Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: nodino

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 17-09-09

Ultimo aggiornamento: 03-02-10

 

Commenti: 88 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Douleur..... pour qui? Pourquoi? Je vais vous laisser lire pour comprendre que parfois, il faut aller au-delà de tout pour renaître, plus fort encore.

 

Disclaimer: Les personnages de "Au-delà de la douleur... il y a toi." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Au-delà de la douleur... il y a toi.

 

Capitolo 6 :: Dans le noir (2e partie)

Pubblicato: 21-10-09 - Ultimo aggiornamento: 09-11-09

Commenti: Coucou^^ Voici la suite des aventures de Kaori et du mystère qui entoure sa douleur. Je soulève un gros pan de voile, là... et je me mords la langue parce que j'ai promis à ma beta de ne rien dire de plus. D'ailleurs, encore un grand merci à Cristina qui a de la confiance pour nous 2 . Heureusement que tu es la la miss^^. Et merci à vous aussi pour vos reviews, elles me font un énorme plaisir. Bon... ben je vous laisse lire... et là, c'est le plus dur... appuyer sur "envoyer"... Allez, bonne lecture!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Elle était tellement soulagée de s'être enfin sortie de ce mauvais pas que ce n’est qu’à la dernière seconde qu’elle avait senti l’aura de cet homme, une aura sombre certes, mais surtout chargée de surprise de rencontrer un obstacle sur sa route.  

 

Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas vu cette ombre fondre sur elle et lorsqu’elle l’avait aperçue, il était trop tard... L’impact était devenu inévitable. Elle n'avait pu esquisser le moindre mouvement pour parer le choc car il était déjà trop près d'elle, entraîné dans sa course, pour tenter quoi que ce soit.  

 

 

 

Elle regardait ailleurs, loin devant elle, vers la douce lumière qui éclairait la pelouse du fond du parc tandis qu'il courait vers elle, son maigre butin du soir serré sous le bras. Elle regardait ailleurs, se disant qu'elle allait enfin pouvoir rentrer chez elle, pendant qu'il cherchait désespérément le moyen le plus rapide pour disparaître aux yeux de tous. Elle regardait ailleurs, ses pensées tournées vers ce soulagement qu'elle ressentait, quand il avait bifurqué et décidé d'emprunter ces escaliers plongés dans le noir. Elle regardait ailleurs et ce n'est que lorsque l'homme avait poussé une légère expression de surprise qu'elle avait tourné la tête.  

 

 

 

Leurs regards s’étaient alors croisés, un instant, une seconde, juste le temps nécessaire à cet échange muet qui avait pris le pas sur le mouvement irrépressible des corps... Leurs regards, comme liés instantanément par un fil invisible ou une attache furtive, le temps qui avait suspendu son vol, le souffle court, l'impression que tout se figeait autour d'eux, tout cela s'était imposé pour découper le film de ce qui s'était produit en séquences intermittentes ... Leurs regards … noisette pour elle, bleu nuit pour lui: une étincelle de surprise dans les deux d'abord, puis stupeur mais détermination chez lui et seulement épouvante chez elle, compréhension instantanée de ce qui allait suivre, peur vrillant les axiomes du cerveau jusqu’à l’asphyxie et finalement acceptation de l’inévitable… Elle avait alors baissé les paupières comme on baisse les armes et comme si le simple fait de fermer les yeux était le signe que le lien était rompu, les corps avaient repris leur course dans le temps, les mouvements avaient repris leur vitesse initiale jusqu’à l’impact, jusqu'au choc… Elle pouvait encore sentir la force de ce corps percutant son épaule si violemment que son corps tout entier en avait suivi le mouvement, elle pouvait retrouver cette impression que le vide s’ouvrait derrière elle, que sa volonté ou bien l’air peut être tentait de la retenir, mais que son être entier se fondait dans l’appel de cet abîme sans fond et puis plus rien… c’étaient là les derniers bribes de souvenirs qu’il lui restait de ce moment dont elle ne voulait rien se rappeler.  

 

 

 

 

Combien de temps était-elle restée inconsciente? Elle n'en savait rien, juste quelques secondes ou encore quelques minutes peut-être, mais pas très longtemps, elle en était certaine.  

 

 

 

Lorsqu'elle avait repris conscience, elle s'était sentie comme envahie d'une brume cotonneuse, un état léthargique dans lequel l’avait plongé son esprit lors de la chute dans l’escalier, la protégeant ainsi de la violence de l’impact de son corps contre les marches, puis sur le sol. Elle avait eu du mal à émerger de cet état second qui la maintenait dans une semi-inconscience reposante. Mais lorsqu’elle avait réussi à bouger, la réalité avait brusquement refait surface, estompant violemment cette brume avant de la dissoudre complètement. Cette douleur, comme une décharge dans la jambe, avait été si fulgurante qu’elle en avait d'abord crié de surprise avant de laisser échapper ses premiers pleurs de la soirée. La voix rendue rauque par la surprise et les larmes, elle avait laissé échapper un gémissement douloureux qui avait achevé de la ramener à la réalité.  

 

 

 

 

Elle était allongée par terre, sûrement au bas des escaliers car elle était de nouveau plongée dans la profondeur de la nuit. Fermant les yeux, elle avait essayé de définir dans quelle position elle était tombée... Elle pouvait sentir qu'elle était couchée sur le côté gauche, les jambes repliées, un bras sous la tête la protégeant de la rugosité du bitume tandis que l'autre reposait devant elle. Instinctivement, elle avait eut le réflexe de ne plus chercher à bouger car elle savait que cela pouvait aggraver la situation en cas de fracture de la nuque ou de la colonne, mais il fallait aussi qu'elle sache...  

 

...Elle avait alors ramené lentement sa main libre vers elle et l'avait posée en tremblant sur son ventre comme pour essayer de percevoir si quelque chose de grave était arrivé, comme si cette main sur le centre de son corps pouvait ressentir l'ensemble de ses fonctions vitales. Lorsqu'elle avait senti son corps lui répondre d'un bref mouvement, elle n'avait pu s'empêcher de pleurer de soulagement.  

Puis elle s'était tournée sur le dos, le plus doucement possible, à l'affut de la moindre incapacité suspecte. Tout son corps était douloureux, mais rien ne semblait gravement atteint, bien qu'elle devina qu'elle était sûrement blessée à la jambe droite et peut être aussi aux côtes.  

 

 

 

Allongée sur le dos, elle avait alors perçu qu'elle n'était pas seule... L'aura était toujours présente, quelque part devant elle.... Elle pouvait la sentir, sentir la présence de cet homme.... Mais que faisait-il? Pourquoi était-il encore là? Pourquoi ne bougeait-il pas?  

 

 

 

Toutes ces questions avaient tourné dans sa tête jusqu'à ce qu'elle entende sa propre voix, à l'intonation si faible et hésitante qu'elle avait eu peine à la reconnaître :  

 

 

- Vous êtes là?... S'il vous plaît, répondez-moi...   

 

 

 

Seuls le silence et le bruit de ses propres sanglots lui avaient répondu d'abord, mais lorsque le premier éclair de cet orage annoncé avait enfin déchiré le ciel, elle l'avait vu... entraperçu plutôt, la lumière vive n'éclairant que partiellement sa silhouette immobile, tendue, laissant dans l'ombre ce visage qu'elle devinait crispé. N'avait émergé que la lueur de ses yeux, le reflet de l'éclair dans l'eau se réfléchissant dans ses prunelles bleu nuit. Ce qu'elle y avait lu lui avait coupé le souffle: elle s'attendait à y trouver une froide détermination, comme celle de tous ces tueurs qu'elle avait été amenée à rencontrer; mais non, elle n'y avait vu que l'âme d'un homme. Dans ces pupilles-là dansait une flamme incertaine, qu'elle n'avait pu réussir à définir au premier abord, une flamme qui s'était éteinte en même temps que la lueur de l'éclair. Ce n'est que quelques secondes plus tard, lorsqu'un deuxième éclair avait suivi et qu'il lui était réapparu, toujours dans la même position et le regard braqué sur elle, qu'elle avait pu déchiffrer cette étincelle qui détonnait avec la posture statique de son corps... Il hésitait... Oui c'était ça.... Il hésitait et son âme s'exprimait par ses yeux ... Il était désolé... Tellement désolé de la voir ainsi ... Il voulait venir l'aider, venir auprès d'elle et lui apporter son soutien mais son corps, celui qui tenait ce sac dans ses mains, l'en empêchait.  

 

 

 

Le regard de Kaori avait alors glissé vers ces doigts qui se crispaient sur le sac de femme. Etait-ce cela qu'elle avait entendu tout à l'heure? Ce cri qui avait résonné dans le parc, était-il celui d'une femme agressée? Etait-ce lui le responsable? Oui... Elle en avait eu la certitude ... Il portait un survêtement noir dont il avait rabattu la capuche sur la tête et son regard de professionnelle pouvait reconnaître la tenue idéale pour passer inaperçu et rester libre de ses mouvements... C'était donc un malfaiteur, surement un voleur à l'arraché... Mais elle n'aurait su dire pourquoi, elle avait senti que son aura n'avait pas cette noirceur profonde du criminel. Il y avait un je ne sais quoi de terriblement humain en lui. Et...Cette émotion était si forte qu'elle en éclipsait toutes les autres...Qu'était-ce? Etait-ce du remord? L'envie de se laisser aller à lui porter secours? Allait-il... Ses interrogations avaient été interrompues par le premier grondement sourd de la soirée qui avait alors brusquement brisé ce silence avant de les replonger dans la nuit.  

 

 

 

Inspirant bruyamment pour réprimer une grimace et un gémissement, Kaori s'était soulevée sur ses coudes pour relever son buste. Il fallait qu'elle lui parle, qu'elle arrive à le convaincre de l'aider et pour cela, il fallait qu'elle se redresse pour mieux le regarder... Elle ne pensait plus à sa peur, ni à sa douleur, elle ne s'en rendait même pas compte, car sa détermination lui permettait de passer au-delà de tout ça. Elle n'avait même pas remarqué qu'elle avait sursauté à chaque éclair et que son corps tremblait sous le simple effort de se redresser. Elle ne s'en était pas aperçue car son esprit tout entier tendait vers la seule planche de salut qu'elle avait à portée de main...Lui... Il fallait qu'elle arrive à atteindre l'âme de cet homme afin qu'il lui vienne en aide!  

 

 

 

Elle avait alors murmuré : « S'il vous plaît.... Je ne peux pas bouger... » . Dieu comme sa voix lui avait semblé étrange, rendue rauque et chevrotante sous le coup de tous ces événements et émotions... «  J'ai besoin d'aide...S'il vous plaît... ».  

 

 

Mais pourquoi ne lui répondait-il pas? Elle avait l'impression de parler à la nuit et pourtant elle savait qu'il était toujours là.  

 

 

 

MAIS VOUS ALLEZ REPONDRE A LA FIN ?!? Je SAIS que vous êtes là! J'ai besoin de votre aide.... Je vous promets... Je ne dirai rien... Mais VENEZ M'AIDER !!!  

 

 

Elle n'avait pu s'empêcher de crier, laissant parler sa colère et sa frustration de se sentir dépendante du bon vouloir de cet inconnu, de cet homme qui était responsable de la situation dans laquelle elle se trouvait et qui restait immobile et silencieux comme une tombe.  

 

 

- Parlez-moi... dites quelque chose... Je vous en prie....  

 

 

 

L'interrompant sous l'effet de la surprise, un nouvel éclair lui avait permis de se replonger dans la lutte que menait la conscience de cet homme contre lui-même. Il était perdu, elle le sentait, elle le voyait. Il ne devait pas être un professionnel, seulement un homme pris dans le tourbillon des vicissitudes de la vie, un homme qui avait simplement dû faire le mauvais choix. Il avait peur... peur de ce qu'il risquait de perdre en se révélant au grand jour. Il voulait fuir, tout simplement... fuir et disparaître. Mais il voulait aussi réparer..... Le regard bleu nuit brillait sous le feu continu des éclairs et des émotions de plus en plus contradictoires... Puis le feu s'était figé en une lumière plus douce, le regard s'était détendu, un souffle avait secoué son corps et il avait fait un geste dans sa direction. Le voyant se diriger vers elle, pas après pas, elle n’avait pu que murmurer: « Merci », pendant que l'orage envoyait au loin ses lumières cicatricielles.  

 

 

 

 

Ce mot était lourd de sens pour elle, car elle y avait mis toute la sincérité de son soulagement. Pourtant elle ne pouvait être sûre qu'il l'ait entendu car il était sorti comme un souffle, dans une respiration.... Une respiration qui soudain s'était bloquée net avant de se muer en gémissement, un gémissement qui avait fini en râle, tandis que la première vague de douleur s'était éveillée en elle: un léger frémissement d'abord qui s'était amplifié pour aller jusqu'à la complète crispation de tout son corps. Le souffle coupé et les yeux fermés, elle était restée ainsi quelques secondes avant de pouvoir reprendre ses esprits et lorsqu'elle avait pu revoir l'homme à la faveur d'un nouvel éclair, ce fut pour s'apercevoir qu'il s'était de nouveau figé.  

 

 

Oubliant instantanément ce qu'elle venait de ressentir, elle s'était juste focalisée sur l'idée que tout était à refaire car elle l'avait senti de nouveau tiraillé entre l'envie de partir et rester, fuir et l'aider, risquer la prison et s'amender. Son esprit refusait de s'attarder sur ce que son corps avait senti, car il était bien plus important qu'elle lui parle encore, qu'elle l'oblige à l'écouter, qu'elle réussisse à renouer ce lien qui lui avait permis de toucher son âme à peine quelques secondes auparavant. Mais brusquement, alors qu'elle s'apprêtait à lui parler, il l'avait devancée et, plantant son regard dans le sien, avait dit ce mot qui avait résonné comme un glas : «.... Pardon... ».  

 

Puis, avant qu'elle ne puisse réagir, il avait tourné les talons et s'était enfui sur le chemin longeant le lac, s'enfonçant toujours plus loin dans la pénombre, tandis que le cri de Kaori pour le retenir se confondait avec le grondement sourd d'un coup de tonnerre.  

 

 

 

Des larmes de désespoir avaient commencé à couler le long de ses joues, larmes qu'elle tentait de contenir en serrant les poings. Elle ne pouvait y croire, elle y avait cru une seconde et tout venait de s'écrouler. Elle était de nouveau seule, dans le noir et blessée maintenant... La situation ne pouvait être pire...  

 

 

Ramenant une main sur son coeur pour tenter d'en calmer les battements effrénés, elle s'était rallongée sur le sol. Se tenir ainsi en appui sur les coudes comprimait ses côtes douloureuses et cela ne servait maintenant plus à rien de rester dans cette position. D'un geste rageur, elle avait essuyé son visage et s'était sermonnée intérieurement pour s'obliger à se reprendre. Elle était la deuxième moitié de City Hunter, elle était nettoyeuse! Alors elle devait réfléchir et trouver ce que lui dirait Ryo s'il savait ce qui lui était arrivé! Ryo.... Que ferait Ryo? Que dirait Ryo? Elle avait visualisé le visage de son homme, ce visage tellement rassurant et cela lui avait rendu courage. Sa vision lui souriait et la confiance qu'il avait en elle transparaissait dans la douceur de son regard et dans ce petit pli au coin des lèvres, demi-sourire légèrement ironique qui lui rappelait qu'elle avait oublié quelque chose d'important...  

 

 

 

Alors, elle s'était souvenue! Bien sûr! Bien sûr qu'il lui dirait de ne pas s'inquiéter! Il lui rappellerait qu'elle n'était jamais seule puisqu'elle portait toujours sur elle ce petit émetteur qui lui permettait de savoir où elle se trouvait... Mais oui, c'était ça! Elle avait été sotte de paniquer! Ryo ne savait peut être pas qu'elle avait un problème, mais ses amis, eux, allaient sûrement s'inquiéter de ne pas la voir rentrer chez elle! Mick et Kazue habitaient juste en face de chez eux, alors avec un peu de chance ils avaient déjà remarqué l'absence de lumière dans l'appartement! Ils étaient même peut être déjà en train de la chercher et ils savaient où la trouver puisqu'elle avait l'émetteur sur elle!  

 

 

Ragaillardie par ces pensées, Kaori avait essuyé les dernières larmes de son visage et était partie à la recherche du petit bouton sur son manteau, ce petit bouton qui n'en était pas un malgré son apparence trompeuse.  

 

Se tournant légèrement sur le côté, elle avait laissé courir ses doigts le long du tissu à la recherche de l'émetteur. Tirant sur le vêtement qui était coincé sous son corps, elle en avait parcouru chaque centimètre, car elle ne savait lequel de ces boutons Ryo avait remplacé. Mais, soudain, sa main s'était figée brusquement car ses doigts avaient rencontré un des fermoirs, ou plutôt ce qu'il restait d'un des fermoirs de son pardessus: le bouton était cassé en deux et ne tenait plus au tissu que grâce au fil... ...Elle avait alors cherché frénétiquement l'émetteur et à chaque bouton rencontré, elle avait senti l'angoisse la gagner un peu plus car il n'en restait plus qu'un sur deux qui ne soit pas brisé. Le tissu se froissait sous ses doigts tandis qu'elle passait et repassait sa main dans les plis du manteau à la recherche de la bordure, crispant ses doigts sur chaque bouton cassé et reprenant espoir chaque fois qu'elle s'apercevait que c'était du plastique et non du métal. Elle n'avait pu s'empêcher de frémir en se disant que c'était la violence avec laquelle elle était tombée qui les avait mis dans cet état et qu'elles avaient bien de la chance de s'en sortir avec si peu de dégâts corporels.  

 

 

 

La foudre s'abattant alors quelque part dans le parc illumina une fois de plus l'endroit où elle se trouvait et son regard se porta vers le haut, vers le sommet de cet escalier qu'elle venait de dévaler quelques minutes auparavant. Elle n'y avait pas encore songé, et d'ailleurs elle ne voulait pas y penser, ne pas se souvenir, mais en voyant le nombre de marches qu'il comportait, elle avait frissonné. De l'endroit où elle se trouvait et vu sous cet angle, il était impressionnant.  

 

 

 

Elle avait alors eu une sorte de flash, comme une réminiscence de ces quelques secondes d'horreur : son corps basculant et roulant sur lui même, le contact dur de la pierre contre ses bras lorsqu'elle avait essayé de se retenir et de se protéger le corps et la tête, ce cri bref résonnant comme un écho... Elle avait vite fermé son esprit pour refouler cette vision, mais la peur viscérale qui était remontée alors du fond de sa mémoire avait instinctivement déclenché un réflexe de protection et son corps avait tenté de se mettre en boule. Mobiliser sa jambe avait déclenché une énorme vague de douleur, plus forte que la première, qui avait de nouveau traversé puis crispé son être. Un râle était né dans sa gorge et avait glissé entre ses dents serrées tandis qu'elle continuait à chercher ce qui était son unique espoir. Et lorsque ses doigts avaient enfin trouvé l'émetteur, ce petit disque de métal brisé en trois morceaux, ce râle s'était amplifié et elle l'avait laissé coulé hors d'elle, le transformant en un cri de rage désespéré mais libérateur.  

 

 

 

Trouver ce minuscule appareil et s'apercevoir qu'une fois de plus ses espoirs étaient réduits à néant lui avait porté le coup de grâce. Elle n'avait plus eu aucun courage, plus aucune prise sur toutes les émotions de la soirée qui avaient alors fondu sur elle pour la terrasser. Elle s'était laissée aller et les sanglots l'avaient secouée pendant de longues minutes tandis que, ponctuellement, la foudre céleste éclairait la scène. Il n'y avait plus aucun espoir; elle savait maintenant qu'elle allait rester là toute la nuit, dans ce soin sombre du parc, avec cet orage qui, s'il était encore sec, allait bientôt laisser échapper des trombes d'eau sur la ville et sur elle. Personne ne lui viendrait en aide jusqu'au matin, elle allait passer la nuit sous la pluie sans que Ryo ne puisse savoir où la trouver. Elle avait mal, si mal maintenant... Sa jambe... Sa jambe avait doublé de volume...Une fracture, certainement.. Son corps entier était meurtri... Son ventre n'était plus que douleur... Les ecchymoses sur ses bras la lançaient maintenant horriblement … Et sa tête n'était plus que migraine, le sang pulsant les secondes contre ses tempes.  

 

 

 

Maintenant qu'il n'y avait plus rien pour détourner son attention, son corps reprenait le dessus et lui rappelait la situation désespérée dans laquelle elle se trouvait. Elle qui pensait tout à l'heure que la situation ne pouvait être pire... C'en était Risible... Si, elle pouvait toujours être pire ...  

 

Comment allait-elle pouvoir se sortir de là maintenant?  

 

 


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