Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 111 capitoli

Pubblicato: 21-01-21

Ultimo aggiornamento: 01-06-21

 

Commenti: 44 reviews

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Romance

 

Riassunto: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Capitolo 11 :: Chapitre 11

Pubblicato: 31-01-21 - Ultimo aggiornamento: 31-01-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Minisoleil: merci et oui il y aura d'autres personnages récurrents qui vont entrer dans la danse. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 11  

 

- Il faut qu’on trouve quelque chose pour relier ces crimes au clan du Lotus Noir., gronda Hideyuki.  

- Tiens., fit Saeko, lui tendant une tasse de café.  

- Si on était à la maison, Kaori me tuerait pour boire encore du café à cette heure-ci…, plaisanta l’inspecteur, prenant la tasse avec gratitude.  

 

Saeko esquissa un sourire et prit place dans le canapé à ses côtés, une jambe repliée sous elle. Les dizaines de photos et de feuilles de rapports étalées devant eux sur la table basse et par terre attestaient que le rendez-vous n’avait rien de galant. Après plus de quatre semaines d’enquête à enchaîner les nocturnes au commissariat, ils avaient renvoyé toutes les personnes sur l’affaire chez elles, histoire de souffler et de revenir plus frais le lendemain. La tension était montée de plusieurs crans et les disputes devenaient plus fréquentes, signe évident qu’ils avaient tous besoin de décompresser.  

 

- Je sens qu’on n’est pas loin, Saeko. La réponse est là quelque part sous nos yeux. Il faut juste qu’on la voie., soupira-t-il.  

- Peut-être qu’on a besoin de la même chose que tous : du repos. Tu me connais, Hide. Je suis un pitbull sur une affaire, je ne lâche pas le morceau mais, là, on a tellement d’éléments dans tous les sens qu’on ne sait plus où donner de la tête. On a besoin de recul., lui dit-elle.  

 

Il regarda sa collègue et se laissa aller contre le dossier du divan, passant une main sur son visage.  

 

- Tu as raison. Une bonne nuit de sommeil ne peut pas nous faire de mal., admit-il.  

 

Il termina sa tasse de café et ils se mirent tous deux à ranger les éléments de l’enquête dans leurs dossiers puis dans le carton.  

 

- Tiens, c’est le dernier., l’informa Saeko, lui tendant une chemise.  

- Merci., répondit-il, reposant le dossier dans la boîte avant de se tourner vers elle.  

- Bon, je vais rentrer.  

- Si tu restais ?, lui proposa-t-elle.  

 

Suite à leur dernière discussion personnelle quelques semaines auparavant, il aurait pu se fâcher en pensant qu’elle voulait juste lui offrir quelques miettes pour se rattraper mais quelque chose dans sa voix l’en empêcha. Avait-il bien perçu un soupçon de doute ou de timidité ? Il leva les yeux vers elle et l’observa et effectivement, dans son regard, il le vit aussi.  

 

- Je ne veux pas d’une nuit pour une nuit, Saeko., lui répondit-il.  

- Moi non plus., lui affirma-t-elle.  

- J’ai bien réfléchi à ce qu’on s’est dits et à ce que Ryo m’a dit. Hide, tu n’es pas mon dernier choix. Tu es celui que je refusais d’admettre pour tout ce que ça impliquait. Mais maintenant, je ne veux plus me cacher., lui dit-elle.  

- Ce qui veut dire ?, l’interrogea-t-il.  

- Tu vas vraiment m’obliger à le dire ?, soupira-t-elle, le cœur battant de manière erratique.  

- C’est le meilleur moyen d’avancer.  

- C’est vrai. Je voudrais… qu’on essaye de devenir un couple. Je ne peux pas te promettre d’y arriver mais je veux essayer. Tu veux bien me donner une chance ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il la contempla un moment en silence, ayant du mal à réaliser qu’elle acceptait enfin de se laisser aller, de prendre ce risque.  

 

- Oui. Et Saeko, ça ne veut pas dire que tu dois changer du tout au tout. Laisse-moi juste un peu de place., lui demanda-t-il, souriant en caressant sa joue.  

- Tout ce que tu veux., souffla-t-elle, attendant qu’il se décide.  

 

Il pencha la tête vers elle et déposa ses lèvres sur les siennes. Sentant son cœur bondir dans sa poitrine, la jeune femme passa les bras autour du cou de son collègue et lui répondit avec fougue. Il passa les bras autour de sa taille et la serra un peu plus contre lui, l’embrassant avec ardeur. Il sentait le désir monter en lui, un désir qu’il n’avait plus senti aussi intensément depuis leur dernière nuit à deux mais, cette fois-ci, il n’y avait pas cet arrière-goût d’amertume en pensant que le lendemain matin, rien n’aurait changé. Cette fois, il y avait une possibilité d’avenir entre eux.  

 

Quand ils se séparèrent, le souffle court, Saeko leva les yeux vers son partenaire. Elle pouvait sentir son envie d’elle contre sa cuisse mais rien ne lui disait qu’il allait rester. Hide était un gentleman alors ça ne la surprendrait même pas de le voir se retirer pour entamer les choses en douceur.  

 

- Dis-moi que tu restes., lui demanda-t-elle.  

- Tu en as envie ?, l’interrogea-t-il avec un léger sourire.  

- Comme toi, non ?, rétorqua-t-elle.  

- C’est vrai. Je pourrai difficilement te le cacher., plaisanta-t-il.  

- Appelle Kaori pour la prévenir que tu découches. Je vais prendre une douche. Tu n’auras qu’à me rejoindre quand tu auras fini., lui proposa-t-elle, le regard pétillant.  

 

Il décrocha le téléphone en la regardant s’éloigner et composa le numéro.  

 

- Allô ?, fit la voix ensommeillée de Kaori.  

- Tu dormais ?, s’étonna Hide en regardant l’heure.  

 

Il grimaça envoyant les deux aiguilles autour du douze, petit détail anodin mais qui signifiait souvent que sa sœur était endormie. Kaori regarda autour d’elle et se rendit compte qu’elle s’était endormie sur le canapé en travaillant.  

 

- Apparemment., répondit-elle, étouffant un bâillement.  

- Tu ne rentres pas, c’est cela ?, devina-t-elle.  

- Oui… Si tu as besoin de moi… je suis chez Saeko., l’informa-t-il, déboutonnant sa chemise.  

- Dois-je te poser la question ?, le taquina-t-elle.  

- Laquelle ? Travail ou plaisir ?, demanda-t-il, jouant le jeu malgré sa gêne.  

- Ah non. Je pensais plutôt divan ou lit., répliqua-t-elle, amusée.  

- Tu te dévergondes, ma Kaori., éluda-t-il, un léger sourire aux lèvres.  

- File au lit, sale gamine. Dors bien., lui souhaita-t-il tendrement.  

- Toi aussi, aniki., dit-elle en raccrochant.  

 

Il reposa le combiné et se dirigea vers la chambre, jetant sa chemise sur une chaise avant que suivit le reste des vêtements. La nuit risquait d’être courte mais le bénéfice serait tout autre, pensa-t-il, ouvrant la porte de la cabine de douche. La vision plus qu’enchanteresse qui l’accueillit le conforta dans ses pensées et il rejoignit sa partenaire, se collant contre son dos, sa virilité délicatement enserrée par l’arrondi fessier.  

 

- Plutôt directe comme approche, monsieur l’inspecteur., susurra-t-elle.  

- Elle aurait été directe si j’avais fait cela en plus., lui répondit-il, glissant les mains sur son ventre et remontant pour empaumer ses deux collines.  

- Je me rends. Je vous laisse faire votre fouille au corps., murmura-t-elle, appréciant ses caresses.  

- Tu ne veux pas résister un peu. Ca ne me déplairait pas de te passer les menottes., lui apprit-il d’une voix langoureuse avant de s’attaquer à la base de sa nuque.  

- Vous savez que l’usage de biens publics à des fins privées est sanctionné par la loi., lui rappela-t-elle, laissant échapper un léger gémissement quand, en représailles, il pinça les pointes de ses seins.  

- Tout comme l’outrage à agent public, Mademoiselle. Saeko, tu me ferais devenir fou tellement j’ai envie de toi., lui confia-t-il, se sentant perdre les pédales alors que l’une de ses mains s’était glissée entre eux et le caressait expertement.  

- Alors viens., lui murmura-t-elle à l’oreille en se retournant.  

 

Du porte-savon, elle retira un étui argenté qu’elle lui donna.  

 

- Prévoyante…, plaisanta-t-il.  

- Je suis prête à avancer mais pas encore pour tout., répondit-elle.  

- Ca viendra mais j’ai besoin d’un peu de temps pour nous deux., le rassura-t-elle.  

- Ca me va., dit-il, enfilant la protection avant de la soulever et de s’unir à elle.  

 

Il ne bougea pas pendant un moment, apaisant les sensations tumultueuses qui l’assaillaient, se laissant bercer par les caresses qu’elle lui prodiguait puis doucement se retira avant de revenir, entamant leur première danse de la soirée.  

 

- Je t’aime., lui dit-il alors qu’ils somnolaient dans son lit quelques heures plus tard, délicieusement repus.  

- J’ai le temps., la rassura-t-il en la sentant se crisper contre lui.  

 

Ce qu’elle avait fait aujourd’hui était déjà un énorme pas pour elle, alors il pouvait bien attendre pour les belles déclarations d’amour. Ca ne changerait rien à ce qu’ils venaient de partager. Paisiblement, ils s’endormirent.  

 

Quand il rentra chez lui le lendemain matin à sept heures, Hide trouva sa sœur déjà prête à partir.  

 

- Je ne fais que passer., se justifia-t-il.  

- Bonjour à toi aussi. Moi, je m’en vais., lui dit-elle, fermant sa veste de tailleur.  

- Euh oui bonjour., se corrigea-t-il, la détaillant du regard.  

- Quoi ? J’ai un accroc, je me suis salie ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Non. Tu es ravissante. Je devrais même dire élégante. Tu deviens une très belle jeune femme., la complimenta-t-il, la faisant rosir de plaisir.  

- Merci, Hide., balbutia-t-elle.  

- Il faut que j’y aille. Ryo est en conférence téléphonique à partir de huit heures. Je dois tout préparer., l’informa-t-elle, attrapant son manteau et sa sacoche au passage.  

- Tu me téléphoneras pour me dire si tu rentres ce soir., lui demanda-t-elle, fermant la porte derrière elle.  

 

Que dire sinon qu’il était heureux de la voir si impliquée dans son stage, d’autant plus qu’elle partait avec le sourire. Finalement, la solution de secours était payante. Rassuré, rasséréné par la soirée précédente, il fila dans sa chambre et se changea rapidement, jetant quelques vêtements propres dans un sac au cas où, avant de repartir au commissariat où il fut interpelé par un de ses indics.  

 

Soulagée de sortir des rames du métro bondées, Kaori déboucha à l’air libre, indifférente au froid qui lui fouetta le visage.  

 

- Ca sent la neige…, pipa-t-elle, levant les yeux vers le ciel gris.  

 

Un sourire étirant ses lèvres à cette idée, elle se dirigea vers la Midtown Tower d’un bon pas. Elle avait eu la lubie de quitter le métro deux stations plus tôt que nécessaire pour profiter un peu de l’air frais du matin. Elle adorait travailler au bureau mais elle devait avouer qu’y passant ses journées entières sans s’aérer le midi, elle appréciait les peus de moments passés à l’extérieur. Voyant le building non loin, elle commença à récapituler sa journée. Préparer la salle pour la conférence téléphonique semestrielle entre les directeurs de Tokyo et ceux du reste du monde. Ca commençait avec New York à huit heures puis Los Angeles à neuf heures suivi de Vancouver à dix heures. Pour toutes ces villes-là, ils seraient encore jeudi soir et non vendredi matin. Viendraient ensuite la Chine à onze heures puis l’Australie à midi. Le déjeuner se ferait sur le pouce.  

 

- Il faut que je rappelle le traiteur pour m’assurer que tout sera bien là en temps voulu., pensa-t-elle à voix haute.  

- Penser aussi au café, thé, eau, biscuits et autres. Un marathon, le mot était bien trouvé…, soupira-t-elle, se rappelant de la qualification que sa collègue avait donné à cette journée qui arrivait deux fois par an.  

 

Tout devait rouler à la perfection. Chaque ville avait une heure tout au plus pour faire une synthèse de son activité et des problèmes rencontrés. Suivant les ordres de Ryo, Asami lui avait confié cette tâche-là. Elle avait dû organiser tous les rendez-vous à la suite en tenant compte des contraintes de chacun. Elle reprit son agenda mental et continua sa liste tout en avançant dans la rue, indifférente à ce qui s’y passait. Treize heures l’Inde, quatorze heures la Turquie, quinze heures Londres, suivie par Paris à seize heures.  

 

Elle grimaça en espérant ne pas avoir vu trop juste car il y avait quelques dossiers en cours assez épineux. Elle s’arrangerait pour les garder dans le droit chemin. Donc seize heures Paris. Qu’y arrivait après ? Le Ghana. Non. l’Espagne, oui l’Espagne à dix-sept heures. Il serait dix heures là-bas, début de journée pour eux, presque la fin pour elle. Ne restaient plus que le Ghana à dix-huit puis la Pologne à dix-neuf heures et là elle pourrait souffler, rentrer chez elle, ranger ses escarpins pour le week-end et plonger dans son lit pour toute la nuit voire toute la journée du lendemain. Oh oui, le rêve, paresser dans son lit toute la journée à rêver… Elle sentit ses joues rosir en sachant très bien à quoi… enfin plutôt à qui elle rêverait. Réprimant un rire idiot, elle pressa le pas et arriva au pied de la Midtown.  

 

Soudain, elle se sentit bousculée, puis prise par la taille et soulevée alors qu’une voiture se garait en trombe devant elle. « Je me fais enlever ? », pensa-t-elle, incrédule. En moins de deux secondes, elle fut cependant propulsée plus loin, trébuchant et tombant par terre. Elle releva les yeux et vit un géant tenir par le poignet un homme en costume. Comme hypnotisée, ses yeux fixèrent le tatouage en forme de lotus sur le poignet de l’homme avant de remonter le long de sa main qui serrait encore un poignard effilé. N’en comprenant pas la raison, elle se mit à trembler de tout son corps, une suée froide la prenant.  

 

Dans le silence surréaliste qui les entourait, éclata soudain un coup de feu. Kaori hurla, les mains sur ses oreilles, et le corps de l’homme qui s’agitait, suspendu dans les airs, devint immobile. Le géant le relâcha, le corps s’effondrant au sol, le visage tourné vers la jeune femme qui ne pouvait quitter des yeux le regard vitreux encore ouvert.  

 

- Il ne faut pas rester là., claqua une voix bourrue à ses oreilles.  

 

Elle se sentit soulevée par le bras et emmenée, trébuchant sur ses talons, vers le hall de la Midtown Tower alors que des gardes de la sécurité faisaient déjà barrage entre le corps inanimé et la foule des passants. L’homme la conduisit jusqu’à un siège où il la fit asseoir, restant juste à ses côtés.  

 

- Il… Il est mort ?, finit-elle par balbutier.  

- Vaut mieux lui que toi, petite., répondit le géant d’un ton bourru.  

- M… Moi ? Je… Je ne comprends pas., répondit-elle.  

- Que se passe-t-il ici ?, entendirent-ils.  

 

Kaori leva les yeux et vit Ryo apparaître dans le hall de l’immeuble. Le froid qui l’envahissait, ses sens anesthésiés, elle rêvait de courir vers lui et de se blottir dans ses bras mais ses jambes ne semblaient pas vouloir répondre aux ordres de son cerveau.  

 

- Umi ? Que fais-tu ici ?, fit le dirigeant, surpris de le voir là.  

- Je passais dans le coin et j’ai vu la petite se faire attaquer par le type mort dehors., indiqua-t-il, désignant Kaori de la tête.  

- Kaori ? Tu n’as rien ? Tu n’es pas blessée ?, s’inquiéta Ryo, prenant son visage entre ses mains.  

 

Il observa ses traits pâles, son regard un peu vide, signe du choc émotionnel et retira sa veste pour l’en entourer.  

 

- Qui t’a attaquée ?, lui demanda-t-il.  

- Je ne sais pas. Je n’ai pas vu. Je faisais le planning de la journée., bredouilla-t-elle, sentant les larmes lui monter aux yeux alors qu’elle réalisait tout doucement ce qui s’était passé.  

- Le type avait un tatouage au poignet., l’informa le géant.  

 

Le garde du corps de Ryo approcha et lui fit signe de venir. Ils échangèrent quelques paroles discrètement et le dirigeant se tourna vers sa stagiaire, le visage dur, avant de revenir sur son employé.  

 

- On remonte. Préviens Hideyuki., lui ordonna-t-il, approchant de Kaori et la prenant par le coude pour l’aider à se relever.  

- Tu peux venir avec nous si tu veux, Umi., lui proposa-t-il.  

 

Voyant la jeune femme trébucher, il passa un bras autour de sa taille pour la soutenir jusqu’à l’ascenseur où il la prit contre lui.  

 

- Tu ne vas pas me faire le coup du malaise, hein ?, la taquina-t-il, tentant de remettre un peu de légèreté, n’obtenant aucune réponse.  

- Hideyuki est déjà là., l’avertit son garde du corps.  

- Fais-lui savoir qu’on a mis sa sœur en sécurité dans mon bureau.  

 

Arrivés à l’étage, sous le regard intrigué d’Asami qui les regarda passer, ils se dirigèrent à quatre vers le bureau.  

 

- On a les vidéos qui donnent sur l’extérieur du bâtiment ?, demanda Ryo, faisant asseoir sa protégée sur le divan.  

- Oui. J’ai fait préparer des copies pour la police., indiqua le garde du corps.  

- Merci. Dis à tout le monde de se tenir à leur disposition. Je veux savoir si c’était une attaque au hasard, contre l’entreprise ou contre Kaori. Ne t’embête pas à chercher un lien avec la police, il va arriver., l’informa le dirigeant.  

 

Comme s’il avait été entendu, Asami toqua et entra accompagnée d’Hideyuki et Saeko. Faisant fi des convenances, l’inspecteur se précipita près de sa sœur.  

 

- Kaori… Kaori, tu n’as rien ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non…, souffla-t-elle ayant du mal à émerger.  

- Il faut que j’aille préparer la salle pour le marathon., dit-elle, se levant chancelante.  

- Tu devrais rester assise., lui conseilla son frère.  

- J’ai à faire…, balbutia-t-elle, le contournant et se dirigeant vers la sortie.  

 

Ryo vit Asami la suivre et fit signe à son garde du corps d’en faire autant.  

 

- Laisse-la faire. Elle ne quittera pas l’étage. Elle n’a pas encore vraiment réalisé qu’elle était la cible., indiqua-t-il.  

- Quelqu’un a été témoin de la scène ?, demanda Saeko, prenant le relais.  

- Moi., répondit Umibozu.  

- Et vous êtes ?  

- Ayato Ijuin. Le type la suivait depuis la sortie du métro et, quand elle est arrivée face à l’immeuble, il a sorti son couteau et l’a attaquée. Je l’ai mise hors de son chemin et je tenais l’homme pour vous le remettre quand il a été abattu., résuma-t-il.  

- Il n’a rien dit ?, l’interrogea-t-elle.  

- Rien. J’ai fait rentrer la petite et voilà., conclut-il.  

 

Saeko se retint de sourire. Elle voyait le type d’homme auquel elle avait à faire. Il avait dit tout ce qu’il avait à dire. Simple, concis, précis.  

 

- Pourquoi Kaori ? Il y a un tueur de jeunes filles dans les parages ?, s’interrogea Ryo, inquiet.  

- Non. C’était un yakuza qui appartient au clan du Lotus Noir sur qui nous enquêtons actuellement., l’informa Hide, se laissant tomber sur le fauteuil, les mains dans les cheveux.  

- On a appris ce matin qu’ils allaient tenter de faire pression sur nos familles et Kaori était la première ciblée. Je vais la placer sous la protection de la police et la mettre à l’abri quelques temps., lui apprit-il.  

- Où sont ses affaires ?, demanda son frère, soucieux.  

 

Ryo le regarda faire, incapable d’assimiler ce qu’il venait de lui apprendre. Il allait le priver de Kaori ? Ils allaient être éloignés l’un de l’autre ? Elle allait devoir abandonner tout ce qu’elle aimait pour vivre isolée ? Elle ne tiendrait jamais le coup.  

 

- Combien de temps ?, l’interrogea-t-il, tentant de paraître détaché.  

- Le temps qu’il faudra. Celui de conclure l’enquête et de laisser la justice oeuvrer., répondit Hide.  

- Mais ça peut durer des mois !, s’exclama Ryo.  

- Je sais mais c’est préférable à l’enterrer, non ?, répondit-il, d’un ton sombre.  

- La salle est prête pour la réunion. On fait quoi, Ryo ?, lui demanda Asami.  

- Annule tout., lâcha-t-il.  

- Non !, cria Kaori derrière elle.  

- J’ai passé des semaines à tout préparer. Le traiteur m’a confirmé l’heure, tout le planning est bouclé. Ca doit commencer dans vingt minutes. New York m’a déjà envoyé un message pour dire qu’ils étaient prêts., argua-t-elle, entrant dans la salle.  

 

Reprendre une activité normale lui avait permis de reprendre pied et d’éviter de s’effondrer en larmes face à ce qui aurait pu arriver. Elle n’avait pas accompli autant de travail pour rien et surtout elle ne voulait pas perdre son dérivatif à défaut de pouvoir être entourée par Ryo ou Hide.  

 

- Kaori, tu étais visée à cause de mon enquête et ils essaieront tant que tu ne seras pas morte., lui apprit son frère, la prenant par les épaules.  

 

Il la vit blêmir à ces mots mais c’était nécessaire. Elle devait comprendre que la situation était sérieuse même s’il se détestait pour ce qui arrivait à cause de lui.  

 

- Je vais t’emmener. On va récupérer quelques affaires à la maison et tu vas être mise sous protection., lui dit-il d’une voix douce.  

- Mais mon stage…, souffla-t-elle, adressant un regard à Ryo qui comprit le sens réel de ses mots.  

 

Elle avait peur d’être séparée de lui comme il l’avait de l’être d’elle.  

 

- On expliquera tout à ton université. Ils seront peut-être compréhensifs sinon ce sera un peu de temps perdu mais c’est mieux que ta vie, non ?, lui opposa-t-il.  

- Mais toi ?, répliqua-t-elle, inquiète.  

- Moi, je vais faire mon boulot et m’assurer que ces salauds payent pour ce qu’ils ont fait., lui assura-t-il.  

- Allez, viens.  

- Non., souffla-t-elle, se dégageant de son étreinte.  

- Je ne veux pas mettre ma vie en suspens pour je ne sais combien de temps., se justifia-t-elle.  

- Kaori, tu ne peux pas rester seule. Tu ne serais pas en sécurité et on ne peut pas mobiliser un policier pour toi seule., lui dit-il patiemment.  

- Elle pourrait venir chez moi., proposa Ryo calmement.  

 

Il se surprit lui-même, non pour la proposition mais par son calme. Il venait juste de proposer d’héberger la petite sœur de son meilleur ami, la femme qu’il aimait et qui l’aimait chez lui, étant entendu qu’il ne voulait pas la toucher avant encore un peu plus quatre mois. Etait-ce la définition de l’expression se tirer une balle dans le pied ou encore tenter le diable ? Il resta calme même quand tous les regards, y compris les deux noisettes et les deux canons de revolver d’Hideyuki, se braquèrent sur lui.  

 

- Non, Ryo. Ce n’est pas de ton ressort., lui opposa Hide.  

- C’est vrai. C’est juste une proposition amicale d’un homme qui possède un appartement immense avec un petit plus : un service de sécurité au top. Ca comprend : surveillance à domicile, au bureau et trajets sécurisés dans une voiture blindée du domicile au bureau. Question protection, je pense que c’est peut-être au dessus de ce que peut lui proposer la police, sans mettre en danger son avenir professionnel. Je ne vois pas ce qu’il y aurait à redire sauf si tu ne me fais pas confiance avec elle., conclut-il.  

 

Il entendit les applaudissements et sifflets dans sa tête, fier du petit discours qu’il venait de tenir et se retint de justesse d’afficher un sourire vainqueur, d’autant plus quand un autre sourire lui fut adressé. Kaori était touchée par sa proposition même si elle n’était pas sûre que ce soit judicieux de se retrouver sous le même toit avec l’attirance qui existait entre eux. Néanmoins, elle dut régner sur ses traits lorsqu’Hide se tourna vers elle et la contempla un long moment, réfléchissant.  

 

- C’est peut-être le mieux pour elle. Tu sauras toujours où la trouver et elle pourra finir son stage. Tu connais le service de sécurité de Ryo aussi… et tu connais Ryo. C’est ton meilleur ami., lui rappela Saeko.  

- Elle ne sera pas seule avec des inconnus et tu pourras aller la voir puisque c’est chez ton ami., insista-t-elle.  

- Tu as raison. Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?, demanda à Hide, se tournant vers son ami.  

- Non, sinon je ne te l’aurais pas proposé., répondit-il calmement.  

- Et toi, Kaori ?  

- A part m’inquiéter pour toi, ça ira., lui dit-elle.  

- Ca ira aussi pour moi. Occupe-toi seulement de toi. Je suis désolé que ça t’impacte., s’excusa-t-il, la prenant dans ses bras.  

- Dites-moi quand vous passerez récupérer tes affaires., leur demanda-t-il.  

 

Ils acquiescèrent et la sonnerie de l’ascenseur leur rappela que le monde ne s’arrêtait pas de tourner. Kaori et Asami partirent accueillir les arrivants, laissant les autres seuls.  

 

- Je te la confie, Ryo. Fais attention à elle… et à toi aussi. Elle a son caractère., plaisanta Hide.  

- Ca ira. Faites attention à vous surtout., leur dit-il, les raccompagnant jusqu’à la sortie.  

- On est prêts, Ryo., l’appela Kaori du pas de la porte.  

 

Il lui fit signe de le rejoindre et elle s’exécuta.  

 

- Tu es sûre que ça va aller ? Je ne t’en voudrais pas de prendre ta journée après ce qu’il s’est passé., lui proposa-t-il.  

- Non, je préfère rester. Ca m’aide à penser à autre chose., avoua-t-elle, se triturant nerveusement les doigts.  

- D’accord. Tu peux appeler New York, procéder aux présentations et j’arrive. J’ai besoin de deux minutes avec Umi.  

 

Elle acquiesça et retourna dans la salle, fermant la porte derrière elle, alors que Ryo rejoignait son ami resté dans le bureau.  

 

- Tu as des nouvelles pour moi ?, lui demanda-t-il.  

- Oui mais ce n’est pas la journée a priori., fit le géant.  

- Non, en effet. Passe demain à l’appartement ou vois avec Asami si tu préfères venir ici en semaine.  

- Elle est mignonne…, constata Umi.  

- Asami ? Oui, elle a gardé toute sa fraîcheur., répondit Ryo, avec un léger sourire, sachant très bien de qui il parlait..  

- Idiot…, pesta son ami.  

- Fais attention à l’eau qui dort., répliqua le dirigeant.  

- Je n’en doute pas. Il te fallait au moins cela., rétorqua son ami.  

 

Ryo éclata de rire face à la nouvelle preuve de la clairvoyance de son ami avant de le laisser, une tape sur l’épaule.  

 

- Je suis épuisée., soupira Kaori, prenant place dans la voiture.  

- Tu as assuré. Pourtant, notre ami londonien n’était pas très enclin à raccrocher et je devrais peut-être envisager de t’emmener lors de mon prochain déplacement en France. Notre ami Pierre était sous ton charme., la taquina-t-il, la voyant rougir.  

- Arrête de dire des bêtises. Il était juste aimable., lui opposa-t-elle.  

- Ryo, Hide nous donne le feu vert pour aller chez lui., l’informa son garde du corps.  

- Parce qu’on a besoin de son feu vert ?, s’étonna la jeune femme.  

- Oui, Kaori. Ceux qui lui en veulent pourraient avoir piégé l’appartement. Il est obligé d’être prudent., lui expliqua-t-il, prenant sa main.  

 

Il la vit blêmir, les larmes lui monter aux yeux, et pressa plus fort.  

 

- Mais ça veut dire qu’à tout moment…, réalisa-t-elle.  

- C’est un professionnel, Kaori. Ton frère est prudent et il a trop envie de te revoir pour se faire avoir comme un bleu., argumenta-t-il pour la rassurer.  

- Même les meilleurs se font avoir, Ryo. N’essaie pas de me bercer d’illusions., lui retourna-t-elle.  

- Excuse-moi. Je n’aime pas te voir triste. Je voudrais toujours te voir sourire., lui dit-il.  

- Merci mais sois juste là pour me soutenir. Ca me suffira pour tenir le coup et, pour le reste, je m’endurcirai., lui affirma-t-elle, pressant ses doigts à son tour pour le remercier d’être là.  

 

Arrivés à l’appartement, Hide les attendait et s’empressa de les faire rentrer en restant vigilant. Ils montèrent à l’appartement et Kaori vit une valise posée dans un coin.  

 

- Tu ne restes pas ?  

- Non, je vais vivre chez Saeko le temps de régler l’affaire. On assurera notre sécurité respective puisque tu es en sécurité chez Ryo. Tu ne m’en veux pas ?, lui demanda-t-il.  

- Je t’en voudrais de ne pas faire le maximum pour rester en vie., lui retourna-t-elle.  

- Je vais faire ma valise., leur apprit-elle.  

 

Elle se retira dans sa chambre et sortit une valise dans laquelle elle rangea des vêtements et quelques affaires personnelles avant de passer à la salle de bains.  

 

- Je suis prête., leur annonça-t-elle au bout d’une dizaine de minutes.  

- Déjà ? Un exploit pour une femme., la taquina Ryo.  

- J’ai l’esprit pratique., lui retourna-t-elle, tentant de rester légère pour ne pas inquiéter son frère.  

- Il vaudrait mieux ne pas traîner., leur indiqua son frère.  

- D’accord. Fais attention, aniki. Je t’aime., le salua Kaori, l’étreignant fortement.  

- Toi aussi. Je t’aime aussi. Sois sage., plaisanta-t-il.  

- Promis. On se revoit bientôt., lui dit-elle.  

 

Hide la lâcha et elle s’écarta, rejoignant Ryo et son garde du corps.  

 

- Je ferai attention à elle et, toi, reviens-nous., lui demanda-t-il, tentant de masquer son inquiétude.  

- Merci Ryo., le salua son ami.  

 

Ils regagnèrent la voiture, les deux hommes la protégeant, et s’en allèrent. Via le miroir passager, Ryo et son garde du corps s’adressèrent un regard. Des hommes étaient postés dans des endroits sombres et ils n’avaient aucun doute sur la personne qu’ils attendaient.  

 

- Hide est resté seul… S’ils l’attaquaient ?, s’inquiéta soudain Kaori.  

- Ils veulent faire pression sur lui. Ils ne s’en prendront pas à lui., la rassura-t-il.  

 

Elle l’observa, cherchant à voir s’il la ménageait ou non, puis acquiesça, acceptant ses dires comme la vérité. Quand ils arrivèrent à l’appartement, Ryo la dirigea vers une chambre non loin de la sienne.  

 

- Tiens, c’est ta chambre. Je te promets que je n’y ferai pas irruption sans y être invité., lui dit-il, le regard malicieux.  

- La salle de bains est juste là., lui indiqua-t-il, lui montrant une pièce spacieuse équipée d’une baignoire et d’une douche.  

- C’est trop, Ryo., souffla-t-elle, mal à l’aise.  

- Toutes les pièces sont comme cela, Kaori., s’excusa-t-il, sentant son désarroi.  

- Pardon. C’est très bien. Je m’y habituerai.  

- Je te laisse t’installer. Je vais voir ce qu’on va manger.  

 

Kaori observa un moment la pièce avant de défaire sa valise, rangeant les vêtements dans le placard immense, ses affaires de toilette dans l’armoire de toilette remplie de serviettes moelleuses et posant un cade-photo avec une photographie de son frère et elle sur la table de chevet. Ne résistant pas à l’appel, elle se glissa rapidement sous la douche, chassant les tensions de la journée de travail avant de se rhabiller d’un legging et d’un pull et de rejoindre Ryo.  

 

- La journée de la working girl est finie ?, la taquina-t-il, glissant une assiette vers elle.  

- Oui. Tu n’imagines même pas à quel point j’appréhendais., soupira-t-elle.  

- Tu t’es plus que bien débrouillée, Kaori. Tu peux être fière de ton travail., lui assura-t-il.  

- Merci., fit-elle, ses pommettes se teintant.  

 

Ils finirent le dîner en silence puis allèrent s’asseoir dans le divan.  

 

- Tu ne travailles pas ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, je profite de notre première soirée de vie commune… même si on fait chambre à part., répliqua-t-il, passant un bras autour d’elle.  

- Tu as raison. Moi aussi, j’ai envie d’en profiter., lui dit-elle, posant la tête contre son épaule.  

 

Le silence s’établit pendant un moment, les laissant face à leurs réflexions.  

 

- Tu n’imagines même pas la peur que j’ai eue en sachant que c’était toi qui étais visée., murmura soudain Ryo.  

- Si je t’avais perdue…  

 

Il la sentit frissonner contre lui et resserra son étreinte sur elle.  

 

- Pardon, je ne devrais pas parler de ça., s’excusa-t-il, déposant un baiser dans ses cheveux.  

- Je n’ai pas compris ce qui arrivait. J’ai cru qu’on voulait m’enlever puis il m’a projetée en arrière. Mes yeux… mes yeux ne pouvaient pas quitter son poignet puis j’ai vu le couteau. Soudain, il y a eu ce coup de feu… Ses yeux, Ryo… Ses yeux me fixaient froids et sans vie…, murmura-t-elle, relevant instinctivement les genoux contre elle comme pour se protéger.  

- Il… il est mort. Il est mort devant moi. Ce regard…, continua-t-elle, les mots s’entrechoquant.  

- Il voulait te tuer, Kaori. Tu n’as rien fait de mal et il voulait te tuer. Alors de toi ou de lui, je suis soulagé que ce soit lui qui soit mort., lui asséna-t-il d’une voix dure.  

- Ce regard, Ryo. Il est mort devant mes yeux., répéta-t-elle comme une litanie.  

- Kaori, tu n’es pas responsable. Ce n’est pas de ta faute., lui opposa-t-il.  

- Kaori, j’aurais pu te perdre aujourd’hui… Je n’ose même pas imaginer l’enfer que ça aurait été.  

 

Elle le regarda, réalisa enfin ce qui aurait pu se passer et les larmes se mirent à rouler sur ses joues livides.  

 

- J’aurais pu mourir aujourd’hui., murmura-t-elle.  

 

Il acquiesça et les sanglots arrivèrent, violents, lui laissant à peine la possibilité de respirer, intarissables. Voulant être là pour elle autant qu’il avait besoin d’elle, il la prit sur ses genoux et la serra contre lui, lui murmurant des paroles rassurantes à l’oreille, les doigts dans ses cheveux les caressant doucement. Au bout d’un très long moment, elle se calma et tomba dans un sommeil agité. Incapable de la laisser, il s’allongea dans le divan, la tenant contre lui, attrapa un plaid posé au bout de l’assise et les enveloppa, créant un cocon de chaleur autour d’eux. Il ne la laisserait pas tomber. Elle était sa vie même s’ils avaient encore beaucoup de choses à découvrir l’un sur l’autre. 

 


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