Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 111 capitoli

Pubblicato: 21-01-21

Ultimo aggiornamento: 01-06-21

 

Commenti: 44 reviews

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Romance

 

Riassunto: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Capitolo 89 :: Chapitre 89

Pubblicato: 01-05-21 - Ultimo aggiornamento: 01-05-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. A lundi pour la suite. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 89  

 

- J’espère que ça te plaît., murmura-t-il, l’enlaçant après avoir de nouveau placé sa veste sur ses épaules.  

 

Kaori posa les mains sur les siennes et regarda, émue, le chalet où Mick et elle s’étaient réfugiés quelques semaines plus tôt qui se dressait devant eux, éclairé par des spots installés dans les caches-moineaux. C’était nouveau. Le seul éclairage extérieur qui existait il y a quelques semaines venait d’une lampe sommaire installée près de la porte.  

 

- Le chalet… Je ne m’attendais pas du tout à cela., murmura-t-elle, la voix légèrement tremblante.  

- Tu es déçue ?, l’interrogea-t-il, nerveux.  

- Déçue ? Bien sûr que non ! Je suis émue, Ryo. Quel meilleur endroit que celui où tout aurait pu se finir et où notre vie actuelle a commencé pour se ressourcer et fêter notre union ? Je… je n’y songeais pas moi-même mais c’est l’endroit parfait., lui assura-t-elle, se retournant dans ses bras.  

- Tu es sûre ? Sinon, on va…  

 

Il fut coupé par le baiser que sa femme lui infligea, passant les bras autour de son cou. La serrant contre lui, il répondit à sa fougue, sentant ses lèvres presser les siennes, les attraper et mordiller doucement, le bout de sa langue les caressant sensuellement jusqu’à ce qu’il daigne la laisser passer et aller danser avec la sienne. Il s’entendit gémir en même temps qu’elle et s’écarta, se sentant à la limite de perdre le contrôle.  

 

- Ca répond à ta question ?, murmura-t-elle, posant le front sur son épaule.  

- Je crois, oui. Si on rentrait ?, lui proposa-t-il.  

- Bonne idée., acquiesça-t-elle, se rendant compte de la fraîcheur nocturne.  

- Reprends ta veste. Tu vas attraper froid., lui conseilla-t-elle, faisant pour l’enlever.  

 

Il retint les deux pans serrés autour d’elle, l’empêchant de le faire. Avec un léger sourire, il passa un bras autour de sa taille et l’attira contre lui.  

 

- Je croyais qu’on devait rentrer ?, lui dit-elle, le regard pétillant.  

- On va rentrer., lui affirma-t-il, voyant Kenji ressortir après avoir déposé leurs sacs dans la maison.  

 

Il se baissa rapidement et passa le deuxième bras sous les genoux de son épouse, la soulevant. Kaori s’agrippa au cou de son mari, poussant un cri de surprise, avant de se laisser aller contre lui, riant à gorge déployée, la tête en arrière.  

 

- Encore ?, s’exclama-t-elle.  

- Oui mais cette fois, c’est légitime et je peux te promettre que ce ne sera pas la dernière. Je te referai certainement le même rituel à l’appartement., la prévint-il.  

- J’éviterai de prendre trop de poids alors…, lui promit-elle, le regard pétillant.  

- Je ne m’inquiète pas vraiment de cela., répondit-il, posant un regard chaud sur elle tout en avançant vers la maison.  

- Ils ne restent pas ?, s’étonna Kaori, voyant la voiture partir.  

- Pourquoi ? Tu veux du public ?, l’interrogea-t-il, amusé.  

- Non !, s’offusqua-t-elle, rougissant.  

 

Elle l’entendit rire et le regarda, fronçant les sourcils à son petit air malicieux.  

 

- Ils vont loger dans un chalet à deux cent mètres d’ici., lui expliqua-t-il.  

- Un chalet ? Quel chalet ? Mick a fait le tour des environs. Il ne m’a jamais parlé d’un chalet non loin d’ici., s’étonna-t-elle.  

- C’est un nouveau chalet., l’informa-t-il.  

- Un nouveau chalet, des travaux dans celui-ci… Le propriétaire a gagné au loto ?, plaisanta-t-elle.  

- Les propriétaires sont milliardaires et ont décidé de rénover cet endroit., lui expliqua-t-il, montant les marches qui menaient au porche.  

- Tu as redemandé la propriété en prêt pour la semaine ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

 

Ca l’aidait à ne pas penser au fait qu’elle rêvait de l’embrasser et de le déshabiller et de le caresser et de mordiller son corps et de l’embrasser voire de le… Elle se sentit rougir alors que le feu n’embrasait pas que ses joues.  

 

- Je ne l’ai pas demandée en prêt. Bienvenue chez nous, Sugar., murmura-t-il à son oreille, lui faisant franchir le seuil.  

- Chez… nous ? Tu l’as achetée ?, murmura-t-elle, surprise.  

- On en avait parlé. Tu m’avais dit que tu étais d’accord. Alors j’ai fait le nécessaire et fait procéder à quelques travaux urgents… et moins urgents…, admit-il, s’arrêtant et refermant la porte du pied.  

- Je n’arrive pas à croire que tu aies eu le temps de faire tout ça en si peu de temps…, souffla-t-elle.  

- Tout comme je n’arrive pas à croire que tu aies bouclé notre mariage aussi vite. C’était parfait, Kaori., lui retourna-t-il.  

- Je t’aime, Sugar.  

- Moi aussi, Ryo. Je t’aime tellement., répondit-elle, l’embrassant.  

 

Il l’enlaça et l’attira contre lui, les mains sur ses épaules. Il les caressa doucement avant de descendre, le tissu remplaçant la douceur de sa peau. Il était soyeux et les broderies créaient de petits reliefs qui faisaient fonctionner son imagination. Il sourit en arrivant à sa taille, s’y attardant un moment alors qu’il détaillait le nouveau relief qu’il venait de ressentir. Il chercha patiemment les deux lignes à suivre ensuite et s’en donna à cœur joie, atteignant la chute de reins qu’il se plaisait à explorer.  

 

Deux mains alternaient entre l’exploration de son dos et de sa nuque. Entre la proximité de leurs corps, les caresses de sa bouche sur la sienne et ses doigts qui le rendaient fous, Ryo avait bien du mal à contrôler le désir qui montait. Pourtant, au fond de lui, une petite voix lui rappelait que sa femme était fatiguée, qu’elle était enceinte et qu’elle avait dormi dans la voiture et il se concentra sur elle pour ne pas la soulever et l’emmener dans leur chambre.  

 

- Doucement, Sugar., murmura-t-il, s’écartant d’elle, pantelant.  

- Tu ne veux pas fêter notre nuit de noces ?, lui demanda-t-elle, levant un regard mutin sur lui, jouant avec sa cravate.  

 

Elle ne put retenir le bâillement qui la prit au même moment et posa la main sur sa bouche, l’air désolé. Ils s’observèrent un instant avant d’éclater de rires en s’enlaçant.  

 

- J’ai très envie de passer à cette partie-là mais ce sera certainement bien mieux si on se repose avant., lui suggéra-t-il, caressant sa nuque.  

- Tu dois être déçu…, murmura-t-elle, s’en voulant d’avoir montré cette faiblesse qui avait ravivé son côté protecteur.  

- Déçu ? Je suis aussi fatigué, Kaori. Mets ça sur le compte de mon vieil âge., plaisanta-t-il.  

- Monsieur a passé la trentaine et il se sent raplapla ? Je réserve ta place en hospice ?, le taquina-t-elle.  

- Raplapla ? C’est moi que tu qualifies de raplapla ?, la reprit-il, l’écartant et posant un regard menaçant sur elle.  

 

Enfin menaçant… s’il n’avait pétillé de mille feux. Kaori esquissa un sourire et recula en feignant d’avoir peur.  

 

- Tu sais, ce n’est pas une tare. Il y a des remèdes pour lutter contre cela…, lui offrit-elle, son sourire s’agrandissant.  

- Me conseillerais-tu d’utiliser des petites pilules bleues pour pouvoir te satisfaire ? Tu as quelque chose à redire à nos ébats ?, lui demanda-t-il, avançant vers elle.  

- Laisse-moi réfléchir., fit-elle posant un doigt sur sa lèvre et la caressant sensuellement.  

 

Elle voyait son regard se fixer sur son appendice et en suivre le mouvement. C’était bas, elle le savait, mais tellement tentant. Elle recula de nouveau un peu, jetant rapidement un œil derrière elle pour ne pas tomber.  

 

- Parce que tu as besoin de réfléchir ?, l’interrogea-t-il, avançant avec elle, veillant tout comme elle les obstacles qui pourraient se présenter.  

- J’aime t’apporter des réponses posées et rationnelles, tu le sais., répondit-elle.  

- C’est tout à ton honneur., répliqua-t-il, tentant de l’attraper.  

 

Elle esquiva, se glissant autour de l’îlot de la cuisine. Il la regarda faire et s’appuya contre le plan de travail pour l’observer.  

 

- Alors, Sugar, faut-il que je revois ma technique, mon endurance, ma délicatesse ? Tu veux un peu plus de fougue, un peu plus de tendresse ?, reprit-il, remontant les manches de sa chemise en prenant son temps avant de croiser les bras.  

 

Kaori le regarda faire, hypnotisée, et se mordilla nerveusement les lèvres. C’était tout Ryo : magnétique, charismatique, presque animal. Elle avança vers lui, agrippa les pans de son gilet et les écarta violemment, faisant tomber les boutons au sol. Eriko la détesterait mais elle s’en fichait : c’était de sa faute si son homme était aussi sexy.  

 

- Kaori…, l’interpella-t-il.  

- Tais-toi., lui enjoignit-elle, attrapant sa cravate et l’attirant contre elle, l’embrassant sauvagement.  

 

La cravate ne résista pas et vola dans les airs. Elle n’avait pas touché le sol que la moitié des boutons de la chemise étaient défaits et le reste rejoignit ceux du gilet par terre en même temps que la ceinture et le pantalon. Elle leva un regard brûlant vers son homme tout en passant les doigts sous son caleçon.  

 

- Apparemment, il ne doit pas manquer grand-chose si tu te mets à fantasmer devant moi…, murmura-t-il à son oreille.  

 

Kaori leva les yeux et sortit de son rêve éveillé, un fard monumental la prenant. Ryo était encore habillé tout contre elle et il la tenait par les hanches, un sourire jusqu’aux oreilles. Elle avait juste fantasmé sur lui et devant lui.  

 

- Il ne manque rien., murmura-t-elle.  

- Je suis comblée, plus que comblée même. Tu me rends heureuse. Tu me fais rêver, planer, brûler. Tu m’apaises, tu m’entoures… Je ne sais pas comment t’expliquer. Tu es celui qu’il me faut, qui me rend meilleure., ajouta-t-elle, passant les bras autour de lui.  

- Meilleure ? Tu n’as pas besoin d’être meilleure, Kaori., lui répondit-il, la serrant contre lui.  

- C’est toi, c’est nous… Je ne pourrais pas t’expliquer., répliqua-t-elle, posant la tête contre lui.  

- Tu n’en as pas besoin. Je comprends ce que tu veux dire., lui dit-il.  

- Viens, on va se coucher. Mon plus grand plaisir pour cette nuit sera de te tenir dans mes bras, sentir ta chaleur contre moi, notre bébé, ton souffle sur moi, savoir que je me réveillerai demain matin à tes côtés, que ma journée sera belle pas parce que je conclurai un nouveau marché ou que les résultats de l’entreprise seront bons mais juste parce que tu es là et que tu le seras demain aussi et les jours d’après. Ta présence me rend heureux tout simplement., lui assura-t-il, l’entraînant vers la chambre.  

- J’espère que la chambre te plaira., lui fit-il savoir.  

 

Ils pénétrèrent dans la pièce qu’avait occupée Mick pendant leur séjour et Kaori ouvrit les yeux en voyant les changements. Tout avait été refait du plafond au sol, les murs, fenêtres, le mobilier. Elle n’avait pas participé au choix des couleurs ou de l’agencement mais ce n’était pas l’impression qu’elle ressentait. Il y avait une touche un peu plus masculine que chez eux mais elle ne s’y sentait pas mal à l’aise.  

 

- Beaucoup, elle me plaît énormément, Ryo., admit-elle.  

- Toutes ces heures passées à préparer l’appartement me sont restées en mémoire. Je me suis demandé ce qui te plairait et voilà. On a gardé un maximum de l’aspect d’origine en traitant et rénovant les boiseries tout en améliorant certaines choses. Ce ne sera pas une passoire en hiver., lui apprit-il, prenant sa main et l’amenant à leur lit.  

- Je t’aide à enlever ta robe ?, lui proposa-t-il.  

- En fait… je préférerais que tu me l’enlèves pour me faire l’amour. Ca fait un peu obsédé peut-être mais je veux savoir si mes rêves sont conformes à la réalité… et je ne parle pas de tes compétences mais de ce que j’imaginais ressentir et te voir ressentir. J’ai envie de ce moment-là avec toi., lui avoua-t-elle, les joues roses.  

- Moi aussi. Viens., l’invita-t-il, l’aidant à s’installer sur le lit confortablement malgré sa robe.  

 

Il tira les couvertures au dessus d’elle avant de se glisser à ses côtés et de l’enlacer.  

 

- Tu es sûr que tu ne veux pas…, commença-t-elle, un doigt sur ses lèvres la faisant taire.  

- Je préfère être en forme pour ne pas te décevoir., la taquina-t-il, plongeant dans son regard le sien malicieux.  

- Je t’aime, Monsieur mon Mari., murmura-t-elle, se sentant déjà sombrer.  

- Moi aussi, Madame Saeba., répondit-il, caressant son visage avant de fermer la lumière.  

 

Il glissa la main sous les couvertures et posa les doigts sur son ventre.  

 

- Toi aussi, petit bout., chuchota-t-il, fermant les yeux à son tour.  

 

Ce ne furent pas les klaxons ou l’agitation de la ville qui les réveilla mais un rayon de lumière qui les frappa en plein visage. Désorienté par le silence ambiant, ils mirent un peu de temps à se rappeler du lieu où ils étaient avant de se regarder et s’embrasser tendrement.  

 

- Bonjour toi., murmura-t-il.  

- Bonjour beau brun., répondit-elle avec un sourire éblouissant.  

- J’ai fait un rêve où je me réveillais avec une mariée dans mon lit., chuchota-t-il.  

- Est-ce plus invraisemblable que si elle te tombait dans les bras du ciel ?, lui retourna-t-elle, malicieuse.  

- Je suppose que non., admit-il.  

- Mais que vois-je ? Une mariée dans mon lit., fit-il, repoussant la couverture.  

- Quel drôle de hasard… Je suis dans les bras d’un marié., répliqua-t-elle, lissant sa cravate.  

- Si on passait à notre matinée de noces ?, lui proposa-t-elle, son regard virant couleur feu.  

 

Le sourire de son homme s’accentua et il se dégagea des draps pour se lever. L’observant un moment, il roula de nouveau les manches de sa chemise sous le regard chaud de sa femme.  

 

- J’adore toujours autant la vue., susurra-t-elle, le voyant remettre sa cravate dans l’axe puis rajuster son pantalon et son gilet.  

- Ca ne sert pas à grand-chose vu que je compte te les enlever d’ici peu., lui fit-elle savoir, mutine, se redressant.  

- Ma chère, il faut une certaine classe quand on veut aller trousser la mariée. J’essaie de me montrer digne de la beauté qui est dans mon lit., lui fit-il remarquer.  

- Ne te lève pas., lui ordonna-t-il, la voyant s’asseoir sur le bord du matelas.  

- Pour enlever ma robe…  

- Je ne compte pas te l’enlever pour le moment., lui annonça-t-il, un sourire prédateur aux lèvres.  

- Tu ferais même mieux de t’allonger et de profiter du moment., lui suggéra-t-il.  

 

Elle l’observa un moment, sentant son ventre se tordre d’impatience, avant de se laisser aller sur le lit. Les mains de chaque côté de sa tête, il vint cueillir un baiser sur ses lèvres avant de descendre dans son cou et sur sa gorge.  

 

- Je me suis demandé ce qu’il y avait en dessous de cette jolie robe hier., lui apprit-il, descendant en caressant doucement ses seins puis son ventre avant de glisser le long de ses jambes jusqu’à ses pieds.  

- Moi., soupira-t-elle, sentant ses mains remonter sous la jupe sur ses mollets avant de redescendre jusqu’à ses chevilles puis ses orteils, la faisant rire.  

 

Il insista un peu plus, souriant en entendant son rire cristallin résonner.  

 

- Pitié, arrête., l’implora-t-elle au bout d’un moment à bout de souffle.  

- On passe à la suite, tu veux dire., suggéra-t-il, remontant de nouveau les mains le long de ses mollets, faisant des allers-retours lents et caressants sur la peau parée de bas.  

 

Après ses doigts, ce furent ses lèvres que Kaori sentit errer sur ses jambes. Elle ferma les yeux en imaginant son regard, son sourire, savourant en même temps le plaisir qui montait en elle. Elle tressaillit lorsque ses ongles griffèrent l’intérieur de ses cuisses et les écarta quand elle sentit sa langue glisser sur le côté de son genou avant de remonter. Elle avait envie de le voir et de le toucher et il lui aurait suffi de remonter sa robe pour le faire mais elle avait compris qu’il accomplissait un de ses fantasmes et elle était prête à lui accorder cela, d’autant que ce n’était pas désagréable.  

 

Son corps s’arqua soudain quand il effleura son intimité par dessus son dessous du bout des doigts. Ryo joua ainsi un moment, l’entendant haleter malgré le fait qu’il était caché sous sa longue robe. Il était également aux premières loges pour voir ses réactions, son corps ondulant doucement, les petits tressautements de ses cuisses… Il glissa les doigts sous l’élastique de chaque côté remontant le long de ses aines avant d’agripper le haut et de faire descendre le sous-vêtement.  

 

Pendant quelques secondes, il ne se passa rien et Kaori se demanda ce qu’il attendait. Un peu gênée, elle resserra les cuisses mais dix doigts l’en empêchèrent, dix doigts qui glissèrent jusqu’à se retrouver sur son intimité. Il n’eut même pas à lutter contre l’envie d’accélérer le mouvement. Il avait tout son temps et il savait pour l’avoir expérimenté que les préliminaires pouvaient être aussi jouissifs que l’acte en lui-même, que donner pouvait être aussi excitant que recevoir et que, si cette partie-là était plus centrée autour d’elle, Kaori n’était jamais avare en attentions, qu’elles soient tendres ou sensuelles.  

 

Il explora donc la zone lentement, méticuleusement, faisant glisser ses doigts d’une zone à une autre, s’adaptant à la réceptivité de sa partenaire, guidé par les gémissements de plus en plus expressifs qu’elle émettait, se plaisant à imaginer son visage, les couleurs qui commençaient certainement à le teinter, la lueur sauvage qui dansait dans ses prunelles, ses lèvres humides et rouges à force d’être mordillées. Une main explorait son intimité, l’autre ses fesses, ses cuisses, ses jambes avant qu’il ne cesse ses attouchements digitaux pour en initier d’une toute autre nature.  

 

- Ryo…, gronda Kaori lorsqu’elle sentit ses lèvres se poser sur son intimité, chaudes, humides et sensuelles.  

 

Elle pouvait jurer qu’il la tuerait un jour rien qu’en lui faisant ce qu’il lui faisait au moment même, une décharge électrique la traversant partant de ce petit point qu’il léchait et suçotait alternativement. Il lui faisait toujours le même effet depuis le premier jour où, comme il recommençait, il avait glissé ses dextres à l’intérieur d’elle alors qu’il continuait à la torturer un peu plus haut. Elle agrippa le drap et le serra entre ses doigts à s’en blanchir les phalanges, sa respiration se saccadant jusqu’à sentir tout son corps se tendre puis se contracter une première puis, très rapidement, une deuxième fois alors qu’il n’arrêtait pas le mouvement, l’accélérant même déloyalement. Après quelques caresses plus légères, il sortit de sa cachette et vint s’allonger à ses côtés, posant sa main sur celle de Kaori. Il sentait sous leurs mains son abdomen se lever et se baisser rapidement au rythme de sa respiration saccadée et il se pencha vers elle pour l’embrasser.  

 

- Toujours aussi agréable…, murmura-t-elle, les joues rosies et le regard voilé.  

- Une technique éprouvée et une muse plus qu’inspirante., se vanta-t-il.  

 

Elle s’échappa lorsqu’il tenta de l’enlacer pour l’embrasser de nouveau et il se leva pour la suivre, son regard pétillant le faisant sourire.  

 

- Il est des choses que je me passerais bien de savoir, Monsieur Saeba, et vos multiples conquêtes, même d’un soir, en font partie., lui fit-elle savoir faussement sévère.  

- J’ai donc fait preuve d’indélicatesse. Quel sera mon châtiment ?, lui demanda-t-il, lui faisant face.  

- Vous soumettre à mon bon vouloir., lui imposa-t-elle, prenant un air déterminé.  

- Très bien. Ce sera quoi pour Madame alors ? Un petit-déjeuner ? Corvée de ménage ? Un massage de pieds ?, l’interrogea-t-il.  

- Du silence… jusqu’à contre-ordre., lui annonça-t-elle, péremptoire.  

 

Il fit signe qu’il se taisait et elle approcha de lui. Sa robe bruissant à chaque pas, elle fit le tour de son homme lentement, laissant ses mains traîner par moments, l’effleurant. Elle finit par s’arrêter devant lui et attrapa sa cravate qu’elle tira pour l’amener à elle et l’embrasser.  

 

- Chut !, lui intima-t-elle alors qu’aucun son n’avait quitté ses lèvres.  

 

Elle vit son regard amusé briller un peu plus et sourit un instant avant de reprendre son air sévère. Doucement, ses mains glissèrent de sa cravate à son gilet dont elle défit lentement les boutons un à un.  

 

- C’est dommage de gâcher une vue aussi sexy mais j’en connais une autre tout aussi bien… et beaucoup plus utile pour ce que j’envisage., lui affirma-t-elle, faisant glisser le vêtement sur ses épaules avant d’aller le poser sur un fauteuil non loin.  

 

Ryo la regarda faire sans rien dire. Se connaissant, dans le feu de l’action, il aurait simplement jeté la chose dans un coin de la pièce, Kaori le faisait aussi par moments mais, là, elle jouait avec lui comme il avait joué avec elle et son impatience monta d’un cran. Lorsqu’elle revint, elle défit tout aussi doucement sa cravate et la roula autour de sa main avant d’aller la poser à côté du gilet. Son excitation monta de plusieurs crans lorsqu’il vit sa culotte par terre et se souvint que sous cette robe d’un blanc virginal, ses rondeurs étaient exposées et frôlaient le tissu. Il se focalisa alors là dessus et tenta d’en voir les contours, se reprenant lorsqu’elle se retourna vers lui.  

 

- Vous êtes encore trop habillé, Monsieur Saeba., lui fit-elle savoir, s’attaquant aux boutons de sa chemise.  

 

Elle en avait ôté deux lorsqu’elle s’arrêta et leva les yeux vers lui.  

 

- Tu y tiens à la chemise ?, lui demanda-t-elle, embêtée mais son regard brillant d’une lueur coquine.  

 

Il lui adressa un petit sourire amusé en retour et secoua négativement la tête. Il fut à peine surprise lorsqu’elle agrippa un pan dans chaque main et tira d’un coup sec, ouvrant le vêtement en grand.  

 

- J’en rêvais., murmura-t-elle, posant un regard gourmand sur son torse tout en se mordillant la lèvre.  

 

Qu’il aimait cette femme, se dit-il. Un mélange d’innocence et de tentation, son attitude lui donnait à la fois encore plus envie d’elle et celle de la protéger. Il voulait voir cette lueur dans son regard, cette innocence dans ses gestes tout au long de leurs vies.  

 

Cette douceur, pensa-t-il lorsqu’elle posa les lèvres sur son cœur avant d’embrasser tout son torse pendant que ses mains passaient dans son dos et le caressaient en dessous du tissu avant de remonter sur ses épaules et de le faire glisser. Occupée, elle le laissa tomber par terre, continuant à errer sur le haut de son corps, remontant pour aller chercher ses lèvres. Il retint de justesse le gémissement qui demandait à sortir alors que leurs langues se mêlaient langoureusement. La sensation de caresse que lui procurait le tissu lui hérissait la peau nue et il sentait le désir monter à vitesse grand V en lui, ses mains flattant sans honte son fessier pendant qu’il la serrait contre lui.  

 

Quand elle s’écarta enfin de lui, le souffle court, il tenta de la retourner pour lui enlever sa robe mais elle attrapa ses poignets et lui fit signe non de la tête, un regard fauve posé sur lui. Elle le relâcha et, quand elle vit qu’il baissait les bras, posa les mains sur sa ceinture. Elle défit la boucle et, très doucement, retira la lanière de cuir de son emplacement avant d’aller la poser avec le reste et de revenir, se mettant dans son dos. Ses lèvres se posèrent sur son épaule alors que ses doigts trouvèrent la fermeture de son pantalon.  

 

Ryo ferma les yeux quand, au lieu de la baisser, elle commença à le caresser à travers le tissu alors que sa bouche errait avec douceur sur son dos. Le désir atteignant des sommets, il ne put retenir les mouvements de bassin qui accompagnaient ceux de sa femme sur sa virilité. Il ouvrit la bouche comme pour trouver l’air qui commençait à lui manquer, sa respiration se faisant erratique. Il soupira de soulagement quand elle s’arrêta alors qu’il était à deux doigts de jouir. Elle ne le lâcha pas pour autant et défit son pantalon, le laissant glisser le long de ses jambes avant de faire suivre son caleçon et de venir lui faire face. Elle prit son temps pour l’admirer, splendide dans sa nudité, avant de l’embrasser langoureusement.  

 

- Je n’ai pas encore tout à fait fini., lui annonça-t-elle, son regard se faisant de feu.  

 

Il lui sourit de manière ironique. Elle adorait ce petit jeu où il était à sa merci sans pouvoir parler mais elle le repaierait certainement un jour ou l’autre. Ils étaient deux à aimer jouer pour leur plaisir commun.  

 

Fermant les yeux, il suivit mentalement le tracé de ses lèvres qui glissèrent de son menton, sur son cou, son torse, son ventre avant de s’arrêter sur son membre durci. Ses fins doigts allèrent et vinrent un moment tout le long avant qu’il ne se sente happé dans un milieu chaud et humide. Il rouvrit et baissa les yeux, observant sa femme, au milieu d’une corolle blanche, entreprendre de longs mouvements sur sa virilité et il ne tint plus.  

 

- Kaori doucement., la prévint-il, caressant ses cheveux.  

 

Elle lui adressa un sourire coquin et, alternant les caresses digitales et buccales, l’emmena dans le précipice. Elle ne se fit pas prier pour accepter la main tendue pour se relever et trouva les lèvres de son mari sans aucune difficulté. Surprise, elle le sentit trembler légèrement contre elle et l’enlaça, se demandant ce qu’il avait.  

 

- Tu as froid ?, l’interrogea-t-elle, inquiète.  

- Non. Je suis bien… tellement bien, Kaori., murmura-t-il, la serrant fort contre lui.  

 

Il s’était senti happé par la puissance des émotions. Il ne savait si c’était le lieu ou le moment, la robe avec toute la signification qui pouvait l’entourer ou l’accumulation de tout mais il s’était senti submergé par la jouissance et les sensations qu’elle lui avait procurées. Il la tint ainsi un moment avant de prendre son visage en coupe et de l’observer intensément.  

 

- Je t’aime, Kaori., murmura-t-il.  

- Moi aussi. Et si…, commença-t-elle, baissant les yeux comme pour regarder derrière elle.  

 

Il ne lui en fallut pas plus pour comprendre qu’elle l’invitait à lui enlever sa robe et, effectivement, il sentait aussi que le moment était venu. Il se pencha et l’embrassa doucement, commençant à défaire les premiers boutons. Quand il s’écarta, il la retourna dans ses bras et, embrassant la ligne de son épaule, continua son entreprise, arrêtant par moments pour écarter les pans et caresser la ligne de son dos voire un peu plus loin quand il eut assez d’amplitude.  

 

- Eriko n’a pas été avare. Soixante boutons., annonça-t-il, s’étant concentré là-dessus pour ne pas bâcler le moment.  

- Elle savait que ça te plairait., murmura Kaori.  

 

Posant les mains sur ses hanches, il remonta jusqu’à ses épaules et attrapa les bretelles pour les faire glisser. La robe glissa dans un bruit feint et s’étala au sol telle une corolle.  

 

- Porter un soutien-gorge mais pas de culotte, c’est un peu dérisoire, non ?, chuchota-t-il, butinant sa nuque alors que ses mains caressaient sa poitrine.  

- C’est de la faute de mon mari. Il me l’a déjà retirée., murmura-t-elle, se laissant aller contre lui.  

- Quel manque de tact…, lâcha-t-il, dégrafant son sous-vêtement et le lançant au loin.  

- Je n’ai pas ta patience., s’excusa-t-il, reprenant ses caresses avant de descendre sur ses cuisses.  

 

Il dégrafa les lanières des bas puis lui ôta le porte-jarretelles avant de laisser ses mains errer sur son ventre. Il aurait pu être dégoûté de voir ce ventre s’arrondir et ne plus vouloir la toucher mais il n’en était rien. Il était fou d’elle, la respectait et, tant qu’il le pourrait et qu’elle le voudrait, il le lui montrerait de toutes les manières qu’il fallait. Il se retrouva soudain face à elle, ses lèvres collées aux siennes, sa main cherchant la sienne. Leurs doigts s’enlacèrent et il glissa son autre main dans ses cheveux pour la tenir encore plus près jusqu’à ce qu’ils s’écartent l’un de l’autre.  

 

Sans un mot, elle l’emmena jusqu’au lit et s’y allongea. Doucement, il lui retira ses bas. Il avait adoré ces nouvelles sensations de tissu contre peau nue mais celle qu’il préférait de loin dans ces moments-là, c’était leurs peaux nues l’un contre l’autre, ce moment où aucune barrière, aucun obstacle ne se mettait entre eux. Dès qu’il fut allongé à ses côtés, leurs lèvres se joignirent de nouveau et les caresses reprirent, douces, voluptueuses, faisant monter le désir jusqu’au moment où l’appel fut le plus fort.  

 

Ils s’unirent les yeux dans les yeux, leurs mains se joignant, et entamèrent la danse ancestrale lentement, profitant de chaque moment qu’ils partageaient. Leurs lèvres se joignaient par moments, les mots doux les apaisaient alors que le désir montait inexorablement.  

 

Trop loin, elle était trop loin, pensa Ryo, regardant sa femme aller et venir sur lui. Il aurait aimé pouvoir inverser les rôles et la serrer contre lui comme s’ils ne faisaient qu’un mais il ne voulait pas lui écraser le ventre. Il avait besoin d’elle, d’être proche d’elle et, l’immobilisant momentanément, il se redressa pour être face à face avec elle. Kaori passa les bras autour de son cou et posa la tête sur son épaule et ce fut la plus belle réponse qu’il pouvait avoir, l’enlaçant en retour. Il entendit son cri bien avant le sien qui sortit alors qu’elle le fixait, les lèvres ouvertes sur un deuxième cri muet, son corps tremblant de l’orgasme qui venait de les prendre tous les deux.  

 

Le souffle court, le corps trempé de sueur, ils restèrent enlacés ainsi pendant un long moment, la tête nichée dans le creux du cou de l’autre, se caressant de manière apaisante, jusqu’à ce que Ryo les fasse basculer sur le côté, les allongeant sur le lit, relevant la couverture sur eux. Aucun mot ne fut échangé car aucun mot n’était nécessaire entre eux et, se calant l’un contre l’autre, ils s’endormirent ainsi paisiblement. 

 


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