui suggère le taxi. C’est plus judicieux, un patient dans cet état, qui sort trop tôt, risque sa vie et surtout de lourdes conséquences voir même des séquelles.  

- Qui êtes-vous, vous ? Vous êtes médecin, ou quoi ?  

- Je suis Yusuke Ariargo, et non je ne le suis plus, maintenant je suis taxi. J’ai emmené cette jeune femme de l’hôpital à chez vous je présume, je n’ai pas eu le cœur de la laisser ici dans cet état. Si vous voulez, je peux vous y reconduire ?  

- Non, ce n’est pas chez moi. Mais j’accepte que vous nous reconduisiez. Yusuke, vous êtes un homme bien. Moi, c’est Ryo, dit-il les yeux rivés sur la femme dans ses bras. Yusuke s’avance vers la sortie, Ryo juste derrière lui. Les deux hommes ressortent de l’entrée de l’immeuble, pour s’engouffrer dans la voiture qui démarre tout de suite en trombe.  

- Elle doit bien tenir à vous pour risquer sa vie de la sorte, constate Yusuke pour lancer une conversation.  

- Je ne le pense pas, mais je l’espère tellement, sans toutefois y croire réellement soupire l’homme en remettant une mèche derrière l’oreille de Kaori endormie dans ses bras, d’une voix remplie de regrets. Il la contemple longuement en lui caressant la joue de sa main libre durant tout le trajet, trop court à son goût puisque le véhicule s’arrête devant l’allée principale des urgences et Yusuke leur ouvrant la porte avant d’aller alerter le service.  

- Vite, elle a perdu connaissance depuis un bon moment, dit Ryo, en la déposant doucement sur le brancard.  

- Nous allons nous en occuper, lui affirme un interne en ramenant leur patiente à l’intérieur. Comment s’appelle-t-elle ?  

- Kaori, … Kaori Makimura. Je pense qu’elle s’est échappée d’ici, alors qu’elle sort tout juste d’un long coma de 38 jours, …  

- Prévenez le Dr Yoshio. Dîtes-lui que sa malade a été retrouvée, lance l’interne à une infirmière qui en sourit soulagée.  

- Je le fais tout de suite Docteur, répond celle-ci en décrochant le combiné près d’elle.  

- La malade s’appelle Kaori, … tente de lui rappeler Ryo un brun agacé par l’indifférence de ce dernier.  

- Oui, désolé. C’est le jargon qu’on utilise pour ne pas effrayer les autres malades. Je suis désolé car il parait parfois déplacé voir froid. Monsieur, je suis navré mais vous ne pouvez pas nous suivre, allez patientez dans cette salle d’attente juste à votre droite, je viendrai vous voir après les examens.  

- Venez, Ryo, ils vont s’en occuper, dit Yusuke pour le faire réagir car de la petite lucarne Ryo regardait le groupe d’urgentistes graviter autour de sa Kaori. Mais, il finit par se laisser guider par Yusuke. Je vais rester avec vous si vous le permettez ?  

- Hein… Hum, oui si vous le voulez. Répond Ryo complètement ailleurs. Il se sentait vulnérable, coupable mais surtout impuissant.  

- Vous ne devez pas culpabiliser. Elle voulait vous voir, c’est la seule chose qu’il faut retenir. Le reste rejetait le, pour consacrer tout cette énergie sur votre fiancée, lui suggère le taxi.  

- Elle n’est pas ma…  

- Alors dépensez votre énergie et toute votre imagination pour qu’elle le devienne, au lieu de culpabiliser et vous reprocher des choses que vous ne pouvez plus changer. Le passé ne doit pas nous empêcher de vivre, mais plus tôt nous servir de leçon pour mieux avancer en essayant de moins se tromper. Ne faite pas la même erreur que j’ai fait il y a quelques années. Ma fille a surement le même âge que votre amie et mon fils, le vôtre. Mais j’ignore s’ils me ressemblent ou s’ils tiennent plus de leur mère. Je le leur souhaite en tous les cas.  

- Vous avez dit avoir été médecin, c’est bien ça non ? Le questionne Ryo en relevant la tête.  

- Oui, c’est bien ça, confirme Yusuke en souriant. Un temps oui.  

- Mais, je sens aussi que vous avez eu une autre vie plus … compliquée.  

- C’est exact, mais …  

Les deux hommes discutent tranquillement environ une heure, jusqu’à ce que l’interne revienne le sourire aux lèvres :  

- Monsieur Ryo, votre fiancée va très bien. On vient de terminer les derniers examens. On aura les résultats demain. En attendant, on la garde ici une ou deux heures sous surveillance, avant de la remonter dans sa chambre. Le Dr Yoshio est monté chercher vos amis, il revient dans quelques instants.  

- Est-ce que je peux la voir ? demande Ryo le cœur battant la chamade, tellement il était heureux que son ange n’est en rien aggravée son état déjà fragile.  

- Oui, biensûr, mais une personne seulement aujourd’hui, il lui faut du calme près d’elle, accepte l’interne avant de s’éloigner, devant le regard suppliant du nettoyeur.  

- Allez-y, je pense qu’elle a plus besoin de vous que d’un parfait étranger, rit le chauffeur en lui tendant sa main, aussi heureux de la savoir sortie d’affaire sans séquelle.  

- Je ne pourrais … Il a dit que le bébé aussi va bien ? réalise Ryo une épaule dénudé et une libellule lui atterrissant sur le crâne.  

- Les félicitations sont de mise, non ? Rit Yusuke en le prenant dans ses bras.  

- Elle est là pour ça alors, sourit Ryo en se précipitant dans le box où reposait Kaori.  

Et pendant ce temps le groupe, dans l’ascenseur qui les menaient au rez-de-chaussée, pouvait entendre le vol d’une mouche tel le silence est pesant. Personne n’ose piper mot.  

Ryo entrait juste à cet instant dans le box. Tout d’abord, il se fige au pied du lit en voyant la pâleur du visage de son ange. Sa peau pouvait rivaliser avec la blancheur des draps. Son cœur se serre à cette vision, sa gorge se noue et des larmes lui montent aux yeux. Il sent alors une irrésistible envie de la toucher monter en lui pour se rassurer. En deux enjambées, il se retrouve près d’elle. Et sans y penser une seconde, il attrape une de ses mains pour la porter à sa joue. La chaleur de celle-ci se diffuse partout dans son corps, apaisant les battements effrénés de son cœur. De son autre main, il caresse son ventre en souriant à pleines dents. Suivant une impulsion, il dépose ses lèvres sur celles chaudes de la dormeuse en se délectant de leur goût et de la sensation enivrante que ça lui procurait. Il commence à lui dire en les murmurant au creux de son oreille.  

Yusuke resté devant la fenêtre donnant sur le couple, les regarde avec envie, fierté, soulagement et tristesse. Un groupe s’avance vers lui, et il sent en certains d’entre eux une aura semblable à celle de Ryo. Il se dit que c’est surement le groupe d’amis que le Dr Yoshio était parti cherché. Il se met un peu à l’écart quand ils font comme lui, les yeux rivés sur le couple. Ils les observent en silence, jusqu’à ce que Miki, souriante dise :  

- Enfin, tout est rentré dans l’ordre. Je commençais à me demander si on n’avait fait le bon choix en les laissant se débrouiller. Maintenant, un petit Saeba va pointer le bout de son nez, s’extasie Miki pour son ami en sautillant sur place les mains joints.  

- Je suis ravi pour toi, Miki. Ton vœu a été exhaussé, dit Mick avant de s’en aller sans un mot de plus.  

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