Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Rosy

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 26-11-08

Ultimo aggiornamento: 08-09-09

 

Commenti: 45 reviews

» Scrivere una review

 

General

 

Disclaimer: Les personnages de "Le lien perdu" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

My activation link doesn't work.

 

Please forward me the activation email you received. Then, contact me using the email address you put in your profile or one that you want to use instead, and give me your pseud ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Le lien perdu

 

Capitolo 10 :: Enfin ensembles

Pubblicato: 12-02-09 - Ultimo aggiornamento: 13-02-09

Commenti: Tout s'arrange dans le petit monde de City Hunter. C'est le début d'une vie nouvelle.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Précédemment…  

 

Ryo avait évincé Kaori d’une mission spéciale, sur la demande de Saeko et il avait exigé d’elle de sortir le moins possible, pendant son absence, le temps de régler l’affaire et diminuer le risque de représailles. Mais l’affaire a duré plus longtemps que prévu, augmentant chez la nettoyeuse dans un état de déprime profond la faisant agir n’importe comment. Comme boire jusqu’à l’ivresse totale régulièrement à l’abri des regards. Un soir, elle s’est jetée dans les bras de Mick qui n’avait eu ni l’envie ni le courage de la repousser. A partir de là, les choses ont complètement changé dans leur vie à tous.  

Kaori avait fui son partenaire en défilant pour son amie d’enfance styliste tout comme Mick qui était retourné travailler avec son ami Franck, détective privé aux USA. Kazue peu après les révélations de Mick chez City Hunter, a été victime d’un grave accident de voiture dont elle se remet lentement. Ryo travaille pour une riche héritière à Osaka en attendant le retour de sa partenaire, bien qu’ils aient pu s’expliquer une nuit entière. A son réveil, ne s’étant pas pardonnée sa courte liaison avec le meilleur ami de Ryo, Kaori l’avait encore délaissé, ne s’estimant pas à la hauteur son amour pour elle toutefois elle avait pris la peine de lui écrire une longue lettre explicative et la promesse de lui revenir telle qu’il avait toujours connu. Mick, après un court séjour aux USA, et revient au Japon avec la ferme intention de conquérir le cœur de Kaori. Mais Kaori lui demande de patienter le temps qu’elle y voit plus clair. Elle craignait de le voir s’évaporer dans la nature une fois de plus.  

Depuis son retour et dès qu’il la revoyait, Mick essayait par tous les moyens de la dissuader de renouer avec Ryo. Cependant Kaori en découvrant sa grossesse, se rend sans attendre à Osaka pour l’annoncer à Ryo. En arrivant à quelques rues de l’adresse où Ryo logeait, Kaori est renversée par une voiture qui la plonge dans un coma de 38 jours. A son réveil et malgré son état, elle échappe à la vigilance des infirmières de l’hôpital pour retrouver Ryo, en sautant dans le premier taxi stationné juste devant le hall principal. Sa disparition provoque un sacré remue-ménage, inquiétant tout le monde, même ses amis que Han avaient contacté.  

Le chauffeur de taxi Yusuke Ariargo et Ryo la ramènent illico presto à l’hôpital, inconsciente. Elle est examinée tout de suite et heureusement pour elle, son escapade n’a pas aggravé son état déjà fragile. Par mégarde, la grossesse de Kaori est divulguée au groupe à cause de la gaffe du docteur Yoshio, et l’identité du père ne laisse plus aucun doute à leurs yeux puisque Mick qui semblait déjà au courant, le premier sur qui les soupçons se sont portés, n’avait pas l’air ravi de l’apprendre au contraire. Donc l’autre possibilité restant est son jumeau japonais. Cette pensée les fait tous sourire, sauf Angel. Quand ils arrivent enfin devant le box où Kaori avait été installée provisoirement, Ryo se trouvait déjà assis près d’elle, une main posée sur le ventre de leur amie. Alors sur les conseils de Han-Lô, ils préfèrent laisser les amoureux seuls et vont attendre dans la salle d’attente suivi par Yusuke qui les observe tous silencieux. Dans la nuit, Kaori est transférée dans sa chambre initiale quelques étages plus haut.  

 

 

Le soleil se lève lentement, annonçant une nouvelle journée. Le nettoyeur voulait être présent lorsque son ange se réveillera, mais éreinté, il avait fini par s’endormir sur la chaise, reposant sa tête sur la main de Kaori qu’il tenait amoureusement enfermée dans la sienne.  

 

Sentant sa femme remuer sa main, en gémissant signe de son réveil, Ryo redresse sa tête et fixe ses paupières encore closes. Elle prononce son nom en ouvrant et refermant les yeux pour s’habitué au jour :  

 

- Ryo, … hum ma tête… se plaint Kaori en posant sa main libre sur son front.  

 

- Bonjour mon ange, lui sourit-il en se noyant dans son regard encore perdu, souffrant de la luminosité de la pièce.  

 

- Ryo ! C’est bien toi… Ouch ! S’écrit Kaori en tentant de se relever, mais la douleur fulgurante au crâne, l’en empêche.  

 

- Oui, mon amour, c’est bien moi, lui sourit-il en rajoutant un oreiller de plus sous elle pour la surélever un peu. D’ailleurs je vais te le prouver en t’embrassant.  

 

Ryo s’exécute pour échanger avec elle un langoureux baiser de retrouvaille et de soulagement à la fois. Mais ils sont interrompu par une infirmière qui s’excuse aussitôt de gêne en leur disant qu’elle allait prévenir le docteur avant de disparaître de leur vue. Ryo et Kaori se regarde en riant avant de que ce dernier se jette de nouveau sur les lèvres pulpeuse de sa douce :  

 

- Tu m’as manqué, ma chérie, déclare Ryo en se relevant de sa chaise pour la prendre délicatement dans ses bras, en s’asseyant sur le rebord du lit.  

 

- Toi, aussi, tu m’as manqué, réponds Kaori en resserrant ses bras autour du buste de son amant. Je suis venue à Osaka pour t’annoncer une nouvelle. Bonne ou mauvaise, je ne sais pas encore, mais tu me le diras très vite, mais il fallait que tu le saches en tout les cas.  

 

 

- Je t’écoute, l’encourage-t-il en lui faisant face sachant d’avance ce à quoi elle faisait allusion.  

 

- Je … Ryo, je… Hésite-t-elle avant de prendre courage et de lui dire franchement. Ryo, je suis enceinte, annonce-t-elle en baissant la tête, les joues rougies.  

Ryo le regarde en souriant, tout en se disant qu’elle est craquante quand sa timidité refaisait surface, ce qui réveille son meilleur ami.  

 

- C’est une bonne nouvelle, mon ange, dit-il en lui relevant le menton pour constater que des larmes perlaient le long de ses joues. De ses pouces, il les efface avant de s’emparer de ses lèvres fiévreusement. Je t’aime tellement, alors un enfant de toi, me remplie d’une joie tellement immense que je ne trouve pas de mot assez fort pour te l’exprimer.  

 

- C’est vrai, tu n’es pas fâché, s’étonne Kaori, n’osant pas croire ce qu’elle venait d’entendre. Tu ne m’en veux pas …  

 

 

- Sotte, se contente-t-il de dire avant de s’emparer de ses lèvres de dévorer à nouveau, et dans ce baiser qui devient de plus en plus sauvage, il lui transmet tous les sentiments qu’il éprouve pour elle et tout le bonheur de l’avoir enfin retrouver, telle qu’il avait toujours connue. Leurs mains respectives s’activent en même temps que le désir montait en eux. Kaori se demandait si les vertiges qu’elle ressentait, étaient dû à sa blessure où à leur échange buccale.  

 

Et c’est l’entrée du docteur suivi par leurs amis, qui les stoppe dans leur étreinte, tout en affichant un splendide sourire ; ils étaient essoufflés, front contre front, le rose aux joues et les yeux brûlant de désir l’un pour l’autre :  

 

- Désolé de vous interrompre dans vos préliminaires, mais il faut que j’examine notre belle malade, lance Yoshio ce qui fait rire tout le monde.  

 

- Oui, mon collègue à raison, d’ailleurs tout le monde dehors ! Ajoute Han en les invitant tous à sortir, Ryo y compris.  

Celui-ci, tous comme les autres dans le couloir, observe les médecins et l’infirmière s’affairer autour de Kaori. Il ne quittait pas Kaori du regard, et Miki, soulagée, serre Ryo dans ses bras en lâchant quelques larmes. Ryo répond à son étreinte, sous le regard attendri de tous.  

 

- Pardon, Ryo, pardon pour tout ce qu’on t’a fait subir ces derniers temps, pleure Miki contre son torse. On aurait dû te faire confiance.  

 

- Je ne vous en ai jamais voulu, prononce Ryo en lui caressant les cheveux. Sèche tes larmes, ma douce Miki. Tout va bien maintenant, et bientôt on pourra tous rentrer chez nous et les choses rentreront dans l’ordre. De plus on pourra fêter l’arrivée prochaine d’un nouveau membre de la famille, car Kaori est enceinte d’un petit Saeba ! Déclare-t-il fièrement en riant nerveusement. Enceinte, répète-t-il les bras ballant, une épaule dénudée, et un corbeau passant au dessus de sa tête avec un écriteau «Couac, couac ! Papa, Ryo vas être papa, papa ! ha haha couac ! Ha haha !»  

Tous les autres le prennent tour à tour dans leurs bras pour le féliciter, alors que son corps se figeait de nouveau en réalisant ce qu’un enfant impliquait pour lui et dans la vie qu’il mène depuis toujours.  

Après que les médecins les aient rassuraient, en disant que Kaori avait eu beaucoup de chance et que beaucoup de repos et beaucoup de calme effaceront toutes traces des évènements passés, il leur avait également demandé tout faire pour qu’elle se ménage dans les prochains mois. Han charge au Doc de bien surveiller sa patiente pour lui, une fois qu’elle sera sortie d’ici et de le tenir au courant régulièrement si c’est possible. Ensuite il leur laisse quelques minutes seulement pour voir Kaori, confiant le soin à son infirmière de veiller à ce que sa patiente se repose juste après que les minutes se soient écoulées. Il s’éloigne en suivant le même chemin qu’avait pris son collègue, appelé aux urgences plus tôt.  

Ils rentrent tous dans la chambre, se précipitent sur Kaori pour l’enlacer brièvement et la félicité pour sa grossesse, sans se rendre compte que Ryo ne les avait pas suivis. En effet, il avait aperçu Mick les espionner en douce au fond du couloir.  

 

- Salut vieux ! Tu ne vas pas te joindre à eux ? lui demande amicalement Ryo, les mains dans les poches.  

 

- Tu… Non, je m’en allais, répond Mick, ne sachant pas comment réagir à la sollicitude de son ami malgré le comportement qu’il avait eu envers lui.  

 

- Écoute Mick, je ne t’en veux pas. Bien au contraire, tu m’as ouvert les yeux, et je sais maintenant que si par malheur il m’arrivait quelque chose, la mort par exemple, tu seras toujours présent pour t’occuper de ma Kaori et veiller sur elle, parce que tu l’aimes profondément. Elle t’aime aussi de manière particulière bien à elle, que je ne jalouse absolument pas, car c’est Kaori et son grand cœur, sourit-il en apposant une main sur l’épaule de Mick qui lui sourit en retour. Alors si tu enterrais ta hache de guerre et que tu recommence à être celui que nous avons tous connu, ….  

 

- Ryo, c’est sympa ce que tu essayes de faire. Je ne comprends pas pourquoi tu fais ça alors que j’ai tout fait pour séparer Kaori de toi, et pas de la meilleure des façons. Je t’ai traité par tous les noms d’oiseaux possibles et toi, tu viens là me voir, en ami.  

 

- Parce que je le suis, je l’ai toujours été et je le serais encore demain. Tu es le petit frère que je n’ai jamais eu, et je ne veux pas te sortir de ma vie, même si tu fais des erreurs. Comme je l’ai déjà dit à Kaori, quand tu es venu tout déballer dans notre salon, j’avoue je me suis senti blessé, trahi même. Mais ensuite après deux jours loin de la ville, j’ai pu analyser à tête reposée, tout ce qui s’est passé. Et le seul fautif c’est moi, si je n’avais pas agi comme je l’ai fait avec Kaori, elle ne se serait jamais mise à boire, et tout le reste ne se serais jamais produit. Vous êtes les deux personnes les plus importantes dans ma vie et pour rien au monde je n’accepterai de vous perdre pour me retrouver seul ou avec l’un de vous deux. J’ai longtemps vécu seul et je ne veux pas le revivre. Si après la nuit que vous avez passée ensembles, Kaori t’avait choisi, toi, j’aurais tout fait pour ne pas vous perdre même si je n’avais plus la première place dans son cœur. Crois-moi que j’aurais trouvé la force nécessaire. Avec des « si » on pourrait refaire le monde, mais voilà, ce n’est pas le cas, alors tu as deux options qui s’ouvrent à toi. A toi de voir, laquelle des deux t’es favorable.  

 

- Ryo, je …  

 

- Réfléchi en prenant tout ton temps. Et en ce qui concerne Kazue, j’ai travaillé le terrain doucement pour toi. Je suis désolé mais elle ne te réaccordera pas une nouvelle chance pour une vie commune, mais laisses lui un peu de temps et elle pourra te compter de nouveau comme étant l’un de ses ami.  

 

- Pourquoi est-ce si difficile…  

 

- Quand on aime…  

 

- Je ne parle pas de ça, je parle du fait que quoique tu lui fasses, elle t’est toujours fidèle. Ca me rend fou ! râle Mick en donnant un coup contre le mur.  

 

- Je ne saurais te l’expliquer. Saeko m’a également posé la question une fois et je n’ai pas eu de réponse à ce moment là. Je sais que je suis comme elle, sauf qu’elle est la douceur incarnée et je suis son apprenti à ce niveau là ; dans le fond on fonctionne pareil. Elle est la seule femme qui a été capable de lire en moi plus que ce que les autres voyaient en moi. Tout comme avec son frère, nous avons une complicité qui s’est enrichie par notre amour et le tout nous rendant totalement dépendant l’un de l’autre. Je ne saurais te l’expliquer mieux que ça. J’étais dans l’erreur depuis notre rencontre, elle était l’espoir que j’ai toujours porté dans mon cœur sans trop y croire. Alors quoiqu’elle me fasse subir, pour rien au monde je lui en voudrais au point de vouloir me séparer d’elle. Je sais qu’une partie de moi lui souhaitait une vie meilleure que celle que je lui offrais depuis pas mal d’années déjà. Et quand j’étais sur le point d’y arriver, l’autre partie de moi reprenait immédiatement le dessus, à chaque fois qu’elle était sur le point de me quitter, pour que je fasse tout pour lui enlever cette idée de la tête et la garder près de moi. Je l’aime autant qu’elle m’aime et rien ne viendra se mettre entre nous, sans y laisser des plumes, affirme Ryo en fixant son ami droit dans les yeux.  

 

- Je sais, et je l’ai su dès les premiers jours où je vous ai vu évolué ensemble à votre façon. Tous tes ennemis pensent que Kaori est ta faiblesse, alors que c’est tout le contraire, elle renforce ta détermination, elle aiguise aussi tes talents de nettoyeur en plus du fait que jusqu’à nouvel ordre, elle est la seule à pouvoir calmer l’ange de la mort qui sommeil en toi. Je t’envie mon pote, depuis mon retour j’ai essayé…  

 

- Tu n’y es pas arrivé, alors laissons tout ça derrière nous, pour un avenir meilleur, tous ensembles, tu veux bien ? Le coupe Ryo en le prenant dans ses bras.  

 

Mick ne pouvant plus retenir ses larmes, craque dans ses bras. Ryo le guide dans une chambre vide non loin d’eux, afin qu’il puisse se laisser libre court son chagrin à l’abri des regards. Mick pleure longuement en baragouinant par moment des « tout est de ma faute… J’ai tout perdu pour une illusion, … un fol espoir sorti de mon imagination…etc. ... ».  

Ryo, silencieux, se contente de rester assis à ses côtés, un bras entourant ses épaules. Il comprend la douleur qu’il éprouve car il n’y pas si longtemps, il pensait avoir perdu Kaori définitivement, jusqu’à ce qu’elle revienne vers lui toujours aussi amoureuse de lui. Il comprend à quel point l’amour que l’on porte à l’autre peut faire mal, pire encore si on sait qu’il n’est pas réciproque. Il ne va pas l’abandonner, plus que jamais Mick a besoin de lui maintenant, tout comme lui avait été présent pour lui, dans ses moments les plus douloureux.  

Une demi-heure passe, et Mick se ressaisit en séchant de sa manche ses dernières larmes :  

 

- Je te tue si tu dis à qui que ce soit que j’ai pleuré comme une femmelette… menace Mick, en redressant la tête.  

 

- Dans cette pièce il n’y qu’un fier étalon et c’est moi, alors pourquoi je rabaisserai à vouloir ternir ton image alors que la mienne grandissime fait oublier la tienne ! clame Ryo en bombant le torse.  

 

- Hey ! Étalon c’est vite dit, en rajoute Mick, ravi de renouer avec son complice de toujours. Je te rappelle que je suis le seul étalon célibataire restant maintenant pour satisfaire ses dames, moi, le Grand Mick Angel !  

 

- Disons que je te passe le flambeau, maintenant que je… Oh, mon dieu ! qu’est-ce que je raconte ! Je ne te passe rien du tout ! se reprend-il en faisant de gros yeux.  

 

Mick éclate de rire face aux grimaces et aux gesticulations bizarroïdes que faisaient Ryo, accompagnées des mots impossibles dans sa barbe en faisant les cents pas devant lui. Il finit toutefois par se joindre à son ami dans un fou rire de réconciliation. Cinq minutes plus tard, le silence reprend ses droits entre les deux hommes calmés :  

 

- Je pense que Kaori est seule maintenant, alors tu vas aller la voir et tu lui diras pour moi que je serais bientôt à ses côtés. J’ai une bricole à finir qui ne prendra pas beaucoup de temps, d’accord ? lui propose Ryo, qui vérifiait son holster et son fidèle compagnon.  

 

- Elle voudra …  

 

- Vas-y, je passerai plus tard, le rassure Ryo, je n’en ai pas pour longtemps. De toute façon après Miki et sa curiosité maladive, elle sera agacée que je l’ai laissé seule face aux nombreuses questions et fatiguée. Interdiction de lui sauter dessus car cette fois je ne serais pas aussi magnanime, sourit Ryo en le pointant du doigt.  

 

- Aucune chance ! De toute façon les femmes enceintes ce n’est pas mon truc !  

 

- Bien alors je pars tranquille, le salue Ryo en ouvrant la porte.  

 

- Félicitation, grand frère ! Tu as réussi à te reproduire, j’espère juste que cet enfant tiendra plus sa mère, se moque Mick  

 

- Je l’espère aussi, je sais qu’il tiendra de moi, mon charisme légendaire ! Réplique Ryo en partant, pour avoir le dernier mot et surtout écourter le malaise de son ami qui malgré tout aimait la même femme que lui.  

 

Mick ressort à son tour et s’avance dans le couloir vers la chambre de Kaori. Du hublot, il l’aperçoit allongée, les mains posées sur son ventre, un sourire sublime aux lèvres les yeux clos. Son cœur se serre à cette vision, la femme qu’il aime à en mourir est enceinte de son meilleur ami et ce cœur qu’il a temps convoité, lui est toujours resté inaccessible, pour son malheur. Heureusement pour lui, Ryo ne lui avait pas retiré son amitié pour autant. En sera-t-il de même pour Kaori ; pour le savoir il fallait qu’il entre dans cette chambre, mais le courage semble l’avoir quitter à cet instant. Il se reprend et tourne la poignée en toquant, une fois dedans, il entend sa voix avant de croiser son regard d‘où il lit tout d’abord de la déception et ensuite la joie de le revoir :  

 

- Ryo ?... Oh, Mick, bonjour. Approche voyons je ne vais pas te manger, lui sourit-elle en callant l’oreiller dans son dos plus confortablement contre la tête du lit.  

 

- Bonjour, ma douce ! Comment te sens-tu ? Lui demande-t-il en s’asseyant sur le tabouret près du lit.  

 

 

- Pas trop mal, mise à part cette énorme bosse qui me lance de temps en temps.  

 

- Tu nous as fait une sacrée frayeur, tu sais ?  

 

- Oui, je sais et j’en sui désolée, dit Kaori en baissant la tête honteuse. Mais il fallait que je vienne. Et je sais ce que tu en pensais, mais…  

 

 

- Chut… Tu n’as pas à t’expliquer, je comprends maintenant pourquoi ça te tenait tant à cœur, l’interrompt-il en lui mettant son index sur ses lèvres pour la faire taire. Je réalise tout juste que j’étais dans l’erreur depuis le début. Je viens de parler avec Ryo et il est heureux d’être au courant de la vie que tu portes en toi. Écoute, je sais que je t’ai compliquée la vie depuis l’autre soir chez toi et par la suite à mon retour. Je vous ai fait perdre encore plus de temps que vous en aviez perdu vous-même en vous tournant autour, et je ne m’en excuserai jamais assez. J’ai pris mes désirs pour des réalités, en voulant t’éloigner de Ryo et te forcer la main pour me choisir moi. Je me rappelle qu’un jour tu m’as dit que l’on ne pouvait pas forcer l’amour mais qu’il venait à nous seul et pas toujours comme nous l’espèrerions. J’ai découvert l’amour en te rencontrant mais tu appartenais à un autre, et je l’ai retrouvé à nouveau avec Kazue mais j’ai flanqué par terre. Je ne t’ai pas eu et j’ai perdu toute confiance que Kazue avait mise en moi. Jamais je ne retrouverai une femme aussi exceptionnelle comme vous l’êtes à mes yeux Kazue et toi.  

 

- Mick, ne dis pas ça. Kazue ne nous pardonnera sans doute jamais ce que nous lui avons fait subir tous les deux, mais je suis sûr que quelque part, une autre femme te rendra heureux. Elle t‘ouvrira les yeux sur des horizons que tu ne soupçonnais pas, et j’espère la même chose pour Kazue. Sache une chose, jamais je ne pourrais me pardonner cet instant de faiblesse qui vous a coûte votre couple et mon amitié avec elle.  

 

- Un instant de faiblesse, répète Mick, la mort dans l’âme. Tu ne dois plus ruminer tout ça, si mon couple ne se remet pas de cet instant de faiblesse comme le tien, c’est que Kazue et moi, nous n’étions pas faits l’un pour l’autre. Ryo t’a pardonné et à moi aussi, c’est déjà ça de gagné. Concentre tout ton énergie sur ce petit bout qui pousse en toi et rien d’autre. Ne t’en fait pas pour moi, je n’ai pas l’intention de partir, je ne sais pas encore ce que je vais faire pour Kazue, mais je dois reprendre ma vie en main différemment cette fois-ci. Ryo et toi êtes faits l’un pour l’autre, j’en ai la confirmation sous mes yeux, caché en toi pour le moment, mais qui sera bientôt très visible dans quelques mois. Je vous ai tous les deux, alors tout ira bien pour nous tous dorénavant. Je vais te laisser, tu diras à Ryo qu’enfin de compte, je n’avais qu’une seule alternative, dit-il en se relevant pour poser sur son front un doux baiser, comme il en avait pris l’habitude de le faire ces derniers temps.  

 

- Merci, Mick, l’enlace-t-elle par le cou. Tu es et tu resteras mon ami avec une place toute particulière dans mon cœur.  

 

Ils séparent après un petit câlin, en se souriant bien que Kaori ait du mal à retenir quelques larmes. A cette vision, Mick les efface avec le pouce avant de s’en aller sans un mot de plus, car sa gorge, trop nouée, l’empêchait de prononcer la moindre parole. Il quitte rapidement l’hôpital sans se retourner, les larmes s’écoulant le long de ses joues. Il vient de mettre fin pour toujours son « histoire d’amour » impossible avec Kaori et c’est le cœur brisé encore une fois qu’il se dirige vers la gare d’Osaka à pied, les mains dans les poches et le col de sa veste relevé.  

 

Deux heures plus tard après le départ de Mick, Kaori qui avait réussie à trouver le sommeil, se réveille en ouvrant lentement les yeux. Son regard ensommeillé se plonge dans les prunelles sombres du père de son enfant :  

 

- Enfin seuls ! soupire Ryo en s’allongeant sur le lit en la prenant dans ses bras. Aller, reposes-toi, je ne vais plus bouger, comme je te l’ai promis.  

- Je t’aime Ryo.  

- Et moi, je vous aime tous les deux.  

 

Pour celer leur dire, ils s’embrassent tendrement avant de rejoindre Morphée, enfin réuni. Mais leur destin, déjà bien chargé, leur réserve encore beaucoup de surprise.  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de