Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Rosy

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 26-11-08

Ultimo aggiornamento: 08-09-09

 

Commenti: 45 reviews

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Disclaimer: Les personnages de "Le lien perdu" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le lien perdu

 

Capitolo 6 :: Imbroglio

Pubblicato: 22-01-09 - Ultimo aggiornamento: 22-01-09

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Partie 2 – Imbroglio ou l’art de se faire comprendre !  

 

Le repas se déroule dans le plus grand calme. Aucun des deux n’avait décroché la moindre parole ; chacun plongé dans ses pensées où d’innombrables questions s’enchainaient tout en restant sans réponse. Une fois le dessert avalé, Ryo se lève :  

 

- Merci Kaori pour ce repas. C’était très bon, Je me suis bien régalé ça m’avait manqué, déclare-t-il avant de quitter la cuisine rapidement.  

 

Kaori reste abasourdie que Ryo lui dise ouvertement avoir aimé sa cuisine. Son cœur se gonfle de joie et d’amour. Elle est loin du pardon intégral, mais au moins il n’était pas agressif avec elle, ni hostile à son retour. Cependant la partie n’est gagnée pour autant, car ils auront à parler de tout ce qui s’est passé.  

 

Deux jours plus tôt, quand elle est revenue trouvant l’appartement vide, propre et bien rangé, elle avait eu peur qu’il lui soit arrivé quelque chose de grave pendant son absence. En panique, elle est allée voir Saeko au commissariat qui l’avait aussitôt rassurée tout de suite. Elle lui avait dit qu’il allait plus tôt bien dans l’ensemble, puisque qu’il la surcharge de travail en ce moment avec des expéditions personnelles très expéditives. Son Ryo était sur une affaire à Osaka depuis près de deux mois. De temps en temps, il rentrait chez lui pour se reposer avant d’y retourner. Elle doutait beaucoup de cette explication vaseuse saebien, car la véritable raison se trouvait devant elle, mais elle avait caché tout cela par discrétion.  

 

Depuis son retour du commissariat au moment où elle a senti son regard sur elle, elle appréhendait le retour de son partenaire ainsi que l’heure des explications. Elle s’était posé beaucoup de questions. Comment allait-il réagir en la voyant chez eux après une aussi longue absence sans explication ? Elle avait peur de sa réaction, de sa colère mais surtout de ce qu’elle pourrait lire dans son regard. Qu’allait-elle pouvoir lui dire quand elle le verrait ? Comment engager une conversation avec lui ? Allait-il la mettre dehors ou il l’ignorerait comme à chaque fois qu’il était en colère contre elle ? Sachant que cette fois, il avait vraiment de quoi lui en vouloir pour l’éternité, se disait-elle. Passer deux jours à l’attendre lui avait fait imaginer le pire le concernant.  

 

Mais le fait est que Ryo avait complimenté sa cuisine qu’il a toujours dénigrée depuis des années. Il a aussi dit que sa cuisine lui avait manqué ; est-ce là peut-être un signe ou une chance significative que leur relation ne soit pas complètement foutue. C’est avec un nouvel espoir qu’elle débarrasse et range la cuisine en chantonnant.  

 

 

 

De son côté sous la douche, Ryo revoyait sa douce devant les fourneaux, dans cette belle robe prune, assez courte qui lui allait à merveille. Elle mettait en valeur ses magnifiques jambes, qu’il les savait très douce au touché, ainsi que les merveilleuses courbes parfaites de son corps. En quelques mois, ses cheveux avaient poussé de quelques centimètres, la rendant encore plus féminine et désirable qu’elle ne l’était déjà à ses yeux. Et c’est vrai qu’il la désirait encore plus qu’avant depuis qu’il l’avait ressentie dans leur cuisine. Il tourne le robinet vers l’eau froide, pour faire taire son ami qui s’était plus réveillé, allant jusqu’à lui faire souffrir même, après un peu de temps sous le jet froid les frissons l’obligent à repasser au chaud.  

 

Toutefois, des images persistantes, de leurs premiers ébats, lui revenant sans cesse encore et encore l’obligent à recommencer plusieurs fois le même manège entre le chaud et le froid. Puis quand les paroles, qu’il avait prononcées avant de monter ici, lui reviennent dessus à plein fouée, son ardeur se calme aussitôt en coupant le jet d’eau. Il n’en revenait pas car il voulait instaurer un climat calme et sans la peiner. De là, à la complimenté franchement il ne s’y attendait pas. Le plus étonnant, c’est qu’il ne regrettait pas de l’avoir fait. Au contraire, il a trouvé cela normal, plaisant et surtout facile.  

 

En sortant de la douche, le corps dégoulinant d’eau, il se pose devant le lavabo. De sa main, il enlève la buée sur le miroir, afin de pouvoir se voir dedans :  

 

« Mon vieux, te voilà arrivé au moment que tu espérais tant. Kaori est revenue, mais également toutes les raisons de son départ. Comment vas-tu gérer la trahison qui n’en est pas une en fait. Car aux dernières nouvelles, on n’est pas un couple tout compte fait… Donc par conséquent elle n’a rien à se reprocher. Tout de même, ça fait longtemps qu’on vit ensemble et qu’elle est amoureuse… Pas d’excuse, Kaori a parfaitement le droit de sortir et coucher avec qui elle veut, puisque tu ne veux pas te déclarer … mon pauvre Ryo, tu ne sais même pas ce que tu veux et tu espères qu’elle reste sagement à attendre un type comme toi et puis zut ! Pourquoi ne pas se laisser aller, comme la nuit qu’ … STOP ! S’écrit-il dans sa tête, le rose aux joues quand des images pas très catholiques lui reviennent à l’esprit ainsi que l’envie d’une nouvelle douche froide. »  

 

Chassant un corbeau passant au dessus de sa tête, il secoue sa tête de gauche à droite et marmonne des mots incompréhensibles tout en se nouant une serviette autour de la taille avant de sortir de la pièce embuée pour se rendre dans sa chambre. Il s’habille d’un tee-shirt et d’un jean bleu marine et décide de garder les pieds nus car ces derniers temps ils étaient trop enfermés à son goût.  

 

Il attrape une petite serviette dans la salle de bain et redescend dans le salon puisque c’est là qu’il sentait la présence de sa partenaire. En y arrivant, elle semblait à mille lieux de là, et dans son regard il pouvait lire : doute, peur, détermination, joie, tristesse et concentration en alternance. Il en conclue qu’elle se préparait mentalement à l’affronter, ce qui le fait sourire, le regard plein de tendresse. Si seulement elle savait…  

 

Quelques soient les expressions qu’affichaient son visage, elles ravivaient son désir d’elle qu’il avait essayé de calmer plus d’une fois par une douche froide une demi-heure plus tôt. Mais l’arrivée de la discussion, le réfrène rapidement. Ne voulant pas la brusquer, il s’assoit devant elle, et se frotte les cheveux qui avaient fini par mouillé le haut de son tee-shirt. En agissant ainsi, selon lui, il lui laissait la possibilité d’agir comme elle le souhaitait. Mais rien n’y fait, trop absorbée par ses pensées, elle n’avait toujours pas remarqué sa présence. Alors Ryo opte par conséquent pour une autre manœuvre en laissant la serviette pendre à son cou en disant bien fort :  

 

- Hum du café, quelle bonne idée !  

 

- Hein ? sursaute cette dernière en faisant de gros yeux en le voyant assis face à elle. Elle regarde à la fois la porte du salon et lui, l’air dubitative.  

 

- Tu as fait beaucoup de café, répète Ryo en se retenant de ne pas rire à son étonnement.  

 

- Euh,… Oui, se reprend difficilement Kaori. J’ai pensé qu’on en aurait besoin, ajoute-t-elle tendue, en remplissant les deux tasses et de lui tendre l’une d’elle.  

 

- Ne t’en fait pas, ça ne fait pas longtemps que je suis redescendu, sourit-il pour qu’elle se détende.  

 

- Ah. Se contente-t-elle de dire en s’étonnant qu’il sache aussi précisément ce à quoi elle pensait. En fin de compte, elle se rend vite compte qu’il en a toujours été ainsi, lisant en elle comme dans un livre ouvert.  

 

 

Puis voulant changer de sujet et surtout éviter qu’il lui demande à quoi elle pensait au point de ne pas l’avoir remarqué :  

 

- Alors ton affaire ? Tu travaille pour riche héritière parait-il ? Que lui arrive-t-il pour demandé tes services ?  

 

 

- Comment le sais-tu ? S’étonne Ryo en buvant une gorgée de son breuvage. Mais son cœur est ravi de voir poindre de la jalousie dans les yeux de sa partenaire.  

 

 

- C’est Saeko qui …  

 

 

- Saeko ? s’écrit-il en la dévisageant. Alors tu la voyais, soupire Ryo en reposant sa tasse, une expression indéchiffrable sur le visage.  

 

 

- Euh… Oui, Saeko. Je suis…  

 

 

- Argh … ! Je n’ai pas le droit de te poser cette question, après tout, tu ne me dois rien, coupe-t-il son début d’explication. Alors tes défilés … ?  

 

 

- …  

 

 

- Kaori…, réitère-t-il en la voyant le fixer intensément au bord de la crise de nerfs. « Il ne me considère plus comme sa partenaire », en déduit-elle en ressentant un point à la poitrine. Elle le coupe d’une voix sanglotant.  

 

 

- Ryo, je suis désolée. Désolée pour tout ce qui s’est passé dans le groupe par ma faute, par mon éternelle faiblesse. J’ai appris, il y a peu pour Kazue, son grave accident et son handicape, … commence-t-elle les larmes lui montant aux yeux. Si tu savais combien je m’en veux. Je ne sais même pas où est Mick, ni s’il va bien. Je me demande s’il sait pour Kazue et son accident. Durant ces deux derniers mois où je faisais la modèle pour Eriko, je me suis haïe de m’être comporter ainsi avec Kazue, avec Mick et surtout avec toi. Je me déteste à tel point que je ne supporte plus me regarder dans le miroir. J’ai fui tout le monde sans me retourner. J’ai obligé Mick à se taire en lui faisant croire que c’est ce qui était le mieux pour lui, s’il tenait à sa fiancée et s’il désirait encore se marier avec elle. Mensonge, crit-elle en pleurant en se donnant des coups sur les genoux ! Si j’ai dit ça c’est purement par égoïsme, je ne voulais pas que tu l’apprennes tout simplement.  

 

 

- Ca serait facile à comprendre en temps normal, dit Ryo en fixant la table basse, les sourcils froncés. Mais là où je ne te comprends pas, c’est pourquoi tu avais peur que je l’apprenne et surtout pourquoi tu t’es enfui. Je sais qu’on est lié tout les deux pourtant tu es libre de sortir avec qui tu veux, faire ce que tu veux quand tu le veux, sans avoir à me rendre de compte. On est ni marié, ni en couple. Au vue de la situation, la seule personne concernée par ce qui c’est passé et à qui vous deviez des comptes, c’est bien Kazue, car après tout elle était la fiancée de Mick et c’est elle qui était sur le point de devenir Madame Angel. C’est elle que vous avez réellement trompé, ajoute Ryo en se levant pour se poster devant la porte-fenêtre. Mais…  

 

 

- Alors c’est tout ce que tu en penses, lui demande-t-elle en levant vers lui un regard perdu et suppliant.  

 

 

La douleur qu’elle a ressentie en entendant les paroles de Ryo, lui avait fait poser une main au dessus de son cœur, tant elle en souffrait. Les larmes s’étaient taries bien que le néant l’envahissait. Il ne la considérait donc, que comme une partenaire et comme la sœur de Makimura. Quelle désillusion ! Alors qu’elle croyait qu’en ayant couché avec Mick, il se serait senti trahi.  

 

En repensant, à tout ce qu’il lui avait avoué dans la cuisine, peu avant que Mick vienne balancer leur bombe, qu’elle parvient à bégayer, une boule dans la gorge :  

 

- Tout ce que tu me disais… dans la cuisine avant l’arrivée de Mick, … était encore que du baratin, c’est ça, hein ? Tu te moquais encore de moi, dit-elle amère mais face à son silence en plus de lui tourné le dos. La colère vibrante en elle, elle continue écœurée. A quoi je devais m’attendre après tout, avec toi c’est d’abord chaud à s’en envoler au paradis, avant une bonne douche froide dont on met beaucoup de temps à s’en remettre. Ryo ! Retournes-toi bon sang et regarde-moi, lui hurle-t-elle dessus en se relevant, les points serrés. Je ne peux que m’en prendre qu’à moi-même après tout. Et puis, c’est mérité, je n’aurais pas dû revenir puisque mon absence ne t’a pas dérangé tant que ça, puisque que tu peux enfin aller comme bon te semble entre Osaka et ici par exemple, rit-elle jaune avant que vague de tristesse profonde la dépassant qui la fait s’élancer de rage sur Ryo pour qu’il la regarde au moins.  

 

Mais elle se fige en croisant son regard qui exprimait de la colère, de la tristesse, de déception. Elle ne s’y attendait pas à tel point qu’elle recule de quelques pas, une main posée sur sa bouche et l’autre sur son ventre :  

 

« Pourquoi, Ryo… ? Pourquoi un tel regard… tu es en colère mais tu m’as fait comprendre que … non impossible… Tu es déçue alors…? » S’inquiétait-elle cherchant à comprendre sa réaction. Mais Ryo coupe le flux de ses interrogations, d’une voix tranchante et froide :  

 

- Alors c’est comme ça que tu me vois. Un manipulateur, profiteur sans cœur. Je conçois que je t’ai plus d’une fois mené en bateau, mais … s’arrête-t-il en secouant la tête de dépit. Kaori, j’étais sûr, jusqu’aux trois dernières minutes écoulées, que s’il y avait sur cette Terre, une personne qui me connaissait mieux que je ne me connais moi-même, dans mes bons comme dans mes mauvais jours, je pensais que c’était toi, Kaori Makimura. Un lien puissant et indestructible nous unissait à jamais. Et là mon ange, je te renvoie tes propres paroles. Je pensais que tu étais la seule capable de déchiffrer quand je plaisantais, quand je dissimulais, quand je souffrais et surtout quand j’étais à prendre très au sérieux. J’avais l’intime conviction que toi seule pouvait me comprendre comme personne n’y était arrivée, pas même Hide. Je me rends compte que non, probablement j’ai voulu y croire tout simplement, parce que je n’avais jamais connu ça, soupire Ryo dévasté par les accusations de sa belle. Pourquoi faut-il toujours que tu comprennes tout de travers. Même quand tout est positif et clair, tu cherches toujours à réussir à voir du noir quand même. Je sais que j’y suis pour quelque chose, et beaucoup même.  

 

 

D’un autre côté, il l’avait faite tournée cents fois en bourrique à plusieurs reprises, donc il pouvait la concevoir qu’elle soit en déboussolée. Sa colère empêche sa tête de le raisonner. Non, il lui en voulait trop pour l’instant, elle l’avait blessé à tel point qu’il lui fallait un verre absolument pour ne laisser sa colère le consumer.  

 

 

- Non Ryo ne dit pas ça, le supplie-t-elle en avançant une main vers le torse de Ryo, mais il se dérobe à son geste en s’éloignant en direction du placard du salon. Il en sort la bouteille de whisky, que Kaori avait trouvé deux jours plus tôt trônant au milieu de la table basse poussiéreuse, ouverte avec un verre à moitié plein, le jour où elle avait forcé la serrure de l’appartement.  

 

Apeurée et effondrée, elle le regarde faire tout en pensant qu’elle venait de provoquer ce qu’elle redoutait le plus. Elle était, en quelques phrases, parvenue à rompre le lien qui les unissaient. Pour ne pas mettre plus en colère son partenaire, elle s’avance le pas lourd vers la porte, les bras ballant complètement vidée. Mais, sentant qu’elle s’éloignait abandonnant encore la discussion sans combattre réellement. Qu’a-t-elle encore été imaginée ? Ryo serre les points et dans l’une de ses mains se trouvait le verre qui vole en éclat :  

 

- Bon sang, Kaori ! Depuis quand es-tu devenue aussi trouillarde ? Rugit-il hors de lui. Je ne te reconnais plus, toi qui d’ordinaire affronte les problèmes de front sans tourner, ni recourber le dos, voilà que tu fuis à chaque difficulté. D’habitude, c’est qui avait grand mal à te contenir quand tu t’enflammes pour quelque chose qui te tient au cœur. Et par moment tu te mets même en danger sans t’en rendre compte. Alors dis-moi, où est passé ma partenaire si forte, si combattive. Celle qui se met en colère et qui soulève une massue mille fois plus lourde qu’elle, hein ? Dis-moi où est passé la furie à qui rien ne pouvait impressionner et qui ne s’avouait jamais vaincu, lui demande-t-il d’une voix plus douce, en s’avançant vers elle pour s’arrêter à quelques centimètres d’elle.  

 

 

- Où est la seule femme qui peut affronter l’Ange de La mort sans sourciller quand tous tremblent en faisant leur prière. Où est passé celle qui m’a sauvé de moi-même et au côté de qui j’ai appris ce qu’est l’amour et la vie à deux. Cette femme, dont je suis tombé amoureux et qui je sais, m’aimait beaucoup trop pour me quitter de son propre chef malgré le fait que je lui rendais la vie impossible.  

 

Ils se regardent yeux dans yeux, immobiles l’un face à l’autre. Dans leur regard, on n’y lisait pas la même chose pour autant, car Kaori se repassait dans sa tête le discours de Ryo, sans vraiment faire cas de sa proximité. Ryo lui scrutait chaque recoin de son visage pour y suivre les fruits de sa réflexion.  

 

C’est alors que Kaori pousse un « Oh » de surprise, quand de sa main valide, Ryo lui attrape la nuque doucement pour la rapproche de lui. Et avant de fondre sur ses lèvres, il murmure :  

 

« Tu sais que je ne te mens pas, mais que je contourne souvent la vérité pour plusieurs raisons, mise à part le moment, où je choisis de ne t’en révéler qu’une partie pour mieux de cacher le reste. Mais, tu as toujours su lire ce que mon cœur et mes yeux tentent de cacher.»  

 

Tout d’abord, il se contente de leurs contactes avant de les titiller de se langue pour en demander l’ouverture. D’abord surprise par les mots prononcés ainsi que par la sensation des lèvres de Ryo sur les siennes provoquaient en elle, Kaori se crispe et bloque sa respiration. A court d’air, ses poumons se contractant, elle relâche son souffle sur le visage de son partenaire en entrouvrant la bouche. A peine, elle en a repris son souffle que Ryo se saisit de cette occasion pour y introduire sa langue qui va à la rencontre de la sienne avant d’entamer une douce et tendre danse en se tournant autour sans perdre le contacte, échangeant ainsi un profond et sensuel baiser. Kaori en répondant à cette invitation, noue ses bras autour du cou de son homme. Mais encore une fois la nature leur rappelle à quel point l’air est nécessaire. Ils rompent le contact de leurs lèvres dans un bruit sonore, pour reprendre un bol d’air, mais en gardant leur corps collé et le front contre front.  

 

 

- Reviens-moi, ça fait des mois que je t’attends, mon ange, lui susurre Ryo qui frotte son nez contre les lèvres de Kaori, comme une supplique.  

 

 

- Ta main.  

 

 

- Quoi ? demande-t-il étonné qui ne comprenait pas pourquoi elle parlait de sa main. Alors il regarde celle qui lui caressait la joue.  

 

 

- Ton autre main est mouillée, se contente de répondre Kaori en se détachant de lui ce qui le fait grogner. Et de retire sa main de son postérieur.  

 

 

- Quoi, qu’est-ce qui t’arrive, … Oh, je ne m’en été pas rendu compte qu’elle saignait, avoue-t-il étonné lui-même de ne pas avoir senti la douleur.  

 

 

- Aller, viens, on monte soigner ça dans la salle de bain, déclare-t-elle en le tirant vers l’escalier.  

 

 

Celui-ci la suit sans broncher, de toute façon ce qu’il avait devant ses yeux le préoccupait plus. En effet, il avait devant lui le déhanchée super mokkori comme il aime l’appeler, qui augmente encore son envie d’elle alors que le baiser avait déjà plus que réveillé son ami.  

Ils arrivent dans la salle d’eau et après que Kaori l’ait assis sur le rebord de la baignoire, elle attrape la trousse de secours et entreprend de nettoyer la plaie en commençant par retirer les petits bouts de verres avec une pince à épiler qu’elle avait aseptisée avec l’alcool.  

 

 

- Aïe ! Ca fait mal ! Ouille, ouille, ouille !  

 

 

- Tu veux une massue que je t’assomme pour pouvoir te soigner tranquillement ? La menace-t-il en lui lançant un regard noir.  

 

 

- Euh, non ca va, tu es très douce, répond-il vite pour ne pas qu’elle mette sa menace à exécution.  

 

 

- C’est drôle, il y a peine cinq minutes, quand je t’ai dit que ta main était mouillée, tu ne savais pas à quoi je faisais allusion. Et maintenant, tu pleurniches comme un bébé douillet.  

 

 

- Tout d’abord très chère, il y a cinq minutes, mon esprit était occupé par les lèvres et le corps d’une vraie déesse coller à moi pour me rendre compte de la douleur, réplique Ryo en lui déposant un baiser sur le nez. Ensuite, je ne suis pas un bébé douillet, mais les bouts de verres se sont bien enfoncés dans ma main et je ne suis pas désensibilisé à la douleur. Mais… Aïeeee ! Hurle Ryo en retirant sa main de celle de son ange et soufflant dessus comme un enfant pour faire passer sa douleur.  

 

 

- Ca y est, j’ai fini, annonce-t-elle victorieuse en mimant le geste, accompagné par un clin d’œil. C’était le dernier bout verre et le plus gros, désolée, lui sourit-elle en se tournant vers le lavabo quand elle est tirée par taille vers l’arrière pour se retrouver prisonnière contre un torse puissant sans plus de réaction. Tu es une véritable diablesse, me faire enragé pour faire diversion, … Tu vas devoir payer ma douce, affirme-t-il en se mettant en action pour sa punition.  

 

 

C’est en sentant les lèvres chaudes sur son cou et rouge comme une tomate, qu’elle réagit en se dégageant.  

 

- Ryo ! s’écrit-elle se reculant, pour ne pas craquer face aux yeux incandescents de son chéri. Je n’ai pas fini, il faut que je nettoie ta plaie, que je mette un gaz et un bandage pour le faire tenir avant que tu ne te vides de ton sang sur le sol. Alors, laisse-moi faire ou je mets ma menace à exécution.  

 

 

- Mais… Tu n’oserais pas, hein ? Suis déjà blessé, regarde, montre-il sa main une moue boudeuse, les yeux larmoyant et la lèvre inférieur tremblante.  

 

Kaori secoue sa tête de dépit en se disant combien qu’il pouvait être gamin parfois. Mais elle était heureuse car elle l’avait retrouvé et bien plus encore on dirait. Elle termine son bandage par un petit sparadrap en bout sur le dessus de la main. Ensuite elle y dépose un baiser et déclarant la fin de sa torture. Ryo, inspectant sa main, la remercie avec un petit smack. Il déclare, alors qu’elle rangeait son matériel :  

 

- Je suis très chanceux d’avoir une infirmière aussi douée à domicile !  

 

 

- Et comment, mais à l’avenir évite d’exploser un verre dans ta main, lui conseil Kaori qui tournait le dos.  

 

 

- Au fait, je viens de constater quelque chose, lance-t-il en fixant le dos de sa dulcinée qui, ne l’ayant pas remarqué, l’encourage à poursuivre sa réflexion. Puisque j’ai salie ta jolie robe qui épouse ton merveilleux corps, avec ma main pleine de sang, il faut que… continue-t-il en se rapprochant de celle qui se séchait les mains tournant toujours le dos. Il faut que tu l’enlèves, finit-il en se collant complètement à son dos. Et je crois que je peux d’aider, mon ange maintenant que tu t’es a fini de t’occuper de ma main.  

 

 

En effet, sur la robe de Kaori au niveau de ses fesses on pouvait nettement voir Ryo avait promené sa main. Plusieurs tracés sont bien déterminées et concentrées dans une zone bien précise.  

 

 

- Ah oui, est comment,…. Hum ! Entre-t-elle dans son jeu, gémissante. Elle incline sa tête sur le côté offrant son cou à ses lèvres déjà bien baladeuses. Elle bouge lentement ou langoureusement son corps collé à celui de Ryo, tel un serpent.  

 

 

Puis n’y tenant plus, il la soulève dans ses bras et la porte dans sa chambre à elle, car depuis son départ, il avait pour habitude de s’y coucher quand il était là. En franchissant la porte qu’il referme avec son pied, il l’aide comme promis à enlever sa robe et bien plus encore.  

 

 

Au petit matin, Kaori se réveillant la première, sourit en voyant le visage paisible de son amant. Ils avaient passé une nuit de retrouvailles fantastiques. Comme pour leur première nuit ensemble, qui fut également sa première fois à elle, Ryo avait été patient, doux, tendre et aimant. Il avait d’abord préféré son plaisir à elle plus qu’au sien au début, mais Kaori lui avait très vite redonné au centuple près le même plaisir qu’il lui avait procuré. Le regardant dormir, elle repense à leurs ébats et aux paroles de Ryo avant de s’endormir sur elle. Le doute, la peur et ses la rattrapent tout à coup. Ils la poussent à fuir encore une fois. Elle s’habille à la hâte et redescend au rez-de-chaussée prête à partir. Mais avant de franchir la porte, elle laisse un mot à Ryo avant de sortir sans bruit.  

 

 

Ryo, remuant de son sommeil, cherche à tâtons celle qui vient de le faire renaitre de la solitude où il s’était enfermé récemment. Mais il ne la trouve pas ce qui finit de le réveiller complètement en l’inquiétant. Il inspecte de ses sens l’appartement pour savoir où est-ce qu’elle pouvait se trouvait. Mais aucun son ne lui est renvoyé, alors, il descend voir de ses propres yeux. Au bout du couloir près du téléphone, il aperçoit une feuille blanche. Là la panique lui glace le sang :  

 

« Mon chéri,  

J’ai passé dans tes bras une nouvelle nuit inoubliable. C’était encore mieux que la première fois, surement parce qu’il n’y avait pas d’ivresse dans nos étreintes, mais seulement de l’amour.  

Ce matin en me réveillant, j’ai réalisé à quel point tu es bon, généreux et surtout aimant. Tu es formidable dans l’amour et aussi dans tous les sens du terme. Et ne penses pas que je veux flatter que l’étalon qui est en toi ! Maintenant je sais, j’ai la réponse à mes nombreuses questions.  

 

Mais le poids de mes erreurs me dit que je ne suis pas encore prête pour toi. Je suis désolée, mais pour le moment je ne te mérite pas, pardonne moi de m’enfuir encore une fois comme je l’ai déjà fait. Je sais que je vais te faire de la peine encore une fois mais je t’en supplie attends-moi, car je veux te revenir comme tu m’aimes. Je veux être celle que tu m’as décrite cette nuit, et pour l’instant, je m’en sens beaucoup trop loin.  

 

Je dois lutter contre mes peurs qui ont pris le dessus sur moi. Je veux et je vais y arriver, j’en suis sûre car je sais que je te reviendrai. Je suis revenue pour savoir si j’ai encore ta confiance. Je sais maintenant et je te crois quand tu me l’as confirmée, que tu n’as jamais cessé de croire en moi et en mon amour pour toi. Et je ne t’en remercierai jamais assez. S’il te plait laisse moi le temps, j’en ai vraiment besoin. Je sais que tu seras à Osaka, très bientôt, alors soit prudent, mon amour, n’oublie pas que tu m’as fait une proposition que je n’ai pas encore eu le temps d’y répondre et j’aimerais sincèrement y répondre prochainement. Et pour cela, il faut que tu vives. Tu me manques déjà au moment où je t’écris cette lettre, et tu me manqueras encore plus, lorsque l’on sera loin l’un de l’autre maintenant que je sais que tu m’aimes autant que moi je t’aime. Ca va être dure pour nous deux, surtout que c’est moi qui nous l’impose.  

 

C’est vrai, je suis à toi et tu es à moi pour toujours. Je t’aime de tout mon cœur et de toute mon âme.  

 

Avec toute mon affection et toute ma tendresse, ton Sugar. »  

 

Ryo relit ses quelques lignes encore et encore avant de froisser de rage la feuille avant de la défroisser de nouveau. Il appose ses lèvres sur celles de Kaori dont l’emprunte rouge après sa signature est visible. Il a leur cœur meurtri en remontant, avec un sentiment d’abandon et le désespoir le guettant. Mais en chemin, il affiche vite le sourire car dans sa lettre elle lui a dit qu’elle lui reviendrait parce qu’il aimait autant qu’elle l’aimait.  

 

 

« C’est ton choix, mon ange. Je t’ai fait attendre longtemps et pendant de longues années, alors à mon tour, je peux bien t’attendre, un petit peu mais alors un tout petit peu. »  

 

 

Remonté à bloc, Ryo se prépare tranquillement et au moment où il allait partir son portable sonne :  

 

 

- Saeba, j’écoute.  

 

 

 

- Ryo ? … T’es déjà debout, toi ? S’étonne son interlocuteur. Où tu es tombé du lit.  

 

 

Ryo en tombe à la renverse avant de crier en se relevant :  

 

- Qu’est-ce que tu veux Franck ?  

 

 

- Oh, rien. Voyons voir, je ne sais pas, je vais payer une somme énorme en te passant cet appel, mais je le fais quand même pour t’embêter à part ça, ça va ! Et toi, quoi de neuf ? Ironise son ami qui semble de mauvais poils.  

 

 

- Bon tu arrêtes ton cirque, je t’écoute, le coupe Ryo en le sentant près à partir dans un de ses grands délires.  

 

 

- Mouais, je t’appelle pour te dire que Mick est en chemin et je….  

 

 

- Je te remercie de l’avoir garder à l’œil. il ne t’a pas trop ennuyé, j’espère. Car je connais le phénomène et je sais combien il peut…  

 

 

- Ryo, Mick est…Tente une nouvelle fois celui-ci en le coupant, mais Ryo ne voulant pas entendre sa mise en garde, enchaine comme si de rien était.  

 

 

- Je le reconnais bien là. Merci, je t’en dois encore une. Écoutes, je suis pressé alors je te laisse bye ! Termine Ryo en raccrochant au nez de son ami.  

 

Ryo descend au garage, s’installe au volant de sa voiture et en attendant l’ouverture automatique de la grille, Il a une pensé pour son ami :  

 

« Mick. Tu es bientôt de retour. Mais dans quel état d’esprit seras-tu ? Je vais tout de même te préparer le terrain si je le peux. Alors petit détour par la clinique avant de filer ! Se motive-il en passant une vitesse avant d’élancer son bolide dans le flux de la circulation. » Il se demandait pourquoi il était si serein, aujourd’hui, mais l’explication est évidente… Kaori. Tout en se dirigeant vers la clinique où se trouve Kazue, il se rend compte qu’il n’était pas le seule à être de bonne humeur, puisque dans les voitures qu’il voit, avait l’air heureux.  

 

Arrivée à un feu rouge, il jette un coup d’œil dans le rétro, et il comprend pourquoi les personnes dans leur voiture lui souriaient dès qu’il croisait leur regard parce que lui-même affichait un sourire rayonnant qu’il ne se connaissait pas. Mais ça ne lui déplait pas au contraire car ce sourire prouvait qu’il n’avait pas imaginé cette nuit, mais qu’il l’avait belle et bien vécu, dans les bras de son ange :  

 

« Je vais pour la dernière fois à Osaka pour clore une bonne fois pour toute cette satané affaire. Ensuite je passe le relai à Gage. Mon amour, bientôt, je serais de retour ! Lui promet-t-il tout comme à lui-même. »  

 

 

 


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