Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: nodino

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 17-09-09

Ultimo aggiornamento: 03-02-10

 

Commenti: 88 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Douleur..... pour qui? Pourquoi? Je vais vous laisser lire pour comprendre que parfois, il faut aller au-delà de tout pour renaître, plus fort encore.

 

Disclaimer: Les personnages de "Au-delà de la douleur... il y a toi." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Au-delà de la douleur... il y a toi.

 

Capitolo 5 :: Dans le noir (1e partie)

Pubblicato: 11-10-09 - Ultimo aggiornamento: 21-10-09

Commenti: Coucou tout le monde... Alors un petit comm en plusieurs points: - Tout d'abord merci pour vos reviews qui sont toujours un vrai bonheur, parce que hoï, quel stress de majer^^ -Ensuite, pour les curieuses qui se demandaient QUI est M. Cadbury, suivez le lien, et vous comprendrez la touche d'autodérision ^^ http://www.culturepub.fr/videos/cadbury-finger-tu-pourrais-pas-les-faire-un-peu-plus-longs.html - Un grand merci à Cristina qui a bien voulu m'accompagner sur la fin de cette fic. -Enfin, désolée pour la frustration et le sentiment d'oppression, car ça ne va pas s'arranger ^^ et puis, c'est fait exprès (vilaine moi), pour que tout ça se présente comme autant de pièces de puzzle qui devraient s'assembler dans le dernier chap (enfin j'espère^^)... qui arrivera bientôt, courage! Donc voilà, j'espère que Kao a bien profité de sa petite touche de répit rose, car maintenant je la plonge dans le noir, souvenirs encore de ce qui l'a conduite dans cette situation. Et bonne lecture à tous!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

L’orage tournait maintenant depuis des heures au-dessus de la ville, semblant ne jamais vouloir prendre fin. La colère qui animait le ciel grondait d’abord sourdement, roulant et glissant sur la masse nuageuse, puis gonflait et gagnait en puissance sonore avant d’exploser en une multitude de gerbes lumineuses qui surgissaient abruptement et frappaient un peu au hasard avant d’être englouties, rappelées par la matrice sombre des cumulus noirs et jaunes.  

 

 

 

Un peu partout, les passants regardaient ce spectacle nocturne, calfeutrés chez eux ou sous d’improbables abris, qui une porte cochère, qui une bouche de métro, qui une devanture de magasin. Personne ne se risquait à sortir, comme si la colère divine pouvait s’abattre sur le premier inconscient qui se serait risqué à fouler le bitume. Les regards de tous ces citadins, encore éveillés malgré l’heure avancée, se concentraient sur la danse tortueuse des nuages qui se confondaient, s’étiraient et s’entrelaçaient dans un ballet des plus irréels, semblant flotter l’un dans l’autre comme s'il s'agissait de prémices amoureux, avant de se séparer dans une déchirure lumineuse qu’accompagnait un coup de tonnerre, un craquement terrible qui faisait se terrer un peu plus ces pauvres hères, spectateurs impuissants de la folie céleste.  

 

 

Non, personne ne songeait à défier le destin cette nuit, et les pensées de tous les tokyoïtes étaient tournées vers leur insignifiance devant les éléments déchainés et à l’humilité dont ils se devaient de faire preuve en restant à l’abri, tels de petits insectes fragiles attendant la pluie libératrice.  

 

 

 

« Tous » était pourtant un bien grand mot, car il existait au moins deux âmes dans cette grande ville qui concentraient leurs pensées sur bien autre chose que ces traînées lumineuses et grondements sourds. L’une d’elle se trouvait dans une petite mini rouge, petit point écarlate que l’on pouvait apercevoir depuis les hauteurs même des gratte-ciels car, dans ces rues désertées, il était le seul mouvement repérable, la seule preuve que le cœur de la ville vibrait encore. La vitesse avec laquelle ce point rouge se déplaçait sur les lacets gris en contrebas aurait pu laisser penser à un quelconque habitant d’une de ces tours, maintenu éveillé par la violence de l’orage, que le conducteur était un fou dangereux et qu’il était heureux que personne ne se trouvât sur son passage.  

 

 

 

Bien qu'il soit plus de deux heures du matin, cet hypothétique habitant n'aurait surement pas pu retourner se coucher car le spectacle de ce petit bolide rouge faisant des embardées et ignorant délibérément toute règle de conduite était des plus hypnotiques. Il n'aurait pu se résoudre à le quitter des yeux, suivant sa course folle sous les lumières conjuguées de la ville et du ciel et il en aurait presque lâché sa tasse fumante à le voir éviter à la dernière seconde cette poubelle projetée par le vent extrêmement violent qui s'associait maintenant au tonnerre et aux éclairs.  

 

 

 

Mais comme aucun indice ne permettait de savoir que le conducteur de cette voiture était n’autre que la première moitié de City Hunter, connu pour être le numéro un dans le milieu, cette méprise était donc tout à fait concevable car pour le comprendre il lui aurait fallu lâcher sa tasse encore fumante de chocolat et quitter la confortable protection de son appartement pour se glisser au cœur de l'habitacle, avec Lui. Et là, oui là, il aurait compris. Il aurait compris que malgré l’urgence qu’il mettait dans sa conduite, Ryo, pied au plancher, restait tout à fait maître de l’attention qu'il portait à la route, l'acuité de sa vision périphérique balayant tout le paysage urbain tandis que son regard se portait droit devant lui; ainsi, il l'aurait senti prêt à parer à toute éventualité.  

 

 

 

Ryo, lui, s’en foutait bien de ce spectacle presque apocalyptique, il bénissait même la violence avec laquelle se déchainaient les éléments car cela lui libérait l'asphalte. Alors il en profitait, roulant à tombeaux ouverts, poussant la mini dans les derniers retranchements de son moteur sur gonflé, mettant au supplice les pneus qui crissaient à chaque virage, frôlant les parapets, coupant les carrefours en diagonale, empruntant les trottoirs déserts et ignorant les feux de signalisation.  

Toute sa volonté se tendait vers un seul objectif... arriver le plus vite possible, rouler vite, toujours plus vite, en évitant tout ce que la ville pouvait mettre sur son chemin comme autant d'obstacles entre lui et Elle.  

 

 

 

Si cet habitant avait donc pu jeter un coup d'œil sur ce conducteur fou, il aurait compris son erreur quant au risque qu'il puisse causer un quelconque accident ; il l’aurait compris juste en observant la précision de ses gestes... Gestes brusques certes, mais millimétrés comme autant de preuves qu'il savait ce qu'il faisait et qu'il était infaillible sur la route . Il aurait été stupéfait de se sentir prêt à mettre sa vie entre les mains de cet homme tout autant qu'il aurait été terrifié par son regard noir et l'extrême tension qui émanait de toute sa personne. De son pied enfoncé sur cette pédale qui ne pouvait s’écraser plus à sa mâchoire serrée à l’extrême en passant par les mains crispées sur le volant à s’en faire blanchir les jointures, son être entier semblait ne faire qu’un avec cette pensée d’aller toujours plus vite et de battre de vitesse les secondes qui s’égrenaient.  

 

 

 

Ainsi, bien à l'abri derrière sa fenêtre, ce spectateur ne pouvait donc deviner que sous ses yeux se jouait une course contre la montre car il ne pouvait voir ni comprendre ce lien qui les connectait l'un à l'autre malgré la distance, ce lien qui devenait de plus en plus ténu au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, de plus en plus mince et tellement fragile... Si fragile que Ryo s'accrochait à la frénésie de sa conduite pour se convaincre qu'ainsi il pouvait maîtriser les événements et arriver à temps auprès d'Elle.  

 

 

 

 

Elle, l'autre moitié de City Hunter, de son côté, se concentrait maintenant sur sa respiration qui commençait à devenir douloureuse. Ce qui n’était au début qu’une meurtrissure réveillée ponctuellement par la douleur de sa jambe et de son abdomen devenait maintenant un problème à part entière, dans la mesure où elle espérait que ce qu’elle pensait n’être que des côtes fêlées ne soit pas plus grave et ne finisse par déchirer ses poumons.  

 

 

 

Elle était prise de quintes de toux, qui la laissaient sans souffle aucun pendant quelques secondes et réveillait d’autant plus les élancements du reste de son corps jusqu’à réveiller la bête de douleur qui repartait alors à l’assaut, rajoutant maintenant ses reins à la liste des organes à torturer. Les gémissements qu’elle poussait alors faisaient se rassembler ces ombres autour d’elle, ces ombres qui l’entouraient depuis quelques temps déjà, tels des spectres qu’elle voulait ignorer pour ne penser qu’à une chose, respirer.  

 

 

 

A chaque inspiration, elle craignait maintenant de manquer d’oxygène et elle commençait sérieusement à sentir la panique s’insinuer en elle. Toutes ces voix qui l’entouraient depuis quelques temps déjà résonnaient dans sa tête, se faisant l’écho de sa propre inquiétude. Alors non, elle ne regardait plus le ciel et ne se posait même plus la question de ce que pouvait bien augurer sa colère. Elle ne se concentrait plus que sur une chose, inspirer cet air qui lui manquait et expirer le plus doucement possible pour réussir à canaliser la douleur et la peur.  

 

 

Elle réussissait malgré tout à garder le contrôle de ses émotions là où plus d’une se serait laissée aller à la panique totale. Elle se faisait violence, car elle sentait bien que la peur ne serait pas bonne conseillère ce soir. Alors elle faisait appel à toute sa force de caractère pour essayer de se calmer afin de pouvoir respirer calmement. Elle mettait en œuvre tout ce qu’elle avait appris au cours de ces dernières années de partenariat au sein de City Hunter dans la gestion des situations de crise: gérer ses émotions pour ne pas céder à la panique ni commettre d’erreur qui rendrait la situation plus critique encore et faire confiance à Ryo, même si cette fois-ci, les choses étaient un peu différentes...  

 

 

 

Elle mettait donc toute son application dans ce simple fait de respirer, encore et toujours, doucement, laisser l’air s’infiltrer dans ses poumons, tout doucement, plus doucement encore, sans geste brusque, pour ne pas risquer d’aggraver sa blessure aux côtes... Fêlure ou fracture... Sa chute avait été tellement violente que tout était possible...  

 

 

 

 

Sa chute, elle était presque heureuse de ne pas s’en rappeler...  

 

 

 

 

Elle se revoyait encore, quelques heures plus tôt, serrant les pans de son manteau autour d’elle après cette bourrasque de vent qui l’avait brusquement ramenée à la réalité de l’heure. Elle avait réalisé que la nuit avait pris ses quartiers et qu’elle avait été leurrée par l’éclairage du réverbère juste au dessus de sa tête. Le halo lumineux qui s’étendait depuis le haut des escaliers jusqu’au bord de l’eau, où il caressait les minuscules vaguelettes, dessinait les contours de sa silhouette derrière elle, lui rappelant qu’elle était seule dans ce coin du parc. Mieux valait rentrer pour éviter une mauvaise rencontre. Oui, elle allait rentrer, prendre une bonne douche car elle se sentait un peu moite ; il faisait un peu lourd ce soir...  

 

 

 

Voila... Une bonne douche, un bon film comme elle les aimait et elle se glisserait ensuite dans des draps frais, dans son lit où elle savait pouvoir retrouver l’odeur de Ryo, les creux de son corps sur le matelas, son parfum musqué sur l’oreiller. Il serait presque avec elle ; à défaut de pouvoir sentir la chaleur de son corps pour s’y blottir, son odeur lui tiendrait lieu de présence.  

 

 

 

Elle avait alors tourné le dos au lac et s’était dirigée rapidement vers les escaliers pour rentrer à l’appartement. Maintenant qu’elle avait planifié sa fin de soirée, elle était impatiente de la mettre à exécution. Elle avait encore allongé le pas, souriant de sa propre précipitation mais, alors qu’elle s’apprêtait à poser le pied sur la première marche, elle s’était brusquement arrêtée ...  

 

 

 

Ce cri... Lorsqu'elle l’avait entendu, bref et lointain, aigu comme un cri d’oiseau, elle avait levé la tête et était restée quelques secondes aux aguets pour tenter de le localiser, ses prunelles noisettes se voilant d’un éclat qui était le sien quand elle redevenait la nettoyeuse de City Hunter. Elle avait attendu, immobile, mais il n’y avait pas eu d’écho et le silence avait recouvert de nouveau le parc comme une couverture.  

 

 

Alors, ne percevant rien de nouveau, elle avait gravi précautionneusement les premières marches. Elle faisait attention à bien poser les pieds au centre car la lumière, maintenant derrière elle, projetait son ombre en avant, assombrissant les marches usées par le temps et les rendaient plus périlleuses. A chaque pas, elle devait concentrer son regard sur la position de son pied, ce qui était loin d’être facile et la ralentissait quelque peu. Encore heureux que cet escalier ne soit pas trop haut, car sinon, il me faudrait la nuit pour le grimper s’était-elle dit en souriant.  

 

 

 

Ainsi, marche après marche, elle en avait gravi la moitié lorsqu’elle s’était arrêtée pour regarder derrière elle afin de jeter un dernier regard sur le lac. La présence de cumulus, à la couleur presque jaunâtre, lui avait fait froncer les sourcils et elle s’était dit qu’il valait mieux ne pas trop s’attarder. Ces couleurs ne lui disaient rien qui vaille et il y avait fort à parier qu’elle risquait de devoir courir sous la pluie et les éclairs, chose qu’elle ne s’imaginait vraiment pas pouvoir faire aujourd’hui.  

 

 

 

Resserrant encore un peu plus son manteau contre elle, elle avait repris son ascension, en tentant d’accélérer la cadence, quand soudain la lueur s’était mise à clignoter derrière elle. Un peu inquiète, Kaori avait tourné son visage vers la seule source lumineuse de ce coin du parc, pour la voir se mettre à vaciller dangereusement. Devinant ce qui allait se passer, elle avait écarquillé les yeux et une muette prière avait surgi en elle, sa bouche murmurant un « non » qui était venu mourir sur ses lèvres alors que dans un dernier sursaut la lumière s’était éteinte brusquement, la plongeant subitement dans le noir.  

 

 

 

Pourtant de nature courageuse, Kaori s’était dit que décidément le sort n’avait pas l’air d’être de son côté ce soir et elle n’avait pu empêcher ce petit frisson d’angoisse de parcourir son échine jusqu’à sa nuque alors qu’elle croisait les bras devant elle pour se frictionner les épaules.  

 

 

 

 

Immobile, elle était restée figée sur les escaliers, attendant que ses yeux s’accoutument à cette pénombre qui l’enveloppait; elle percevait tout autour d’elle le bruissement des branches qui se balançaient au rythme devenu soutenu du vent qui commençait à apporter avec lui les premiers grondements encore lointains d’un possible orage.  

 

 

 

Légèrement inquiète de la tournure que prenait le temps, Kaori avait pris une profonde inspiration et s’était décidée à repartir à l’assaut des marches, malgré le sentiment angoissant d’être devenue complètement aveugle. Se positionnant bien face au versant à gravir, elle avait longé du bout du pied la surface verticale de la première marche devant elle pour visualiser sa hauteur afin de ne pas buter dessus. Posant ensuite le pied bien à plat sur la face plane mais usée et rendue glissante par les passages répétés des promeneurs, elle s’était hissée sur la première marche, en écartant très légèrement les bras pour s’en servir de balancier. Elle avait ensuite reproduit ce schéma marche après marche : utiliser son pied comme guide, poser le pied bien à plat et le plus loin possible du bord et pousser enfin sur sa jambe puis recommencer. Il était étrange de sentir que ce geste si simple et anodin qu’était celui de monter un escalier pouvait devenir si hasardeux quand une partie de ses sens faisait défaut. Elle en perdait presque la notion d’orientation et d’équilibre, ce qui rajoutait encore à son sentiment d’insécurité.  

 

 

 

Il ne fallait pas que ses pieds la trompent car elle sentait qu’elle devait être sur les dernières hauteurs et que rater une marche maintenant ne serait pas la meilleure des choses à faire. C'est alors que comme pour répondre à sa pire inquiétude, un morceau de la marche sur laquelle elle venait de porter le poids de son corps s'était effrité sous son pied. Au sursaut de son cœur qui s'était figé brusquement avait succédé la surprise du déséquilibre que cela avait engendré. N'arrivant pas à définir de quel côté elle allait tomber, elle avait alors fermé les yeux et lancé ses mains en avant, priant pour qu'elles ne rencontrent pas uniquement du vide.  

 

 

Le choc de la pierre froide sur ses mains lui avait appris que, heureusement, elle avait juste basculé en avant et elle était restée quelques secondes dans cette position, goûtant presque avec plaisir la brulure que les écorchures sur ses paumes diffusaient jusqu'à ses poignets. Le cœur battant maintenant à tout rompre et les jambes flageolantes, elle avait alors plié les genoux et s'était tournée pour s'assoir quelques minutes afin de reprendre ses esprits.  

 

 

 

Elle avait regardé autour d'elle mais tout ce qu'elle connaissait de cet endroit semblait s'être fondu dans cette nuit d'un noir si intense qu'il en devenait presque tactile . Le ciel maintenant clos de nuages ne laissait filtrer aucune lueur et elle devinait que les arbres du parc au-dessus d'elle empêchaient la lumière rassurante de la ville de parvenir jusqu'à elle. Le seul bruit qu'elle entendait était celui de sa propre respiration, rapide, bien trop rapide.... Il lui fallait se calmer.... Posant la main sur sa poitrine, elle avait alors tenté d'en calmer le rythme, se concentrant sur le clapotis de l'eau qu'elle entendait en contrebas. Il lui avait fallu de longues minutes pour réussir à retrouver un certain calme et se décider à repartir, car elle était partagée entre la peur de buter à nouveau et l'envie de se sortir de là.  

 

 

Finalement, au prix d'un dernier effort de volonté, elle s'était décidée et frottant ses mains pour en ôter les petits fragments de pierre qui les avaient blessées, elle s'était remise debout le plus précautionneusement possible et s'était retournée face à l'escalier pour en reprendre l'ascension.  

 

 

 

C'est alors que, levant la tête, elle s'était aperçue avec un certain soulagement que ses yeux commençaient à accommoder leur vision et qu'elle pouvait percevoir un peu mieux les formes qui l’entouraient, ce qui allait lui faciliter la tâche. Elle parvenait à deviner le sommet à quelques mètres au-dessus d’elle et elle avait repris la montée accentuant légèrement la cadence, pressée d’en finir et de retrouver d’abord la lumière réconfortante du reste du parc puis le mouvement rassurant de la foule quand elle se retrouverait dehors.  

 

 

 

Dehors... Ce mot, comme une promesse l’avait galvanisée et l’avait aidée à retrouver toute l’énergie dont elle avait besoin pour gravir le dernier tronçon et lorsqu’elle avait enfin pu poser son regard sur l’étendue de la clairière qui jouxtait les escaliers, elle s’était sentie si victorieuse ! Elle y était enfin ! Plus que trois ou quatre marches et elle allait pouvoir s’extraire de cette pénombre et rentrer chez elle... Ses yeux ne pouvaient se détacher de la douce lumière qui baignait l’herbe un peu plus loin et elle s’était dit que le sentiment de sécurité ne tenait finalement à pas grand chose, la présence de Ryo à ses côtés, un endroit redevenu familier grâce à un peu de clarté ...  

 

 

 

Elle était tellement soulagée de s'être enfin sortie de ce mauvais pas que ce n’est qu’à la dernière seconde qu’elle avait senti l’aura de cet homme, une aura sombre, mais surtout chargée de surprise de rencontrer un obstacle sur sa route. 

 


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